Sénégal : expérimentation de cuves de lait refroidies à l’énergie solaire

Des cuves de refroidissement fonctionnant à l’énergie solaire seront expérimentées dans la zone de production laitière située dans la zone cotonnière de Tambacounda afin de faciliter le transport du lait des villages vers les laiteries de la ville, a annoncé le 14 juin 2009 le ministre de l’Élevage.

En tournée dans la ceinture laitière autour de Tambacounda et un peu plus loin, le ministre de l’Élevage répondait ainsi aux doléances des éleveurs de Saré Nopi, portant sur le renforcement de leurs moyens de transport. Ces derniers transportent chaque matin à bord de leurs vélos leur production de lait en ville à une quinzaine de kilomètres.

Elle leur a expliqué que ces cuves pourraient être laissées dans les villages de groupage du lait collecté tel que Saré Nopi, pour être ramassées tous les deux jours par une voiture.

« Avec ce système de refroidissement à l’énergie solaire, on aura des tanks de 1000 litres où le lait sera conservé pendant deux jours » avant d’être ventilé vers les marchés de consommation.

Ce système a aussi l’avantage d’améliorer la qualité du produit et de réduire les coûts de collecte, notamment en réduisant la consommation de gasoil, a-t-elle noté. « Le poste carburant est très important » dans la chaîne de production du lait, a-t-elle signalé.


Source : Agence de Presse Sénégalaise.

Xavier Dufail

Kenya : le terrain volcanique est favorable à la géothermie.

Au Kenya, les volcans crachent du courant …

Dans le parc national de Hell’s Gate, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, connu pour ses oiseaux et ses gorges que les touristes peuvent traverser à pied, une colline tranche avec le paysage sec et sauvage alentour. Un labyrinthe de conduites, reliées à des puits allant puiser de la vapeur jusqu’à 3 000 mètres de profondeur, quadrille le versant de la vallée et rejoint la centrale géothermique d’Olkaria, créée dans les années 70. « Nous marchons sur un terrain volcanique, tout près du Longonot, un volcan éteint de plus de 2 700 mètres d’altitude, explique Sylas Simiyu, le chef de production de Kengen, société d’électricité détenue aux deux tiers par l’État, qui exploite la centrale. Les matériaux magmatiques, très chauds, 600 degrés, transforment l’eau en vapeur. »

Sécheresse. La géothermie représente un potentiel en énergie énorme pour le Kenya, pionnier en exploitation géothermique en Afrique (seules la Zambie et l’Éthiopie possèdent aussi une centrale). Mais sa production reste insuffisante par rapport à la croissance de la demande, environ 6 % par an, liée à la poussée économique et démographique du pays. Le gouvernement entend doubler la capacité actuelle (1 000 mégawatts) d’ici à 2020, dont 85 % proviendraient des centrales géothermiques. « Le développement de cette énergie a plusieurs avantages, explique Eddy Njoroge, le directeur général de Kengen. D’abord, son coût de fonctionnement est très peu élevé comparé à une centrale thermique qui dépend du cours du pétrole. Ensuite, la production est constante, puisque l’eau est réinjectée dans la terre. Enfin, la vapeur est constamment présente sous terre, comparé à l’hydroélectricité, dépendante des aléas climatiques. »

Après la sécheresse de 2006, le gouvernement kényan avait en effet dû installer en urgence deux centrales thermiques à proximité de Nairobi pour pallier la baisse de la production hydroélectrique due à l’absence de pluie. Si l’hydroélectricité arrive à saturation, le potentiel de la géothermie dans la vallée du Rift, terrain volcanique favorable, serait de 3 000 mégawatts. Et puis, une centrale géothermique a très peu d’impact sur l’environnement, n’émettant que peu de CO2. « Il n’y a pratiquement aucune déperdition grâce à un système de réinjection de l’eau », estime Sylas Simiyu.

Et l’impact environnemental ? Si la présence de cette centrale dénature sans doute une partie du paysage du parc national, la faune et la flore sont respectées. « Les conduites ne sont pas en ligne droite, cela permet de respecter les lieux de passage des zèbres et des girafes », dit Simiyu. Des tests sanguins ont lieu sur les animaux pour s’assurer qu’ils ne sont pas victimes d’effets secondaires liés à la centrale.

Pour autant, la géothermie ne représente que 12 % de la production au Kenya. Le principal obstacle : l’investissement et le temps. Il faut cinq ans pour construire une centrale géothermique. Chaque puits coûte 5 millions de dollars (4 millions d’euros). Trouver des réserves tient du pari risqué. « Car il s’agit de repérer les échappées de vapeur grâce aux variations de champs magnétiques, rappelle Sylas Simiyu. Le problème, c’est qu’en forant un puits, on a environ une chance sur deux de ne pas tomber sur une réserve de vapeur. »

Extension. Développer la géothermie est une question de volonté politique. « L’État devrait pouvoir garantir le financement de l’exploration pour permettre ensuite l’exploitation des réserves de vapeur par des entreprises privées », estime Simiyu. A défaut, des bailleurs de fonds peuvent servir de relais. L’Agence Française de Développement (AFD) s’est intéressée au projet Olkaria. Elle prévoit de financer l’extension du site. Montant : 17 millions d’euros. « Le but est de convaincre le gouvernement de son intérêt à investir dans les énergies renouvelables », assure Jean-Pierre Marcelli, le directeur de l’AFD au Kenya. Pas facile. « Les énergies fossiles, polluantes, sont très rapides à installer, dit Marcelli. Les énergies renouvelables ne coûtent rien une fois installées mais exigent des prévisions pour le long terme. » Reste une certitude, selon lui : « La géothermie permet de préserver le climat, tout en renforçant les économies des pays en développement. »


Source : Un article de Stéphanie Braquehais Naivasha sur Liberation.fr.

Xavier Dufail

Maroc : installation de 1200 systèmes photovoltaïques par une entreprise espagnole

L’entreprise espagnole Isofoton sera chargée d’installer 1215 systèmes photovoltaïques connectés au réseau dans les provinces d’Errachidia et Benguerir, dans le cadre du programme « Chourouk » de l’Office national d’électricité (ONE).

La société espagnole a remporté un appel d’offre lancé par l’ONE pour mettre en place 1000 installations photovoltaïques d’une capacité allant de 500 à 1000 W à Errachidia, 200 à Benguerir et 15 autres systèmes dans les agences de l’Office, notamment dans les villes d’Agadir, Essaouira, Ouarzazate, Tata, Oujda, Laâyoune, Settat et Guelmim, précise un communiqué d’Isofoton.

Selon la même source, il s’agit d’une initiative pionnière de partenariat public-privé dans la région entre l’ONE, l’entreprise espagnole et les particuliers qui pourront déduire une partie de leur facture d’électricité, dans la mesure où l’énergie photovoltaïque produite et non-consommée est absorbée par le réseau.

Destiné à 200 000 familles dans différentes régions du Maroc, le programme « Chourouk » sera réalisé sur cinq tranches entre 2009 et 2013.

Xavier Dufail

Soudan : inauguration de la première usine africaine de biocarburant

Le Soudan a inauguré le 11 juin 2009 la première usine africaine pour produire de l’éthanol à partir de sucre, a rapporté la chaîne de télévision panarabe, al-Arabiya.

L’usine, qui coûte au Soudan 40 millions de dollars US, produira essentiellement 65 millions de litres d’éthanol quotidiennement, quantité qui devrait dépasser les 200 millions de litres dans les deux prochaines années.

Les officiels soudanais ont indiqué que l’éthanol contribuera grandement à l’économie nationale en sécurisant le besoin croissant d’énergie du Soudan et également en tant que produit d’ exportation non pétrolier.

Le Soudan dépend depuis longtemps du pétrole comme seule et unique source de devise. Cependant, le gouvernement soudanais a adopté dernièrement une politique visant à diversifier les ressources de devises pour tenter d’effacer les erreurs du passé, notamment après que l’économie soudanaise a été durement touchée par les prix du pétrole.


Source : Xinhua.

Xavier Dufail

Mali : 13ème conférence et exposition sur le négoce et le financement du pétrole, des mines et du gaz en Afrique

Cette conférence aura lieu au Centre international de conférences de Bamako (Mali), du 10 au 13 novembre 2009.

Le secteur énergétique et minier malien en particulier, et africain en général, offre de nombreuses opportunités qui seront examinées à Bamako, du 10 au 13 novembre 2009, lors de la 13e Conférence et Exposition sur le Négoce et le Financement du Pétrole, des Mines et du Gaz en Afrique, organisée conjointement par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et le Gouvernement du Mali.

Cette édition, qui va attirer entreprises et associations, est l’occasion de rencontrer les décideurs impliqués dans les secteurs du pétrole du gaz, de l’extraction minière, du commerce et de la finance en Afrique.


Source : Le site de la conférence.

Xavier Dufail

Cameroun : un barrage hydro-électrique bientôt construit à Bini Warak

Un barrage hydro-électrique d’une puissance de 75 MW sera bientôt construit à Bini Warak dans la Région de l’Adamaoua.

L’aménagement hydroélectrique de Warak sur la Bini et sa mise en service est envisagé pour 2011. Le coût total du projet, y compris la ligne d’évacuation d’énergie est évalué autour de 85 milliards de francs CFA.

La signature du contrat des études de faisabilité confiée au cabinet Delfos international vient d’avoir lieu au Ministère de l’Énergie et de l’Eau.

En plus d’apporter un complément d’énergie au réseau, cette centrale servira de source au projet inter-connecté Nord d’interconnexion Cameroun-Tchad. Le Cameroun et le Tchad ont signé récemment un accord cadre de fourniture d’électricité.

Le Cameroun, qui possède le deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique subsaharienne après la RD Congo , connaît une augmentation de sa demande en énergie électrique de 6% par an. Il a du faire face, il y a trois ans, à une grave crise énergétique qui a sérieusement perturbé l’activité économique et les ménages.

AES-SONEL, qui détient le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun depuis juillet 2001 (depuis la privatisation de la Société nationale de l’électricité SONEL), dispose actuellement d’une capacité installée de 956 MW.


Source : un article d’Isabelle Essono sur RTV.

Xavier Dufail

Recherche et Développement sur les biocarburants en Afrique de l’Ouest

Cet article propose un état des lieux sur la production de biocarburants en Afrique de l’Ouest. Il situe également les enjeux et défis de leur développement dans la sous-région, et propose des pistes de recherche et de formation.

« R & D sur les biocarburants en Afrique de l’Ouest : état des lieux et enjeux »

Yao K.AZOUMAH (2iE) & Joël BLIN (CIRAD), Liaison Énergie-Francophonie n°82, 6 pages, juillet 2009

Kenya : le gouvernement investit dans les énergies propres

Le Kenya veut investir dans les énergies renouvelables et cet investissement se traduit notamment par la distribution gratuite d’un million d’ampoules à économie d’énergie et par le financement de chauffes-eau à énergie solaire pour les institutions publiques, les entreprises et les foyers domestiques.

« La distribution gratuite de lampes à économie d’énergie devrait permettre de gagner 49 MW » a dit le Premier ministre Raila Odinga.

Cette initiative a été annoncée alors que la compagnie productrice d’électricité s’apprête à fermer une usine hydroélectrique en raison du niveau de l’eau qui baisse à cause de la sécheresse.
Quant aux entreprises, qui investissent dans la production d’ampoules à économie d’énergie, dans les chauffes-eau solaires et autres matériels peu gourmands en énergie, elles auront des exonérations d’interêt et des prêts à long terme.

Une demande d’électricité toujours en hausse

Grâce à la géothermie, le vent, le solaire, le biogaz (notamment méthane) et les déchets solides, le Kenya prévoit de produire 2.000 mégawatts d’électricité dans les trois prochaines années.
Ce pays a une capacité maximale de production de 1.080 mégawatts, avec des pointes de consommation à 1.000 mégawatts. Et sa demande annuelle d’électricité est en hausse de 8%, en raison d’une croissance démographique et économique.


Source : ushuaia.com.

Xavier Dufail

Mozambique : nouvelle centrale électrique surtout pour l’Afrique du Sud

Un nouveau barrage hydro-électrique sur le fleuve Zambèze au Mozambique, critiqué par des environnementalistes, alimentera à 80% l’Afrique du Sud en 2015, a annoncé l’exploitant.

La construction du barrage de Mphanda N’kuwa, d’une capacité de 1 200 MW, démarrera en janvier 2011 pour une exploitation à partir de mi-2015, a déclaré un porte-parole de la Compagnie hydro-électrique Mphanda N’kuwa, Egidio Leite.

« Un chiffre indicatif » de 80% de la production sera envoyée en Afrique du Sud, a dit le porte-parole, selon des négociations entre le gouvernement du Mozambique et l’opérateur électrique public sud-africain Eskom.

Saturée, l’infrastructure électrique sud-africaine ne parvient pas à suivre l’explosion de la demande depuis plusieurs années, une pénurie qui provoque de fréquentes coupures de courant dans le pays.

« Il y a toujours une négociation en cours », a précisé le porte-parole à propos du chiffre de 80%.

Des responsables mozambicains espéraient que le projet permettrait de développer l’industrie énergétique du pays, l’un des plus pauvres d’Afrique.

Le barrage, d’un coût de 3,5 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) financé par la Banque import-export de Chine, sera édifié sur le fleuve Zambèze, dans le nord-ouest du Mozambique, 60 km en aval d’une des plus grosses centrales hydro-électriques d’Afrique australe, Cahora Bassa.

« Outre les déplacements de populations de fermiers ruraux, Mphanda N’kuwa rendra la restauration du fleuve en aval par une meilleure gestion de Cahora Bassa très difficile », estime toutefois le groupe de défense de l’environnement International Rivers sur son site internet.

La Mphanda N’kuwa devrait rendre en août au gouvernement mozambicain les conclusions de son étude d’impact environnemental.


Source : AFP / 13 juillet 2009 16h30.

Xavier Dufail

RDC : projet de la Banque mondiale d’un marché de l’énergie en Afrique australe

L’objectif du Projet de marché de l’énergie en Afrique australe (Southern African Power Market Project) en République démocratique du Congo est de développer un marché de l’énergie régional efficace au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe afin d’y créer des conditions favorables à l’accélération des investissements dans le secteur de l’énergie, à une concurrence accrue et à une meilleure intégration économique régionale.

Projet approuvé par la Banque mondiale le 30 juin 2009

Crédit IDA : équivalent de 180,62 millions de dollars US

Ce projet vise à réhabiliter et à renforcer les 2300 km de lignes haute tension depuis les centrales hydroélectriques d’Inga vers Kasumbalesa, à la frontière zambienne, qui constituent l’épine dorsale du réseau de puissance de la RDC ainsi que l’artère principale du transport d’électricité vers le Southern African Power Pool (SAPP) (qui traverse la Zambie). Le projet appuie également la construction d’une nouvelle ligne de haute tension vers la frontière avec la Zambie, en parallèle avec l’équipement actuel.

L’activité complémentaire du projet sera de renforcer la capacité de transfert de puissance du système et d’améliorer sa fiabilité en RDC, en Zambie, et dans le SAPP.

En outre, un système de télécommunications à fibre optique doit être installé en parallèle avec les lignes électriques afin :

- d’améliorer les transactions d’énergie de la Société Nationale d’Électricité (SNEL) avec le SAPP ;

- d’améliorer les applications de communication nationales et régionales, et la capacité d’interconnexion.

Le projet est également d’une grande importance pour la Banque mondiale. Son succès sera une bonne démonstration de la réalisation des initiatives d’intégration régionale de l’énergie que la banque mondiale a initié en Afrique.


Source : Banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail