Revue de presse du programme régional énergie et pauvreté (PREP)- 5 juin 2011

Cette revue de presse publiée par le PREP compile chaque semaine des informations intéressantes sur différents secteurs dont l’énergie, le changement climatique.

A la une cette semaine, quelques informations intéressantes sur :

- les problèmes rencontrés par le jatropha en Namibie,

- des projets d’électrification rurale au Sénégal et au Burkina Faso

- où va l’aide internationale aux programmes énergétiques en Afrique

- des propositions d’emploi dasn le secteur de l’énergie

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Jacques Monvois

Projet MACSEN entre Tenerife et le Sénégal

Ce projet a pour objectif principal d’améliorer la capacité des décideurs publics et des techniciens locaux pour soutenir la mise en œuvre des énergies renouvelables dans l’approvisionnement électrique dans Tenerife et au Sénégal.

Ce projet comprend deux composantes :

- Etude des alternatives pour l’approvisionnement électrique à partir des sources d’énergies renouvelables à Tenerife et au Sénégal ;

- transfert de technologie et projet pilote d’installation d’un système PV connecté au réseau au siège de CERER – Dakar.

Il est cofinancé par le programme européen PCT MAC 2007 – 2013 (deuxième appel – la coopération avec les pays tiers), formé par les suivants partenaires du Sénégal et de Tenerife : ITER (Instituto Tecnológico y de Energías Renovables, S.A.) ; AIET (Agencia Insular de Energía de Tenerife) ; ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale) ; CERER (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Energies Renouvelables – Université Cheikh Anta Diop de Dakar).

Son objectif principal est d’améliorer la capacité des décideurs publics et des techniciens locaux pour soutenir la mise en œuvre des énergies renouvelables dans l’approvisionnement électrique dans Tenerife et Sénégal.

Vous pouvez participer aux séminaires et journées techniques, à notre page Web (http://macsen-pv.iter.es) et à notre Facebook (http://www.facebook.com/MacsenPV), ou encore nous envoyer vos questions ou suggestions à l’adresse de courriel suivante : macsenpv@iter.es.

Référence, sites à visiter : http://macsen-pv.iter.es

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Vous pouvez aussi contacter :
- macsenpv@iter.es

Mónica Alonso. Directrice Agence de l’Énergie de Tenerife

Africa Energy Forum

L’Africa Energy Forum organise son 13ème forum annuel à Paris (France) du 14 au 16 juin 2011.

L’Africa Energy Forum (AEF), lancé en 1999, est un forum annuel d’investissement pour les entreprises de l’électricité et du gaz, où les gouvernements et les services d’utilité publique discutent des possibilités offertes en Afrique.

Ce rassemblement de décideurs augmente la probabilité de réussite des entreprises du secteur, et les retours sur les forums précédents montrent que c’est effectivement le cas.

La promotion des investissements et des plans d’affaires est soutenu par le site web associé, qui fournit des projets et de l’information sur les entreprises, un service de messagerie pour communiquer avec d’autres délégués, et les coordonnées des acteurs de l’industrie.

Pour plus d’information :http://www.energynet.co.uk/AEF/index.html

Jacques Monvois

Salon des énergies renouvelables au Maroc

Ce 1er Salon professionnel, organisé sous l’égide du Ministère de l’Energie du Maroc, va accueillir 70 exposants et 3000 visiteurs marocains et européens (France, Allemagne, Espagne, Italie,..)

Partenaires : Ministère de l’Energie, ONE, MASEN, ADEREE, CGEM, Desertec, BEI, INEs, Imeder, SER. Ces partenaires interviendront lors des conférences et ateliers.

Le Salon ENR se tient du 21 au 23 juin à Casablanca, au Parc de l’Office des changes route d’el Jadida. Pour plus d’information : Lien hypertexte (Référence, sites à visiter) : http://maroc.energie-ren.com/

Contact : pierre.buchou@gl-events.com

Forum International sur les investissements dans l’électricité en Afrique Centrale

Le Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC), avec l’appui de la Mission d’Assistance Technique de l’Union Européenne (MAT/PEAC) pilotée par WYG International, est heureux d’annoncer l’organisation d’ElectriCA, le 1er Forum International sur les Investissements dans le secteur de l’électricité en Afrique Centrale, qui aura lieu au Congo Brazzaville du 6 au 8 juin 2011.

L’événement est organisé en partenariat avec le cabinet anglais AME Trade Ltd.


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DéplierPlacé sous la haute autorité de la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale (CEEAC) et sous le haut patronage de S.E. M. le Président de la République du Congo, ElectriCA est un événement régional centré sur les marchés de l’électricité des pays membres de la CEEAC : Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe et Tchad.

ElectriCA réunira les ministres de l’énergie et les directeurs généraux des sociétés d’électricité des Etats membres de la CEEAC, les investisseurs nationaux et internationaux, bailleurs de fonds et partenaires au développement, les donateurs, experts de l’industrie électrique , conseillers juridiques, les fournisseurs d’équipements et autres professionnels. L’objectif poursuivi sera de susciter les investissements dans le secteur électrique, d’échanger des expériences et de discuter des différentes stratégies pour atteindre les objectifs visés, y compris l’augmentation de l’ accès à une énergie fiable, bon marché et propre pour les populations de l’Afrique centrale et la mise en place d’un marché régional de l’électricité.

Le thème principal d’ElectriCA est l’accélération de la croissance par l’électrification

ElectriCA se caractérise par quatre jours de sessions de conférence, des présentations de projets, une exposition commerciale, des rencontres d’affaires B to B, des tables rondes et des débats, ainsi que des visites techniques et touristiques.

Palais des Congrès de Brazzaville
Contact : +44 207 700 48 74 – audrey@ametrade.org

http://www.electri-ca.com/fr/index.html

Imedia

Kenya : Un partenariat tripartite qui permet de diffuser les produits énergétiques auprès des femmes

Un partenariat innovant entre GVEP International et l’Institut de Développement des Entreprises Féminines (WEDI) et Brazafrique, accélère l’accès aux lampes solaires pour les personnes vivant dans la province centrale du Kenya.

WEDI est un centre de gestion de fonds comportant un portefeuille d’épargne de 800 femmes, et des caisses de crédits opérant dans la province centrale du Kenya. Sa mission est d’encourager l’autonomie et d’initier des projets de développement à travers la promotion d’activités d’épargnes et de prêts au sein des groupements de femmes. Selon son directeur Jamleck Mugo, “WEDI conduit un projet à travers lequel les membres du groupe ont accès à plusieurs produits technologiques ; ce projet étant éventuellement accessible aux particuliers intéressés, qui peuvent emprunter ou acheter à partir de leurs épargnes propres”.

Début 2010, GVEP International a contacté Mr. Jamleck Mugo, pour présenter les produits énergétiques au groupe d’épargne des 800 femmes (chiffre en croissance) qu’il dirigeait. WEDI réalisa que la composante énergie affectait la vie des femmes qu’il servait, et qu’il y avait un réel intérêt à leur proposer des solutions énergétiques sous forme de lampes LED.

C’est ainsi que GVEP International a présenté Mr. Mugo et quelque membres de son équipe à Brazafric, le fournisseur de lampes solaires de D.Light, produit d’éclairage étant susceptible d’intéresser les groupes de femmes.

Constatant les avantages des produits d’éclairage pour les femmes et une opportunité financière, WEDI passa une commande peu après la réunion pour le premier lot de produits d’éclairage. Pour absorber les risques initiaux, un accord de garantie fournisseur tripartite a été signé entre GVEP International, WEDI (l’Institut de Développement des Entreprises Féminines) et BrazAfric, GVEP International se portant garant partiel du risque vis-à-vis du fournisseur par le biais d’un programme de garantie des emprunts.

Plus de 90% des groupes de WEDI sont des groupes de femmes épargnantes. Chaque groupe compte 30 membres qui mobilisent les épargnes et emprunts du groupe entre elles. Avec la mission de « stimuler l’autonomie et d’initier des projets de développement à travers la promotion d’activités d’épargnes et de prêts au sein des groupements de femmes, WEDI a été lancé essentiellement pour gagner en indépendance vis-à-vis des financements des bailleurs et pour créer des fonds locaux pour le développement socio-économique.

Dans le cadre de l’accord tripartite, BrazAfric fournit les lampes à WEDI, qui ensuite les distribue aux membres de ses groupes comme nouveau « projet ». WEDI, en tant que manager du fonds récupère auprès des clients un acompte représentant 50% du coût des lampes LED, et les 50% restants sont payés en trois versements égaux. WEDI gère tout le travail administratif, soit la collecte des 50% restants, la livraison des lampes LED aux membres des groupes et le suivi des prêts. Les premières livraisons ont été faites à la mi-mars 2010. En septembre, WEDI avait déjà vendu 400 lampes solaires comme résultat de l’intervention du projet.

Les lampes solaires LED représentent non seulement des solutions énergétiques durables pour les femmes et leurs familles, mais également réduisent leur budget éclairage avec une économie sur le Kérosène. Le produit qui a eu le plus de succès a été le Nova -S250 qui a remporté un prix Lighting Africa en 2010. La lampe comprend un dispositif très populaire de recharge de téléphone. Avec les technologies de communication en plein développement en zones rurales d’Afrique de l’Est, recharger les téléphones portables coûte cher. Un produit qui combine à la fois l’éclairage et la recharge de téléphone est donc une valeur sûre. En 4 à 6 mois l’achat peut être amorti.

Grâce au soutien financier de l’Agence Internationale Américaine de Développement (USAID), le partenariat de GVEP International avec WEDI a été un succès tout au long de 2010. La clé de l’ensemble du programme ont été les séances de sensibilisation et de formation des 25 agents de crédit WEDI qui sont des motivateurs déterminants pour la réussite du projet. Le succès du projet résulte également des programmes d’incitation au niveau de la chaîne d’approvisionnement. WEDI, qui gère le projet dans son ensemble, achète les lampes LED à un prix de gros et chaque agent de crédit qui est responsable du déploiement des lampes reçoit 100 KES ( US 1,25 $) pour chaque lampe vendue.

Les femmes reçoivent les lampes et peuvent payer en plusieurs fois grâce à leur plan d’épargne. « Avec plus de 800 groupes membres et un effectif total de 24.000 femmes, WEDI a un grand potentiel pour accélérer l’accès aux solutions d’énergie durable à de nombreux bénéficiaires au Kenya », affirme Phyllis Kariuki, experte financière à GVEP International Nairobi, qui a adapté le programme aux besoins du groupe. De plus, dit-elle, « Nous avons garanti une somme totale de £ 6600 pour soutenir BrazAfric, en cas de défaut de paiement. Nous avons également formé 25 agents de crédit de WEDI pour les doter de connaissances sur la technologie LED, afin de faire face aux défis technologiques mineurs qui pourraient survenir lors de l’utilisation de ces lampes solaires « .

Dans une interview avec le directeur de WEDI, il est apparu que les lampes à LED sont devenues si populaires que la capacité de réponse de WEDI est dépassée. Selon M. Mugo « Il y a d’énormes opportunités dans ce type d’affaires en énergie ; nous espérons consolider notre partenariat avec BrazAfric et GVEP International, afin d’assurer une fourniture adéquate de produits à nos membres. Nous croyons à l’impact positif de ce partenariat sur les vies des femmes membres de notre groupe. Compte tenu de la demande en termes de lampes abordables et d’une efficacité énergétique, elles peuvent apprendre à dépendre d’elles-mêmes et de leurs activités, au lieu de compter sur des soutiens extérieurs non durables à leur foyer ».

Grâce aux lampes, WEDI reçoit de nombreuses demandes de femmes dans d’autres localités. Pour WEDI, il s’agit d’un impact positif sur leur cœur de métier lui-même. Si de nouveaux groupes peuvent être formés grâce aux produits d’éclairage, les affaires vont s’expendre à la fois pour le fonds et par le projet d’énergie lui-même. De plus, puisque les fonds dans les groupes de femmes sont renouvelables, les groupes ont été en mesure de gagner un revenu à la suite de la vente des lampes LED aux membres du groupe. En Septembre, le volume des ventes de lampes LEDs achetées par WEDI à BrazAfric représentait une valeur de 1,182 millions de KES ( US $ 14.962).

Pour que des partenariats réussissent, il est absolument important de combiner les ressources vers un objectif commun. Tandis que WEDI pousse à la vente, Brazafric s’engage à fournir des produits de qualité et le remplacement dans un court délai des produits défectueux le cas échéant. GVEP International apporte le soutien de transition nécessaire à travers des formations et des réunions régulières en dehors de la garantie de prêt lui-même. Un des principaux enseignements tirés par GVEP International dans l’expérience de travailler avec WEDI est que les petites épargnes et les coopératives de crédit (COOPEC) et le groupe des gestionnaires de fonds sont en mesure de pousser les ventes de produits des énergies renouvelables plus rapidement que le secteur formel et les grandes institutions financières. Aujourd’hui, WEDI et GVEP international ont l’intention de démarrer un portefeuille autour d’un autre produit énergétique, a priori les fours de cuisson.

Laure Ego, GVEP

Maroc : un important projet d’énergie solaire à l’étude

Le Maroc envisage de construire un important projet d’énergie solaire devant permettre à l’office national d’électricité (ONE) du pays, de diversifier ses sources énergétiques, d’augmenter sa capacité de production et de réaliser des économies en pétrole.

Le projet sera installé dans cinq sites au Maroc, notamment à Laayoune (Sahara), Boudjour (Sahara ouest), à Tarfaya (Sud d’Agadir) à Ain Beni Makhtar (Centre) et à Ouarzazate sur une superficie de 10.000 hectares, selon la Banque africaine de développement (BAD).

Ces installations comprendront des mécanismes d’énergie photovoltaïques et solaires thermale. Ils devront produire jusqu’à 2000 MW d’électricité en 2020, fournissant 14 % de l’électricité du Maroc.

La mise en œuvre de ce projet permettra au Maroc, qui importe presque toute son énergie, d’économiser annuellement près d’un million de tonnes de pétrole.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Burkina Faso : 10000 biodigesteurs d’ici 2013

Le Programme national de biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF) ambitionne 10 000 biodigesteurs dans 3 ans. La réussite de ce pari passe nécessairement par la sensibilisation et la formation des principaux acteurs chargés de la mise en oeuvre.

Le biodigesteur vulgarisé par le PNB-BF est une construction souterraine en maçonnerie destinée à recevoir un mélange de déjections animales (bœuf et porc) et d’eau. Ce mélange subi à l’intérieur du biodigesteur une fermentation qui génère du gaz. Le biogaz est un combustible capable de remplacer le pétrole, le bois de chauffe et le gaz butane pour la cuisson des aliments et l’éclairage.

Le coût d’un biodigesteur de 6 m3 varie entre 400 000 et 514 000 FCFA en fonction de la localité et des matériaux. Le PNB-BF alloue une subvention de 160 000 par biodigesteur. Le bénéficiaire de la région des Cascades contribue financièrement à hauteur de 190 000 FCFA et assure la mobilisation des agrégats et de la main d’œuvre non qualifiée représentant une contre-valeur de 100 000 à 140 000 FCFA. Chaque ménage désireux d’obtenir un biodigesteur pourrait se l’acquérir en se conformant à ces dispositions.

Le Programme national biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF) avait été présenté en juillet dernier aux principaux acteurs de la région des Cascades à Banfora. Ce programme a pour objectif global de créer un secteur permanent et multi acteurs de construction de biodigesteurs afin d’accroître de façon durable les productions agro-pastorales et améliorer les conditions de vie des populations.

A terme, le programme ambitionne 10 000 biodigesteurs sur l’ensemble de la zone d’intervention du Programme. A l’immédiat dans la région des Cascades, ce sont au moins 65 biodigesteurs qui sont attendus pour fin décembre 2010.

Un atelier de formation

Le PNB-BF a organisé un atelier de formation à l’intention des maçons du 13 au 28 septembre 2010 à Banfora.

Une quarantaine de maçons et superviseurs a pris part à cet atelier. Venus de la Boucle du Mouhoun, du Centre Ouest, des Hauts Bassins, du Sud-Ouest et des Cascades ; ces professionnels de la truelle et du fil à plomb, se sont appropriés la technologie de construction du biodigesteur – type conçu par le Programme National de Biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF). Ainsi outillés, ces maçons vont aller dans les derniers hameaux de culture de la zone d’intervention du programme pour répondre aux sollicitations des ménages qui souhaiteraient disposer d’un biodigesteur.

L’objectif recherché par le présent atelier, est de construire et rendre fonctionnel les quatre biodigesteurs. Les maçons au nombre de 44 ont fait deux jours d’échanges théoriques, avant de descendre sur le terrain pour la construction des premiers biodigesteurs des Cascades. Le village de Toumousséni dans la Comoé à quelques encablures de Banfora chef-lieu de la province, a été retenu comme site pilote des toutes premières réalisations du Programme. Les maçons ont été repartis sur 4 sites appartenant à différents ménages.


Source : Les éditions Sidwaya.

Xavier Dufail