Maroc : les premières assises de l’Énergie le 6 mars 2009

Les premières assises de l’Énergie seront organisées le 6 mars 2009 à Rabat, sous le thème « Ensemble, maîtrisons notre avenir énergétique ».

Ces assises seront l’occasion de présenter les objectifs arrêtés par la nouvelle stratégie énergétique du Maroc, qui vise à maîtriser l’avenir énergétique du pays afin d’assurer son développement durable.

Organisée par le ministère de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, cette rencontre vise également à partager avec un large public de professionnels et d’usagers les enjeux et les défis majeurs que représente l’énergie pour le Maroc et la nécessité de mettre en œuvre les solutions préconisées pour réaliser les objectifs définis par cette stratégie.

Ces premières assises de l’Énergie seront donc l’occasion de souligner la nécessité de disposer de l’énergie et d’optimiser son utilisation afin de promouvoir le développement économique et social.

Plusieurs thèmes seront débattus lors de cette rencontre dont les moyens de pérenniser l’équilibre de l’offre et de la demande électriques, le développement des Énergies Renouvelables pour réduire la dépendance énergétique, la reformulation de la structure des prix des produits pétroliers dans la perspective de libéralisation du secteur pétrolier et le développement des ressources énergétiques alternatives.


Source : un article du site WaBayn.com.

Xavier Dufail

RDC : gestion durable des ressources Bois-energie

Du 17 au 19 février 2009, le CIRAD a organisé à Gombe un séminaire « Bois et énergie » au bénéfice des chercheurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la Société civile. Au cours de ce séminaire, les organisateurs ont procédé au lancement officiel du Projet Makala, de lutte contre la dégradation des forêts de la République démocratique du Congo.

« Le projet Makala est un projet d’appui qui apportera des solutions aux populations locales. Populations accusées à tort ou à raison, d’être à la base de l’exploitation irrationnelle des forêts », a indiqué J.M. Marien, coordonnateur du projet.

Ce projet, financé à hauteur de 3 millions d’euros, sera mis en oeuvre sur une durée de quatre années. Certaines activités sont prévues aux alentours de Kinshasa et d’autres à Kisangani, dans la province Orientale.

Selon des études menées récemment, 80 % des forêts de la RDC servent à l’exploitation de la braise appelée makala. D’où la nécessité de sensibiliser les populations à l’impact de la déforestation résultante de la production de braise.

« L’on ne peut pas interdire à la population d’abattre les arbres. Mais, il faut plutôt lui indiquer quels arbres peuvent être abattus et quels sont ceux qui doivent être protégés, de façon à protéger les essences plus utiles. Les arbres fruitier doivent être conservés, étant donné qu’ils nourrissent les populations locales pendant plusieurs années ».

Dans son mot de clôture, le secrétaire général à l’Environnement, Abel Léon Kalambay a loué l’initiative prise par les organisateurs du séminaire. Pour lui, le gouvernement ne peut qu’encourager de telles initiatives du développement. « Le ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme est très conscient de certains points qui suscitent encore des interrogations pour la réussite totale du projet makala. Notamment la sécurisation de la propriété de l’arbre, l’implication des opérateurs privés et communautaires dans les plantations d’arbres », a-t-il déclaré.


Source : un article de O. Kaforo diffusé le 20 février 2009 sur le site Africatime.

René Massé

Le Maroc veut porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2012

Dans un exposé présenté le jeudi 12 février 2009 lors de la 4ème session de la Conférence nationale sur  »les changements climatiques au Maroc : défis et opportunités », Mme Ettaik, responsable au ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, a indiqué que l’éolien contribuera à hauteur de 1 440 MW, les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) de 460 MW, l’hydroélectricité (74 MW) et le solaire (20 MW).

Le Maroc dispose d’un potentiel important en énergies renouvelables :

  • En éolien, le Royaume se distingue par une cô-te maritime de 3.500 km avec des vents réguliers, dont la vitesse moyenne est d’environ 8 m/s,
  • En solaire, le Royaume dispose d’un ensoleillement de 3.000 h/an et
  • En hydraulique, le Maroc a identifié 200 sites hydrauliques exploitables.

Par ailleurs, Mme Ettaik a relevé que l’efficacité énergétique se matérialise par une orientation de la demande vers une utilisation rationnelle de toutes les ressources d’énergie, tout en prenant en compte les impératifs environnementaux, estimant possible de réaliser des économies de 15 % de la consommation nationale à l’horizon 2020.

Elle a cité, dans ce sens :

  • Les mesures entreprises en matière d’efficacité énergétique, entre autres, l’installation de 1.850.000 lampes à basse consommation (LBC),
  • La mise en place du Fonds de garantie de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (FOGEER),
  • L’installation d’environ 40.000 m² de chauffe-eau solaire (CES) en 2008 portant à 240.000 m² la capacité installée et
  • L’amélioration des performances énergétiques des hammams et boulangeries, à travers des audits énergétiques et la formation de chaudronniers dans le cadre du programme de bois de feu.

Source : un article diffusé le 13 février 2009 sur le site Wabayn.

René Massé

France : Africa Energy Forum

L’Africa Energy Forum organise son forum annuel à Bordeaux (France) du 30 juin au 2 juillet 2009.

L’Africa Energy Forum (AEF), lancé en 1999, est un forum annuel d’investissement des entreprises pour l »électricité et le gaz, où les gouvernements et les services d’utilité publique discutent des possibilités offertes en Afrique.

L’AEF réunit des hauts fonctionnaires et des cadres du secteur privé pour discuter des opportunités pour développer les pouvoirs publics et privés.

Tous les grands secteurs de l’industrie de l’électricité et de gaz se réunissent chaque année en juin pour trois jours de réseautage. Sur les 470 personnes qui ont participé à la session de 2008, plus de 40% provenaient d’Afrique, et parmi eux près de 40% étaient du secteur public. Les développeurs énergétiques privés et les fournisseurs d’équipement ont représenté 30% du total, tandis que le secteur financier représentaient encore 15%. Cette concentration d’entreprises sous un même toit élargit les possibilités de fructueux contacts, et l’exposition qui l’accompagne améliore la visibilité de ses participants.

Le programme du forum traitera de ces sujets :

- La restructuration et la privatisation des services publics

- Les partenariats public-privé

- Le financement de l’accroissement de puissance

- Les marchés régionaux de l’énergie

- La réglementation du secteur de l’énergie

- La croissance de l’utilisation du gaz naturel

- L’accès à l’énergie pour le développement économique

- le risque et la sécurité énergétique

Le Caucus Afrique Power est devenue une importante session de discussion, où des acteurs de premier plan dans le secteur de l’énergie électrique en Afrique discutent de la meilleure manière de restructurer et de développer les capacités de l’Afrique à répondre à ses besoins en puissance.

Toutes les informations sont disponibles dans le communiqué à télécharger (en anglais).


Source : le site de l’Africa Energy Forum (en anglais).

Xavier Dufail

Congo Brazzaville : 230 millions d’euros pour réhabiliter des lignes électriques

Le Congo Brazzaville a signé le 7 février 2009 une convention avec le groupe pétrolier italien ENI qui va débourser 230 millions d’euros pour réhabiliter des lignes de transport d’électricité entre Pointe-Noire (sud), la capitale économique, et Brazzaville.

Les travaux, qui seront lancés cette année pour s’achever en 2011, « concernent la réhabilitation des lignes très haute tension (THT) et les transformateurs, pour un coût estimé à 230 millions d’euros », a déclaré le directeur général d’ENI-Congo, Jérôme Koko, ayant signé la convention avec le ministre congolais des Finances, Pacifique Issoïbeka.

D’après M. Koko, ce montant représente un préfinancement devant être remboursé par le Congo selon des modalités qui n’ont pas été dévoilées.

Les lignes de transport d’énergie, traversant les régions sud et sud-ouest du Congo, ont été détruites essentiellement pendant les guerres civiles survenues ces dernières années dans le pays.

Deuxième opérateur du secteur pétrolier au Congo, ENI finance depuis 2008 la construction d’une centrale à gaz qui sera dotée d’une puissance de 450 mégawatts (MW) pour un coût global de 400 millions de dollars.

Le Congo a à peine une puissance installée de 150 MW pour des besoins nationaux estimés à 600 MW, selon le gouvernement.

Le taux d’électrification est actuellement d’environ 45% dans les zones urbaines et moins de 15% dans les zones rurales. Le gouvernement veut augmenter ces taux à l’horizon 2015 à 90% en milieu urbain et 50% dans le monde rural.

(©AFP / 07 février 2009 12h55)


Source : Romandie News

Xavier Dufail

Afrique sub-saharienne : création d’un groupe de travail public – privé dans le secteur de l’énergie

Avec le soutien du département du Trésor des États‐Unis, le Consortium pour les infrastructures en Afrique va coordonner un groupe de travail dans le but de promouvoir la participation du secteur privé dans le secteur de l’énergie en Afrique subsaharienne, par l’intermédiaire d’un dialogue secteur public‐secteur privé.

L’objectif du groupe de travail, qui sera composé de représentants des pouvoirs publics africains ainsi que de ceux d’institutions de développement et du secteur privé, consistera à poursuivre les efforts sur la lancée des résultats obtenus lors du symposium sur la contribution du secteur privé au développement de l’énergie dans la région, organisé par le département du Trésor à Washington en octobre 2008. Lors de ce symposium, les participants ont remarqué que la capacité à établir un
dialogue ouvert entre le secteur privé, les responsables des pouvoirs publics africains et les prestataires d’aide au développement favorise la coordination de solutions concrètes par les différents acteurs au défi que posent les difficultés de financement dans le secteur des infrastructures.

La première réunion du groupe de travail sera fixée à une date proche des assemblées annuelles de la BAD en mai 2009 à Dakar, au Sénégal. Afin de rendre les débats aussi utiles que possible, les réunions du groupe de
travail seront agencées sous forme d’une série de discussions relatives à des projets spécifiques, comprenant notamment des investissements majeurs dans des projets régionaux. Une session globale est également
prévue au terme des réunions pour aborder des questions d’ordre général au niveau du continent.


Source : un article publié sur le Bulletin d’information de l’Infrastructure Consortium for Africa (ICA) de Janvier 2009.

René Massé

Mali : inauguration de la première « Fontaine de lumière » de la Croix-Rouge

Dans le cadre de ses actions d’aide au développement, la Croix-Rouge monégasque vient d’inaugurer au Mali sa première centrale solaire villageoise baptisée « Fontaine de lumière ». Ce projet pilote d’éclairage de zones rurales subsahariennes utilise des lampes à LED alimentées par l’énergie solaire.

Ce projet consiste à remplacer les lampes à pétrole par des lampes électriques rechargées dans une centrale villageoise solaire.

L’originalité du dispositif repose sur sa mise en œuvre : en concertation avec l’ensemble des instances locales, la Croix-Rouge a opté pour une formule de service d’éclairage solaire villageois. Ainsi, une mini-centrale solaire composée de 12 panneaux photovoltaïques de 50Wc a été aménagée dans le village pour permettre le rechargement des 400 lampes solaires individuelles. Chaque utilisateur reçoit ainsi une lampe solaire, moyennant une caution : il pourra recharger à volonté sa lampe à la centrale, pour un abonnement mensuel de 700 FCFA. Les revenus de la centrale permettent d’employer un technicien et d’assurer la maintenance.

Cette approche présente l’avantage de rendre immédiatement accessible l’éclairage solaire aux familles qui n’ont pas les moyens d’acheter un kit photovoltaïque. On résout ainsi, par la location, le problème de l’investissement. De plus, les familles réalisent au quotidien une économie monétaire non négligeable : la location de la lampe solaire revient en effet près de deux fois moins cher que l’utilisation d’une lampe à pétrole.

Pour ce projet, la Croix-Rouge a retenu les lampes solaires de la société française SOLTYS, spécialiste de l’éclairage solaire. D’autres projets pourraient être mis en œuvre prochainement par la Croix-Rouge sur ce même modèle, alliant développement économique, progrès social et protection de l’environnement.

Vous pouvez voir une vidéo de ce projet en cliquant ici.

Pour toute autre information sur le projet ou sur les produits solaires, voir le site de SOLTYS.

Alexandre Chavanne, René Massé

Mozambique : colloque "Powering Africa : the Biofuels Options"

L’Africa Energy Forum organise le colloque « Powering Africa : the Biofuels Options (PABO) » au Centre de conférences de Maputo (Mozambique) du 4 au 6 Mars 2009.

Quelles sont les politiques qui peuvent encourager les investissements et assurer à long terme une industrie des biocarburants en Afrique ?

PABO (Powering Africa : the Biofuels Options) est un cadre de discussion, organisé par le Ministère de l’Énergie du Mozambique, qui veut mettre l’accent sur le déblocage de l’Afrique en matière de biocarburants.

Le gouvernement, l’industrie, les financiers et les agences de développement sont invités à débattre des obstacles qui empêchent le développement africain de l’industrie des biocarburants. En favorisant un dialogue ouvert entre le gouvernement et le secteur privé, PABO espère surmonter leurs préoccupations communes et favoriser le développement responsable de l’industrie des biocarburants en Afrique. Les gouvernements présenteront leurs politiques de développement des biocarburants et les investisseurs leurs aspirations et leurs préoccupations.

Le débat sur la durabilité des biocarburants – la hausse du prix des denrées alimentaires, la déforestation, le déplacement de terres arables existantes et les doutes sur l’atténuation des changements climatiques – est bien documenté. L’objectif de PABO est de ne pas réitérer ces questions, mais de discuter des politiques pour faire en sorte que l’industrie des biocarburants en Afrique aille de l’avant d’une manière durable et responsable.

- Comment l’industrie des biocarburants bénéficiera à l’Afrique ?

- Les investissements étrangers, le transfert des connaissances et des bonnes pratiques et les opportunités commerciales créeront-ils l’élan nécessaire pour le développement du secteur agricole ?

- L’industrie des biocarburants permettra-t-elle l’émergence d’une branche productive dans le secteur de l’énergie et l’amélioration de l’accès à l’énergie, en particulier dans les zones rurales ?

Tous les détails sont disponibles dans le communiqué téléchargeable (en anglais).


Source : le site de l’Africa Energy Forum (en anglais)

Xavier Dufail

Évaluation de la consommation bois-énergie à Brazzaville et Nkayi (Congo)

L’objectif de cette évaluation était d’établir une situation de référence de la consommation en bois-énergie des villes hautement tributaires, en l’occurrence Brazzaville et Nkayi.

Grâce à cette évaluation il est possible de formuler un projet de plantations agro-forestières dans les zones ciblées afin de pourvoir aux besoins en bois-énergie des populations tout en préservant les ressources naturelles, mais également en améliorant les modes de production des bénéficiaires à travers une approche d’auto-promotion.

« Évaluation de la consommation bois-énergie et de ses dérivés dans les localités de Brazzaville et Nkayi »

FAO/PNUD, 10 pages, mai 2004

Maroc : lancement du premier Fonds Carbone

Le Fonds Capital Carbone Maroc (FCCM), premier Fonds africain francophone spécialement dédié à la finance carbone au Maroc, a été lancé en décembre 2008.

Le 5 décembre 2008 a eu lieu la signature du pacte d’actionnaires entre la Caisse de Dépôt et de Gestion marocaine, la Banque Européenne d’Investissement et la Caisse des Dépôts française.

Créé à l’initiative de la Caisse de Dépôt et de Gestion et géré par la société Accès Capital Atlantique S.A. (filiale à 100% du Groupe CDG, spécialisée dans la gestion de fonds d’investissement), le Fonds Capital Carbone Maroc est le premier Fonds africain francophone spécialement dédié à la finance carbone au Maroc, d’une taille cible de 300 millions de dirhams (environ 26,5 millions d’euros).

Le FCCM a pour mission de promouvoir et de participer au développement de projets marocains se rattachant à la mise en œuvre du Protocole de Kyoto sur les changements climatiques et entrant dans le cadre du Mécanisme pour un Développement Propre (MDP).

Le MDP est un instrument financier permettant aux projets générant des crédits carbone de valoriser ces crédits sur le marché international du carbone, et par conséquent de disposer d’une ressource financière supplémentaire.

Le FCCM accompagnera les promoteurs marocains dans la réalisation de leurs projets MDP par l’acquisition de leurs crédits carbone sur la période 2008-2017. Il intervient dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de la gestion des déchets et du boisement et du reboisement.

Plus d’informations sont disponibles dans le communiqué de presse.

Xavier Dufail