Le Soudan exporte pour la première fois de l’éthanol vers l’Union européenne

« La première cargaison de cinq millions de litres d’éthanol a été exportée le 27 décembre 2009 en direction de Rotterdam (Pays-Bas) et est destinée à l’Union européenne (UE) », a déclaré Majdi Hassan, directeur des ventes du groupe sucrier Kenana, qui produit l’éthanol soudanais. Quatre autres cargaisons, de 5 millions de litres chacune, doivent encore partir pour l’UE d’ici la fin février 2010, a-t-il précisé.

Le Soudan ambitionne de devenir le leader africain pour la production d’éthanol.

La première cargaison est d’une valeur de 3,3 millions de dollars (environ 2,3 millions d’euros), soit 660 USD (environ 450 euros) le mètre cube d’éthanol.

Ce prix devrait toutefois varier pour les cargaisons suivantes, en fonction du marché.

Actuellement, le groupe Kenana a une capacité de production de 65 millions de litres par an, qu’il envisage de porter à 200 millions de litres par an d’ici trois ans.

Il s’agit des premières exportations d’éthanol soudanais. C’est en juin 2009 que le président soudanais Omar el-Béchir a inauguré un vaste programme de transformation de canne à sucre en biocarburant.

Le groupe Kenana, propriété du gouvernement soudanais et de fonds arabes, produit déjà du sucre et de la mélasse à partir de la canne à sucre.

Son usine, située dans l’État du Nil blanc (à 250 kilomètres au sud de Khartoum), a été construite par le groupe brésilien Dedini.


Source : un article publié le 28 décembre 2009 sur le site Romandie News

René Massé

"Feasibility Study of Jatropha Curcas as a Biofuel Feedstock in Kenya"

Cette étude avait pour objectif d’évaluer la faisabilité d’un développement industriel de la filière Jatropha à des fins énergétiques. Elle conclue à l’existence d’un potentiel de production de biocarburant à partir de la culture de Jatropha au Kenya. Mais les projets actuels sont trop petits et dispersés, et leur développement est handicapé par le manque d’information, l’absence d’un cadre légal et réglementaire adéquat, et l’absence d’institution pour promouvoir l’industrialisation de ce secteur.

L’étude analyse les conditions climatiques, environnementale, et la disponibilité des terres (non agricoles) pour la production de Jatropha. Elle s’intéresse aussi au contexte économique local, et à l’environnement légal, institutionnel et réglementaire en vigueur au Kenya.

Elle a été conduite à partir d’une analyse documentaire, d’interviews de tous les acteurs publics et privés de la filière, et de visites de terrain.

« Feasibility Study of Jatropha Curcas as a Biofuel Feedstock in Kenya »

Bernanrd Muok de ACTS et Lisa Källbäck de Exporträdet, ACTS, PISCES et Exportradet, Octobre 2008, 67 pages

Réduire "l’intensité énergétique" a un impact très important sur la réduction des émissions de CO2

Cette nouvelle étude de la Banque mondiale, conduite dans plus de 100 pays, montre que, sur la période 1994 – 2006, la réduction de la quantité d’énergie requise pour produire une unité de Produit intérieur brut (PIB), en particulier dans le secteur des services, a été le plus important contributeur à la réduction des émissions de CO2.

L’étude s’est intéressée à plusieurs facteurs susceptibles d’expliquer les variations d’émissions de CO2, en particulier:

  • l’intensité de carbone du mélange de combustibles fossiles ;
  • la part de combustibles fossiles dans l’énergie totale consommée ;
  • la quantité d’énergie requise pour produire une unité de PIB (intensité énergétique) ;
  • le PIB par habitant, et
  • la population.

Le rapport montre que :

  • les performances varient beaucoup d’un pays à l’autre, y compris entre pays d’un même niveau de revenu;
  • la croissance du PIB et celle de la population contribuent le plus à l’accroissement net des émissions ;
  • réduire l’intensité énergétique contribuent le plus à la diminution nette des émissions. En particulier, l’étude indique que sur la période analysée, la réduction de l’intensité énergétique dans le secteur des services a permis de réduire les émissions de 2,6 milliards de tonnes de C02, alors que, dans le secteur industriel, elle a permis une réduction de 0,7 milliards de tonnes.

Toutes choses étant égales par ailleurs, l’augmentation du pouvoir d’achat dans les pays s’accompagne d’un accroissement des émissions de CO2. Ces effets peuvent être minimisés en diminuant l’intensité carbone dans la répartition entre les différentes formes d’énergies utilisées, par le recours à des énergies renouvelables, et par la réduction globale de l’intensité énergétique dans l’économie.

Cette étude rappelle que, sur la période considérée, de nombreux pays en développement n’émettaient que très peu de CO2 par habitant. A l’avenir, le développement de ces pays ne pourra se faire qu’en augmentant leurs émissions de CO2.

« Changes in CO2 Emissions from Energy Use : a Multi-country Decomposition Analysis »

Masami Kojima and Robert Bacon, de la Banque mondiale, Division Oil, Gas and Mining Policy, Banque mondiale, 2009, 100 pages

 

L’Accord de Copenhague : 10 milliards de dollars par an en 2010, 2011 et 2012 pour aider les Pays en Développement

Du 10 au 18 décembre 2009 s’est tenu à Copenhague, au Danemark, un rassemblement international sans précédent. Son objectif : mettre toutes les nations sur la voie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Au terme de cette rencontre, l’Accord de Copenhague laisse un goût d’inachevé… En attendant, le protocole de Kyoto reste le seul instrument légal contre le réchauffement, mais ne concerne qu’un tiers à peine des émissions mondiales.

119 dirigeants du monde entier ont assisté à la réunion, le plus grand rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement de l’histoire de l’ONU. Le défi consiste désormais à transformer l’Accord de Copenhague en un accord politique mesurable et vérifiable.

Les enjeux de Copenhague

Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Le protocole de Kyoto visant à limiter le réchauffement climatique prend fin en 2012. Les signataires se sont engagés dans des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le sommet de Copenhague devait fixer des objectifs pour les échéances 2020 et 2050.

Intégrer les pays en développement dans des objectifs de réduction d’émissions
Pour qu’une action ait des effets planétaires, il est crucial que la Chine, mais aussi l’Inde et le continent africain, acceptent des objectifs contraignants. Or, dans les décennies à venir, ces pays engageront d’importants programmes de développement économiques, synonymes de consommation accrue d’énergie. La Chine refuse tout contrôle de ses émissions par une organisation internationale et n’accepte de s’engager que sur la réduction de l’intensité carbone. Pour concilier développement économique et réduction des émissions, il faut aider ces pays à financer le passage aux technologies propres. Une aide évaluée à 100 milliards de dollars par an…

Convaincre les États-Unis de rejoindre le mouvement
L’Amérique d’Obama est plus sensible au sujet que celle de Bush. Mais la population et les lobbies de l’industrie américaine contestent par avance tout engagement contraignant de réduction des gaz à effet de serre aux États-Unis. Le débat entre le président et le Sénat est houleux.

L’Accord de Copenhague

La conférence onusienne de Copenhague s’est achevée par un accord politique de trois pages visant à limiter l’élévation de la température, la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre et mettant en place l’abondance de fonds pour les pays en développement. On en retiendra les points suivants :

1. L’Accord de Copenhague reconnaît le point de vue scientifique appelant à contenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés.

- Mais pas d’accord sur l’objectif de diviser par deux les émissions mondiales de CO2 en 2050 ;

- Et pas d’accord pour la mise en place d’une organisation internationale pour contrôler les efforts des pays.

2. Afin d’atteindre cet objectif, l’accord précise que les pays industrialisés s’engagent à mettre en œuvre, individuellement ou conjointement, des objectifs quantifiés de réductions d’émissions à partir de 2020. Les pays industrialisés (dits annexe 1) et les pays émergents devront indiquer avant le 31 janvier 2010 leurs objectifs en matière de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2020.

- Parmi les pays industrialisés, les USA n’ont pas laissé prévoir d’évolution au delà de ce qui a déjà été annoncé : -4% en 2020 (base 1990).

- l’Europe va devoir décider si elle maintient une position commune. Elle s’est déjà engagée à faire -20% en 2020 par rapport à 1990, et -30% si ses partenaires font des efforts proportionnels.

- Les engagements que prendront les pays émergents ne seront pas contraignants et seront contrôlés seulement au niveau national.

- La Chine avait indiqué avant Copenhague qu’elle s’efforcerait d’améliorer l’efficacité énergétique de sa croissance.

- Un certain nombre de pays en développement, y compris les principales économies émergentes, ont accepté de communiquer leurs efforts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre tous les deux ans et devront également préciser leurs annonces de contributions volontaires avant le 31 Janvier 2010.

Ces mesures de réduction bénéficiant d’un appui international technique et financier devront être consignées dans un registre.

Les chefs d’Etat ont demandé une révision de cet accord en 2015, afin de permettre un examen de l’objectif à long terme visant à limiter l’élévation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré.

3. Financement des pays pauvres

Copenhague a confirmé l’estimation à 100 milliards de dollars par an le besoin en financement des pays en développement à l’horizon 2020.

A court terme, un engagement collectif a été obtenu sur un Fonds alimenté par les pays développés au cours des trois prochaines années à hauteur de 30 milliards de dollars US. Ainsi, 10 milliards de dollars vont être disponibles en 2010, 2011 et 2012. Un groupe de travail de haut niveau sera créé pour étudier ces questions financières.

Pour les financements à long terme, les pays développés ont accepté de soutenir conjointement un objectif de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement.

Transferts de technologie

Un mécanisme est établi pour accélérer les transferts technologiques.

Prochains rendez-vous

Le prochain rendes-vous est fixé à Bonn, Allemagne, du 31 mai à 11 juin 2010. Elle aura pour objet la préparation de la prochaine assemblée annuelle des Nations unies sur les changements climatiques qui aura lieu vers la fin de 2010 à Mexico.

Un réexamen global de l’accord de Copenhague est prévu en 2015.


Sources : un article de Agathe Remoué publié le 24 novembre 2009 sur le site de l’Usine Nouvelle ; un article publié le 21 décembre 2009 sur le site L’Expansion et un article publié le 21 décembre 2009 sur le site du Ministère français de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer.

René Massé

Sénégal, Mali : la caravane marocaine de l’export engrange les contrats

Maroc Export a organisé la « caravane marocaine de l’export », réunissant 90 opérateurs économiques et officiels dans un voyage de prospection de trois marchés de l’Afrique de l’Ouest, Sénégal, Mali et Côte d’Ivoire, du 13 au 19 décembre 2009. Les deux premières étapes, Sénégal et Mali, ont conforté les promesses dans le secteur de l’électrification.

Imacab, filiale d’Ingelec, a signé un contrat ferme de 300.000 euros pour un projet d’électrification rurale dans le nord du Sénégal.

A Bamako, le ministre malien de l’Energie a exposé les grands chantiers du pays et soufflé la volonté d’adresser au Maroc une grosse demande de compteurs prépayés.

De son côté, Câbleries du Maroc, via sa filiale sénégalaise, Alliance Energie, a conclu une grosse affaire pour exportation de câbles au Mali. La transaction, dont le montant n’a pas été révélé, est assurée par Attijariwafa bank, via sa filiale Banque Internationale du Mali, dirigée par Youssouf Berrada.

Au-delà de ces belles affaires, le potentiel des marchés de l’Afrique de l’Ouest demande une meilleure structuration. Ce qui, pour Roland Youssef Mohan, chargé de stratégie marketing chez Tri Atlas Motors, passe par « un partenariat construit sur la qualification marketing et un business de l’intelligence ». Car le tout est de trouver « comment faire bénéficier l’Afrique de l’émergence industrielle et technologique marocaine ». Autrement dit, comment transformer en essai la mission de Maroc Export.


Source : un article de Bachir Thiam publié sur le site L’Économiste.

René Massé

Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Cameroun : mis en service la centrale électrique de Dibamba d’une puissance de 86 MW

AES Corporation (NYSE : AES) a annoncé le 15 décembre 2009 que sa filiale à participation majoritaire Kribi Power Development Company avait mis en service la centrale électrique de Dibamba d’une puissance de 86 MW. L’installation utilisera du fuel lourd et vendra l’électricité dans le cadre d’un contrat d’achat ferme d’une durée de 20 ans avec AES SONEL, la société camerounaise d’électricité.

AES a initié ses activités au Cameroun en 2001 à travers la privatisation de SONEL, le plus important producteur d’électricité au Cameroun. Avec l’ajout de l’installation de Dibamba de 86 MW de puissance installée, les filiales d’AES au Cameroun gèrent à présent une capacité installée de 1 017 MW, la majeure partie étant d’origine hydro-électrique.

La centrale thermique de Dibamba aidera à diversifier le portefeuille d’énergies du pays en fournissant une source importante d’électricité en période de consommation de pointe.

En 2009, AES a mis en service 890 MW de capacité de production au Chili, en Chine, en France, en Jordanie et en Irlande du Nord en utilisant des sources d’énergie thermiques et renouvelables. AES a également des projets en cours de construction en Bulgarie, au Chili, en Chine, en France, en Grèce, au Panama, en Écosse, en Turquie et aux États-Unis.


Source : un communiqué de presse reçu le 15 décembre 2009 de AES – SONEL.

Raoul Bertrand K. Mbenjo, René Massé

Cameroun : bulletins de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Energie

Publication bimensuelle de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL), dont l’objectif annoncé est d’informer périodiquement sur les évènements importants du secteur de l’électricité au Cameroun et sur les activités de l’ARSEL.
Les bulletins n°1, 2 et 3 sont proposés en téléchargement.

Bulletin n°1 du 29 octobre au 22 novembre 2009

Au sommaire :

- « Le Directeur Général sur le terrain à Song Loulou »

- « Réunion AES-SONEL – ARSEL »

- « Le Comité consultatif des consommateurs de réorganise »

- « Campagne de sensibilisation »

- « L’ARSEL inflige une pénalité à AES-SONEL pour énergie non fournie en 2008 ».

Bulletin n°2 du 23 novembre au 6 décembre 2009

Parmi les articles présentés :

- « Projet Lom Pangar : les bailleurs de fonds dévoilent leurs intentions. Cet article présente les résultats de la table ronde des bailleurs de fonds du projet de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. L’AFD, la BAD, la Banque mondiale, la BEC, les Fonds saoudiens et la BDEAC ont annoncé leur intention de financer globalement 163 milliards de FCFA.

- « Projet ERD – RUMPI : les acteurs se concertent ». L’article décrit les avancées de la réunion de travail tripartite IED/AES-SONEL/ARSEL, qui s’est tenu 18 novembre 2009 à Douala.

- « Liste des associations de consommateurs agréées par l’ARSEL ». 21 associations de consommateurs ont été agréées.

Bulletin n°3 du 7 décembre au 2009

Parmi les articles présentés :

- « ARSEL prépare l’étiage 2010″

- « Agenda du secteur de l’électricité »

- « Projet ERD-RUMPI ; les régimes de l’électrification rurale en débat ». Le projet RUMPI a été conçu comme un projet pilote devant permettre de tester l’ensemble du dispositif mis en place par la réforme du secteur de l’électricité en ce qui concerne la zone rurale. Cet article présente les trois projets de textes qui devront compléter la loi du secteur.

- « Le projet d’interconnexion Cameroun – Tchad ». Ce projet a connu une accélération avec la signature le 23 octobre 2008 du Protocole d’Accord d’Interconnexion Électrique Cameroun – Tchad et d’Électrification des Localités Transfrontalières. Cet article fait le point de l’avancement du projet.

- « AFUR : Revue du modèle d’organisation et de la structure du marché de l’électricité ».

Bulletin n°4 du 22 décembre au 29 décembre 2009

Parmi les articles présentés :

- Inauguration de la centrale de Yassa—Dibamba

- Le régulateur chez les opérateurs

- Le Fonds d’Energie Rurale est créé

- Point sur l’offre de l’énergie durant l’étiage 2010

- Témoignage de satisfaction

POUR VOUS ABONNER

Vous pouvez demander à recevoir gratuitement le bulletin numérique de l’ARSEL en adressant un courriel à Arsel Newsletter.

Honoré DEMENOU TAPAMO, René Massé, Xavier Dufail

Dessalement de l’eau de mer : une énergie alternative

Face aux pénuries d’eau, le dessalement de l’eau de mer et eau saumâtre est en très forte progression. Est-ce une solution de facilité à court terme, couteuse en énergie ou une solution durable, respectueuse de l’environnement ? Cet article fait le point sur les technologies et programmes en cours dans les pays du bassin méditerranéen.

Après un rappel documenté sur les besoins en eau des populations et des politiques de l’eau mises en œuvre dans les pays du Sud et Est Méditerranéen, cet article explique la technologie et analyse les avantages – inconvénients des deux familles de procédés de dessalement de l’eau : les procédés thermiques et la séparation par membranes ou osmose inverse.

Basé sur de nombreux exemples et données chiffrées, l’article aborde les questions techniques, mais aussi de coût, les contraintes, l’évolution…

Il donne ensuite un aperçu bien documenté de la situation et des projets en dessalement d’eau en Méditerranée : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, mais aussi Malte, Baléares, Chypre, Espagne, etc.

Enfin, l’article plaide pour promouvoir les énergies nouvelles, solaire et éolienne, pour alimenter les unités de dessalement, en particulier dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen.

« Dessalement de l’eau de mer : une énergie alternative »

Henri Boyé, Publié dans la revue PCM n°1 / 9 d’octobre 2009, 5 pages