Pôle intégré d’excellence pour l’énergie : une initiative stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

L’IEPF et l’Agence Universitaire de la Francophonie ont mis en place un Pôle intégré d’excellence pour l’énergie dont l’objectif est de faciliter les partenariats dans le domaine sur l’Afrique de l’Ouest : recherche et développement, formation, expertise, information, etc.

Le diagnostic des actions de renforcement de capacités dans les pays du Sud dévoile plusieurs lacunes : le manque de soutien pérenne, la faible taille critique des opérations souvent isolées et l’absence de synergies entre les acteurs.

Le 20ème anniversaire de l’IEPF, Institut de l’énergie de la francophonie, organe subsidiaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui s’est tenu en juin 2008 à Québec, a été l’occasion pour cette institution, en collaboration avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), d’amorcer la réflexion sur la mise en place de pôles d’excellence, afin de consolider, en les fédérant les compétences et initiatives déjà existantes dans les régions.

Depuis lors, le concept de pôle intégré d’excellence ainsi que plusieurs thématiques pouvant en faire l’objet ont été définis. Une note de cadrage rédigée en mai 2009 par les deux institutions initiatrices a permis de rendre accessible le concept : fédérer les forces des institutions existantes issues de rationalités différentes, à travers la combinaison d’approches ascendantes et descendantes ainsi que la double intégration des acteurs (académiques et communautés de pratique) et de leurs activités.

Le choix plus restreint de 3 thèmes (énergie, villes et territoires durables, sécurité alimentaire et développement durable) devant faire l’objet des premiers pôles d’excellence a été décidé en décembre 2009, avec l’approbation de plusieurs autres institutions partenaires(AUF, CIRAD, CEFED,AFD, SIFEE QUEBEC, UQUAM, Ecole des mines de St Etienne, 2iE, IFHER/ BNETD, GRET, CIRIDD)

Parce que l’énergie est au cœur de tous les processus modernes de développement et qu’elle a une forte incidence sur l’économie de tous les pays, cette thématique a été retenue par tous pour faire l’objet du premier pôle. L’Afrique subsaharienne dispose de potentialités énergétiques avérées mais encore très peu exploitées. En effet, la biomasse reste de loin la première source d’énergie, et cette surexploitation informelle et non durable favorise la déforestation et la désertification.

Dans ce contexte, le pôle intégré d’excellence pour l’énergie est une vraie gageure qui s’est fixé trois principaux objectifs :

- La sécurisation des approvisionnements en énergie, face à une demande toujours croissante ;

- La réduction des gaz à effet de serre ;

- L’amélioration à l’accès à des services énergétiques surtout en milieu rural et péri-urbain.

Une étude exploratoire, menée en mars 2010, a permis de sélectionner trois institutions d’Afrique de l’Ouest susceptibles, suivant une autoévaluation autour de thématiques qui sont les fonctions du pôle.

Les trois institutions ainsi sélectionnées devront fédérer leurs compétences en vue de constituer le PIE pour l’énergie. Il s’agit de la fondation 2iE [1], IFHER/BNETD [2] et ENDA-TM [3].

Le regroupement au sein d’un réseau de ces trois institutions de l’Afrique de l’Ouest est une innovation dans la mesure où il représente un partenariat entre des entités à statuts différents.

En effet, la Fondation 2iE, association internationale d’utilité publique est un véritable partenariat Public-Privé, disposant d’un accord de siège au Burkina Faso. Sa gouvernance moderne et originale, regroupe au sein du Conseil d’Administration, les États africains, les partenaires institutionnels et financiers, les partenaires scientifiques et universitaires et les entreprises privées.

L’institut de Formation à la Haute Expertise et de Recherche (IFHER) est un département du Bureau National d’Études Techniques et Développement (BNETD) dédié à la formation, à la recherche et à l’innovation technologique. Cet institut est un centre d’expertise technologique et de renforcement des capacités au service des pays africains.

ENDA TM est une organisation non gouvernementale internationale dont le siège est à Dakar, Sénégal. Elle est constituée de plusieurs équipes et programmes travaillant en synergie dans une quinzaine d’entités en Afrique, Asie et Amérique du Sud. Son programme spécifique  » Énergie, environnement et développement  » analyse les relations entre l’énergie, l’environnement et le développement, à la lumière des accords multilatéraux sur l’environnement.

Une première cartographie des capacités à renforcer dans le cadre du pôle a été effectuée au cours de l’étude exploratoire de mars 2010 :

- Capacité à développer et appuyer des projets énergétiques

- Capacité à participer à des décisions internationales

- Capacité à gérer les relations avec les acteurs économiques de l’énergie

- Capacité à évaluer la durabilité des politiques et des projets énergétiques

- Recherche et développement de technologies

- Capacité à élaborer des stratégies et à mettre en œuvre des politiques énergétiques

Pour renforcer pleinement ces capacités, les 3 principaux nœuds constitutifs du pôle devront être associées à plusieurs autres acteurs :

- structures internationales : Conseil Mondial de l’Énergie, PNUD, PNUE, BAD, Banque mondiale, …

- structures régionales ou sous régionales (ECREEE [4], Communautés Économiques Régionales, NEPAD [5], AFREC [6], UEMOA [7] etc.) ;

- ministères en charge de l’énergie, des finances, de l’environnement,…

- sociétés d’énergie des autres pays

Dans le cadre du PIE pour l’énergie, ces institutions devront collaborer, à travers les différentes activités et au sein de champs d’actions spécifiques : énergie et développement, énergie et climat, bioénergies et énergies renouvelables, énergie et genre.

2IE : recherche & formation

IFHER/BNETD : valorisation des résultats de la recherche

ENDA : appui à l’exécution des projets de terrain

Les thématiques indiquées pour chaque institution déterminent la prédominance et l’orientation des activités. Elles ne sont pas exclusives et la mise en réseaux de ces institutions favorise la création de synergies entre elles : Les trois nœuds mettent en commun leurs compétences pour atteindre, avec leurs partenaires, les objectifs fixés.

Quelle gouvernance faut-il adopter pour une telle machine afin d’éviter qu’elle ne connaisse le même sort que les initiatives similaires précédentes ?

Un comité de préfiguration, présidé par l’IEPF, pourrait servir de plateforme d’orientation et de contrôle des activités du pôle. Ce comité ouvert aux futurs partenaires volontaires politiques ou financiers, aura pour objectifs de rechercher les financements et d’exécuter le calendrier de déploiement.

Les rapports entre les institutions (qui sont partenaires privilégiés) seront précisés en fonction des champs d’action et des activités. La collaboration avec d’autres structures intéressées de la sous région, fortement souhaitées seront décidées selon les cas.

Une autonomie de gestion des ressources allouées à chaque institution devrait faciliter à la fois l’exécution du budget et les opérations d’audit.

Une exploration en vue de répertorier les compétences dans le domaine de l’énergie des autres pays de l’Afrique de l’Ouest doit être amorcée afin de faciliter leur insertion dans ce réseau.

Dans un contexte mondial de lutte contre le réchauffement climatique, le projet de pôle intégré d’excellence pour l’énergie en Afrique de l’Ouest vient à point nommé : il se fixe des objectifs pertinents qui participeront inévitablement à la réduction de la pauvreté. Ce concept de mise en réseaux de structures existantes travaillant avec des institutions régionales et internationales cadre par ailleurs avec l’esprit de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement.

Le soutien des décideurs africains et de la communauté internationale est donc plus qu’indispensable pour la réalisation de ce challenge. Le fonds climatique vert de Copenhague, mis à disposition lors de la COP15 de décembre 2009, ainsi que les autres fonds internationaux disponibles dans le domaine spécifique de l’énergie pourraient être sollicités.


Source : Un article de Christophe Gbossou.

Xavier Dufail

France : conférence-débat « L’électricité au cœur des défis africains »

Une conférence-débat est organisée le 19 octobre 2010, de 11h à 13h à l’AFD, suite à la parution du livre de Christine Heuraux, « L’électricité au cœur des défis africains – Manuel sur l’électrification en Afrique ».

Lieu : Agence Française de Développement

5, rue Roland Barthes – Paris 12è

Salle Alliot

L’accès à l’énergie constitue un des principaux enjeux de développement de l’Afrique.
Mme Christine Heuraux, directrice du pôle Accès à l’Énergie à la Direction Internationale d’EDF, vient de publier un ouvrage de référence sur le sujet.

L’auteur viendra présenter son ouvrage le 19 octobre. La présentation sera suivie dune table ronde sur le thème de l’accès à l’énergie en Afrique, avec des interventions prévues du MAE, du MEEDEM, de l’ADEME et de l’AFD.

Présentation du livre sur le site du Riaed

Xavier Dufail

Mozambique : lancement d’un système d’irrigation à base d’énergie solaire

Le ministre mozambicain des Sciences et de la Technologie lance un système d’irrigation utilisant l’énergie solaire pour accroître la production agricole et améliorer les conditions de vie de 13 000 habitants du Village du milliénnaire, dans le district de Chibuto.

Le système est une innovation dans le pays et est évalué à 2 millions de dollars américains. Il est mis en place par le ministère des Sciences et de la Technologie en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Japon, selon l’Agence de presse mozambicaine AIM.

Le système qui sera installé pompera de l’eau tirée du fleuve Limpopo pour irriguer près de 53 hectares de terres arables. Il devrait profiter aux fermiers locaux, en particulier aux femmes, qui fourniront des produits agricoles à la fois pour la consommation locale et pour générer des revenus.

Le Village du millénaire est un programme créé par le ministère des Sciences et de la Technologie, qui vise à promouvoir le développement communautaire à travers l’utilisation des ressources locales pour la réduction de la pauvreté.

Il existe actuellement cinq villages du millénaire dans le pays.


Source : Xinhua.

Xavier Dufail

La production d’électricité de petite échelle à partir de biomasse

Ces rapports de la GTZ, en anglais, traitent de l’utilisation à petite échelle de la biomasse pour l’électrification rurale hors réseau. Le premier rapport concerne la gazéification, le second le biogaz. Ces documents s’appuient sur des expériences de terrain en Asie et en Afrique.

« Small-scale Electricity Generation from Biomass »

GTZ

août 2010

22 pages (partie 1)

23 pages (partie 2)

Partie I : La gazéification de biomasse

Partie II : Le biogaz

Une troisième partie, sur l’utilisation d’huile végétale, sera publiée fin 2010.


Source : Publications de la GTZ (en anglais).

Xavier Dufail

Cameroun : bientôt de l’énergie électrique à partir de courants marins

La société MRS Power Cameroon vient de signer une convention avec l’État pour l’expérimentation de la production de l’électricité à partir de courants marins au Cameroun.

L’opérateur, déjà présent dans le pays à travers la distribution du carburant, financera les études de la phase pilote.

L’État du Cameroun, pour sa part, s’engage ainsi à acheter l’énergie ainsi fournie sur une période de 25 ans.

Baptisé Tidal Wave Energy, le procédé en voie d’expérimentation, selon ses promoteurs, consiste à convertir les courants des océans et cours d’eau en énergie électrique renouvelable, propre, peu coûteuse et non polluante.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Sénégal : Forum régional sur l’Initiative pour l’énergie solaire de la CEDEAO (ESEI)

La CEDEAO a approuvé la création de l’ECOWAS Solar Energy Initiative (ESEI), Initiative pour l’énergie solaire de la CEDEAO, et de l’ECOWAS Solar Commission (ESC),Commission solaire de la CEDEAO, qui en sera le mécanisme de direction. Une première étape est l’organisation d’un forum qui se tiendra du 18 au 21 octobre 2010 à Dakar, au Sénégal.

Date limite d’inscription : 10 octobre 2010.

Cette initiative a pour objectif de développer à grande échelle des installations solaires pour alimenter les besoins en énergie des régions. Le déploiement accru de technologies solaires devrait garantir une énergie fiable et abordable comme une source complémentaire d’énergie pour répondre aux besoins de l’Afrique de l’Ouest.

Sous la présidence du président de la République du Sénégal, ECREEE a été désigné comme agence d’exécution pour l’ESC. Comme première étape de la mise en œuvre, la Commission organise un Forum régional sur l’Initiative pour l’énergie solaire de la CEDEAO (ESEI) du 18 au 21 octobre 2010 à Dakar, au Sénégal.

Ce forum a pour objectifs de :

  1. officialiser le lancement de l’ECOWAS Solar Energy Initiative
  2. inaugurer la ECOWAS Solar Commission (ESC)
  3. adopter une feuille de route pour le déploiement à grande échelle de l’énergie solaire en Afrique de l’Ouest

Source : Le site de l’ECREEE (en anglais).

Xavier Dufail

Mali : une société anonyme va investir 27 milliards de francs CFA dans une centrale hydroélectrique

Près de 27,3 milliards de francs CFA seront investis par une société anonyme dans la réalisation d’une centrale hydroélectrique de 10 MW à Markala, dans la région de Ségou, au centre du Mali.

Contour Global, société anonyme adjudicatrice de la concession, construira et exploitera la centrale qui sera transférée à l’État au terme d’un contrat en BOOT (Build, Own, Operate and Transfer) signé avec le gouvernement du Mali.

L’octroi de concessions pour la réalisation de centrales par des sociétés privées entre dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique énergétique visant à prévenir la demande sans cesse croissante en énergie énergétique, a-t-on expliqué de source gouvernementale.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Togo : Foire-Expo Énergie Vert 2010

L’Association JVE organise la Foire-Expo Énergie Vert, du 25 au 30 octobre 2010 à Lomé.

Date limite des inscriptions pour bénéficier de la formation : 30 septembre 2010

Cette semaine est consacrée à la promotion et à la vulgarisation des énergies renouvelables. Elle permet aux promoteurs des énergies renouvelables d’améliorer leur cadre de collaboration afin de permettre aux populations de voir en ces énergies de véritables outils de développements socio-économiques.

Cet événement est une opportunité pour les sociétés d’exposer votre technologie liée aux énergies renouvelables à la foire expo.

Au programme de cette deuxième édition :

- foire expo

- atelier de formation des jeunes sur l’électricité solaire

- grand exposé-débat sur les énergies renouvelables

Envoyez une lettre de motivation et votre CV à feel2jve@gmail.com si vous voulez bénéficier de cette formation.


Source : Le site de JVE.

Xavier Dufail

Tanzanie : une étude sur une entreprise de vente et d’installation de panneaux solaires photovoltaïques

Ce document est une analyse réalisée par le projet Escale Responsable sur Zara Solaire, une entreprise tanzanienne de vente et d’installation de panneaux solaires photovoltaïques : impacts de l’activité, modèle économique, etc.

« Zara Solar – Étude de cas détaillée »

projet Escale Responsable

25 pages

mars 2010

SOMMAIRE

- Quelques éléments de contexte sur la Tanzanie

- Section 1 : l’entrepreneur

Biographie

Traits de caractère

- Section 2 : le modèle économique

Les besoins et le marché

Les produits

La stratégie

Facteurs clefs de succès externes

Les clients/ populations bénéficiaires

Cartographie des parties prenantes

Financement

Gestion des ressources humaines

- Section 3 : impact social et environnemental

Impact social

Impact environnemental

- Section 4 : besoins et pistes de collaboration avec d’autres acteurs

Capacité à changer d’échelle

Pistes de collaboration avec d’autres acteurs

- Section 5 : point de vue d’Escale Responsable

Positionnement sur le « chemin du changement d’échelle »

Analyse synthétique

Analyse SWOT


Source : Le site d’Escale Responsable.

Xavier Dufail

Cameroun : prêt de la BAD pour la desserte en électricité de 423 localités

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé le 15 septembre 2010 un prêt de 31,64 millions d’unités de compte (47,79 millions de dollars EU) destiné au financement d’un projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques au profit de 423 localités du Cameroun.

Le coût total du projet est estimé à 58,99 millions d’unités de compte (80,07 millions de dollars EU).

Le projet permettra de renforcer les performances techniques du réseau existant et d’étendre la fourniture de l’électricité à 423 nouvelles localités jusque-là non desservies.

L’extension de la ligne haute tension, la réhabilitation et l’extension du réseau moyenne et basse tension permettront d’augmenter la capacité de desserte par le réseau national d’une plus grande couverture du territoire, notamment les régions du sud du pays, où l’on s’attend à un regain de l’activité économique, poussé par le développement de projets agro-industriels et de projets du secteur touristique.

Le secteur de l’énergie du Cameroun, comme celui de la plupart des États africains, est confronté à des difficultés d’ordre technique et structurel qui font l’objet de l’attention du Gouvernement et des partenaires au développement du pays. Dans le cadre de la vision de développement à l’horizon 2035, le Cameroun a élaboré une stratégie de réduction de la pauvreté qui ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent.

Sans infrastructures énergétiques adéquates, ces objectifs seront difficilement atteints, car la disponibilité de l’énergie est une condition essentielle à l’amélioration de la croissance et de la compétitivité économique.

A ce jour, le taux d’électrification qui est de 22% reste faible et constitue un frein à la production de biens et services. En milieu rural, ce taux n’est que de 3,5%. L’objectif du Gouvernement est de porter le taux d’électrification du pays à plus de 48% et le taux d’électrification rurale à plus de 20% à l’horizon 2020.


Source : Banque Africaine de Développement.

Xavier Dufail