Afrique du Sud : Wind Power Africa 2010

Exposition-conférence sur l’énergie éolienne en Afrique, qui aura lieu du 12 au 14 mai à Cape Town (Afrique du Sud).

Wind Power Africa 2010 aura lieu du 12 au 14 mai 2010 au Cape Town International Convention Centre à Cape Town, Afrique du Sud.

Wind Power Africa 2010 est le premier événement international sur l’énergie éolienne en Afrique, organisé par African Wind Energy Association en partenariat avec d’autres organisations africaines et internationales. Cet événement réunira les principaux acteurs africains et internationaux des secteurs public et privé dans le but de révéler le potentiel éolien de l’Afrique.

Les possibilités de l’énergie éolienne en Afrique, et en Afrique du Sud en particulier, sont importantes en raison d’un contexte favorable aux investissements rentables, à des tarifs de rachat intéressants, à un potentiel en MDP pour les projets, à de bonnes conditions naturelles, ainsi qu’à une demande énergétique croissante dans les économies en développement.

Les marchés actuels et futurs de l’énergie éolienne en Afrique seront examinés, et les opportunités commerciales intéressantes mises en évidence, avec des analyses en profondeur et des études de cas par pays.

Wind Power Africa 2010 aura lieu du 12 au 14 mai 2010 au Cape Town International Convention Centre à Cape Town, Afrique du Sud.


Source : Le site de Wind Power Africa 2010 (en anglais).

Xavier Dufail

Madagascar : une centrale solaire pour le village d’Ankaranana

Une centrale photovoltaïque produira de quoi éclairer un hôpital ainsi que différents locaux et lieux publics. Cette énergie permettra également d’alimenter des batteries rechargeables.

L’entreprise suisse Agena développe une centrale électrique solaire pour répondre à la demande de la communauté rurale d’Ankaranana – 2100 habitants, située dans la province d’Antananarivo.

L’installation d’une puissance de 3240 Wc comprend plusieurs modules photovoltaïques choisis pour leur fiabilité, ainsi que l’ensemble des éléments techniques logés dans un container de transport.

Le village bénéficiera d’un réseau électrique pour alimenter les bâtiments publics – hôpital, mairie, école, salle de réunion – mais aussi les épiceries, ateliers et le marché couvert. L’ingénieur à l’origine du projet, Philippe Meister, précise qu’un second volet de l’initiative « doit permettre d’éviter la dissémination dans la nature de centaines de milliers de piles usagées qui servent à alimenter les lampes de poche, seules sources d’éclairage des ménages plongés dans le noir à la nuit tombée ».

En substituant les piles jetables par des accus rechargeables à l’électricité solaire, ce projet pilote va permettre la mise en œuvre d’un mode de gestion des déchets et de l’énergie plus respectueux de l’environnement. L’initiative bénéficie de l’appui de l’ADER, l’Agence du Développement de l’Électrification Rurale, dépendant du Ministère de l’énergie de la République de Madagascar.


Source : Presse Portal (Suisse).

Xavier Dufail

Algérie : construction de la première ferme éolienne, et future production de panneaux solaires PV

D’une puissance de 10 MW, la future ferme éolienne sera réalisée sur 30 hectares et devrait être opérationnelle en 2012.

Le groupe Sonelgaz, à travers sa filiale d’engineering CEEG, investit dans l’éolien. Celle-ci a lancé récemment un appel d’offres international relatif à la réalisation de la première ferme éolienne en Algérie, d’une puissance de 10 MW à Adrar (sud-ouest). Ce projet a été confié le 21 janvier 2010 au groupe français Vergnet, qui a proposé un investissement de 3,05 milliards de dinars et un coût de 9620 DA par kWh.

Le choix du site de la ferme dans la wilaya d’Adrar a été fait suite à une étude cartographique sur les grandes régions de vent en Algérie et à l’issue de laquelle les régions de Tindouf et d’Adrar ont été définies. L’énergie produite par cette future ferme sera intégrée dans le réseau d’électricité de la wilaya d’Adrar, ce qui permettra une importante économie d’énergie quand il y a du vent dans la région.

La CEEG a également été chargée de réaliser un projet de construction d’une usine de fabrication de modules photovoltaïques dans le périmètre de la zone industrielle de Rouiba. La date de production de l’usine est prévue pour le mois de septembre 2012.

Ces projets participent aux objectifs du gouvernement en matière de promotion des énergies renouvelables. C’est dans ce sens qu’un fonds destiné à l’encouragement des énergies renouvelables a été créé et alimenté par 0,5 % de la redevance pétrolière. Pour rappel, dans le cadre de la politique nationale de promotion des énergies renouvelables et d’économie d’énergie, pas moins de 5 millions de lampes à basse consommation seront distribuées aux ménages ainsi que 9 000 chauffe-eau solaires dans le cadre du plan quinquennal de développement 2010-2014.

Le ministère de l’Énergie et des Mines a tracé un programme qui vient compléter la stratégie mise en place par le secteur entre 2007-2011 visant à rationaliser la consommation de l’énergie, augmenter les revenus de l’Etat et réduire l’émission de CO2 d’un million de tonnes, outre le drainage des investissements et la création d’emplois. Ainsi, plusieurs secteurs d’activité seront touchés par ce plan. En ce qui concerne l’habitat, un programme de 600 logements écologiques haut standing est en cours de réalisation pour réduire la consommation d’énergie (chauffage et climatisation).

L’Algérie dispose d’un potentiel énergétique solaire dépassant les 5 milliards de GWh par an, avec une moyenne annuelle de la durée d’ensoleillement variant de 2550 heures dans le nord à 3600 heures dans le Sahara.


Source : Le Maghreb.

Xavier Dufail

Tunisie : signature d’un contrat d’achat de réductions d’émissions pour la centrale éolienne de Sidi Daoud

La signature d’un contrat d’achat de réductions d’émissions entre la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) et la Banque mondiale, pour la centrale éolienne de Sidi Daoud, permettra aux abonnés du réseau d’être alimentés par de l’électricité d’origine éolienne plutôt que par des sources d’énergies fossiles.

La Tunisie entend valoriser son potentiel de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’énergie avec la signature d’un accord entre la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) et la Banque mondiale, agissant pour le compte du Fonds carbone espagnol (the Spanish Carbon Fund), un fonds carbone géré par la Banque mondiale. Le contrat signé le 5 avril 2010 porte sur la vente d’une partie des crédits carbone générés par la centrale éolienne de 34 MW située à Sidi Daoud. Il s’agit du premier projet de Mécanisme de développement propre (MDP) développé en Tunisie dans le secteur éolien.

Grâce à ce projet, qui comprend également la construction d’une ligne de transport jusqu’à Menzel Temime, les abonnés du réseau interconnecté de la STEG peuvent désormais être alimentés par de l’électricité d’origine éolienne. En substitution à une production d’électricité à partir de sources d’énergies fossiles, la production de cette centrale permettra d’éviter un volume d’émissions estimé à 50 000 tonnes d’équivalent CO2 par an.

« Ce projet MDP témoigne de l’engagement de la STEG dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable, de promotion des énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique. Cette première expérience a valeur d’exemple. Elle ouvre la voie au développement de nouveaux projets permettant d’utiliser notre potentiel d’énergie éolienne et solaire et pourra bénéficier aux projets d’investissements prévus dans le cadre du Plan Solaire Tunisien » a déclaré M. Mokhtar Mehiri, Directeur principal de l’équipement à la STEG.

La Banque mondiale accompagne la Tunisie dans ses efforts pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles à travers la promotion des énergies renouvelables et de mesures de maîtrise de l’énergie.

« Le développement durable et le changement climatique constituent un des piliers de notre stratégie de coopération avec la Tunisie. Cette opération de finance carbone illustre la diversité des instruments financiers disponibles afin de poursuivre ces objectifs, aux côtés d’autres financements innovants, tels que les ressources du Fonds pour les technologies propres, ou de concours plus classiques sous forme de prêts » a noté Mats Karlsson, Directeur du Département Maghreb à la Banque mondiale.


Source : Le site de la Banque mondiale.

Xavier Dufail

Afrique du Sud : la Banque mondiale appuie les plans de sécurité énergétique

La Banque mondiale approuve 3,75 milliards de dollars à Eskom Holdings, Ltd. pour consolider la capacité de production d’énergie électrique, l’exécution de programmes d’énergies renouvelables et l’amélioration du rendement énergétique.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 8 avril 2010 un prêt d’un montant de 3,75 milliards de dollars à l’Afrique du Sud pour aider le pays à assurer une offre viable d’électricité, accordant parallèlement des financements destinés à des centrales solaires et éoliennes parmi les plus importantes dans le monde en développement. Ce prêt qui représente la première opération d’envergure jamais entreprise par la Banque avec l’Afrique du Sud depuis l’effondrement de l’apartheid il y a 16 ans, vise à aider directement les pauvres par la création d’emplois à mesure que l’économie se remet des effets de la crise financière mondiale et par l’établissement de capacités supplémentaires de production d’énergie destinée à élargir l’accès à l’électricité.

Le prêt est consenti à la société sud-africaine d’électricité (Eskom) et procède de conditions exceptionnelles dont notamment la crise énergétique traversée par le pays en 2007 et au début de 2008 ; il vient aussi répondre aux conséquences de la crise financière mondiale qui a contribué à exposer au grand jour la vulnérabilité de l’Afrique du Sud aux chocs énergétiques et à l’éventualité de conséquences économiques graves.

Le projet d’appui à l’investissement d’Eskom (EISP) contribuera à cofinancer les différentes technologies énergétiques ci-après :

- la centrale thermique de Medupi d’une capacité de production de 4 800 MW, au coût de 3,05 milliards de dollars ; grande première sur le continent africain, cette usine alimentée au charbon utilisera la même technologie que les pays de l’OCDE, laquelle présente les caractéristiques suivantes : supercritique, efficace et ayant fait ses preuves

- le projet pilote de centrale éolienne de Sere d’une capacité de 100 MW et la centrale solaire concentrée à énergie reportable d’Upington (100 MW), le tout pour un montant total de 260 millions de dollars ; et

- des volets relatifs à la production d’énergie à faible intensité de carbone, notamment le transport du charbon par voie ferrée assorti d’un niveau plus faible d’émission de gaz à effet de serre, le tout pour un montant total de 485 millions de dollars.


Source : Le site de la Banque mondiale.

Xavier Dufail

Ville et biodiversité : le bois-énergie à Madagascar

Ce document, issu des communications des premières Journées du Pôle Ville de l’Université Paris-Est Ville « Transport et Territoire, quoi de neuf ? » présente un versant de travaux consacrés à la fabrique de la biodiversité à Madagascar. Les positions des acteurs de la filière bois-énergie y sont détaillées.

« Ville et biodiversité : le bois-énergie à Madagascar »

Sophie Moreau

janvier 2010

7 pages

A Madagascar comme en Afrique subsaharienne, le bois-énergie couvre plus de 80 % de la consommation d’énergie domestique, destinée à la cuisson des aliments, et ceci en raison de son faible coût par rapport aux autres sources d’énergie.

À Madagascar, pays encore faiblement urbanisé (70 % au moins de la population est rurale), mais en forte croissance démographique et urbaine, le bois–énergie, en majorité sous la forme de charbon de bois, assure plus de 85 % des besoins énergétiques des ménages citadins. Cette source d’énergie traîne une image passéiste et est couramment accusée de conduire à la dégradation des forêts, voire à la déforestation, discours qui, à Madagascar, sert la promotion d’énergies alternatives « modernes », ou la poursuite des efforts de la politique de conservation de la nature.


Source : le site des Journées du Pôle Ville de l’Université Paris-Est.

Xavier Dufail

Maroc : don japonais de 7,4 millions de dollars pour une centrale solaire

Le Japon a octroyé un don de 7,4 millions de dollars au Maroc, destiné à la réalisation du Projet de promotion de l’énergie propre en utilisant le système solaire photovoltaïque.

L’échange de notes concernant ce don a été signé le 25 janvier 2010 à Rabat, par la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Amina Benkhadra, et l’ambassadeur du Japon à Rabat, Haruko Hirose.

Ce don permettra de financer l’installation d’une unité de production électrique à partir de cellules photovoltaïques d’une puissance de 1 MW à Assa-Zag. Il pourra être utilisé notamment pour l’acquisition de produits pour la construction de la centrale PV, le transport des produits jusqu’au Maroc, la formation à l’utilisation des équipements ainsi que la formation éducative relative au projet.

Par la réalisation de ce projet, le Maroc disposera de la première centrale à énergie solaire photovoltaïque et la plus grande en Afrique à ce jour. Cette centrale va permettre, par le biais de l’énergie produite, d’améliorer la qualité de la tension dans la zone et d’alimenter les 5 300 foyers, administrations, coopératives artisanales et petites entreprises de la Province d’Assa-Zag raccordées au réseau électrique.


Source : Le Matin (Maroc).

Xavier Dufail

Autriche : forum conjoint Union Africaine-Union Européenne sur leur partenariat énergétique

Les Commissions de l’Union africaine et de l’Union européenne vont tenir du 21 au 22 avril 2010 en Autriche, un forum de partenariat énergétique, dans le cadre de l’initiative des deux organisations visant à promouvoir leur coopération dans le domaine de l’énergie.

Ce forum de haut niveau devra regrouper un grand nombre de dirigeants africains et européens et serait précédé le 20 avril 2010 de la réunion conjointe du groupe des experts.

Ce forum est organisé par le Département des infrastructures et de l’énergie de la Commission de l’UA, en collaboration avec le gouvernement autrichien.

Les chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe et d’Afrique avaient décidé en décembre 2007 à Lisbonne au Portugal, de lancer le Partenariat énergétique Afrique-UE (AEEP), comme l’un des huit partenariats stratégiques qui composent la Stratégie conjointe Afrique-EU.

“Dans ce partenariat, les deux continents partagent leur savoir-faire et leurs ressources, accordent leurs intérêts complémentaires et harmonisent leurs politiques pour faire face, ensemble, à leurs défis énergétiques. En mettant en place un réseau plus dense entre les deux continents – à travers une interconnexion transfrontalière – l’Afrique et l’Europe entendent mettre en commun leurs forces au service de l’intérêt mutuel des deux continents”, a ajouté la Commission de l’UA.

Le forum vise, entre autres, à renforcer le dialogue politique entre l’Afrique et l’UE à travers l’implication des administrations nationales, régionales chargées de l’énergie et les autres autorités compétentes à différents niveau de responsabilité.

Il vise également à préparer le prochain Sommet Afrique-UE, prévu dans la seconde moitié de 2010, en donnant des directives pour la mise en œuvre du Second plan d’action (2010-2013) du Partenariat stratégique Afrique-UE.

Le forum devrait par ailleurs favoriser l’accroissement de l’utilisation des énergies renouvelables en Afrique avec la construction de nouvelles installations hydroélectriques de 10 000 mégawatts ; la construction d’infrastructures éoliennes capables de produire au moins 5.000 mégawatts, d’équipements de différentes formes d’énergie solaire pour produire 500 mégawatts, de même que le triplement de la capacité des autres formes d’énergies renouvelables, telles que l’énergie géothermale et la biomasse moderne.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Afrique de l’Est : comment capturer le vent

L’histoire d’un entrepreneur- inventeur au Kenya qui ressemble beaucoup à celle du héros du livre « le jeune homme qui a apprivoisé le vent », best-seller international.

Au cours d’un voyage en Afrique de l’Est en février, je lisais l’histoire d’un jeune Malawien qui a fabriqué un moulin à vent de toutes pièces pour produire de l’électricité.

Il a approvisionné sa famille en éclairage, et a alimenté une pompe qui a permis d’irriguer les terres. C’est une incroyable histoire d’ingéniosité et de détermination. Le héros de cette histoire, William KamKwamba, est en train de connaître une renommée internationale. Le livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » a été préfacé par Al Gore.

Vers la fin de mon voyage, j’ai rencontré Peter Muiruri, qui a également fabriqué un moulin à vent à partir de pièces détachées de matériaux de récupération. Peter vit en milieu rural au Kenya, pas loin de Nakuru dans le Rift Valley. Tout comme KamKwamba, son moulin à vent est composée d’une roue de vélo suspendue au dessus d’une mince tour en bois. Il utilise la turbine pour éclairer sa maison, pour recharger des batteries ainsi que des téléphones à peu de frais. Il a également fabriqué plusieurs machines qu’il fait fonctionner avec l’électricité produite par l’éolienne.

L’une des machines de Muiruri peut tisser de la laine. Il fabrique des fils qu’il teint et vend aux femmes qui en font de petits tapis. Parmi ses inventions il y a également un petit moulin en métal.

Mais le plus original de ses produits est un gadget qui permet d’enfumer les taupes : il est composé d’un moteur récupéré sur une radiocassette, alimenté par deux vielles batteries de téléphone portable, et qui fait tourner un petit ventilateur. Ce ventilateur est lié par un petit tube à une cannette contenant du papier en braise. De l’autre côté de la cannette il y a un petit tube qui propulse la fumée du papier en braise à l’intérieur des tunnels pour faire sortir les taupes.

Muiruri est un autodidacte complet. Il n’a reçu aucune formation en électricité ni en fabrication d’éolienne. Actuellement, la quantité d’énergie que peut produire son éolienne est assez faible parce qu’il manque de fonds pour améliorer sa vitesse et pour agrandir l’alternateur. Il a également besoin d’une tour plus solide pour soutenir les pales des éoliennes, davantage de ficelles, et d’autres pièces. La facture pourrait revenir à 1000 dollars US. Avec davantage de courant, il peut recharger beaucoup plus de batteries et de téléphones ; des services qui sont de plus en plus demandés par la clientèle.

GVEP-International travaille avec Muiruri à travers le programme de Développement de Petites Entreprises. A l’exemple d’autres entrepreneurs de la Région de Nakura, nous l’aidons à accéder à un emprunt afin qu’il puisse faire changer d’échelle à son activité. Muiruri a déjà commencé à tenir les comptes de ses revenus. Il n’avait jamais fait d’emprunt auprès d’une banque, ni auprès d’un fournisseur de crédit, et il est très angoissé à l’idée de s’engager dans cette responsabilité.

L’équipe de GVEP-I travaille avec lui pour renforcer ses activités actuelles, y compris l’acquisition de conseils auprès d’un fabricant de turbines de petites éoliennes. Avant de négocier un prêt pour Muiruri, GVEP-I va s’assurer qu’il a les compétences nécessaires pour gérer sa dette et que son business plan est économiquement viable.

En regroupant des entrepreneurs qui ont besoin de crédit pour poursuivre leurs activités, et en circonscrivant les risques liés à ces emprunts, GVEP-I sera en mesure de négocier le financement adéquat pour ces micro entreprises, dont la plupart se seraient battues vainement pour accéder à un financement sécurisé.

J’ai montré à Muiruri un exemplaire du livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent ». Il m’a demandé où il pouvait l’acheter. Je lui ai offert le mien.

Par Simon Collings, Directeur des Opérations GVEP International

« Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » de William KamKwamba est publié chez HarperCollins.

Laure Ego, GVEP

Microfinance et énergie solaire

Les crédits de micro finance destinés aux produits solaires peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre des clients qui ont des revenus faibles ou irréguliers.

Arc Finance, une organisation à but non lucratif, intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques.

Environ 1,6 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et plus de 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès aux équipements de cuisson propres. La plupart des personnes sans accès à l’énergie n’ont pas les moyens financiers qui leur permettraient d’accéder aux services énergétiques propres. Plus particulièrement les populations à faibles revenus des pays en développement dépensent beaucoup d’argent dans la consommation de l’énergie. Pour beaucoup de ces consommateurs vivant en milieu rural, l’achat, puis l’installation d’un système solaire domestique standard reviennent en moyenne à 250 dollars US (selon la taille et le lieu d’installation à travers le monde).

Mais cette installation peut fournir de la lumière et de l’énergie pendant plusieurs années avec un minimum de frais de maintenance et de remplacement des batteries. Toutefois, l’expérience a montré que la plupart des consommateurs sans accès à l’électricité ont des difficultés à réunir l’argent nécessaire pour payer comptant les équipements solaires. Les entreprises solaires préfèrent ainsi servir les personnes à hauts revenus qui peuvent payer comptant leurs produits plutôt que d’imaginer des conditions spéciales à l’intention des personnes à plus faibles revenus.

Un sous emploi du potentiel du crédit énergétique

Le manque de crédits abordables et appropriés ainsi que d’autres schémas financiers, représentent des barrières principales qui restreignent un plus grand accès aux services et produits énergétiques propres. Aussi, par manque de schémas financiers à l’intention de l’utilisateur final, il sera difficile à la plupart des entreprises énergétiques de changer d’échelle significative. Les institutions de micro finance ont fait la démonstration de l’efficacité d’accorder des crédits aux micros entrepreneurs et aux foyers, et cela reste favorable aussi bien à l’emprunteur qu’au prêteur.

Si les prêts des institutions de micro finance sont bien conçus, ils peuvent permettre aux clients d’accéder aux services modernes d’énergies de haute qualité en adaptant les remboursements des prêts aux flux existants des dépenses et des revenus. De tels emprunts peuvent permettre de faire face aux coûts initiaux associés aux technologies énergétiques plus propres et plus efficaces, y compris le solaire.

Bien qu’il représente la plus grande part de dépenses dans plusieurs foyers, le potentiel crédit énergétique est sous-utilisé à cause du manque de connaissances et d’échanges d’informations entre les consommateurs, les institutions de micro finance et les fournisseurs d’énergie. Cependant il est évident que le niveau de l’accès à l’énergie moderne peut être plus élevé à travers l’accès à des emprunts innovants et à des schémas adaptés de micro finance, et cela peut favoriser une nouvelle ligne de produit avantageux aussi bien aux institutions de micro finance qu’à une bonne partie de la communauté financière.

Pour la plupart des entreprises d’énergie durable, le marché est limité aux consommateurs qui peuvent payer comptant leurs services et produits énergétiques. Le marché potentiel du secteur solaire peut être transposé sur les consommateurs existants si les utilisateurs finaux peuvent avoir accès aux produits et services énergétiques à partir des emprunts fournis par des institutions de micro finance. L’établissement de liens forts entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques, peut être productif pour plusieurs actionnaires.

Les foyers et les petites entreprises sont capables de se procurer des produits et services énergétiques qui peuvent apporter des plus-valus économiques et alimentaires, mais cela reste hors de leur portée s’ils sont emmenés à payer comptant. Dans ce contexte, les prêts accordés par les organismes de micro finance peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre les clients à revenus faibles ou irréguliers. Pour les institutions de micro finance, la mise en place de prêts spéciaux leur permet de fidéliser davantage leur clientèle, de diversifier leurs produits, d’augmenter la compétitivité et, d’une manière générale de renforcer leur clientèle de base tout en observant des impacts positifs sociaux et environnementaux.

Micro finance et partenariat

L’expérience a montré que le lien entre micro finance et énergie peut être salutaire, mais cela demande beaucoup d’engagement entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques. Le partenariat avec une institution de micro finance peut exiger de la part d’une entreprise énergétique d’investir davantage au-delà de ses opérations traditionnelles (augmentation du budget et du personnel), par exemple, la création d’un nouveau poste de chargé de clientèle et de prêt. Dans la mesure où plusieurs institutions de micro finance peuvent avoir une portée nationale, les entreprises solaires peuvent également se rendre compte qu’un nouveau partenariat en micro finance exige une expansion rapide de leurs activités d’installation et de l’élargissement des services après vente dans les zones géographiques régulièrement mal desservies.

Du côté des institutions de micro finance, les prêts énergétiques ont besoin d’un schéma bien élaboré et cela peut exiger des formations techniques destinées aux chargés de prêts, modifiant les modes opératoires habituels, introduisant des modes de suivi et d’évaluation spécialisés en énergie, et demandant des fonds dédiés pour créer des portefeuilles énergétiques. Enfin, la construction d’un accord de partenariat entre les entreprises énergétiques et les institutions de micro finance doit clairement définir les rôles de chaque partie prenante, les moyens de communication et de coordination ainsi que les garanties de stocks pour les services après vente et pour les nécessités de formation.

Plusieurs entreprises énergétiques reconnaissent l’importance de l’assistance technique selon l’un ou l’autre des schémas décrits ci-dessus. Arc Finance est une organisation à but non lucratif qui intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques. Créé en 2008, Arc Finance conduit aujourd’hui des activités dans sept pays en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, en développant et en optimisant des portefeuilles de prêts énergétiques, en collaboration avec les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques.

Arc Finance présente un ensemble de propositions de services, en conseils et en expertises techniques, à des organisations financières, particulièrement aux institutions de micro finance, ainsi qu’aux entreprises énergétiques intéressées par l’introduction de programmes d’emprunts énergétiques dans leurs activités. Ces services incluent les recherches de marchés, les définitions des besoins énergétiques, l’assistance technique pour la mise en place de modèles économiques et des produits d’emprunts énergétiques, l’appui au partenariat ainsi que la définition et l’évaluation de programmes pilote.

Arc Finance soutien également les institutions financières dans le renforcement des capacités du personnel, la gestion, la formation de la clientèle et la sensibilisation du public, ainsi que dans la mise en place de systèmes de suivi et d’évaluation. En ce qui concerne les institutions qui disposent déjà d’une certaine expérience dans le prêt aux services énergétiques, Arc Finance présente un ensemble de propositions complètes de mise en échelle, destinées à l’identification d’obstacles, l’amélioration des savoir faire, la diversification de l’offre des produits et l’atteinte des objectifs.

Cet article a été publié pour la première fois dans “Partnership for Clean Indoor Air bulletin“, n° 22 janvier 2010.

Pour plus d’information sur Arc Finance, visitez leur site (anglais). Contact : Jacob Winiecki.

Laure Ego, GVEP