Afrique de l’Ouest : la crise énergétique préoccupe les ministres de l’Uemoa –

Un conseil extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenue le 14 janvier 2008 à Ouagadougou à l’Agence principale de la BCEAO.

« Rapport sur l’État de l’Union, la mise en œuvre des réformes au sein de l’Union, les propositions de solutions à la crise de l’énergie, l’évolution des négociations sur l’Accord de partenariat économique » tels étaient les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette session extraordinaire.

Présidée par le ministre ivoirien en charge des Finances, M. Charles Koffi Diby, la présente rencontre s’est tenue en prélude à la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union. La réunion des chefs d’État et de gouvernement se tient dans un environnement international marqué par des difficultés de plusieurs ordres : la crise de l’immobilier, la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires. Un tel tableau n’est pas « propice à une croissance soutenue » note Charles Koffi Diby. Il a par ailleurs indiqué que l’année 2007 a connu les mêmes maux déjà cités.

En dépit de cela, l’espace UEMOA a quand même connu en 2007 une croissance de 3,6% (contre 2,9% en 2006). Mais cela reste insuffisant car le niveau de croissance requis pour résorber la pauvreté est estimé à 7%. Le président du conseil des ministres de l’Union a indiqué la voie à suivre : « L’Union, a t-il dit, doit poursuivre son programme communautaire relatif notamment à la mise en œuvre de réformes, en vue de l’approfondissement de l’intégration économique ».


Source : un article de Rabankhi Abou-Bâkre Zida publié le 15 janvier 2008 sur par Sidawaya à Ouagadougou.

René Massé

Burkina Faso : Atelier national sur la vision de l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines

Cet Atelier national au Burkina Faso est organisé dans le cadre de l’Initiative Livre Blanc de la CEDEAO et du Programme MEPRED.

Organisé par le Groupe multisectoriel du Burkina Faso, il aura lieu le mardi 15 Janvier 2008 au CACS à Ouagadougou.

Les experts du Groupe multisectoriel du Burkina Faso se proposent d’approfondir leur vision de l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines, en analysant en particulier :

  • La politique d’électrification rurale ;
  • Le Fonds de développement d’électrification ;
  • Le Livre Blanc régional ;
  • Les approches multisectorielles régionales

Avant de se fixer un calendrier pour leurs prochaines activités.


Pour plus d’information, vous pouvez :

- > Visiter le site de la CEDEAO dédié au Livre Blanc,

- > Voir le programme de cet Atelier ci-dessous,

- > Contacter M. Jean-Paul Laude : courriel : jp_laude@zcp.bf

Jean-Paul Laude

Sénégal : avancement des études d’un Parc éolien dans la Région de Saint Louis

Voila plus de trois ans que la Cegelec de Toulouse (France), le C3E de Dakar étudie la mise en place d’un parc éolien dans la région de Saint Louis, avec le soutien financier de l’Agence Française pour le Développement.

Trois ans après, où en est-on ?

1. Sur le plan des études

Depuis début mars 2007, trois mâts de mesure du vent, de 40 mètres de hauteur, ont été installés et équipés, pour mesurer la force et la direction du vent sur trois sites différents. Ces mesures vont continuer jusqu’en fin février 2008, bouclant ainsi une année complète de mesures. Les résultats déjà disponibles des études de vent confirment le potentiel éolien de la zone.

D’autres études démontrent que ce projet ne présente aucun risque ornithologique.

Des études géotechniques donnent des indications intéressantes sur la nature des terrains et le risque d’érosion. L’atlas éolien de la zone est aujourd’hui une réalité et les études de micro siting sont en cours.

Après, il faudra préparer le design définitif du projet, le Plan d’affaires, etc.

2. Sur le plan Institutionnel

  • L’intérêt de la région de Saint Louis pour la réalisation de ce parc est toujours d’actualité ; la convention de concession de terrain pour accueillir ce parc est signé depuis longtemps et un avenant vient d’être proposé et signé pour reporter le délai de démarrage des travaux ;
  • Le Gouvernement du Sénégal, à travers le Ministère de l’énergie, a inscrit le projet dans ses tablettes et considère avec un œil nouveau la réalisation de ce projet. Aujourd’hui ce projet figure en bonne place dans la liste de projets de production d’énergie du ministère ;
  • Le projet a été présenté par le secteur privé national lors des journées du Conseil national du patronat et par…. l’AFD, comme un exemple de projet d’énergie renouvelable ;
  • Un cadre règlementaire est entrain de voir le jour au Sénégal afin de régler définitivement le problème des énergies renouvelables de façon générale et de l’éolien en particulier ;
  • Un projet de convention de raccordement a été proposé à la SENELEC (Société nationale d’électricité) ;
  • Un cadre de partenariat tripartite entre le Ministère de l’Energie, la Région de Saint Louis et C3E est en cours de signature ;
  • Le projet est éligible au MDP et est entrain d’être étudié par le JCIMTENDER ;
  • L’Agence Française de Développement continue à supporter le projet et manifeste un intérêt réel à accompagner le groupe de privés ou le privé qui investira dans le projet ;
  • Des investisseurs européens s’intéressent de plus en plus au projet.

3. Difficultés rencontrées

Premier parc éolien du Sénégal, le développement de ce projet pilote fait face à quelques difficultés. En effet, dans son approche initiale, le schéma institutionnel retenu était celui d’une autoproduction d’énergie électrique par un groupement d’industriels, distribuée à ses membres via le réseau national. Un groupe de privés devait donc produire de l’énergie à Saint Louis, la transporter via le réseau de la SENELEC moyennant des frais de transport et consommer sa propre production au niveau de chaque industrie membre de la coopérative. Un bilan devait être fait au bout d’un temps à définir avec la SENELEC.

La première difficulté est d’ordre juridique. La notion d’autoproduction n’existe pas dans les textes en vigueur au Sénégal. Le projet est donc perçu comme vendant de l’énergie à ses membres alors que la SENELEC a le monopole de la vente et de la distribution, monopole qu’elle n’envisage pas de rétrocéder à des autoproducteurs.

Aujourd’hui le schéma IPP semble mieux convenir à la SENELEC, qui demande que le projet lui propose un prix de rachat du kWh éolien produit. Les investigations dans ce sens sont en cours.

Le cadre règlementaire claire devant définir la politique d’intégration des énergies renouvelables dans le disponible de la SENELEC n’est pas achevé ; il est encours de validation au niveau des acteurs institutionnels.

4. Quelques rappels utiles

  • Le projet de la région de Saint Louis est développé concomitamment par CEGELEC Toulouse et C3E Dakar.
  • Les études ont été financées d’abord par la Région Midi Pyrénées (France) et le Conseil Régional de Saint Louis, ensuite par l’Agence Française de Développement.
  • C’est un projet de 50 MW, à réaliser en deux phases, une première de 15MW et une seconde phase de 35 MW.
  • Le poste d’injection de la production, à savoir la centrale de Sakal, a vu la capacité de ses transformateurs passer de 20 à 50 MVA, ce qui augure d’une bonne capacité d’absorption de la production totale du futur parc.
  • Le début des travaux est prévu pour janvier 2009.
  • Le Sénégal dispose d’un réseau électrique interconnecté de très bonne qualité.

Mohamadou Lamine Ndiaye

Sénégal : projet éolien dans la région de Saint-Louis

Projet de centrale éolienne de 15 MW, localisée près de Saint-Louis sur les communautés rurales de Mpal et de Gandon.

« Présentation de l’état du projet en juin 2007 »

« La synthèse du projet éolien en septembre 2007 »

« Les différentes étapes du projet »

Le Conseil Régional de St Louis dans le cadre de la promotion de l’utilisation des ressources naturelles locales de la Région, a initié depuis quelques années un projet éolien de 15 MW. Les autres partenaires à l’origine du projet sont la Région Midi-Pyrénées (France), la société C3E (Dakar) et la société CEGELEC (Toulouse).

Depuis 2003, CEGELEC, C3E et leurs partenaires étudient donc la faisabilité de l’implantation d’éoliennes en vue de la production d’électricité pour le réseau Sénélec, sur la zone côtière de la Région de St Louis. Après des études préliminaires réalisées en 2004/2005, des études complémentaires ont débuté sur financement de l’AFD (Agence Française de Développement).

En plus des études techniques, les différents documents téléchargeables ci-dessous font le point des investigations sur les aspects règlementaires à mettre en place pour le développement du secteur des Energies Renouvelables, mais aussi sur l’intérêt que peut avoir un promoteur privé à investir dans une telle opération.

Autorité concédante : le Conseil régional de Saint-Louis.

Développeurs : sociétés C3E (Dakar) et CEGELEC (Toulouse).

Projet soutenu par le ministère de l’Energie, avec des aides financières de la Région Midi-Pyrénées et de l’AFD.


Source : des informations disponibles sur le site de la SIE du Sénégal.

Elhadji SYLLA, ASER

Evaluation technique et économique des technologies d’électrification hors-réseaux, réseaux locaux et réseaux nationaux

Evaluation réalisée par le Secteur Energie et Mines de la Banque mondiale, qui passe en revue toutes les technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles, et tous les dispositifs de distribution d’énergie électrique, centralisés et décentralisés. Un document de référence pour les planificateurs, les initiateurs de projets, et de nombreux acteurs du secteur de l’électricité…en anglais.

« Technical and Economic Assessment of Off-grid, Mini-grid and Grid Electrification Technologies

ESMAP Technical Paper 121/07

Edité en décembre 2007, en Anglais

Un document de 61 pages complétées par 25 annexes de 263 pages.

Le contexte de l’électrification

Il n’y a pas une seule façon d’électrifier un pays, une région… De plus en plus de technologies de production, de plus en plus de systèmes de distribution de l’énergie sont expérimentés et diffusés dans le monde en développement. Cette diversité des approches se retrouve dans les engagements de la Banque mondiale : de 2003 à 2005, la Banque mondiale a contribué à hauteur de 500 millions de US dollars pour développer de projets d’électrification, répartis en :

  • Electrification périurbaine par raccordement au réseau : 102,6 millions de US dollars
  • Electrification rurale par raccordement au réseau : 273,2 millions de US dollars
  • Electrification hors réseau : 46,4 millions de US dollars
  • Fonds d’électrification rurale : 64,1 millions de US dollars.

Objectif de cette évaluation

Cette évaluation technique et économique s’est efforcé de caractériser systématiquement les perspectives commerciales et économiques de chacune des technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles.

Sont analysées les technologies de production dans la gamme de puissance de 50 W à 500 MW, combinée à trois systèmes de distribution : hors réseau, mini-réseau et réseau. Cela inclue les technologies de valorisation des énergies renouvelables : photovoltaïque, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse.

Les résultats de l’évaluation

L’évaluation économique (plutôt que financière) a été effectuée sur trois périodes : 2005, 2010 et 2015, afin de prendre en compte dans l’évaluation des coûts du projet, la réduction des coûts liée aux effets de changement d’échelle pour les technologies émergentes.

Les résultats permettent ainsi de comparer les couts économiques des différentes technologies de production associés à une large gamme de dispositifs de distribution et pour des besoins variés, dans les conditions actuelles ou futures.

Parmi les principaux résultats :

  • L’énergie renouvelable est plus économique que la production conventionnelle pour des applications hors réseaux lorsque la puissance requise est inférieure à 5 kW ;
  • Plusieurs technologies de valorisation des énergies renouvelables ont le potentiel d’être la solution la plus économique pour alimenter de mini-réseaux locaux lorsque les besoins de puissance sont de 5 à 500 kW ;
  • Les technologies de production conventionnelle resteront plus économiques pour les réseaux inter-connectés, même si le prix du pétrole continue d’augmenter ;
  • Deux nouvelles technologies utilisant le charbon pour produire l’électricité ont un potentiel considérable pour les pays en développement ;

Source : publication ESMAP en anglais, disponible en ligne surcette page de leur site.

René Massé

Angola : projet solaire dans 23 localités rurales

La Fortis Bank d’Espagne va octroyer en 2008 plus de 5 millions de dollars américains pour financer l’installation de systèmes solaires dans plusieurs localités de la province de Huambo, au centre du pays.

Réduire les coûts d’accès à l’électricité dans le cadre d’un projet de développement social…

Selon la société Saema, chargée des centraux thermiques ce projet couvrira dans une première phase 23 localités, notamment les sièges municipaux et communaux de la province.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement social et sanitaire de la province, qui vise à réduire les coûts de l’électricité, le degré de contamination et à améliorer la qualité de vie des bénéficiaires.


Source : un article mis en ligne le 4 janvier 2008 sur le site de Angola Press sur cette page.

René Massé

Côte d’Ivoire : transformer les ordures ménagères d’Abidjan en biogaz

Près de 9 milliards de FCFA vont être investis pour initier une nouvelle stratégie de collecte et de valorisation énergétique des ordures ménagères à Abidjan.

Ce projet devrait être le premier du genre en Afrique subsaharienne. Il sera exécuté dans le strict respect des règles de Kyoto et pourra bénéficier de crédits carbone pour son financement.

Dans environ six mois, près de 9 milliards de francs CFA seront investis pour promouvoir une nouvelle stratégie de collecte et de valorisation énergétique des ordures ménagères à Abidjan.

C’est ce qu’a annoncé la Société ivoirienne de traitement de déchets (Sitrad). Le directeur général, M. Kouadio Yao Léonard, a défini les trois axes d’intervention de sa société à savoir : la collecte, le traitement puis la valorisation énergétique des déchets.

L’innovation dans ce triptyque, se situe au niveau de la valorisation : « Vu la typologie des ordures à Abidjan, le traitement sera orienté vers la production du biogaz », a-t-il fait savoir.

Pour la stratégie de collecte, M. Kouadio Yao Léonard prévoit des opérations diurnes et nocturnes et entend proposer aux autorités un fonctionnement tournant des marchés, de manière à les rendre plus propres.

La mise en place du dispositif va nécessiter un investissement de près de 9 milliards de francs, destinés pour 5,8 milliards à l’usine de traitement et pour 3,2 milliards aux moyens de collecte.

En termes de création d’emplois, ce sont 210 postes au moins qui sont annoncés pour chaque unités de traitement.


Source : un article de Mme. Alexise Evelyne Ouédraogo, publié à Abidjan le 03 janvier 2008 sur le site de Gabonews.ga.

René Massé

Sénégal : la BOAD co-finance une centrale électrique à Kahone

La Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) a signé une convention de prêt d’un montant de 7,3 milliards de CFA au bénéfice de la SENELEC pour la construction de la centrale de Kahone (Kaolack).

La BOAD montre ainsi de sa disposition à accompagner la politique énergétique du Sénégal en lui apportant un soutien financier pour la construction de nouvelles centrales électriques.

La Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) a réaffirmé vendredi 14 Décembre 2007 à Dakar sa ‘’totale disponibilité » à l’égard de l’État du Sénégal et de sa politique énergétique notamment.

Ce prêt financier de 7,3 milliards de CFA doit permettre l’achèvement des chantiers de la centrale de Kahone et sa mise en service en novembre 2008. L’ouvrage est en train d’être construit par la firme finlandaise Wartsila.

Institution de financement du développement en Afrique de l’Ouest basée à Lomé (Togo), la BOAD contribue déjà au financement de la réalisation d’infrastructures routières au Sénégal.


Source : un article publié sur le site d’APS, visible sur http://www.aps.sn/articles.php?id_article=38249″ class=’spip_out’ rel=’external’>cette page.

Elhadji SYLLA, ASER

Mali : l’énergie dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre

Voici le chapitre consacré à l’énergie dans la Déclaration de Politique Générale que le Premier ministre Modibo Sidibé a présentée le vendredi 14 décembre 2007 devant les 147 députés de l’Assemblée nationale.

Electrification rurale, efficacité énergétique dans toutes les filières énergétiques, sécurité des approvisionnements pétroliers, et renforcement de la capacité d’offre d’électricité sont les principales priorités retenues par le Premier Ministre.

Afin de résoudre le défi majeur que constitue le déficit énergétique auquel est confronté notre pays, le gouvernement entreprendra des actions vigoureuses pour développer l’offre énergétique, maîtriser le niveau des tarifs et augmenter le taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement en milieu rural, a relevé le nouveau chef du gouvernement. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique énergétique nationale, les actions porteront sur l’électrification rurale, l’optimisation de la production, la rationalisation de l’utilisation de l’énergie ainsi que la constitution d’un stock national de sécurité pour les hydrocarbures.

Renforcement des capacités de l’offre d’électricité

Les capacités d’offre d’énergie de Electricité du Mali (EDM) SA seront accrues :

  • Dès 2008, la construction d’une nouvelle centrale thermique va augmenter de 56 mégawatts l’offre de cette société.
  • A partir de 2009, l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire dont les travaux seront lancés prochainement, apportera, au démarrage, une capacité supplémentaire de 80 mégawatts extensible à 200 mégawatts.
  • Le productible en hydroélectricité sera augmenté avec la réalisation et le renforcement des sites hydroélectriques de Félou, dont les travaux débuteront en 2008 et qui seront suivis du lancement de ceux du barrage de Taoussa en 2009. La réalisation des centrales de Sotuba, Markala, Gouina et Kénié reste également un objectif prioritaire.

Promotion de l’électrification rurale

Le gouvernement dotera l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) de ressources financières conséquentes pour accélérer l’accès du plus grand nombre des populations rurales à l’électricité. La pré-électrification par plates-formes multifonctionnelles utilisant les biocarburants sera développée.

Stratégie biocarburants

Aussi, a assuré le Premier ministre Modibo Sidibé, le gouvernement élaborera une stratégie nationale de développement des biocarburants en se focalisant sur les filières dont l’intérêt est prouvé, notamment le pourghère, la canne et le tournesol. Cette stratégie reposera sur une Agence qui aura pour missions, entre autres, d’appuyer les porteurs et les promoteurs de projets.

Promotion du secteur privé

Le secteur privé, qui sera le principal vecteur de la stratégie de croissance accélérée basée sur le développement agro-industriel de notre pays, occupe, lui aussi, une place de choix dans la Déclaration de Politique Générale de Modibo Sidibé. Pour y parvenir, le gouvernement misera sur la promotion volontariste des petites et moyennes entreprises, l’amélioration significative de l’environnement des affaires et le renforcement du partenariat public-privé. Dès le début de l’année 2008, un cadre de concertation amélioré avec les acteurs de ce secteur sera mis en place.

« Le rôle de l’Etat sera revu. Il s’agira de susciter l’émergence d’un Etat promoteur d’entreprises privées qui encourage la bonne gouvernance d’entreprise qu’elle soit publique ou privée. Bref, il s’agit de revenir au rôle d’incitation et de régulation de l’Etat sans tomber dans le tout Etat. L’Etat jouera son rôle d’impulsion et de facilitation pour le développement des affaires au Mali, dans la transparence et la légalité, afin que l’ensemble de la communauté profite des fruits de la croissance » de relever Modibo Sidibé.

Les actions à mettre en œuvre pour le développement du secteur privé vont du développement des infrastructures à l’élaboration et l’application d’une loi d’orientation du secteur privé en passant par la mise en place de dispositifs financiers en faveur des PME, l’initiation et le soutien et le soutien à des porteurs de projets.


Source : un article de M. Yaya Sidibe dans Malinet.web accessible sur cette page.

René Massé

Burkina Faso : projet d’implantation d’une usine de biocarburants

Une convention cadre a été signée fin novembre 2007 entre le ministère de l’Agriculture et la société française AgroEd, qui prévoit l’implantation d’une usine de production de biocarburants au Burkina Faso.

Le Burkina Faso s’engage dans la production de biocarburants.

« Le Burkina Faso et la société française AgroEd ont signé, le mercredi 28 novembre 2007 au cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques une convention cadre pour le développement de la filière biocarburants.

En paraphant le document, le ministre d’Etat Salif Diallo et M. Charles Millon (membre du Conseil de surveillance d’AgroEd) ont convenu de développer la production de plantes oléagineuses nécessaires au biocarburant, tout en assurant que le développement de cette filière devrait se faire en pleine complémentarité avec les autres filières, notamment celle du coton, avec laquelle il sera possible de mettre en œuvre des synergies profitables tant sur le plan agricole qu’industriel. Les deux parties entendent mettre en œuvre un programme précis, qui part de la production de la graine à la production d’énergie, avec un effet d’entraînement notable sur le développement de l’irrigation, et le renforcement des capacités au niveau villageois, afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

La production de la matière première impliquera les producteurs ruraux qui, outre la rémunération, bénéficieront d’un réseau d’encadrement en matière d’appui conseil. En définissant la nature de leur collaboration, tant au sujet du programme de plantation que sur le contenu des éléments chimiques se rapportant à la mise en œuvre de la filière, le ministère en charge de l’Agriculture et AgroEd s’associent au ministère chargé de l’Energie pour garantir le respect de la politique définie par le gouvernement du Burkina Faso pour le développement de la filière biocarburants. L’action de la société AgroEd s’insérera également dans les plans d’actions définis par FIDA et l’AFD.

La société AgroEd bénéficiera du soutien du gouvernement pour l’acquisition de terres pour la production et pour l’implantation d’une unité industrielle d’EMHV (l’Ester méthylique d’huile végétale), conformément aux textes en vigueur. Elle mettra sur le marché des biocarburants compatibles avec les normes internationales reconnues, notamment l’EMHV, la norme européenne EN14-214, pour laquelle elle s’engage à divulguer et diffuser toute information nécessaire et préalable auprès des usagers. »


Source : déclaration de presse diffusée dans un article publié dans Le Pays, à Ouagadougou, le 14 décembre 2007.

René Massé