Côte d’Ivoire : Le premier Sommet des Mines et de l’Energie de l’Afrique de l’Ouest

La Côte d’Ivoire organise du 17 au 20 novembre 2008, dans la capital politique ivoirienne Yamoussoukro, le premier sommet des Mines et de l’Energie de l’Afrique de l’Ouest.

Ces assises s’inscrivent dans la dynamique de relance du marché régional de l’énergie et des mines, avec l’objectif de le rendre de plus en plus compétitif.

« C’est le rendez-vous des grandes espérances pour la Côte d’Ivoire. Ce qui permettra à notre pays de consolider sa position de leader dans la fourniture d’énergie dans la sous région, mais aussi de se positionner comme un interlocuteur majeur face aux questions de grande importance
que ce sommet va aborder », a indiqué le ministre ivoirien des mines, Léon Emmanuel Monnet.

Ce sommet sera l’occasion d’offrir une plate-forme de discussion sur les projets d’investissement structurants les nouvelles opportunités d’affaires.
Mieux, il s’agira de poser les fondements d’une plate-forme en vue d’une plus grande et fructueuse collaboration avec les pays de la sous-région et du reste de l’Afrique dans le but d’établir un ordre plus propice au développement intégré du continent sur les sujets de rapprochement
des économies.


Source : un article Alexise Evelyne Ouédraogo publié le 7 novembre 2008 sur le site de Gabonews (Libreville)

René Massé

Madagascar : des terres disponibles pour les biocarburants, mais une production qui sera prochainement réglementée

Madagascar dispose d’importantes surfaces non cultivées, disponibles pour les biocarburants. Mais, pour éviter d’affaiblir la production alimentaire, le Gouvernement prépare deux textes de lois sur les bioénergies, qui réglementeront l’amont et l’aval du secteur.

La production de biocarburant est une opportunité pour Madagascar.
Aujourd’hui, seule une infime partie des surfaces cultivables sont exploitées.

Selon une étude du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, 2,6% des surfaces exploitables sont cultivées dans la région Betsiboka contre 14,7% dans le Bongolava et 8% dans le Diana. Le Vakinankaratra est plus exploité avec 57,2%.

Mais, le gouvernement est conscient des risques potentiels pour la sécurité alimentaire d’un développement anarchique de cette production : « Madagascar doit saisir l’opportunité de disposer d’une superficie importante pour développer la bioénergie. Toutefois, dès le début il faut faire très attention pour que cela n’entraîne pas l’insuffisance de la production alimentaire », met en garde Manitra Rakotoarivelo, un responsable de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, lors d’un atelier qui s’est tenu au CITE à Ambatonankanga, sur la bioénergie et la sécurité alimentaire. Des sensibilisations seront par la suite menées auprès des producteurs.

Deux projets de loi sur la bioénergie ont été élaborés. Ils fixent les dispositions en amont et en aval du secteur. Parmi les points soulevés figurent l’organisation de la commercialisation des produits et leur utilisation. Outre les exportations, un marché local doit être développé. Sur le plan national, la vente des matières premières doit se faire entre les producteurs et les grossistes. « Les ventes illicites ne seront pas autorisées », souligne Mickael Ratovoson, directeur de la règlementation et du conditionnement de l’Office malgache des hydrocarbures.
Quant à leur usage, des taux sont fixés en aval par le projet de loi. « Le taux d’incorporation dans l’essence et le gasoil oscillent entre 5 et 10%. Le produit brut ne peut être utilisé que sur les machines agricoles », explique Mickael Ratovoson.

Il est prévu que ces textes seront présentés à l’Assemblée nationale en 2009.


Source : un article de Lantoniaina Razafindramiadana, publié le 6 novembre 2008 sur le site L’Express de Madagascar.

René Massé

Maroc : réglementation pour encourager l’usage des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique

Une circulaire interministérielle vient d’être signée le 6 novembre 2008 pour assurer l’intégration des énergies renouvelables et des techniques de l’efficacité énergétique dans les projets d’aménagement et de construction.

Les énergies renouvelables font leur entrée dans le monde du BTP.

Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement et Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace, ont signé cette circulaire interministérielle pour inciter les opérateurs immobiliers à prendre en considération les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans la conception architecturale et dans les projets d’aménagement et de construction en attendant la promulgation du code de l’urbanisme.

En effet, cette circulaire définit les conditions d’application des dispositions de la convention relative à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur de l’habitat signée en juillet 2008. « La nouvelle stratégie énergétique intègre l’efficacité énergétique dans les secteurs-clés du bâtiment, du transport et de l’industrie à travers la promotion de technologies propres et la mise à niveau de normes et spécifications énergétiques », a souligné Mme Benkhadra. « Le bâtiment est incontestablement l’un des secteurs présentant le meilleur potentiel d’amélioration en termes d’efficacité énergétique », a -t-elle ajouté.

La ministre a mis l’accent aussi, au cours de son intervention, sur les axes prioritaires fixés par son département dans ce cadre. « Le Plan national d’actions prioritaires du secteur énergétique a adopté des mesures urgentes d’efficacité énergétique, en particulier la généralisation des lampes à basse consommation par la mise en place de 22 millions de lampes à l’horizon 2012, la promotion de l’utilisation des chauffe-eau solaires, le développement du marché des capteurs solaires thermiques à hauteur de 40.000 m² par an, l’utilisation des équipements normalisés et la réalisation des projets pilotes d’efficacité énergétique », a déclaré la ministre de l’Energie.

En marge de la signature de cette circulaire, deux conventions cadres ont été signées à cette occasion :

  • La première a été conclue entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), le groupe d’aménagement Al Omrane (GAO) et le Parc scientifique et technologique pour l’environnement de Turin en Italie. Cette convention cible la promotion et le renforcement des relations de coopération et de partenariat entre les signataires en matière d’éco-construction et d’aménagement urbain et rural, de développement de la recherche, des études et l’expertise technique ainsi que de la formation au profit des cadres dans ce domaine.
  • La seconde convention qui a été signée entre le CDER et Sahel-Lakhiayta, se fixe comme objectif central l’accompagnement de cette nouvelle ville pour l’intégration des mesures d’efficacité énergétique dans ses projets de construction. Cela en intégrant des technologies d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans le programme global d’aménagement urbain de cette ville.

Source : un article de Samira Yadine publié le 10 novembre 2008 sur le site de Aujourd’hui le Maroc.

René Massé

Bassin du Niger : construction de trois barrages hydroélectriques

L’Autorité du Bassin du Niger a entrepris le construction de trois barrages hydroélectriques à Fomi en Guinée, à Taoussa au Mali, et à Kandadji au Niger.

L’Autorité du Bassin du Niger, dont le siège se trouve à Niamey, comprend neufs États membres qui sont le Niger, le Cameroun, le Mali, la Côte D’ivoire, le Bénin, le Tchad, le Nigeria, le Burkina Faso, et la Guinée où l’organisation est née en novembre 1981.

Une réunion du comité technique des experts de l’Autorité du Bassin du Niger s’est tenue à Conakry (Guinée) les 3, 4 et 5 novembre 2008. Elle préparait la 27 ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger organisée les 6 et 7 novembre 2008.

Les représentants des neufs États membres ont réfléchi à une meilleure gouvernance de l’eau au sein du bassin, pour permettre l’amélioration du niveau de vie des 210 millions d’habitants riverains du fleuve Niger.

S’agissant du premier plan quinquennal du programme d’investissement du bassin, il est projeté la construction de trois barrages hydroélectriques intégrateurs, à savoir ceux de Fomi en Guinée, de Taoussa au Mali, et de Kandadji au Niger dont les travaux de construction ont été lancés en août 2008. Les études de faisabilités du barrage de Taoussa sont terminées, tandis que celles de Fomi sont en voie d’achèvement, d’après le conseiller du ministre guinéen de l’énergie et de l’hydraulique Sékou Sangaré. Il est également prévu la réhabilitation de trois barrages, dont deux au Nigeria et au Cameroun.

La prochaine session du conseil des ministres de l’ABN est prévue en 2009 au Bénin.

René Massé

Burundi : lancement du projet multisectoriel d’infrastructures eau et électricité

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a procédé mardi 28 octobre 2008 au lancement du Projet multisectoriel d’infrastructures Eau et Electricité, financé par la Banque mondiale.

Le financement de ce projet avait été approuvé par le Conseil des administrateurs de la banque mondiale le 13 mai 2008. Il s’agit d’un don IDA de 50 millions de dollars des États Unis, représentant 60 milliards de francs burundais environ.

Ce projet vise à soutenir les efforts que déploie le Gouvernement burundais pour :

a) Accroître l’accès aux services d’approvisionnement en eau dans les zones périurbaines de Bujumbura ;

b) Améliorer la fiabilité et la qualité des services d’électricité, avec en particulier la réhabilitation des centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures de distribution d’électricité ;

c) Améliorer la qualité et la fiabilité des services d’approvisionnement en eau à Bujumbura en priorité ; et

d) Renforcer la viabilité financière de l’entreprise publique chargée des services d’eau et d’électricité en milieu urbain (la REGIDESO).

Ce projet bénéficiera aux communes de Kinama, Buterere, Kamenge, Gihosha, Kanyosha et Musaga.

Par la pose d’un premier tuyau, le Président de la République a marqué le début des activités de ce projet d’adduction d’eau, de fourniture d’électricité et de réhabilitation des centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures de distribution d’électricité.

Contact avec le chef du projet à la Banque mondiale : Herbert Boh par téléphone (202-473-3548) ou par courrier électronique hboh@worldbank.org ;

Pour de plus amples informations sur ce projet, télécharger le Project Appraisal Document (document en anglais) depuis cette page du site de la Banque mondiale.


Source : des articles publiés sur le site de la Banque mondiale

René Massé

Maroc : signature d’un protocole d’accord entre l’ONE et la FENELEC pour financer durablement l’entretien des infrastructures du PERG

Un protocole d’accord de coopération entre l’Office national de l’électricité (ONE) et la Fédération nationale de l’électricité et de l’électronique (Fenelec) a été signé le vendredi 31 octobre 2008 à Casablanca (Maroc).

Cet accord vient sceller le partenariat entre les deux parties, qui s’engagent à renforcer la qualité et la fiabilité des ouvrages dans le cadre du Programme d’électrification rurale global (PERG).

Il prévoit la création d’un fonds de garantie alimenté par les entreprises impliquées dans ce programme, fonds qui permettra à l’ONE de fiabiliser les ouvrages d’électricité en milieu rural.

Il convient de rappeler que le programme PERG, lancé en 1996, a contribué à la généralisation de l’accès à l’électricité en milieu rural grâce à la synergie entre l’ONE et les professionnels de l’industrie électrique.

La mise en œuvre de ce programme d’envergure a nécessité une enveloppe budgétaire de près de 20 milliards de DH et a permis de faire passer le Taux d’électrification rurale (TRE) de 18 % à 95 % à fin septembre 2008 par réseaux interconnectés et kits photovoltaïques.

Depuis le lancement de ce programme, ce sont 30 411 villages ruraux qui ont été raccordés au réseau national au titre du PERG, ce qui correspond à l’électrification de près 1 802 000 foyers.

L’ONE affirme vouloir favoriser l’émergence d’un tissu industriel orienté vers l’exportation et exprime sa volonté d’œuvrer pour le développement des entreprises du secteur de l’électricité en les associant à des grands projets aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.


Source : un article publié le 1er novembre 2008 par le site Le Matin (Maroc).

René Massé, Xavier Dufail

Burkina Faso : lancement d’un programme d’accès à l’énergie

Le 24 octobre 2008 a eu lieu le lancement officiel du projet d’accès aux services énergétiques (PASE) par Kader Cisse, ministre des Mines des carrières et de l’énergie du Burkina, en vue de capitaliser les acquis du projet de développement au secteur de l’électricité (PDSE) en cours exécution.

Financé par la Banque Mondiale et le Burkina Faso, ce projet vise à améliorer les services énergétiques modernes en zones rurales, périurbaines et urbaines. Il a pour but d’accroître la productivité et la gestion rationnelle et participatives des combustibles ligneux, destinés à approvisionner des installations autonomes de production d’électricité en milieu rural.

Ce projet, d’environ 21 milliards de franc CFA, a été adopté en août 2007. Il permettra le renforcement du réseau de distribution d’une quarantaine de localités et l’extension du réseau à plus de 70 nouvelles localités à travers les actions conjuguées de la Sonabel.

Les résultats attendus sont d’une part de faire bénéficier d’un accès à l’électricité à 120 000 nouveaux abonnés (soit un million de personnes) et d’autre part de permettre l’aménagement de 441 000 hectares de forêts et la diffusion de 250 000 foyers améliorés.

Ce projet s’articule autour de trois points essentiels :

  • L’accroissement de l’accès à l’électricité ;
  • La gestion de la fourniture en bois énergie et promotion des économies d’énergies et des énergies de substitutions ;
  • Le renforcement institutionnel et des capacités des acteurs du secteur de l’énergie.

Source : Mediaterre.

René Massé, Xavier Dufail

Tunisie : un Fonds de Garantie de l’Efficacité Energétique pour les PME

Le FGEE est destiné à garantir les crédits à moyen terme accordés par les établissements de crédit aux Entreprises Industrielles ou aux Entreprises de Services Energétiques (ESE) pour le financement des actions d’Efficacité Energétique.

La Société Tunisienne de Garantie

« La Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR) est une société d’intérêt public créée en 2003 pour renforcer l’ensemble des mécanismes mis en place pour le développement et la promotion des PME durant les phases les plus décisives de leur cycle de vie (création, extension, restructuration) ». La SOTUGAR est placée sous la tutelle du ministère des Finances, son capital social est détenu à hauteur de 37% par l’Etat et 63% par les banques.

Fonds de Garantie de l’Efficacité Energétique (FGEE)

Dans le cadre du Projet d’Efficacité Energétique dans le Secteur Industriel financé par le FEM à travers la Banque Mondiale, l’Agence National pour la Maîtrise de l’Energie (ANME) a confié la gestion du FGEE à la SOTUGAR, le FGEE est destiné à garantir les crédits à moyen terme accordés par les établissements de crédit aux Entreprises Industrielles ou aux Entreprises de Services Energétiques (ESE) pour le financement des actions d’Efficacité Energétique.

1. Entreprises éligibles à la garantie :
sont éligibles à la garantie du FGEE, les moyennes et grandes entreprises industrielles :

- Opérant dans le secteur industriel depuis au moins deux ans,

- Désirant réaliser des actions d’efficacité énergétique avec le recours à des ESE et dont le coût total est supérieur ou égal à cinquante milles dinars et dont le temps de retour de l’investissement est inférieur à trois ans.

2. Formes et modalités d’intervention du FGEE :

- Refinancement de la moitié et prise en charge des intérêts de trésorerie de l’autre moitié des montants impayés en principal des crédits acceptés à la garantie conformément à la répartition de prise en charge des montants irrécouvrables des crédits entre le FGEE et l’établissement de crédit, et ce, dès l’engagement d’une procédure judiciaire à l’encontre du bénéficiaire du crédit.

- Prise en charge de 75% des montants irrécouvrables des crédits acceptées à la garantie et des frais de poursuite et de recouvrement contentieux desdits crédits. L’indemnisation de la perte finale interviendra au plus tard trois ans à partir de la date du refinancement (versement de l’avance).


Source : article publié sur le site de la SOTUGAR

René Massé

Ethiopie : des paysans échaudés par les promesses des biocarburants

Depuis 10 ans, Ashenafi Chote avait réussi à faire vivre sa famille en cultivant sa terre à Sodo, dans une région éthiopienne frappée par la sécheresse. Mais depuis sa reconversion dans la culture du ricin pour les biocarburants, il a presque tout perdu.

Comme des milliers de fermiers dans le district de Wolaytta (350 km au sud de la capitale Addis Abeba), souvent frappée par la sécheresse et les pénuries alimentaires, M. Ashenafi s’est tourné, sous l’impulsion du gouvernement, vers la production du ricin, dont l’huile est utilisée comme biocarburant.

Mais aujourd’hui, ce fermier vivant près de la localité de Sodo dépend de l’aide alimentaire et humanitaire.

« J’ai fait une erreur. Avant je récoltais quatre quintaux de maïs à chaque récolte, et j’en tirais plus de 2.400 birr (240 dollars), mais maintenant j’ai perdu mon précieux revenu. Je n’aurais pas dû accepter leur offre », lâche-t-il à l’AFP en regardant son champ d’un air dépité.

Plus de 9.500 fermiers dans cette région ont planté du ricin sur 2.350 hectares de terres arables.

Le gouvernement, qui tente d’acquérir une indépendance énergétique et souffre de la hausse des prix mondiaux du pétrole, a alloué 400.000 hectares à des compagnies étrangères dans le cadre d’une stratégie nationale de développement des biocarburants lancée en 2007.

Le million de kilomètres carrés de l’Ethiopie, plus grand pays de la Corne de l’Afrique, n’a été cultivé qu’à hauteur de 18% et attire de plus en plus d’investisseurs dans les biocarburants.

« Il s’agit d’un secteur de développement très important. La balance des paiements (pour les hydrocarbures) est très élevée et nous voulons diminuer ce fardeau en encourageant l’investissement privé », explique à l’AFP Melis Teka, directeur adjoint pour la régulation de l’énergie et le développement des biocarburants au ministère éthiopien des Mines.

« Mais aucune terre arable ne peut être allouée pour ces cultures », assure-t-il.

Pourtant, dans la région de Wolaytta, qui sort de huit mois de sécheresse et où la moitié des deux millions d’habitants souffrent de pénuries alimentaires, ce sont les terres arables – auparavant plantées de maïs, de manioc ou de patate douce – qui sont utilisées pour les biocarburants.

Dans un rapport publié début octobre, l’agence de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a tiré la sonnette d’alarme à propos de la réaffectation des terres agricoles aux biocarburants, qui sont accusés d’aggraver la crise alimentaire mondiale.

De leur côté, les fermiers de Wolaytta accusent la compagnie américano-israélienne Global Energy, qui a acquis 2.700 hectares dans la région, de les avoir trompés avec de fausses promesses, notamment financières.

« Des experts sont venus nous présenter le projet disant que nous aurions trois récoltes par an, qu’ils nous paieraient 500 birr rien que pour le travail », explique Borja Abusha, 45 ans et père de huit enfants.

« Après six mois, nous n’avons toujours pas de récolte et ils n’ont pas respecté leurs promesses de couvrir les coûts. On reste sans rien et affamés », ajoute-t-il.

Gebremedhine Birega, défenseur de l’environnement, déplore « le manque d’études préalables » et des « pratiques inacceptables dans des zones où il y a de l’insécurité alimentaire ».

Le patron de Global Energy, Yanai Man, répond à l’AFP que sa société « n’autorise pas les paysans à faire pousser le ricin sur plus d’un tiers de leur terrain. Donc, nous ne faisons pas baisser la production de nourriture ».

Selon M. Man, Global Energy a déjà investi près de deux millions de dollars dans ce projet. La compagnie prévoit de mettre en place des écoles, des dispensaires et de lutter contre l’appauvrissement des sols. Il reconnaît cependant que les paysans n’ont pas encore reçu l’argent promis « à cause d’un délai bancaire ».


Source : un article publié sur le site de Romandie News le 1er novembre 2008.

René Massé

Maroc : rencontre internationale pour la formation sur les systèmes énergétiques d’électrification rurale décentralisée

Organisée sous l’égide du Riaed, cette rencontre internationale de formation de l’IEPF se déroulera du 24 novembre au 3 décembre 2008 au CDER à Marrakech (Maroc) et aura pour thème la mise en œuvre des énergies renouvelables dans les projets d’ERD.

L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités d’un groupe de techniciens impliqués dans les aspects techniques et socio-économiques de l’introduction des énergies renouvelables (notamment l’énergie solaire photovoltaïque) dans l’électrification des zones rurales et isolées.

Dates et lieu : du 24 novembre au 3 décembre 2008 à Marrakech [Maroc]

Partenaires

- Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER – Maroc)

- Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques (GRET)

Description

Cette formation est organisée par l’IEPF et le DCDER, dans le cadre du Réseau international d’accès aux énergies durables (RIAED).

Le public visé

Cadres des agences d’électrification rurale, des ministères et des ONG de développement

Les informations complémentaires et le formulaire d’inscription sont disponibles sur le site de l’IEPF.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail