Tunisie : perspectives d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole

Atelier de travail sur l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture.

Présidant les travaux du deuxième atelier de travail de la Conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie, portant sur « l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture », M. Mohamed Habib Haddad, ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques a mis en exergue les grandes opportunités que les énergies renouvelables offrent dans le domaine de l’agriculture, et a souligné la nécessité de mettre en place une stratégie nationale pour consolider cette approche.

La Tunisie a acquis une expérience pratique ces dernières années, avec par exemple :

  • Dans le domaine du pompage des eaux par l’énergie solaire photovoltaïque, la réalisation d’un projet pilote pour approvisionner des pâturages en eau potable. Ce projet a consisté en la mise en place de 86 systèmes d’exploitation, d’une capacité totale de 224 kilowatts réparties entre les gouvernorats du centre et du sud.
  • Dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, la réalisation d’une station pilote de dessalement des eaux salées, installée en 2006 dans le gouvernorat de Kébili, au profit de petites agglomérations urbaines. La technique de dessalement adoptée est celle de l’osmose inverse, laquelle vise à faire passer le taux de salinité de 6 à 1,5 gramme par litre.

Les participants à cet atelier ont également évoqué :

  • Les avantages de la biomasse : son faible coût, sa contribution à la maîtrise de l’énergie, ses potentialités en matière de séchage des produits agricoles, de création d’emplois dans les milieux ruraux et de conquête de nouvelles niches à l’exportation ;
  • L’intérêt de l’énergie géothermique : l’utilisation de cette énergie a permis la création, au sud du pays, de 380 hectares de cultures sous serre pour la production de primeurs. Il est également, prévu d’aménager pas moins de 300 hectares dans les gouvernorats de Kébili, Tozeur, et Gabès pour la production de 48 mille tonnes de primeurs destinés à l’exportation.
  • La nécessité d’élaborer des cartes de localisation des ressources énergies renouvelables.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole
Les communications présentées dans le cadre de cet atelier ont permis de passer en revue les objectifs du programme quadriennal (2008-2011) sur la maîtrise de l’énergie, dont notamment l’objectif d’atteindre un taux d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole, de l’ordre de 4%.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole vise à impulser l’investissement, à adhérer aux mutations technologiques dans le domaine de la rationalisation de l’énergie et à promouvoir les énergies renouvelables et alternatives qui pourraient être exploitées dans le domaine agricole dans le cadre de projets pilotes. Il prévoit :

  • La mise en place de stations de pompage des eaux d’irrigation ;
  • L’électrification solaire et éolienne des fermes agricoles et des petits projets ruraux non connectés au réseau national d’électricité ;
  • L’installation de digesteurs pour la production du biogaz à partir des déchets des fermes agricoles et
  • La formation d’experts en matière d’entretien de ces équipements.

Au cours de la période du XIème plan de développement (2007-2011), il est prévu d’installer 71 stations supplémentaires de pompage et de dessalement des eaux salées par l’énergie solaire dont 63 stations réparties sur 4 gouvernorats du sud. La réalisation de ces stations dont le coût est estimé à 23 millions de dinars, sera financée par la Banque japonaise de coopération internationale (JIBIC).


Source : un article publié sur le site Tunisie Affaires le 12 février 2008.

René Massé

Algérie : une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW

Un accord de coopération a été signé au début de 2008 entre l’Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria ou NEAL) et le Centre Helmholtz de recherche aérospatiale allemand (DLR)
pour construire une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW. Elle est depuis en construction à 420 km au sud d’Alger, la capitale.

Cette centrale servira des intérêts scientifiques : l’objectif commun est la réduction des coûts via le développement de nouvelles technologies thermosolaires et de nouvelles manières de tester les composants. Les deux partenaires s’intéressent également à la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l’analyse des systèmes et à l’évaluation technologique. L’accord prévoit par ailleurs un échange de chercheurs et de doctorants.

Un projet de recherche appliquée

Dans le cadre de cette coopération germano-algérienne, le DLR bénéficiera d’un accès direct à la centrale, installation dont les deux partenaires souhaitent optimiser le fonctionnement.

Côté algérien, l’intérêt d’une telle coopération réside dans la perspective à moyen/long terme d’exporter de l’électricité solaire en Europe centrale. Du côté des industries allemande et européenne, l’exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue un marché à l’avenir prometteur. Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi du type « feed-in tariffs », comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée.

l’Algérie dispose d’un potentiel solaire très important

L’Algérie présente un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. C’est l’un des résultats d’une étude en anglais réalisée récemment par le DLR à la demande du Ministère fédéral allemand de l’environnement (BMU). Intitulée « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (MED-CSP), l’étude visait à démontrer la faisabilité du concept « Desertec » imaginé par le réseau international TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation) créé en 2003 par le Club de Rome. Le projet « Desertec » a pour objectif l’accélération de la production d’électricité et d’eau dessalée à partir de centrales thermosolaires et d’éoliennes situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et, à partir de 2020, le transport de cette électricité verte jusqu’en Europe (avec une perte totale lors de la transmission ne dépassant pas les 10-15%).

La NEW ENERGY ALGERIA

NEAL est une nouvelle société qui a été créée le 28 Juillet 2002.

Nouvelle par sa composition, qui voit s’associer les capitaux publics et les capitaux privés nationaux et nouvelle aussi par ses missions qui consistent à prendre en charge le développement des énergies nouvelles et renouvelables.

La NEW ENERGY ALGERIA, est une association de deux entreprises du secteur de l’énergie, Sonatrach et Sonelgaz, à une société privée, la SIM.


Cliquer sur le lien pour télécharger l’étude « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (EN).


Source : un article du 24 février 2008 publié sur le site de Tunisie Affaires.

René Massé

République centrafricaine : Atelier de validation de l’avant projet de loi sur les biocarburants

Du 12 au 14 février 2008, se sont tenus dans la salle de conférence de Oubangui Hôtel, les travaux de l’Atelier de validation de l’avant-projet de Loi portant règlementation des Biocarburants en République Centrafricaine.

La République Centrafricaine consacre une place importante aux biocarburants dans son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Cela l’a conduit à repenser sa matrice énergétique et, par conséquent à légiférer en la matière en vue d’une meilleure intégration de cette nouvelle donne.

Les biocarburants sont intimement liés à un ensemble de facteurs tels que le réchauffement climatique, l’augmentation du prix du pétrole, la volonté des États de renforcer leur indépendance énergétique ou de promouvoir une agro-culture dans le domaine des biocombustibles.

Les Biocarburants ne sont pas une solution de substitution aux carburants géologiques, mais ils ont plutôt vocation à venir en complément de ceux-ci, avec un avantage qui est celui d’allier agriculture familiale et développement durable. Ils constituent à ce titre une incontestable opportunité pour l’amélioration du sort de nos populations rurales, a ainsi affirmé M. Jean-Chrysostome Mekondongo, Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat aux Mines, à l’Energie et à l’Hydraulique, chargé de l’Energie et de l’Hydraulique.

L’intégration des biocarburants dans le paysage énergétique doit nécessairement s’accompagner d’une prise en compte de tous les enjeux, de manière à éviter toute exposition à des risques majeurs dont le plus redouté est sans doute la création d’une conflictualité entre nourriture et carburant avec la question du choix entre manger ou rouler, a-t-il conclu.

Cet atelier à mis en débat le texte de l’avant projet de loi règlementant les biocarburants en RCA.

Les travaux ont été structurés en trois sous-commissions qui ont, pendant deux jours, analysés les aspects scientifiques, juridique et fiscaux de ce texte de loi.

Pour plus d’informations :

  • Télécharger ci-dessous le Compte rendu des travaux de cet Atelier ;
  • Voir le document du projet de loi présenté dans cet article.

René Massé, Rigobert Gbazi

Lancement officiel de la Commission africaine de l’énergie (AFREC)

L’afrec a été inaugurée le 17 février 2008 à Alger, à l’issue d’une conférence des ministres de l’énergie du continent. Ce nouvel organisme de l’Union africaine se veut un organe de défense des intérêts des pays membres.

Au total, 23 gouvernements ont ratifié la Déclaration d’Alger constitutive de cet organisme de l’Union Africaine, crée en 2001.

L’AFREC, aboutissement d’un long processus

Depuis l’adoption par la 37éme Conférence au Sommet des Chefs d’États et de Gouvernement de l’OUA à Lusaka (Zambie) de la Décision portant création de la Commission Africaine de l’énergie (AFREC), il aura fallu six années pour concrétiser le projet : 23 pays (sur 40 signataires) de l’Union africaine (UA) ont en effet ratifié la convention portant création de la Commission l’AFREC.

Selon Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, « L’Afrique s’est dotée, à travers l’AFREC, d’un cadre institutionnel approprié pour promouvoir la coopération énergétique à l’échelle du continent ». « L’AFREC constitue non seulement un cadre de concertation approprié, mais surtout un cadre d’action efficace au service de l’intégration énergétique et de la coopération continentale ».

De grands projets pour valoriser les richesses énergétiques africaines

M. Bernard Zoba, Commissaire en charge des infrastructures et de l’énergie à la commission de l’Union africaine, a rappelé « la nécessité de prendre en considération le développement des infrastructures énergétiques dans les politiques de développement durable ». « La réalisation de grands projets énergétiques régionaux et continentaux structurants, est capable de changer la face de l’Afrique, d’accélérer le processus de son intégration et de booster le développement industriel du continent ».

Le commissaire a en outre indiqué que, parmi ces projets, le futur gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Algérie, d’une capacité prévue de 25 milliards de m3/an, permettra de réduire les volumes de gaz torchés et d’assurer l’énergie aux habitants des zones traversées, générant des revenus aux pays exportateurs.

M. Robert Zoellick, Président de la Banque mondiale, a indiqué que « l’AFREC est désormais le partenaire qui devra drainer les ressources pour le financement des projets de ce continent, ce que la Banque mondiale serait prête à faire ». M. Zoellick a souligné que, en Afrique centrale et saharienne, l’accès des ménages et des PME à l’énergie reste très insuffisant ; les raisons sont le coût élevé, les carences manufacturières et le déficit de capacités en dépit de la forte demande.
M. Zoellck rappelle le paradoxe d’un continent où « 25% des populations subsahariennes n’ont pas accès à l’énergie », alors que seulement 10% des potentialités énergétiques sont exploitées.


Présentation de la Commission africaine de l’énergie

Historique

1. Réunion d’Experts africains en Energie sur la création de la Commission Africaine de l’Energie au Caire du 22 au 25 mai 2000.

2. Adoption des principales recommandations de l’AFREC lors de la Conférence des Ministres africains de l’Energie qui s’est tenue du 23 au 24 avril 2001 à Alger.

3. Adoption par la 37éme Conférence au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OUA à Lusaka (Zambie) de la Décision portant création de la Commission Africaine de l’énergie (AFREC).

Principales fonctions de l’AFREC

  • Politiques, stratégies et Plans de développement de l’Energie.
  • Banque de données et Echange d’informations entre les pays africains et les Communautés Economiques Régionales (CERs).
  • Grands projets énergiques inter-africains, favorisant l’intégration africaine.
  • Développement des ressources humaines, grâce à la formation des personnels.
  • Promotion du commerce inter-africain de produits énergétiques.

Budget et fonctionnement de l’AFREC

Modalités de financement et de contribution au budget de fonctionnement de la structure intérimaire de l’AFREC :

1. Contribution partielle de l’Union Africaine (UA) au budget de la structure intérimaire de l’AFREC et allocution d’une enveloppe au budget de l’AFREC pendant les 4 premières années de son fonctionnement ;

2. Contribution volontaire des États membres de l’UA au financement de la structure intérimaire de l’AFREC ;

3. Mise à disposition d’un Siège par l’Algérie et appui nécessaire ;

4. Appui technique et financier de la BAD (transfert de la base de données notamment ) ;

5.Assistance technique, financière et matérielle des Agences et Organisations spécialisées du système des Nations Unies et d’autres Organisations Internationales.

René Massé

Côte d’Ivoire : 700 villages électrifiés en 7 ans dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé

Le « Programme présidentiel d’électrification villageoise » initié en 2000 dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé a démarré dans les départements de Tiébissou, Yamoussoukro, M’Bahiakro, Bocanda, Toumodi et Dimbokro. Selon le coordonnateur des travaux d’électrification dans le centre, M. Kouamé Raymond, ce sont plus de 700 villages qui ont été électrifiés depuis 2000, soit un rythme d’environ 148 villages par an, contre 40 villages dans le passé.

A la différence des autres programmes, ce programme présidentiel d’électrification villageoise est financés sur son fonds de souveraineté : les bénéficiaires ne contribuent pas aux premiers coûts d’investissement. Aujourd’hui, les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité et demandent que le tarif aussi soit subventionné…

Dans le département d’Abengourou, plus de 3 milliards de F CFA ont été investis en équipements d’électrification. Des budgets similaires ont été engagés à Tiébissou, Didiévi, Yamoussoukro, etc. L’auteur de l’article, qui a visité la plupart des réalisations de ces projets, témoigne que ce programme d’électrification villageoise a apporté le développement à la majorité des villages du centre. Plus particulièrement dans les localités de Tiébissou, Didiévi et Bocanda.

Témoignage

« Avril 2004, Gbegbessou. Un village du département de Tiébissou situé à environ 5 km de Didiévi. Ce village présente deux aspects. Côté droit en allant vers Didiévi, l’ancien village : les maisons sont « entrelacées » les unes aux autres et plus peuplées. Sur le côté gauche, c’est un vrai contraste : les broussailles sont envahissantes, et on y trouve quelques maisons isolées. Au-delà de 50 m, on aperçoit la savane. A partir de 20 heures, seuls les noctambules sont encore visibles au bord de la route qui traverse le village, ou autour de quelques lampadaires. Chacun s’étant déjà enfermé dans sa maison.

Août 2007, Gbegbessou n’est plus le même. Le village qui s’est embelli, rayonne. Sur le côté droit, de larges rues se prolongent sur plus de 200 m. Des villas de haut et moyen standing ont poussé de terre, propriétés des fils et filles du village. La nuit, tout Gbegbessou est éclairé. Jusqu’à 22 heures, les jeunes traînent encore dans les rues. Certains se retrouvent dans l’unique buvette pour se divertir. Selon quelques habitants, la vie est devenue plus agréable. En effet, soutiennent-ils, les cadres viennent régulièrement au village. Parce qu’ils s’y plaisent désormais. Puisque toutes les commodités y sont réunies : télévision, boissons glacées, maquis- bars et buvettes, belles constructions etc. »

L’auteur rapporte que le constat est le même à Assè-N’Gou, village situé à une trentaine de kilomètres au nord de Tiébissou, à Allanikro sur l’axe Didiévi-Dimbokro. Selon Kouamé Raymond, il suffit d’en faire la demande et de remplir les conditions techniques à savoir être un village loti, avoir des rues tracées et quelques maisons bâties.

Mais les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité

Contrairement aux programmes d’électrification financés par les fonds FRAR ou FIAU, où une contribution minimale de 10% de la valeur des premiers investissements était exigée des bénéficiaires, le programme présidentiel subventionne la totalité des investissements avec le fonds de souveraineté de la présidence : les bénéficiaires ne déboursent aucun centime. Malgré cela, dans les villages électrifiés, les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité car elles manquent de moyens financiers pour souscrire l’abonnement. Seuls les cadres et quelques fonctionnaires parviennent à se raccorder au réseau électrique. C’est pourquoi les familles démunies souhaitent que des facilités leurs soient accordées sur les tarifs d’abonnement ou de raccordement.



Source : un article diffusé le 30 octobre 2007sur le site de Fraternité Matin (Abidjan).

René Massé

Burkina Faso : la plateforme multifonctionnelle de Lâ-Toden

Lâ-Toden et un village composé de cinq grands quartiers ; la plateforme multifonctionnelle y a été installée le 13 décembre 2006. Sur les dix premiers mois d’activité, les résultats sont très satisfaisants avec en moyenne 700 clients par mois, des recettes mensuelles de l’ordre de 160 000 francs cfa pour 100 000 francs cfa de dépenses de fonctionnement, qui consistent essentiellement en l’achat de gasoil et la rémunération des deux employées permanentes.

Gilbert Fossoun Houngbo, directeur au Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a visité le samedi 27 octobre 2007 la plateforme multifonctionnelle installée à Lâ-Toden, dans la province du Passoré au nord du pays, dont le PNUD avait financé les investissements.

La plateforme multifonctionnelle (PTF), qui libère les femmes de certaines corvées longues et pénibles, permet de faire fonctionner à Lâ-Toden une décortiqueuse multicéréales, un moulin à meules métalliques, un moulin à meules en pierres à céréale modèle diamant, un moteur qui entraine un alternateur triphasé de 400V qui produit l’électricité distribuée en réseau local pour les besoins d’éclairage, l’alimentation de chargeur de batteries et d’un poste à souder de puissance 2 kW. La plate-forme est gérée par des structures féminines au profit de 16 800 habitants.

Des acquis notables

Lâ-Toden est une localité de la région du Nord, qui est la plus pauvre du Burkina Faso selon les résultats d’une étude de l’Institut national de la statistique et de la démographie en 2003. Après sa visite, le directeur Afrique du PNUD a estimé que les PTF étaient un bon moyen pour faire reculer la pauvreté et la faim, pour la réduction de la mortalité infantile, la promotion de la santé maternelle. Il a été sensible aux avantages mis en avant à savoir : l’accroissement des produits transformés, l’allègement de la pénibilité des tâches des femmes, la création d’emplois, la fourniture de l’énergie électrique qui permet d’exploiter la PTF aux heures voulues… Pour 2008, le programme prévoit l’implantation de 40 PTF, et la recherche de partenariats pour des appuis dans divers domaines.


Source : un article publié sur le site du L’observateur paalga, à Ouagadougou, Burkina Faso, le 29 octobre 2007.

René Massé

Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Niger : Séminaire national MEPRED sur l’accès aux services énergétiques, moteur du développement et de la réduction de la pauvreté

Ce séminaire national sera organisé le 20 mars 2008, à Niamey, Niger.

Le MEPRED

Le Ministère des Mines et de l’Energie du Niger (MME) conduit depuis 2005 la composante Niger du projet MEPRED (Mainstreaming Energy For Poverty Reduction and Economic Development – Intégration des Services Energétiques pour le Développement et la Réduction de la Pauvreté). Réalisé en partenariat avec la CEDEAO et l’UEMOA, MEPRED est un projet régional dans le cadre duquel a été publié le « Livre Blanc pour une Politique Régionale sur l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement ». MEPRED comporte quatre expertises-pays menées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, il est cofinancé par la Commission Européenne (programme COOPENER) et des partenaires européens, dont l’ADEME (France) pour la composante Niger.

Au Niger, le projet MEPRED est piloté par le Comité National Multisectoriel Énergie (CNME), il bénéficie du partenariat des ministères sectoriels (Santé, Education, Hydraulique, Education, Agriculture) et de l’ensemble des acteurs. Il vise à définir les moyens à mettre en œuvre pour favoriser l’indispensable accès des populations rurales aux services énergétiques modernes.

L’accès aux services électriques, aux services de force motrice, aux combustibles domestiques de qualité et aux équipements de cuisson moderne apporte d’immenses bénéfices aux populations rurales et contribue fortement à réduire la pauvreté et à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En effet :

  • L’accès aux services électriques permet l’amélioration de l’éclairage, la ventilation ou la réfrigération, prioritairement dans les infrastructures de santé et d’enseignement ;
  • L’accès au pompage motorisé permet d’accroître la disponibilité d’eau potable ;
  • L’accès aux services de force motrice permet l’accroissement de la production agricole et industrielle ;
  • L’accès aux combustibles de qualité comme le gaz, le charbon minéral, la biomasse durable, associés aux équipements de cuisson moderne, permettent de sauvegarder les ressources forestières, préserver l’environnement et diminuer les risques de maladies.

Le Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE)

Dans le cadre de la composante Niger du projet MEPRED, le MME et ses partenaires ont mené à bien l’étude de faisabilité d’un Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE) dans vingt communes des régions de Maradi et de Tahoua. PRASE sera mis en œuvre dès qu’auront été réunis les financements, ouvrant alors aux services collectifs et productifs (la santé, l’éducation, l’eau potable, la production de biens et de services) ainsi qu’à de nombreux ménages en zone rurale, l’accès aux services énergétiques.

Le séminaire national MEPRED

Comment étendre à l’ensemble du territoire nigérien la démarche MEPRED d’accès aux services énergétiques appliquée dans PRASE ? Quel est le coût d’un tel programme national ? Qui sont les acteurs concernés ? Dans quel cadre institutionnel la stratégie d’accès aux services énergétiques s’inscrit-elle ? Quels financements faut-il mobiliser ? Quelle est la place des opérateurs énergétiques et celle du secteur privé ? Quelles sont les possibilités qu’apporte la décentralisation ? Quel rôle peuvent jouer les institutions régionales ?…

Pour débattre de ces questions et proposer des réponses, le MME organise le séminaire national MEPRED, placé sous la haute autorité de M. le Ministre des Mines et de l’Energie du Niger, à Niamey le 20 mars 2008. Au cours du séminaire seront présentés les résultats du projet et les perspectives qu’il a permis de tracer. Seront aussi discutées les conditions à la réalisation des objectifs du « Livre Blanc CEDEAO-UEMOA » adopté en 2006 par l’ensemble des pays de la Sous-Région. Ces débats auront pour toile de fond les engagements pris par le Niger en matière d’accès aux services énergétiques des populations rurales qui, par leur forte contribution à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des OMD, constituent une préconisation et un axe majeur de la Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté (SDRP) que le Gouvernement du Niger a adoptée en 2007.


Pour toute information contacter M. Ibrahim Soumaïla, Coordonnateur de la Cellule MEPRED (MME).
Courriel : soumibra@yahoo.fr
Téléphone : 00 – 227 – 96 96 69 74.

Eric De Muynck, René Massé

Sénégal : projet sénégalo-allemand "énergie solaire photovoltaïque"

Dans le cadre de l’électrification rurale, le projet Sénégalo-Allemand a réalisé une étude sur les systèmes photovoltaïques familiaux dans les zones rurales sénégalaises. Une des productions de ce projet est cette étude d’optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux.

« Optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux »

Auteur : Dr. Amadou Sow

Edité par le Projet Sénégalo-allemand énergie solaire photovoltaïque

Rapport final, juin 1998

96 pages

L’Etat sénégalais s’est engagé dans un programme de développement de l’électrification dans les campagnes par la voie solaire, en impliquant la coopération bilatérale, les centres nationaux de recherche (Centre d’Etudes et de Recherche sur les Energies Renouvelables – CERER, l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar – ESP) et en mettant en place des instruments juridiques conséquents, en particulier l’exonération de droit fiscal et de droit de douane pour les kits solaires.

Cette étude propose un modèle de maintenance optimisé des systèmes photovoltaïques installés dans les zones à faible densité. Elle expose successivement :

  • Une analyse des systèmes de maintenance existants ;
  • L’analyse des différentes options d’une stratégie d’optimisation , à savoir l’option économique, l’option technique et l’option logistique (détaillées ci-dessous) ;
  • Un modèle optimum de maintenance.

La maintenance est donc un facteur capital, qui conditionne l’évolution future de la diffusion des systèmes photovoltaïques familiaux. Elle résulte d’une combinaison d’options, qui sont en interaction et qui déterminent sa viabilité, à savoir :

  • L’option technique : fiabilité des composants, qualité de l’installation, utilisation adéquate des systèmes photovoltaïques familiaux, etc.
  • L’option logistique : outils de dépannage, moyens de déplacement, approvisionnement en pièces de rechange, etc.
  • L’option économique : coûts des prestations de maintenance pour les utilisateurs, rémunération des prestataires de services de maintenance.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé