Sénégal : construction locale de petits aérogénérateurs. L’expérience du projet EolSénégal.

La démarche du Centre International de Formation et de Recherche en
Énergie Solaire (CIFRES) s’inscrit dans un contexte rural difficile. Le projet
EolSénégal de construction d’éoliennes de petite puissance marque la volonté d’apporter une solution locale innovante, compétitive et durable pour l’électrification de territoires isolés.

À l’instar des projets utilisant les éoliennes mécaniques, les projets éoliens de production électrique ont connu de nombreux problèmes techniques, notamment en ce qui concerne la maintenance. Avec pour conséquence le spectacle de « cadavres éoliens » visibles sur les principaux axes routiers du nord du Sénégal. En effet, si ces contre-références ont fait du tort à la filière, c’est par défaut d’anticipation et mauvaise connaissance des cycles d’investissement.

Comme pour tout projet d’électrification rurale, les projets de petit éolien nécessitent la mise en œuvre de systèmes techniques fiables et durables. Les conditions de cette pérennité sont :

- la mise en place d’un système de gestion/exploitation adapté ;

- la garantie d’une maintenance locale nécessitant un savoir-faire et une provision des frais de maintenance ;

- la disponibilité des pièces de rechange.

L’échec répété de la majorité des projets d’électrification rurale éolienne dans les pays du Sud est dû en grande partie à la non-disponibilité des pièces de rechanges. Ceci est d’autant plus vrai que le réseau de compétences techniques pour la maintenance et le matériel est insuffisamment maillé pour rester dans l’aire des projets éoliens, d’où l’importance de la mise en place d’un réseau local de savoir-faire.

Dans cet objectif, le CIFRES travaille à la mise en place d’une filière locale de fabrication et de maintenance de petits aérogénérateurs (destinés à la production d’électricité) en s’imposant les restrictions suivantes :

- Un minimum de 95 % de matériaux locaux pour la fabrication des éoliennes ;

- Une production entièrement réalisée au Sénégal ;

- Une maintenance assurée localement.

En mettant en place le projet EolSénégal, les objectifs visés sont :

- Rendre l’électricité accessible aux populations rurales éloignées du réseau.

- Démontrer la faisabilité et l’intérêt de projets d’électrification rurale par petit éolien.

- Contribuer à l’indépendance énergétique et au développement industriel du pays.

- Créer des emplois et un pôle de compétences local dans le domaine du petit éolien.

Retrouvez la totalité de l’article dans le numéro 79 de Liaison Énergie-Francophonie consacré à l’énergie éolienne.

René Massé, Xavier Dufail

Nigeria/France : signature d’un protocole d’intention sur l’électricité

La France et le Nigeria ont signé, ce 8 octobre 2008, un protocole d’intention pour un partenariat dans le domaine de l’électricité.

La secrétaire d’État française au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a signé le 8 octobre 2008, à Abuja, un protocole d’intention (MoU) pour un partenariat dans le domaine de l’électricité.

Ce document vise à « établir un partenariat dont le but est de renforcer la coopération dans le domaine de la production, la transmission et la distribution d’électricité ».

Concrètement, le Nigeria a décidé d’ouvrir des discussions avec la société française RTE (Réseau de Transport d’Électricité) en vue d’un éventuel audit du secteur de l’électricité et sur les solutions techniques pour le redresser.

A l’issue de la signature, la secrétaire d’État nigériane a rappelé que la fourniture d’énergie était indispensable a la réalisation de l’objectif de faire du pays l’une des vingt premières économies du monde d’ici à 2020.


Source : un article publié sur le site de Romandie News le 9 octobre 2008.

René Massé, Xavier Dufail

Mali : inauguration de la première centrale solaire

La première centrale solaire du Mali a été inaugurée le 7 octobre 2008 à Kimparana (à 450 km au sud de Bamako).

La centrale solaire de Kimparana est composée de 2 242 m2 de panneaux photovoltaïques, représentant une puissance installée de 72 kWc. Elle a coûté 528 millions de Fcfa.

Réalisée dans le cadre d’un partenariat public -privé – communauté locale, son financement a été partagé entre la coopération néerlandaise, qui a décaissé 328 millions de Fcfa à travers le Programme PSOM, la société néerlandaise NUON, l’AMADER et l’opérateur privé Yéelen Kura (pour 8%).

L’installation permet d’alimenter un réseau électrique qui dessert 500 clients pendant 10 heures par jour. Sa gestion a été confiée à une société de droit malien « Yéelen Kura ».

Le projet entend améliorer les conditions de travail et de vie des populations dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture, à travers la fourniture d’une source d’énergie alternative.

Il vise aussi la création d’emplois et de revenus par le développement de nouvelles activités économiques et sociales et le développement du potentiel énergétique malien avec la diminution de la facture énergétique, dans cette zone agricole et industrielle du pays.

Pour plus d’informations : l’Essor & L’Indépendant sur MaliWeb.


source : African Manager.

Dianguina Bathily, René Massé

Tunisie : séchage solaire du phosphate

Durant sa première année de réalisation, le projet de séchage solaire du phosphate a permis à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) d’économiser 3 200 tonnes équivalent pétrole (Tep) soit une valeur de 1 million de dinars, ce qui représente 20 pc du coût de séchage industriel du phosphate.

Le séchage solaire du phosphate a été mis en service au début de l’année 2007. Quelque 200 mille tonnes de phosphate ont été, ainsi, séchés naturellement dans les centres de Mdhila, Moularès et Métlaoui, en 2007 et 300 mille tonnes, en 2008.

Sur les neuf premiers mois de 2008, l’acquisition de nouveaux équipements a permis d’économiser la somme de 1 million 500 mille dinars.

Ce projet, dont la période de réalisation s’étale jusqu’en 2009, ambitionne d’atteindre une production annuelle de 700 mille tonnes de phosphate séché naturellement ce qui représente la moitié de la production actuelle des unités de séchage industriel de la compagnie.

En évitant l’émission de plus de 15 000 tonnes de dioxyde de carbone, l’impact environnemental de ce projet est très significatif également.

La CPG envisage d’autres projets de maitrise de l’énergie : ainsi, elle a commencé depuis 2006 à remplacer ses machines électriques par des machines permettant une économie d’énergie de 5%. La Compagnie consomme, annuellement, entre 75 mille et 80 mille Tep soit la valeur de 34 millions de dinars.


Source : un article publié sur le site de Development Export Consulting le 12 octobre 2008.

René Massé

Ethiopie : la compagnie éthiopienne d’électricité s’équipe de 120 éoliennes

L’installateur et fabricant français d’éoliennes Vergnet a signé un contrat avec la compagnie éthiopienne d’électricité (EEPCO) portant sur la fourniture et l’installation de 120 éoliennes GEV HP de 1 MW (mégawatts), pour un montant de 210 millions d’euros

Prévu sur trois ans, une première tranche de 30 unités sera installée en 2009, et donnera naissance à la plus importante centrale éolienne de l’Afrique subsaharienne.

Ce contrat, « le plus important jamais signé entre des entreprises françaises et éthiopiennes, s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’Ethiopie qui vise à répondre à la forte croissance de sa demande intérieure et à devenir, à terme, un pays exportateur d’électricité vers ses pays frontaliers », précise le communiqué de la société Vergnet vendredi 10 octobre 2008.

Vergnet est spécialisé dans les marchés dits « Farwind », caractérisés par des environnements contraignants (zone d’accès difficiles ou cycloniques) où l’électricité est principalement produite à partir du pétrole et qui concernent plus de 130 pays et 1,5 milliard de personnes, selon le communiqué.


Source : article publié sur la site de Romandie News le 10 octobre 2008.

René Massé

Banque mondiale : bâtir des partenariats public-privé pour investir dans les infrastructures

Madame Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Région Afrique de la Banque mondiale a déclaré : « Les transports, les télécommunications, et les ports sont autant de domaines où l’Afrique enregistre un déficit énorme en infrastructures, mais ce déficit n’est nulle part plus patent que dans le secteur de l’électricité ».

« L’Afrique a des besoins pressants en matière d’infrastructures », a déclaré Obiageli Ezekwesili à l’attention des participants à la 3e rencontre annuelle États-Unis-Afrique organisée du 6 au 8 octobre 2008 par le Corporate Council on Africa, un organisme à but non lucratif basé à Washington.

A l’heure actuelle, 47 pays d’Afrique sub-saharienne— avec une population totale de 600 millions d’habitants—ont ensemble une capacité de production d’électricité équivalente à celle de l’Argentine, un pays à revenu intermédiaire avec une population de 30 millions d’habitants, soit vingt fois moins que le sous-continent.

Le niveau actuel de la production d’électricité en Afrique ne permet d’éclairer qu’une ampoule par personne pendant seulement trois heures chaque jour. « Pourtant, l’électricité est au cœur de l’activité économique », a déploré Obiageli Ezekwesili.

Cette réalité économique a conduit certains pays, notamment le Cap-Vert, la Tanzanie et l’Ouganda, à utiliser leurs fonds de pension pour investir dans les infrastructures de développement. Mais malgré leur bonne volonté, ces pays restent néanmoins confrontés à des écarts de financement, ce qui leur permet d’entreprendre seulement un nombre limité de projets.

Obiageli Ezekwesili préconise de mettre l’accent sur des initiatives sous-régionales pour que les coûts de financement soient répartis entre plusieurs pays, une approche qui fait son bout de chemin sur le continent africain.

Mettant l’accent sur les partenariats public-privé, Obiageli Ezekwesili a pris en exemple le projet d’énergie hydraulique de Bujagali en Ouganda. Avec une capacité envisagée à 250 mégawatts, Bujagali est co-financé par l’État ougandais, des entreprises privées, et un consortium des bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale.

« L’Afrique devient de plus en plus attrayante comme une destination d’investissements », a renchéri Robert Mosbacher, PDG de l’OPIC, un organisme du gouvernement américain qui facilite les investissements à l’étranger.

Assistaient également à la conférence, un officiel de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que le président de la Banque américaine de l’import-export (Exim).


Source : article publié le 9 octobre 2008 sur la site de la Banque mondiale.

René Massé

Tunisie : la BAD et le Japon signent un accord de prêt pour soutenir le secteur privé, y compris dans le domaine des énergies renouvelables

Le 12 septembre 2008, la Banque africaine de développement (BAD) et le Gouvernement du Japon ont signé à Tunis un accord bilatéral pour un prêt de 32,1 milliards JPY, l’équivalent de 300 millions $EU.

Ce « Second prêt pour l’assistance de l’Initiative conjointe pour l’Afrique » (EPSA) permet de financer des opérations du secteur privé.

Le président de la BAD a déclaré : « Le premier prêt entre la BAD et JBIC a été signé le 20 février 2007, pour un montant de JPY 11,5 milliards, équivalent à 100 millions $EU. Les ressources ont été entre autres allouées pour appuyer les petites et moyennes entreprises, pour des prêts de microfinance et pour des projets d’énergie renouvelable. »

L’échange de notes et l’accord de prêt s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative d’assistance au secteur privé (EPSA), un programme novateur, à multiples composantes, appuyé par plusieurs donateurs et visant à la mobilisation des ressources et au développement de partenariats pour appuyer l’implantation de la Stratégie du secteur privé de la BAD.


Source : News Press.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Madagascar : le manuel Jatropha

Un guide pour l’exploitation intégrée de la plante Jatropha à Madagascar

« Le Manuel Jatropha »

Reinhard K. Henning & Tianasoa Ramorafeno

PLAE (Programme de Lutte Anti-Érosive)

novembre 2005

20 pages

Ce guide pratique pour la culture de Jatropha à Madagascar a été établi pour l’atelier de démonstration du PLAE (Programme de Lutte Anti-Érosive) à Marovoay, le 21 novembre 2005.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Burundi : cadre de gestion environnementale et sociale pour un projet multisectoriel

Le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) a été établi pour le Projet Multisectoriel Infrastructures Eau et Énergie que l’État du Burundi se propose de mettre en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale

« Cadre de Gestion Environnementale et Sociale – Projet Multisectoriel Infrastructures Eau et Énergie »

Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Electricité du Burundi

Émile Emerusenge (consultant)

106 pages

décembre 2007

Le CGES a pour but d’offrir des directives visant à assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation des sous-projets et leur mise en œuvre seront conformes tant aux politiques, lois et réglementations environnementales du Burundi qu’aux politiques de sauvegarde de l’environnement de la Banque mondiale.

L’objectif général du projet est d’améliorer la durabilité de l’accès et l’approvisionnement aux services de l’eau et de l’électricité et ce en assistant la REGIDESO (Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Électricité) à restaurer la viabilité, la continuité et la qualité du service malgré l’augmentation de la demande résultant de l’accroissement de la population et des agents économiques.

Le cadre de gestion environnementale et Sociale (CGES) devra permettre d’évaluer, de façon large et prospective, pour chaque composante, les impacts environnementaux et sociaux des activités futures, et de prévoir une grille d’évaluation des projets ainsi que des mesures d’atténuation et de compensation.


Source : Banque Mondiale.

René Massé, Xavier Dufail

Burkina Faso : projet d’accès à l’énergie

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 26 juillet 2007 le financement d’un projet d’accès à l’énergie d’un montant de 38,8 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Différé d’amortissement : 10 ans

Échéance : 40 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Ce projet vise à renforcer l’accès aux services d’électricité et à en améliorer le niveau de qualité. Il consistera spécifiquement à financer :

  • A financer la réhabilitation, l’extension et la densification du réseau dans les zones urbaines et périurbaines,
  • A élargir l’accès aux services d’électricité dans les zones rurales, périurbaines et isolées, et
  • A mettre en œuvre des campagnes de communication pour promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Il financera en outre un processus de gestion durable de l’approvisionnement en bois de feu au sein des communautés, des initiatives de substitution de combustibles et des campagnes de formation et de sensibilisation correspondantes.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Christopher Walsh par téléphone (202-473-4594) ou par courrier électronique (cwalsh@worldbank.org).


Source : Banque Mondiale.

René Massé, Xavier Dufail