Ethiopie – Soudan : construction d’une ligne de transport électrique entre les deux pays

L’Ethiopie dispose d’un potentiel de production d’électricité d’origine hydraulique très important. L’objectif de ce projet est de promouvoir la génération de revenus d’exportation à partir de la fourniture d’énergie électrique au Soudan.

Integrated Safeguards Datasheet. Appraisal Stage

World Bank Publication

Report n°AC2215 du 11 décembre 2007

8 pages en anglais

Le Projet, ses objectifs

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 20 décembre 2007 l’octroi par l’Association internationale de développement (IDA) d’un crédit de 41,05 millions de dollars en faveur du gouvernement éthiopien, afin d’aider celui-ci à financer sa participation dans une nouvelle ligne de transport électrique qui reliera les réseaux éthiopien et soudanais. En ouvrant la voie au commerce énergétique entre les deux pays, où 6 et 22 % à peine de la population a respectivement accès à l’électricité, l’interconnecteur Éthiopie-Soudan permettra à l’Éthiopie de tirer des revenus de ses exportations d’électricité.

Reliant les villes éthiopiennes de Bahir-Dar et Metema, la ligne de transport s’étendra jusqu’à la frontière soudanaise pour raccorder les réseaux électriques des deux pays.

Le projet permettra également au Soudan de restreindre sa production thermique au profit des excédents d’hydroélectricité de l’Éthiopie, pour réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays pourront mieux coordonner leurs capacités de stockage et, par conséquent, améliorer la fiabilité du système interconnecté tout en réduisant les coûts d’immobilisation et d’exploitation.

Grâce à l’installation de nouvelles lignes de transport, le projet renforcera la fiabilité et la sécurité de l’approvisionnement en Éthiopie et au Soudan. L’élargissement de l’accès à l’électricité, à l’ordre du jour des stratégies de réduction de la pauvreté dans ces deux pays, comportera de nombreux avantages, dont l’éclairage des écoles et des logements, l’accès facilité aux services sociaux et l’émergence de nouvelles opportunités de développement commercial. Par ailleurs, le projet est réalisé conformément aux normes environnementales et sociales de la Banque mondiale.

Première connexion dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil

Partenariat réunissant les États riverains du Nil, l’Initiative pour le bassin du Nil fournit un cadre pour la promotion des investissements transfrontaliers préfigurant des retombées positives aux plans national et régional.

« Ce projet constitue la première connexion électrique réalisée dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil. Il matérialise une avancée significative en faveur du commerce transfrontalier et de l’interconnexion régionale, alors que se dessine peu à peu un programme d’action en faveur du commerce énergétique sur le continent », a indiqué M. Philippe Benoit, chef d’équipe du projet au sein de la Banque mondiale.

« Nous estimons qu’à long terme, ce projet améliorera l’efficacité des systèmes électriques des pays situés dans le bassin du Nil et au-delà, en promouvant le commerce énergétique dans l’ensemble de la région grâce à l’instauration d’une planification coordonnée et à l’expansion des interconnexions électriques » a déclaré M. Ashok Subramanian, responsable du Groupe de gestion des ressources en eau, Région Afrique.

Le projet marque une étape importante au sein du programme de développement global du commerce énergétique au niveau régional, qui prévoit des interconnexions avec Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Sud du Soudan, la Somalie et le Yémen.

Contacts :

À Washington :
Timothy Carrrington. Tel : (202) 473 8133

Courriel : tcarrington@worldbank.org

Christopher Walsh. Tel : (202) 473 4594

Courriel : cwalsh@worldbank.org

À Addis Ababa :
Gelila Woodeneh. Tel : (251-1) 17 60 00

Courriel : gwoodeneh@worldbank.org


Source : un article publié surcette page du site de la Banque mondiale le 20 décembre 2007.

L’exportation d’énergie hydroélectrique pourrait surclasser celle du café dans les dix prochaines années en Ethiopie, où est prévue la construction de neuf barrages hydroélectriques.

Cinq barrages, d’une capacité totale de 3 150 MW, sont déjà en construction et devraient être réceptionnés d’ici 2011.

Quatre autres sont en projet d’ici 2018, pour un coût global de 3,2 milliards d’euros et une capacité totale de 9 000 MW.

Le plus important de ces projets, celui de Gibe IV de 2000 MW, coûtera 1,9 milliard d’euros.

René Massé

Tanzanie : lancement du Projet de développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’énergie

La Tanzanie s’emploie à améliorer l’accès à l’énergie avec l’aide de la Banque mondiale et du Fonds pour l’environnement mondial. Outre des administrations publiques, 81 000 foyers ruraux et urbains supplémentaires seront ainsi alimentés en électricité.

« Project Appraisal Document : Energy Development and Access Expansion Project in Tanzania »

World Bank Report n°40771-TZ

Publié le 9 novembre 2007

153 pages en anglais

Ce Projet bénéficie d’un financement hybride totalisant 111,5 millions de dollars sous la forme d’un crédit de l’Association internationale de développement et d’un don du Fonds pour l’environnement mondial. Il a été approuvé en date du 13 décembre 2007 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale.

Dans un contexte de crise énergétique et de lutte contre les changements climatiques

Après la crise énergétique de 2006 qui a occasionné des coupures d’électricité à répétition pour une grande partie de la population tanzanienne, ce pays d’Afrique de l’Est prévoit de nouveaux investissements dans le secteur de l’énergie afin de stimuler la croissance, créer des emplois et réduire la pauvreté.

« La Tanzanie a commencé à mettre en œuvre des politiques énergétiques plus judicieuses en regard de ses objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté », a déclaré M. John Murray McIntire, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Tanzanie. « Ce projet permettra à nombreux Tanzaniens de bénéficier d’un approvisionnement en électricité plus stable et plus fiable. »

Mme. Monique Barbut, présidente et directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial, salue à travers ce projet la possibilité de desservir un grand nombre de foyers tout en luttant contre le changement climatique. « Nous espérons que ce projet contribuera à l’éclosion d’un marché local viable en matière d’énergie renouvelable », a-t-elle indiqué. « En développant l’accès à une électricité produite hors réseau de manière économique et propre, nous franchissons une nouvelle étape en direction d’une économie plus robuste et à moindre teneur en carbone. D’une part, la réduction des gaz à effet de serre sera bénéfique pour l’environnement. D’autre part, les millions d’habitants de la planète les plus vulnérables n’ayant toujours pas accès, à ce jour, aux énergies modernes verront leurs conditions de vie s’améliorer sensiblement. »

Le projet

Ce projet est le premier d’une série d’initiatives axées sur le développement énergétique et l’élargissement durable de l’accès à l’énergie, par le biais des réseaux reliés ou autoproducteurs.

  • Il se concentrera principalement sur la modernisation urgente de l’infrastructure de transport et de distribution de la compagnie d’électricité TANESCO.
  • Par ailleurs, il favorisera l’établissement d’une plate-forme durable pour l’extension de l’accès à l’énergie, en soutenant l’Agence d’électrification rurale et en ciblant de nouvelles approches en vue d’un développement ultérieur de l’électrification.

« Certaines zones rurales de la Tanzanie affichent un taux d’accès à l’électricité très faible, de l’ordre de deux pour cent », a observé M. Pankaj Gupta, analyste financier principal de la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. « Outre l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des services d’électricité dans les trois principaux foyers de croissance que sont Dar es Salaam, Arusha et Kilimanjaro, le projet établira une base durable pour l’élargissement de l’accès à l’énergie et soutiendra l’objectif mondial de réduction des émissions de CO2 en atténuant les obstacles au développement des énergies renouvelables. »

Des enquêtes montrent que, malgré l’incidence élevée de la pauvreté dans les espaces ruraux, les foyers ruraux non électrifiés de Tanzanie dépensent environ dix pour cent de leur revenu mensuel en kérosène, bougies et piles.

« Les technologies modernes permettent de produire l’électricité hors réseau au même prix que lorsqu’elle est acheminée par réseau, avec une meilleure qualité et de multiples avantages d’ordre social, économique, sanitaire et environnemental », a souligné M. Gupta. « Le projet aidera la Tanzanie à promouvoir de nouvelles technologies et à améliorer ainsi la qualité des services fournis aux clients actuels, tout en raccordant de nouveaux clients. »

Les objectifs du projet

Les objectifs du projet sont :

  • D’améliorer la qualité et l’efficacité des réseaux de distribution de l’électricité dans les trois centres urbbains de Daar es Salam, Arusha et and Kilimanjaro ;
  • D’établir une plateforme durable pour promouvoir l’accès à l’énergie, conformément avec les objectifs nationaux du document de Stratégie pour la Croissance et la réduction de l apauvreté.

Grâce à ce projet, quelque 81 000 foyers, écoles, entreprises et administrations publiques accèderont pour la première fois à l’électricité.

Par ailleurs, le gouvernement de Tanzanie a exprimé son engagement à recourir aux énergies renouvelables, mais aussi à générer des unités de réduction des émissions de carbone qu’il pourra monétiser. D’après Dana Rysankova, spécialiste des questions énergétiques pour le Groupe Énergie-Afrique de la Banque mondiale, ce projet permettra à la Tanzanie de privilégier les options d’énergie renouvelable les plus intéressantes, à savoir la production d’hydroélectricité dans des micro-centrales, la cogénération à partir de biomasse et l’énergie solaire.

En utilisant les énergies renouvelables pour alimenter en électricité les zones rurales, le projet diminuera également les émissions de gaz à effet de serre. Il rejoint ainsi le Cadre d’investissement de la Banque mondiale pour les énergies propres et le développement, qui vise à accélérer les investissements pour étendre l’accès à l’énergie dans les pays en voie de développement, tout en réduisant les émissions mondiales de carbone.


Source : article de M. Christopher M. Walsh, mis en ligne le Le 20 décembre 2007 sur cette page du site de la Banque mondiale.

René Massé

Sénégal : inauguration d’une centrale électrique à Kounoune, près de Dakar

Cette nouvelle infrastructure permettra de réduire « de manière significative », les délestages subis ces dernières années par les populations et les industriels du pays, a indiqué M. Madani Tall, le directeur des opérations de la Banque pour le Sénégal, lors de la cérémonie d’inauguration.

Le chef de l’État a inauguré mardi 22 janvier 2008 la centrale électrique de Kounoune. Le coût global de 45 milliards de FCFA a été financé par la Banque mondiale par le biais de sa filiale, la Société financière internationale, par le gouvernement du Sénégal et par d’autres partenaires.

D’une capacité de 67,5 mégawatts, la centrale va augmenter la capacité du parc de production d’électricité de 13,5% et permettra ainsi à la SENELEC de fournir de l’électricité à plus de 200.000 foyers, éclairant plus d’un million de Sénégalais.

M. Tall a indiqué que « le secteur Energie du Sénégal doit être redressé en combinant les restructurations financières et les réformes pour une performance accrue profitant aux consommateurs sénégalais, ménages et entreprises qui ont droit à une électricité disponible, de qualité et d’un coût raisonnable ».

« Ce secteur nécessitera, a-t-il relevé, davantage d’investissements et des financements très importants mobilisables auprès du secteur privé et des bailleurs de fonds ».

Le directeur des opérations de la Banque mondiale a annoncé qu’un processus était en cours pour sélectionner des promoteurs privés pour le financement et la réalisation d’une autre centrale électrique, d’une capacité supplémentaire de 70 mégawatts. Son installation est prévue à Tobène. « Riche de notre expérience commune sur ce projet de Kounoune, nous espérons pouvoir accélérer la mise en œuvre du projet de Tobène pour l’inaugurer, Inch’Allah, en 2010 », a-t-il indiqué.


Source : un article diffusé sur le site Internet de AllAfrica, le 23 janvier 2008.

René Massé

Afrique de l’Ouest : l’UEMOA adopte un document de stratégie de réduction de la pauvreté

Ce document a été adopté à l’issue de la 33ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso) le 18 janvier 2008. Il décrit les programmes à entreprendre en addition à ceux déjà existants dans les États en vue d’assurer une certaine efficacité et une cohésion au niveau régional.

La situation d’urgence que connait le secteur de l’énergie dans tous les pays de la région a été particulièrement évoquée à cette occasion.

De nombreux domaines sont concernés

Ce document, qui est un projet conjoint des commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, avait été recommandé à l’examen des chefs d’Etat et de gouvernement, par le conseil des ministres au cours de leur session de décembre 2007 à Ouagadougou. Il traite de nombreux domaines, et suggère de multiples actions comme :

  • Sur l’accès à des données de qualité pour la planification économique et le développement dans la région, la mise en place d’un fonds de soutien au développement des statistiques destiné à financer les différents programmes de développement des statistiques, et le renforcement des capacités des États ainsi que les institutions de formation de la région ;
  • Concernant les défis de la mobilité inter-communautaire et l’émigration vers les pays tiers, l’adoption d’une approche commune sur les migrations qui prenne en compte les dimensions régionales des migrations, notamment le développement des points de départ des migrants et la formulation d’une stratégie régionale de planification du territoire ;
  • Sur la question de l’Accord de partenariat économique (APE) en cours de négociation avec l’Union européenne, la Conférence a réaffirmé son engagement à continuer de négocier en bloc et la charger de convoquer une réunion des États de la Commission afin d’élaborer un cadre approprié sur les APE.

En particulier, concernant le secteur de l’énergie

Dans le secteur de l’énergie, la Conférence a entériné le plan d’urgence pour la fourniture d’énergie et proposé que des sources alternatives d’énergie soient explorées pour permettre à la région de faire face , dans les meilleurs délais, aux pénuries que connaissent les zones rurales en particulier.

Les chefs d’État et de gouvernement ont donné leur accord pour qu’un programme spécial d’énergie soit élaboré pour le Cap Vert en raison de sa situation insulaire.


Source : un article diffusé le 18 janvier 2008 sur le site de Afriquenligne

René Massé

Sénégal : 500 000 quintaux accordés aux exploitants forestiers de combustibles ligneux pour 2008

Comme chaque année une réunion s’est tenue pour procéder à la répartition des quotas nationaux annuels agréés par les services forestiers. En 2007, 740 000 quintaux avaient été autorisés. A cause des perturbations intervenues dans la distribution du gaz, les exploitants forestiers ne pourront exploiter à partir de février 2008 que 500 000 quintaux de bois, dans les trois régions d’exploitation forestière que sont : Kolda, Ziguinchor et Tambacounda.

En effet, depuis l’avènement de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale en 2004, le Sénégal, dans un souci de gestion rationnelle des ressources ligneuses, fixe les quotas de bois à exploiter annuellement à la barre de 500 000 quintaux pour le charbon, le bois de sculpture, le bois de menuiserie ou pour le bois de cuisine.

Le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature, des bassins de rétention et des lacs artificiels, M. Djibo Kâ a présidé la réunion de la commission nationale de répartition des quotas de bois à exploiter pour 2008, en présence des exploitants forestiers. Le tonnage de bois sera réparti d’accord-parties entre les organisations agréées d’exploitants forestiers.

Cette année, pour favoriser une politique durable et participative des ressources forestières, le ministre a proposé une innovation : en lieu et place des quotas attribués aux exploitants, M. Djibo Ka a proposé des zones à exploiter. Mais après exploitation, ces zones seront à la charge des exploitants qui auront l’obligation de procéder au reboisement. Une idée qu’approuve le président de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (Unifs). Selon M. Abdoulaye Sow, « au niveau de nos organismes, nous devons, de plus en plus, travailler toujours en équipe, améliorer nos capacités de gestion, nous professionnaliser, investir dans la forêt. Cette dernière est une ressource ; sa préservation est liée à sa mise en valeur, à son exploitation, mais également une exploitation rationnelle bien pensée s’appuyant sur une stratégie de gestion efficace et comprise par tous' ».

Par ailleurs, le ministre a fait part aux exploitants forestiers son inquiétude de voir la désertification avancer à grands pas, même dans les régions d’exploitation forestière de Kolda, Tambacounda et Ziguinchor. »‘Mon problème fondamental, aujourd’hui, est que les réserves forestières de la Casamance et du Sénégal oriental sont menacées par l’avancée de la désertification. Le désert gagne le pays dans son ensemble et de façon énorme ». Pour le ministre de l’Environnement, il y a certes des phénomènes écologiques dans la désertification de notre pays, mais il y a surtout la destruction du fait de l’homme. « La désertification est un fléau mondial, mais dans notre pays, il faut être extrêmement ferme » a t-il déclaré.

Les exploitants forestiers ont émis le souhait d’être éligibles auprès des banques comme la Caisse nationale de crédit agricole. Ce à quoi, le ministre de l’Environnement entend donner une suite favorable.


Source : un article de M. Mamadou Sarr, publié le sur le site Internet de WalfFadjri

René Massé

Maroc : l’ONE va créer une antenne à Londres

ONE International, antenne de l’Office National de l’Electricité, sera chargée de promouvoir la politique de coopération avec l’Afrique subsaharienne

« A terme, elle pourra être cotée à la Bourse de Casablanca et sur l’AIM – Alternative Investment Market – de Londres », espère M. Younes Maamar, directeur de l’Office et architecte du projet.

L’ONE va se doter d’une tête de pont à Londres

ONE International servira de plateforme pour les interventions de l’ONE en Afrique subsaharienne. L’ONE a choisi Londres pour deux raisons : la proximité avec les opportunités de financements et la concentration des informations. L’Office a déjà recruté le directeur général de ONE International, M. Mohamed Sedenou.

L’ONE, déjà présent en Sierra Leone et au Sénégal

L’ONE a bel et bien une stratégie de développement de ses activités en Afrique, même si elle se construit au fil des opportunités.

-1. Sénégal :

Sa réussite la plus récente est l’obtention, fin 2007, d’une concession pour l’électrification rurale au nord du Sénégal.

-2. Sierra Leone :

C’est l’implication la plus ancienne de l’Office marocain : la réhabilitation de la production et de la distribution d’électricité en Sierra Leone. La National Power Autority de Freetown devait faire face à trois problèmes :

  • Lutter contre les pertes sur son réseau : les pertes étaient de 41% à la prise de responsabilité de l’ONE, l’intervention de l’Office marocain les a déjà ramenées à 18% ;
  • Réhabiliter sa centrale : pour faire passer la puissance de production de 5 mégawatt, à 18 aujourd’hui avec pour objectif d’arriver à 40 ;
  • Récupérer ses créances auprès de ses clients.

Autres projets d’implication à l’étude

Une duplication de l’expérience Sierra Leone est en préparation avec le Tchad, portant sur la réhabilitation du réseau de distribution. Une autre est en projet au Liberia, avec un financement de l’International Finance Corp.

En fait, résume M. Younes Maamar, le développement de l’ONE en Afrique subsaharienne s’appuie sur trois métiers bien maitrisés par l’Office marocain : les réhabilitations, les recouvrements auprès des clients et la mobilisation des fonds.



Source : un article publié le 18 janvier 2008 dans l’édition numérique de l’Economiste.

René Massé

Tunisie : les programmes de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables permettraient d’économiser 100 millions de tonnes équivalent pétrole d’ici 2030

Telles sont les conclusions d’une étude stratégique portant sur l’utilisation rationnelle de l’énergie en Tunisie.

Le XIème plan de développement (2007/2011) envisage d’économiser globalement 640 mille TEP d’énergie en 2010.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005/2008

Ce programme, une des principales composantes de la politique tunisienne dans ce domaine, prévoit une économie d’environ 1,25 millions de TEP, soit en moyenne 300 mille TEP par an et une réduction de 220 millions de dinars (MD) de la subvention de l’État.

Les orientations principales de ce programme sont la consolidation de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, la certification énergétique des équipements électroménagers, l’utilisation des technologies de la cogénération par l’installation d’unités de production d’une capacité de 50 MW aux environs de 2008 et de 60 MW supplémentaires aux environs de 2011, ainsi que l’utilisation du gaz naturel dans les secteurs industriels et de l’habitat.

Le XIème plan de développement 2007/2011

La Tunisie s’est fixé des objectifs ambitieux :

  • En matière d’énergies renouvelables dans le cadre des orientations du XIe plan à savoir : relever leur part dans la consommation nationale d’énergie primaire à 6,5% en 2030, contre moins de 1% actuellement, et réduire l’intensité énergétique (rapport de la consommation d’énergie et de la production mesurée par le PIB) d’environ 2% par an.

Fondée sur le développement de l’énergie éolienne pour la production de l’électricité, la stratégie tunisienne se propose de relever la production nationale d’électricité à près de 175 MW en 2010, soit 4,2% de la capacité globale de la production électrique.

Le programme de généralisation du chauffage solaire de l’eau (chauffe-eau solaire) qui s’étend sur la période 2005/2011, a réalisé, pour sa part, un véritable changement dans le développement de ce marché en Tunisie. Celui-ci a, en effet, permis d’installer 57 mille m2 de capteurs solaires jusqu’à 2006, avec un objectif de 620 mille m2 à l’horizon 2010 et de réduire ainsi la subvention de l’État de 2,5 MD par an.

  • Pays aux ressources naturelles modestes, la Tunisie s’emploie également à consolider ses réalisations en matière de maîtrise de consommation d’énergie. l’État envisage à cette fin :
    • de mettre en place des outils de financement innovants, tels que le montage de mécanismes de financement dédiés à l’efficacité énergétique, s’articulant autour des objectifs du Fonds National de Maîtrise de l’Energie,
    • de consolider le cadre règlementaire et les programmes de recherche et développement pour réduire la facture énergétique qui devient de plus en plus lourde pour l’économie du pays.

Source : un article diffusé sur le site Internet de Tunisia Online le 15 Janvier 2008.

René Massé

Mali : une phase s’achève pour l’AMADER

L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) a tenu vendredi 11 janvier 2008 la 10ème session ordinaire de son conseil d’administration. Occasion de se pencher sur le programme 2008 et d’envisager l’avenir.

L’agence aborde une période charnière avec l’entrée dans la dernière année d’exécution du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB).

La 10ème session ordinaire du conseil d’administration de l’AMADER

Les travaux étaient présidés par le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. Les administrateurs ont fait le point de l’exécution du budget pour la période du 1er janvier au 30 novembre 2007, avant de se pencher sur le programme d’activités et le projet de budget pour l’année en cours. Le PDG de l’Amader, M. Ismaël O. Touré a indiqué que 2007 a été décisive dans la vie de l’Agence qui a atteint sa vitesse de croisière et enregistré des résultats remarquables dans la mise en œuvre du PEDASB.

Les résultats de l’activité 2007

L’Amader a développé des activités au double aspect de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

1. Pour la composante « énergie domestique »

  • 180.000 hectares de forêts ont été placés sous gestion villageoise et 80 nouveaux marchés ruraux de bois crées avec la collaboration de la Direction nationale de la conservation de la nature dans le cadre de la sous-composante « aménagement forestier à base communautaire ».
  • 172.300 foyers améliorés ont été diffusé durant la seule année 2007. Sur une prévision d’environ 38.000 réchauds à gaz à diffuser, 24.000 unités l’ont été effectivement.
  • La vulgarisation d’équipements économes en matière d’électrification domestique s’est poursuivie et renforcée avec la diffusion de 30.000 lampes à basse consommation et de 440 rafraîchisseurs d’air par évaporation.

2. Pour la composante « électrification rurale »

  • Rien qu’au cours du second semestre de 2007, 45 demandes de permis préliminaires ont été reçues et traitées dans le cadre du Projet de candidatures spontanées d’électrification rurale (PCASER). Au total 144 dossiers ont été traités depuis le démarrage des activités du projet. Quelques 36 localités, soit 14.000 clients, ont leur réseau électrique en exploitation.
  • Pendant les six derniers mois, une vingtaine de localités ont vu la mise en exploitation de leur système d’électrification sommaire par plates-formes multifonctionnelles. Ce qui porte à 64, les localités bénéficiant de ce type d’électrification.

2008, une année charnière pour l’AMADER

L’année qui débute sera surtout marquée par la fin du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural, qui représente un pan entier des activités de l’Agence. Cette situation a un impact sur le budget 2008 qui est arrêté en recettes et en dépenses à 11,4 milliards de Fcfa, soit une baisse de 16% par rapport à l’année dernière.

Le PDG de l’AMADER a relevé que cela intervient à un moment où les besoins des populations en la matière se font pressant : 25.000 nouveaux clients à fournir en électricité et 500 000 hectares de forêts à mettre sous gestion villageoise, des dizaines de milliers d’équipements énergétiques (foyers améliorés, réchauds à gaz et à pétrole, lampes basse consommation, etc.) à diffuser.

Les défis sont donc grands mais l’Agence espère les relever surtout avec le lancement de la seconde phase du financement de la Banque mondiale. Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à mettre à disposition les moyens financiers nécessaires pour atteindre l’objectif de porter le taux d’électrification rurale à 12% d’ici 2010.


Source : un article publié le 14 janvier 2008 sur le site de l’Essor de Bamako.

René Massé

Maroc : Conférence Internationale sur l’Electrification Rurale

L’Office National de l’Electricité (ONE) au Maroc organise cette conférence CIER 2008 en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique – la FENELEC – entre les 23 et 25 janvier 2008 à Marrakech.

Les experts ayant une expérience réussie dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique ont jusqu’au 15 septembre 2007 pour proposer une communication au CIER 2008.

Cette conférence CIER 2008 coïncide avec la fin du Programme d’Electrification Rurale Global – PERG -, conduit par l’ONE. Le PERG a permis au Maroc de généraliser l’accès à l’électricité dans le pays en 2007 alors que ce taux ne dépassait pas 18% en 1995, en permettant à 12 millions d’habitants ruraux d’avoir un accès à l’électricité.

A vocation scientifique et technique, la CIER a l’ambition d’offrir un espace pour échanger les points de vue, débattre des concepts, diffuser les techniques et les savoir-faire et surtout , partager les expériences, afin de mettre en valeur les solutions innovantes, les montages efficaces et les techniques nouvelles dans différents pays.

La CIER, réunira pendant deux jours, des décideurs, des bailleurs de fonds, des opérateurs et des experts qui débattront lors des séances plénières des sujets suivants :

  • L’électrification en Afrique : enjeux et stratégie ;
  • L’électrification rurale, vecteur de développement socio-économique ;
  • Les montages institutionnels ;
  • Les financements : entre efficacité des montages et disponibilité des ressources ;
  • Les enseignements et processus d’amélioration.

Des ateliers seront animés pour échanger des expériences et identifier des axes d’amélioration sur :

- > les approches techniques ;

- > les approches commerciales ;

- > la valorisation des énergies renouvelables, vers des solutions économiques et durables, et
- > la sécurité d ‘approvisionnement.

Le Comité Scientifique vous invite à proposer vos propositions de communication. Le document proposé en téléchargement ci-dessous vous donnera les détails sur chaque thème retenu ainsi que les modalités de participation. Vous les retrouverez aussi sur le site du CIER 2008.

Voir ci-dessous le programme des conférence du CIER 2008.


La FENELEC compte aujourd’hui plus de 165 sociétés adhérentes qui ont réalisé la quasi-totalité du PERG en fabriquant 90% des produits utilisés dans sa réalisation et en mobilisant un effectif de 35 0000 employés.

René Massé

Ouganda : construction d’une centrale hydroélectrique sur le Nil

Les 682 millions de dollars destinés à la construction de la centrale hydroélectrique sont apportés en particulier par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 92 millions d’Euros, la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PROPARCO et l’AFD à hauteur de 72,8 millions de US dollars.

Bujagali Energy Limited (BEL) construira puis exploitera en qualité de producteur indépendant cette centrale hydroélectrique de 250 MW, située sur le Nil, à 8km en aval du Lac Victoria, à Bujagali. L’actionnariat de Bujagali Energy Limited (BEL) est contrôlé par le Fond Aga Khan pour le Développement Economique (AKFED), Sithe Global Power (USA) et le Gouvernement Ougandais.

Avec 9% de la population connectée au réseau électrique, l’Ouganda est un des pays les plus en retard au monde en termes d’accès à l’électricité. Ce secteur est marqué par un très fort déficit énergétique (seulement la moitié de la demande en période de pointe pouvant être servie).

Les travaux de constructions ont démarré en juin 2007 et la mise en service de la centrale est prévue pour le premier trimestre 2011.

Vital pour une amélioration durable de la situation de crise énergétique que traverse actuellement l’Ouganda, ce projet devrait à lui seul générer près de la moitié de l’énergie produite dans le pays à sa mise en service, et ce, à un coût de production deux fois inférieur au coût de génération actuel de l’électricité d’origine thermique.

Le barrage de Bujagali présente en outre des impacts environnementaux et sociaux limités. Situé sur le Nil blanc, il permet, d’une part, d’utiliser une deuxième fois l’eau déjà turbinée par les barrages existants d’Owen Falls ; d’autre part, ce barrage « au fil de l’eau », devrait avoir un impact relativement réduit sur son environnement proche (inondant une surface limitée de 80 ha, le déplacement de population n’a concerné que 634 personnes). Le projet devrait également permettre d’éviter une émission d’1,5 millions de tonnes de CO2 par an soit environ 300 fois moins d’émissions sur une période de 50 ans qu’une centrale thermique équivalente.


Sources :

  • Un article diffusé sur le site de PROPARCO, à lire en entier sur cette page, et
  • Un article diffusé le 6 janvier 2008 sur le site « Les Afriques : le journal de la finance africaine » sur cette page.

René Massé