Maroc et Sénégal : un partenariat pour l’électrification rurale

Les autorités du Sénégal et du Maroc en charge de l’Énergie ont procédé, jeudi 13 mars 2009 à Saint Louis, à la mise en œuvre d’un projet d’électrification de zones rurales sénégalaises.

Par le biais d’une signature de conventions, le ministère marocain de l’énergie et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) se sont engagés à électrifier d’ici trois ans près de 300 villages sénégalais sans compter l’installation de stations de pompage dans les terres d’irrigation.

Il concerne des villages des départements de Podor, Dagana et Saint Louis. Ce sont 3,2 milliards de francs CFA que coûteront les travaux qui sont financés en partie grâce à la Banque mondiale. Il s’agit de la concrétisation d’un partenariat entre l’Aser et le ministère marocain de l’énergie, qui va mettre son expertise et son expérience à la disposition de la partie sénégalaise.

Un partenariat public-privé dont l’objectif au terme des trois prochaines années est de fournir l’électricité à 300.000 personnes appartenant à 20.000 ménages. Les techniciens marocains aideront à raccorder des dizaines de villages de la zone ciblée au réseau électrique Moyenne Tension (MT) et d’autres à l’énergie solaire. D’ici 2012, l’objectif majeur du gouvernement sénégalais est d’atteindre un taux de 50% d’électrification rurale au niveau national.


Source : un article du 13 mars 2009 d’African Manager.

Xavier Dufail

Cameroun : privatisation et bien-être social, le cas de l’électricité

Mémoire de DEA sur l’efficacité du secteur de l’électricité et sa relation avec le bien-être social des consommateurs au Cameroun.

L’objet de ce document est d’examiner l’impact de l’efficacité du secteur de l’électricité sur le bien-être social au Cameroun. Pour y parvenir, nous présentons le secteur et les divers problèmes qui ont conduit à la privatisation de la Société Nationale d’Électricité (SONEL). Parmi ceux-ci, on note la perte d’efficacité observée au sein de la société.

La méthodologie mise en œuvre a consisté dans une étape à analyser les critères d’efficacité que sont les pertes d’énergies et les énergies non fournies (délestages). La représentation graphique de ceux-ci indique qu’il y a une relative amélioration de l’efficacité de la production dans le secteur.

Ceci a conduit à mesurer la perte de bien-être social qui est d’environ 6.273.225.000 FCFA par an, dont 3.427.200.000 FCFA en saison sèche et 2.846.025.000 FCFA en saison humide.

« Privatisation et bien-être social, le cas de l’électricité au Cameroun »

Mémoire de DEA de Maxime Kamdem, Université de Yaoudé II, Cameroun, février 2009, 95 pages

Cameroun : lancement de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, à l’est du pays, seront lancés en mars 2009 et devraient durer 42 mois.

La réalisation de cet important ouvrage apportera une capacité supplémentaire de production électrique de 130 MW, permettant ainsi à la société Rio Tinto Alcan-Alucamde de porter sa production annuelle d’aluminium de 90 000 à 300 000 tonnes.

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Source : un article publié le 8 mars 2009 sur le site Les Afriques : journal de la finance africaine.

René Massé

Sénégal : journées de lancement du Programme « Accès Energie Afrique » sur les énergies éolienne et photovoltaïque

Ces journées auront lieu les 16 et 17 mars 2009 à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de DAKAR Sénégal. Y participeront l’ASER (Agence Sénégalaise pour l’Electrification Rurale), Solibertec (équipementier énergie renouvelable – Espagne), la CNES (Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal), le Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, et d’Agriculture de DAKAR, le Président de l’Association des Imams du Sénégal, ainsi que les organisations professionnelles, communautaires de base et les coopératives.

L’objectif global du programme PAEA est de promouvoir l’accès durable aux énergies renouvelables à travers l’aide à la diffusion d’équipement par des procédures de financement adaptées, s’appuyant sur des Société de Financement Décentralisé (SFD) et des opérateurs locaux.

Les objectifs spécifiques du programme :

  • Faciliter l’accès des populations, entreprises, organisations professionnelles, communautaires, etc. aux technologies énergie nouvelles et renouvelables (ENR) à des coûts compétitifs ;
  • Participer à l’intensification de la politique nationale d’électrification rurale ;
  • Contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’atténuation des changements climatiques par la baisse de la pression sur les ressources forestières et l’utilisation des énergies propres ;
  • Développer des capacités techniques et organisationnelles pour les bénéficiaires.

ADFinance, Centre d’Expertise en Microfinance et implanté dans nombre de pays africains : il entend développer un partenariat avec les SFD, les banques et les organisations professionnelles et villageoises pour faciliter l’accès aux énergies renouvelables des sociétaires, clients, paysans, agriculteurs, coopératives, fédérations, confédérations, pêcheurs, etc.

Pour plus d’information, voir la plaquette téléchargeable ci-dessous ou contacter Eloi Pangop

ADFinance

Tél : +221 33.864.11.62

Fax : +221 33.864.01.10

Cel : +221 77.429.67.07

Courriel : elpangop@yahoo.com.sg

René Massé

Maroc : création d’un Fonds de développement énergétique doté des dons de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ainsi que d’une contribution du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social

Cette annonce a été faite dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie.

Dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie il a souligné l’importance de permettre aux investisseurs privés marocains et internationaux de développer au Maroc de la production d’énergie et l’efficacité énergétique.

Le directeur général de l’Office national de l’électricité (ONE), M. Ali Fassi Fihri, a exprimé, vendredi 6 mars 2009 à Rabat, la disposition de l’opérateur national pour accompagner les investisseurs privés dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans la filière solaire.

« L’ONE est disposé à faciliter l’implémentation de la production des énergies renouvelables destinée aux clients au Maroc, mais également à l’exportation », a déclaré à la MAP, M. Fassi Fihri.

Il a fait part, dans ce cadre, de la disponibilité de l’opérateur national d’ouvrir son réseau pour le transport de l’électricité, soit du producteur vers un utilisateur au Maroc, soit d’un producteur vers l’étranger.


Source : un article diffusé le 7 mars 2009 sur le site Le Matin.

René Massé

Tunisie : portefeuille de projets MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie

Dans le cadre de ses travaux de promotion et de développement des projets MDP, la Task Force MDP de l’ANME (Agence Nationale pour la maitrise de l’Énergie en Tunisie) a élaboré un portefeuille de 76 projets potentiellement éligibles au titre du MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie.

L’objectif de ce portefeuille est de mettre à la disposition des promoteurs de projets et des bailleurs de fonds une liste exhaustive de projets MDP et de mieux faire connaître le potentiel tunisien d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre contribuant au développement durable et susceptible d’accéder à la finance carbone.

Ce portefeuille regroupe des projets dans plusieurs domaines et à différents degrés de maturité présentés sous une forme leur permettant de faire les premiers pas dans le cycle de projets MDP.

« Portefeuille de projets MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie »

Agence Nationale pour la maitrise de l’Énergie en Tunisie, 30 pages, novembre 2008

Maroc : lancement d’un programme plurisectoriel d’efficacité énergétique

Plusieurs conventions relatives à la mise en œuvre du programme d’efficacité énergétique ont été signées, vendredi à Rabat, en marge des premières Assises nationales de l’énergie.

Ces 1ères Assises ont été organisée avec pour thème « Ensemble, maîtrisons notre avenir énergétique ».

Plusieurs conventions ont été signées :

  • Une convention a été signée entre le ministère de l’Intérieur, de l’Equipement et des Transports, le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), qui vise à améliorer l’efficacité énergétique dans le secteur des infrastructures de base et des transports.
  • Signée entre le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le ministère de l’Economie et des Finances, l’Office nationale de l’électricité (ONE) et le groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la deuxième convention porte sur la contribution des banques membres du GPBM au financement du programme d’investissement mis en place par l’ONE. Sont notamment concernés des projets de réalisation de nouvelles unités de production de l’électricité, de renforcement des réseaux de transport et de distribution ainsi que d’électrification rurale. Le montant total dudit programme d’investissement s’élève à 80 milliards de DH, avec un besoin de financement de 55 milliards de dirhams, sur la période de 2009-2015.

Des conventions-cadres ont également été signées :

Ces conventions de partenariat engagent le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le CDER avec cinq régions du Maroc, notamment Souss Massa Drâa, l’Oriental, Tadla Azilal, Rabat Salé Zemmour-Zaërs et Meknès Tafilalet. Elles s’inscrivent dans le cadre de la politique de décentralisation et de régionalisation et visent le développement de programmes régionaux dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Elles ont pour objectifs la promotion à grande échelle des ressources énergétiques naturelles (éoliennes, solaires, bio-massiques) au niveau de ces régions et le développement de l’investissement dans les secteurs d’activités liés aux énergies renouvelables et à la contribution à la protection de l’environnement à travers l’utilisation des énergies propres et la préservation des ressources naturelles.

Un protocole de coopération a été conclu :

Un protocole de coopération a été également signé à cette occasion entre la Fédération de l’énergie de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Observatoire méditerranéenne de l’énergie (France). En vertu de ce protocole, l’Observatoire méditerranéen de l’énergie accompagnera la Fédération de l’énergie du Maroc dans ses efforts de création d’une cellule en charge de la veille économique et stratégique sur l’énergie.

Les deux parties s’engagent également à partager leurs expériences en matière d’analyse économique et stratégique sur les évolutions des situations énergétiques nationales et, plus généralement, sur le contexte énergétique méditerranéen et mondial.


Source : un article diffusé le 7 mars 2009 sur le site Le Matin.

René Massé

Tunisie : ECOMED 2009, premier salon International de maitrise de l’énergie

Le salon ECOMED 2009 (premier salon international pour la maitrise de l’énergie en Tunisie) aura lieu à Hammamet du 23 au 26 avril 2009.

Compte tenu de l’importance et de l’impact direct de ce thème sur l’économie de tous les pays (développés et émergents), ce salon constituera une première en Tunisie et sera focalisé sur :

- L’éco-bâtiment

- L’efficacité énergétique industrielle

- La cogénération

- Le transport urbain

Par ailleurs une grande partie de ce salon sera consacrée aux énergies renouvelables :

- Solaire : thermique et photovoltaïque

- Éolienne

- Biomasse

- Géothermie

Des conférences nationales et internationales seront organisées en marge du salon et enregistreront la participation d’experts internationaux en la matière.

Toutes les informations sont sur le site d’ECOMED.

Xavier Dufail

Cameroun : séminaire sur les changements climatiques et les énergies renouvelables

L’ADEID (Action pour un Développement Équitable, Intégré et Durable) organise un séminaire sur les changements climatiques et les énergies renouvelables, à Yaoundé (Cameroun) du 10 au 12 Mars 2009.

But de cette rencontre :

Mobiliser la société civile camerounaise à participer à la négociation sur le changement climatique à l’échelon national et au niveau international.

Objectifs :

- Créer une prise de conscience sur les changements climatiques parmi la population camerounaise ;
- Amener la société civile africaine à partager les expériences sur les changements climatiques, l’atténuation, l’adaptation, et les négociations sur ces sujets ;
- Pour créer une synergie entre les actions de la société civile camerounaise

Thèmes abordés :

- La crise énergétique mondiale, la technologie, et la crise alimentaire en Afrique

- L’impact des changements climatiques en Afrique

- Les énergies renouvelables et l’adaptation aux changements climatiques dans les zones rurales de l’Afrique

- Le changement climatique et son impact sur la sécurité alimentaire ;

- La gestion du risque climatique et les stratégies d’adaptation ;

- Les agrocarburants de première génération et le développement durable des zones rurales ;

- les stratégies sectorielles et l’adaptation aux changements climatiques

- Le développement des technologies respectueuses du climat

- La justice et les changements climatiques

Toutes les informations sont dans la plaquette (en anglais) téléchargeable.

Xavier Dufail

Sénégal : le biocarburant, une menace pour les cultures vivrières

Un atelier de restitution des « Études sur les enjeux liés aux agro carburant au Sénégal » a réuni un panel d’experts le jeudi 19 février 2009 au Centre africain d’études supérieur en gestion (Cesag). Cette rencontre a été l’occasion pour les participants de mettre à nu les « incohérences » des politiques énergétiques et agricoles du Sénégal dans ce domaine.

La production à grande échelle de biocarburant au Sénégal, un pays en pointe en Afrique pour la promotion de cette nouvelle énergie, pourrait à terme menacer les cultures vivrières et bousculer l’agriculture dans les zones humides, selon deux Ong, Wetlands International et Actionaid Sénégal.

« La menace, c’est sur le long terme. Si cette politique de distribution de terres, à l’aveuglette, pour la mise en place à grande échelle de massifs pour le biocarburant continue, les cultures vivrières vont entrer en concurrence avec le biocarburant », affirme Fatou Mbaye, chargée du projet sur les biocarburants à ActionAid Sénégal. C’est ce qui ressort d’une étude sur les bio-carburants au Sénégal menée par deux Ong, Wetlands International et Actionaid Sénégal. « Sur le plan juridique (…) il n’existe pas encore de cadre réglementant formellement la production, la transformation et la commercialisation des biocarburants », souligne le rapport de l’Ong Wetlands. Les deux Ong ont préconisé la mise en place d’un cadre législatif et une « évaluation environnementale », afin de contrôler la production de biocarburants au Sénégal.

Le Sénégal, qui importe l’essentiel de ses besoins alimentaires et énergétiques, s’est lancé dans une politique de diversification des sources d’énergie. Mais il a aussi dans le même temps mis en place en 2008 une politique d’autosuffisance alimentaire. Ce pays a en effet lancé début 2007 un programme national de culture de jatropha , ou pourghère, une plante dont on extrait une huile pouvant servir de carburant. En 2012, le jatropha devrait couvrir 320.000 hectares, dans toutes les communautés rurales du pays, selon des projections officielles.

D’autres expériences sont menées par des industriels, pour notamment produire de l’éthanol, ainsi que par des agriculteurs privés, locaux et étrangers. La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) a inauguré fin 2007 dans le nord du pays une distillerie pour produire « 8 à 12 millions de litres d’éthanol par an » à partir de mélasse issue de la transformation de la canne à sucre.

Pour Sidi Bâ, représentant du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR), une organisation paysanne, « tel que c’est décrit dans le programme national (de culture de jatropha), le bio-carburant est effectivement une menace réelle pour les cultures vivrières ». « Cultiver du jatropha à la place du mil, du maïs ou de l’arachide, c’est dire aux paysans : mourrez de faim demain », ajoute M. Bâ.

Ces menaces sont surtout dues au fait que, selon des spécialistes, la culture du jatropha était annoncée sur des terres dégradées, salées notamment. Mais il est cultivé sur des terres arables, dans le nord et le sud du pays notamment d’où provient l’essentiel de la production nationale de riz. Or, le Sénégal importe traditionnellement les trois quarts de sa consommation de riz de Thaïlande ou plus récemment d’Inde.

« Le jatropha peut pousser partout, mais il est recommandé de le cultiver sur des sols humides pour avoir des graines. C’est pour cette raison que les zones humides, les mêmes terres prévues pour l’agriculture, sont convoitées », affirme Pape Mawade Wade de Wetlands International.

Mais les autorités minimisent le problème. « Il n’y a aucune menace. La question est en train de se régler par l’augmentation de la production agricole par le biais de la recherche », rétorque le directeur national au ministère sénégalais des biocarburants, Sana Faty. En outre, selon lui, « le Sénégal dispose de beaucoup de terres dégradées qui ne sont utilisées par aucune culture et sur lesquelles on va faire du biocarburant ».

Pour M. Faty, « le biocarburant est une option irréversible dans le monde entier pour diversifier les sources d’énergie traditionnelles ».

« Il serait dommage que les Africains se mettent à faire de faux discours car ce sont eux qui disposent de beaucoup d’opportunités parce que possédant des terres » qui manquent en Europe et en Amérique notamment, conclut-il.


Source : des articles publiés sur les sites Google, et Sudonline notamment.

René Massé