Ghana : la Bad finance un projet de renforcement des systèmes électriques

La Banque africaine pour le Développement et le gouvernement ghanéen ont signé le 4 mars 2008 à Tunis, un accord de prêt de 44,5 millions de US dollars, pour financer le projet de renforcement des systèmes électriques. L’objectif du projet est d’aider le pays à réduire les pertes d’électricité, d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique et d’élargir l’accès à l’électricité pour les personnes vivant dans la région de Kumasi.

Le manque de fiabilité des approvisionnements en énergie est un obstacle majeur à la croissance économique du pays, entravant considérablement la réalisation de son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire avec un revenu par habitant de 1 000 dollars en 2015.

Le projet prévoit la construction d’une sous-station d’une capacité de 132 MVA et le renforcement d’une sous-station existante pour augmenter la quantité d’électricité pouvant être fournie à la Société d’électricité du Ghana à Kumasi par l’Autorité de la rivière Volta. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste, le programme de développement énergétique et d’accès à l’électricité du Ghana (GEDAP), financé par la Banque mondiale, le secrétariat suisse aux affaires économiques, la Facilité mondiale pour l’environnement et le gouvernement ghanéen.

Au terme du projet dans 5 ans, le GEDAP profitera à 135 000 ménages et entreprises.

M. Mandla Gantsho, vice-président de la Bad chargé de l’infrastructure a souligné que ce projet constitue la 4ème intervention du Groupe de la Bad dans le secteur énergétique du pays après la ligne de transmission Ghana-Côte d’Ivoire, le réseau électrique Brong-Ahafo et les projets d’interconnexion entre le Ghana, le Togo et le Bénin. Les deux premiers projets ont été achevés en 1984 et 1994 respectivement, et le troisième projet a été approuvé en avril 2007.

René Massé

Sénégal : signature du contrat de concession pour l’électrification rurale de la vallée du fleuve

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et l’Office national de l’électricité du Maroc (One) ont procédé, le 29 mai, à la signature d’un contrat de la concession d’électrification rurale de Dagana-Podor-Matam. Il s’agit de la première des douze concessions prévues.

Près de 400 villages de la zone de Dagana-Podor-Saint Louis devront disposer des services de l’électrification rurale. Cette concession s’étend sur une superficie de 19 000 kilomètres carrés dont les besoins potentiels d’électrification concernent 490 localités rurales avec une population d’environ 350 000 habitants.

L’opérateur marocain a été retenu devant d’autres candidats comme l’Électricité de France (Edf), suite à un appel d’offres international sous le contrôle de l’institution de la Banque mondiale.

L’One, qui obtient sa première concession sur le plan international, dispose ainsi de l’exclusivité de la réalisation, de l’exploitation des installations et de la vente au détail de l’électricité dans les zones rurales de Saint-Louis, Dagana et Podor pour une durée de 25 ans.

L’Etat du Sénégal contribue pour 3 milliards de FCFA tandis que les Marocains s’engagent à investir 7 milliards en 3 ans pour fournir de l’électricité à près de 300 000 ménages, d’électrifier par raccordement au réseau moyenne tension 157 villages et d’électrifier 143 villages par système solaire photovoltaïque.

L’ONE s’engage également à électrifier toutes les infrastructures sanitaires et scolaires de la région de Saint-Louis, une unité privée de collecte et de stockage du lait et plusieurs stations de pompage.

Voir aussi :

> Agence sénégalaise d’électrification rurale

> Office national de l’électricité (ONE)

> Sénégal : adjudication à l’One de la première concession d’électrification rurale dans le nord du pays

Imedia

Maroc : Conférence des soumissionnaires pour la réalisation du parc éolien de Tarfaya

Le Palais des congrès à Laâyoune a abrité le 19 mars 2008 la première conférence des seize groupements soumissionnaires, préqualifiés pour la réalisation d’un parc éolien près de la ville de Tarfaya.

Organisée par l’Office national de l’électricité (ONE), cette conférence s’est déroulée en présence d’investisseurs et professionnels de l’éolien, locaux, nationaux et étrangers. Ce projet marque la volonté du Gouvernement de porter à horizon 2012 à 20% la part de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Un programme de valorisation des énergies renouvelables

Ce projet renforcera la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables déjà en service, et qui comprend en particulier le parc éolien Abdelkhalek Torrès qui produit chaque année 200 millions de kWh, le parc éolien d’Amogdoul (60 MW) à Essaouira, le parc éolien de Tanger (140 MW), le complexe hydroélectrique de Tanafnit – El Borj (40 MW), la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar (470 MW), des turbines à gaz et groupes Ddiesel (400 MW), le parc éolien de Touahar, le programme Chourouk pour l’énergie solaire, les stations de transfert d’énergie par pompage de Abdelmoumen et de Tilougguit, et de nombreuses micro-centrales hydrauliques.

D’autres projets en énergies renouvelables inscrits dans le cadre de l’initiative baptisée « Initiative 1 000 MW éolien » ont été également lancés. Cette initiative consiste à développer une capacité éolienne de 1.000 MW d’ici 2012 dans l’objectif de renforcer la capacité de production de l’ONE tout en valorisant le potentiel éolien dont dispose le Maroc.

Le projet éolien à Tarfaya

M. Driss Ourraoui, directeur Environnement et Energies Renouvelables à l’ONE, a présenté le projet de construction du parc éolien à Tarfaya, qui fait partie des 14 sites répertoriés dans le cadre du projet de 1.000 MW.

Situé à 2 km au sud de la ville de Tarfaya, le parc éolien sera doté d’une puissance de 200 MW extensible à 300 MW. Sa mise en service est prévue pour 2010.

Le parc éolien de Tarfaya comprendra plusieurs installations, dont des aérogénérateurs d’une puissance nominale unitaire supérieure ou égale à 1.300 kW, munis de rotors à 3 pâles à axe horizontal, des mâts supports des aérogénérateurs, de type tubulaire, des appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection, des postes BT/MT des éoliennes, un poste élévateur en 225kV de raccordement au réseau national interconnecté, une installation météorologique, des pistes de desserte des aérogénérateurs internes au parc.

Cette rencontre a été marquée par une série d’interventions sur le cadre juridique régissant le domaine de développement des énergies éoliennes au Maroc et les perspectives de développement de ces énergies et leur impact sur le renforcement de la production électrique nationale et sur l’environnement.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 20 mars 2008 sur le site du quotidien marocain Le Matin

René Massé

Maroc : la station d’épuration des eaux usées de Fès produira 50% de l’électricité dont elle a besoin

Les travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées de Fès, qui nécessitera des investissements de 700 millions de dirhams, seront lancés dans les prochains mois, selon la Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de Fès (Radeef).

Cette station sera opérationnelle en 2010. Elle permettra de traiter les eaux usées rejetées par les effluents urbains domestiques et industriels qui représentent 100.000 m3 par jour, soit 40% de la pollution totale du bassin de Sebou.

Le contexte environnemental

Avec 6 millions d’habitants, une surface de 40.000 km2 et une richesse hydrique importante constituée de 30% du potentiel national en eaux de surface et 20% en eaux profondes, Sebou est l’un des bassins les plus importants, mais aussi l’oued le plus pollué à l’échelle nationale.

La qualité de ses eaux, après réception des eaux usées de Fès, est considérée hors classe, ne devant servir à aucune utilisation, situation qui engendre d’ailleurs, des répercussions néfastes sur ce bassin et notamment sur les conditions d’irrigation, la santé, les conditions de potabilisation de l’eau et les conditions socio-économiques de la région, selon la même source.

La ville de Fès, principale agglomération sur le bassin de Sebou, génère de par sa population d’un million d’habitants et son parc industriel diversifié, une pollution conséquente qui engendre une panoplie de préjudices pour l’économie de la région.

Sur le plan sanitaire, la pollution de Oued Sebou est aussi à l’origine de nombreuses maladies hydriques dont souffrent les populations riveraines.

D’autres secteurs se trouvent aussi compromis notamment la potabilisation de l’eau, l’abreuvage des animaux et l’irrigation (Moyen Sebou).

Selon une étude de l’agence française de développement (AFD), les pertes économiques annuelles dues à cette pollution se chiffrent à plus de 200 MDH.

Le projet

S’inscrivant dans le cadre du grand projet intégré de dépollution du bassin de Sebou, cette station est considérée comme le projet environnemental le plus important à l’échelle régionale voire nationale.

Comprenant deux filières de traitement « eau et boues », cette station sera financée par des subventions de l’Etat (60 millions de DH), deux prêts de l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) pour un montant de 220 millions de DH chacun, en plus d’un autofinancement de l’ordre de 200 millions de DH.

La mise en service de cette station de grande envergure, qui adoptera un procédé innovant et performant à savoir les « boues activées », permettra l’abattement de la pollution à hauteur de 85%.

Les eaux épurées obtenues répondront bien aux normes nationales de rejets, et les eaux du Sebou (après confluence) seront de qualité nettement meilleure et pourront ainsi être réutilisées en irrigation restreinte et permettront aussi une potabilisation de l’eau dans des conditions meilleures.

Une particularité : une unité de cogénération de l’énergie électrique

La station a aussi une particularité environnementale importante du fait qu’elle abritera une unité de cogénération de l’énergie électrique à partir du biogaz issu des digesteurs, ce qui évitera les émissions du biogaz (Gaz à effet de serre) dans l’air et permettra ainsi au projet d’être éligible au Mécanisme de développement propre (MDP) dans le cadre du protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre.

L’énergie électrique obtenue à partir de cette unité de cogénération, servira en particulier à la couverture des besoins électriques de la station à hauteur de 50%.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 28 mai 2008 sur le site de Le Matin.ma

René Massé

Niger : 2ème marché des énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) organise le deuxième Marché des énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest (MERS-AO) à Niamey, du 26 au 30 mai 2008

Organisé en collaboration avec le gouvernement du Niger et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), l’objectif du MERS-AO est de promouvoir des solutions durables aux difficultés de diffusion et d’utilisation des énergies renouvelables dans la sous-région.

Le MERS-AO regroupera les principaux acteurs concernés par le développement d’un marché sur les énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest ; des opérateurs privés (entreprises, installateurs, producteurs de services, importateurs) spécialisés dans les filières photovoltaïque, éolienne et biomasse.

Une exposition d’équipements de valorisation des énergies renouvelables se tiendra au Palais des congrès de Niamey.

Deux ateliers thématiques se tiendront également sur l’accès aux services énergétiques : quelle place pour les énergies renouvelables ? Les biocombustibles : quels enjeux et quelle place pour la sous-région ?

René Massé

Ghana : une conférence pour éclairer l’Afrique

Cette réunion est organisée dans le cadre de la campagne « Eclairer l’Afrique » lancée en septembre 2007 par la Banque mondiale et sa filiale en charge du secteur privé, la Société financière internationale (SFI).

« Augmenter l’accès à l’éclairage propre et abordable est essentiel pour le développement de l’Afrique », déclare Anil Cabraal, spécialiste de l’énergie à la Banque mondiale. « Attendre l’expansion des réseaux électriques n’est pas possible si on considére les problèmes d’énergie d’aujourd’hui ».

Rendre attractif aux investisseurs privés le marché des réseaux d’électricité du continent africain, tel était l’objectif de la conférence internationale qui s’est tenue à Accra, au Ghana à partir du 6 mai 2008. L’enjeu affiché est de fournir un éclairage électrique à 250 millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées, non seulement dans les zones rurales, non raccordées aux réseaux, mais aussi dans les capitales, qui toutes, connaissent des délestages fréquents.

Ces problèmes électriques sont considérés comme un obstacle majeur au développement économique et social. Les ruptures de fourniture d’énergie électrique ralentissent et/ou renchérissent l’activité des industries et éloignent les investisseurs. Les secteurs sociaux de la santé et de l’éducation sont également perturbés, comme l’est également celui des télécommunications.

Représentants d’industrie électrique, gouvernements, bailleurs de fonds et organisations non gouvernementales sont donc réunis pour étudier comment stimuler l’intérêt des investisseurs pour le marché émergent de ces réseaux électriques.

« Pauvres en énergie », les Africains dépensent 40 milliards de dollars par an pour de l’électricité basée sur des énergies fossiles, que la Banque mondiale décrit comme « chères, inefficaces, de mauvaise qualité, et polluantes ». Les plus courantes parmi celles-ci sont les lampes au kérosène qui, selon la Banque, couvrent 10 à 30 pour cent des dépenses des ménages en Afrique subsaharienne.

La Banque mondiale et la SFI soutiennent dès lors des alternatives telles que les ampoules basse consommation (des LED et les lampes compactes fluorescentes). Ces deux techniques produisent plus de lumière par watt qu’une ampoule incandescente et elles durent plus longtemps qu’une ampoule ordinaire, même si l’investissement de départ est plus élevé.

La conférence rendra publique une recherche pilote sur la demande, le comportement et les préférences des consommateurs effectuée au Ghana et au Kenya. D’autres études de marché sont en cours en Ethiopie, en Tanzanie et en Zambie.

Ces études constituent la première exploration détaillée de ce que la Banque mondiale décrit comme un marché potentiellement énorme pour des produits d’éclairage sûrs et fiables, qui sont financièrement compétitifs avec les lampes à combustibles et sont alimentés par des énergies renouvelables ou des sources mécaniques.


Source : un article de M. Abid Aslam, publié le 7 mai 2008 sur le site de IPS – Inter Press News Agency

René Massé

Sénégal : une ligne de crédit de la Kfw pour aider les ménages à acquérir des systèmes solaire

Le groupe bancaire allemand Kfw va mettre en ligne sur Internet un système de crédit pour aider les ménages sénégalais à autofinancer l’acquisition d’un système photovoltaïque.

Pressé comme tout autre pays non producteur de pétrole par la flambée du baril qui a atteint 114 US$, le Sénégal accentue sa recherche de financement pour développer les énergies renouvelables. Son ambition est d’arriver à 20 % d’énergie renouvelable dans le bilan énergétique national d’ici 2020.

En marge de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique (Ciera) ouvert le mercredi 16 avril 2008 à Dakar, le ministre de l’Energie, M. Samuel Ameth Sarr, a annoncé que la coopération allemande (Kfw) allait mettre en place une ligne de crédit dans toutes les institutions financières à l’instar de qui se fait en l’Allemagne déjà, dans le but « d’aider les ménages à s’autofinancer en solaire ».

Le ministre de l’Energie avance que les discussions sont très avancées avec la Kfw, sur la base d’« une ligne de crédit destinée à tous les consommateurs d’électricité, pour leur permettre d’investir sur le solaire sans qu’ils n’aient rien à débourser… ». « Il y aura un impact sur la consommation énergétique globale du pays qui va baisser… ».

Le ministre de l’énergie inscrit ce projet dans un effort global pour arriver à 20 % d’énergie renouvelable d’ici 2020. « Nous avons des projets concrets de 7,5 MW à Ziguinchor avec une entreprise allemande et le Conseil régional de la ville. Nous avons 15 MW d’éolienne à Saint-Louis qui sont en train d’être mis en œuvre : les études du gisement éolien ont déjà été réalisées avec le soutien financier de l’Agence française de développement. Nous avons un projet de 50 MW entre Potou et Kayar. Ce sont des actions concrètes pour sortir de la tyrannie du pétrole ».

Une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables en préparation

Le ministre de l’énergie a annoncé que d’ici décembre 2008, une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables sera soumise à l’approbation des députés. « En collaboration avec le ministère des biocarburants et des énergies renouvelables et avec l’appui financier de l’Afd et de la Gtz, nous sommes en train de finaliser cette loi ».


Source : un article de M. Bakary DABO, publié le 17 avril 2008 sur le site de Sudonline.sn

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Sénégal : Conférence internationale sur les énergies renouvelables pour le développement en Afrique

Cette conférence internationale se déroulera à Dakar du 16 au 18 avril 2008. Elle est organisée communément par le gouvernement du Sénégal, l’Union africaine (Ua), la Coopération technique allemande (Gtz) et l’Organisation des nations-unies pour le développement industriel (Onudi).

La conférence s’intéressera plus particulièrement aux aspects politiques, industriels et financiers du secteur des énergies renouvelables en Afrique, avec pour objectif d’identifier les obstacles à la relance du marché des énergies renouvelables.

Comment développer le marché des énergies renouvelables en Afrique ? Comment lever le paradoxe que nous observons tous : un continent aux ressources énergétiques surabondantes et des économies nationales qui manquent si cruellement d’énergie. Comment en un mot répondre au défis énergétique du continent africain ? Ces questions animeront les échanges de ces trois journées.

La conférence réunira des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’institutions financières et du secteur privé, suffisamment représentatif pour instaurer un leadership visible et un engagement ferme.

Ces responsables présents analyseront les projets entrepris pour stimuler le développement des marchés des énergies renouvelables et tenteront de comprendre pourquoi ils demeurent malgré tout largement sous-développés.

Ils étudieront une stratégie commune pour lever les goulots d’étranglement qui nuisent au développement de ces marchés des énergies renouvelables, en particulier en :

  • Identifiant les cadres politiques et réglementaires qui stimuleraient le développement des énergies renouvelables,
  • Identifiant les besoins des facilitateurs et des acteurs des marchés des énergies renouvelables en Afrique,
  • Identifiant les principaux freins aux financements de projets en énergies renouvelables.

Les deux premiers jours de la conférence seront consacrés aux discussions techniques : l’objectif est de partager les expériences et d’étudier les facteurs de succès. Le troisième jour sera réservé à un dialogue de niveau élevé pour, à partir d’un diagnostic des problèmes énergétiques du continent, parvenir à augmenter l’utilisation des technologies d’énergies renouvelables en Afrique et à augmenter sa compétitivité industrielle.



Pour plus d’information sur cette conférence, voir cette page en anglais du site de l’ONUDI.

René Massé

Zambie : une centrale hydroélectrique construite par les Chinois

L’entreprise chinoise Syno-Hydro Corporation of China a signé mardi 20 novembre 2007 un accord de 243 millions de dollars pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique en Zambie.

Cette entreprise va construire la centrale de Kariba sur le fleuve Zambèze, à environ 225 km au sud de Lusaka, a déclaré M. Rodnie Sisala, directeur de la compagnie d’électricité zambienne (Zesco).

M. Rodnie Sisala a précisé que ce projet visait à compléter une centrale existante. « Ce sera une unité de 350 mégawatts de capacité. La construction débutera au début de l’année 2008 ».

Le projet sera essentiellement financé par un prêt de la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 85%, le reste étant assuré par d’autres sources de financement non précisées.

Le ministre de l’Energie, M. Kenneth Konga, a estimé que ce projet représentait un progrès significatif pour la production d’énergie en Zambie, confrontée ces derniers mois à d’inhabituelles pannes de courant. « Tenant compte de la croissance rapide de la demande en électricité et du déficit anticipé, le pays se hâte de générer de nouvelles sources de production », a-t-il déclaré.


Source : article diffusé le 20 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé

Le Mozambique rachète au Portugal l’un des plus grands barrages d’Afrique

Le barrage mozambicain hydroélectrique de Cahora Bassa (HCB), l’un des plus grands d’Afrique avec Assouan en Egypte et jusque là géré par l’ancienne puissance coloniale portugaise, est passé sous contrôle des autorités de Maputo à la fin du mois de novembre 2007.

Construit entre 1969 et 1975, mais paralysé pendant la guerre civile (1976-92), puis remis en état, HCB est le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique par l’importance de ses infrastructures et le deuxième après Assouan par la superficie de son lac artificiel (2.700 km2).

Un barrage a vocation régionale

« Avec une capacité de production de plus de 2.000 mégawatts, Cahora Bassa est important pour le développement d’une énergie propre, écologique, non seulement au Mozambique, mais aussi dans une grande partie de l’Afrique australe », a déclaré le porte-parole du gouvernement, M. Luis Covane.

« Nous espérons aussi augmenter les bénéfices de la vente de l’électricité de ce barrage en exportant vers le Malawi et la Zambie, outre nos acheteurs traditionnels que sont déjà l’Afrique du Sud et le Zimbabwe », a ajouté le président Guebuza.

Une longue négociation pour aboutir à cet accord de transaction

Le 30 octobre 2006, un accord de transaction a été conclu pour transférer la propriété de ce barrage du Portugal vers le Mozambique. Il prévoit le règlement par le gouvernement mozambicain de 950 millions de dollars pour l’achat des 82% des actions détenues par l’Etat portugais. Maputo a versé 250 millions de dollars lors de la signature de l’accord et devait régler la somme restante dans un délai de 14 mois. Pour obtenir ce financement, le Mozambique avait lancé un appel de fonds international, en coordination avec la Banque mondiale et les clients de HCB (Electricité du Mozambique, Eskom et Southern African Power Pool d’Afrique du Sud, et ZEZA du Zimbabwe). Cet appel a été remporté par un consortium franco-portugais constitué par des banques d’investissements Calyon et BPI, qui assure donc le paiement de la dernière tranche permettant au Mozambique de détenir désormais 85% du capital de Cahora Bassa, le Portugal conservant une participation de 15%. Le 30 octobre 2007, le gouvernement a pu notifier au Portugal avoir réuni la somme nécessaire à la conclusion de la transaction.

La prise de contrôle de ce barrage va rapporter au Mozambique plus de 150 millions de dollars par an. « Avec ces 150 millions de dollars par an, nous allons payer sur quinze ans l’emprunt de 700 millions de dollars contracté auprès du consortium banquier franco-portugais Calyon/BPI pour acheter la part de capital détenu par la partie portugaise », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Energie, M. Salvador Namburete.


Source : un article diffusé le 27 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé