Etude PRODUSE : Impact de l’usage productif de l’électricité au Bénin, au Ghana et en Ouganda

La GIZ et ESMAP ont développé conjointement une méthodologie qui vise à évaluer l’impact de l’électrification sur les micros, petites et moyennes entreprises. Les résultats sont riches d’enseignements.

Les experts de l’électrification insistent souvent sur la nécessité d’un usage productif de l’énergie afin d’améliorer les revenus des entreprises locales. Cependant, les études qui établissent une relation de cause à effet entre l’accès à l’électricité et la réduction de la pauvreté ne sont pas nombreuses ; de plus il n’y a pratiquement aucune évaluation rigoureuse de l’impact économique des interventions d’électrification, notamment en Afrique.

Pour combler ce fossé entre la perception des experts et le manque d’études probantes, la GIZ et ESMAP ont développé conjointement une méthodologie qui vise à évaluer l’impact de l’électrification sur les micros, petites et moyennes entreprises. Cette méthodologie a été par la suite testée au Bénin, au Ghana et en Ouganda. Les résultats sont présentés dans l’étude intitulée « Utilisation Productive de l’Énergie (PRODUSE) – Mesure des impacts de l’électrification sur les petites et micros-entreprises en Afrique subsaharienne » (www.produse.org/study/). L’étude démontre que l’emploi approprié de techniques statistiques est indispensable pour établir des conclusions cohérentes sur les impacts de l’usage productif. Ces techniques sont applicables même dans le cas de projets à budgets limités.

Les résultats montrent que dans les cas analysés dans le cadre de l’étude PRODUSE, la consommation d’électricité n’a guère généré des profits plus élevés dans les entreprises déjà existantes. L’étude a par ailleurs démontré que malgré cet état des lieux, l’électrification peut conduire à la création de nouvelles entreprises génératrices de revenus supplémentaires et donc au développement des régions ciblés par les projets. Les petites entreprises de service et de confection se sont mises à offrir des biens et services qui n’existaient pas auparavant localement ou qui ont dû être importés d’autres régions. En outre, dans certains cas, des entreprises de tailles plus importantes ont été attirées par les régions alimentées dorénavant en électricité.

Vu que les trois cas étudiés ne sont pas représentatifs des projets d’électrification qui sont mis en œuvre dans des contextes variés, il serait hâtif de conclure sur le lien entre l’électrification, l’usage productif et les impacts sur le développement. Néanmoins, les auteurs encouragent les experts du développement et les décideurs à utiliser des méthodes d’évaluation plus rigoureuses, comme celle utilisée par PRODUSE, afin d’établir une base de connaissances fiable sur l’impact réel de l’usage productif de l’énergie dans les pays en développement.

Les intéressés peuvent faire usage du « PRODUSE Impact M&E Guide » qui présente le processus de conception et de réalisation d’une étude d’évaluation d’impact de l’usage productif étape par étape.

Pour plus d’informations sur la promotion et l’évaluation de l’usage productif de l’énergie veuillez consultez le site suivant : http://www.produse.org

Voir ausi les fichiers attachés à l’article.

 


 

Contact pour en savoir plus : lucius.mayer-tasch@giz.de

Mallette ClimTerr – Adaptation aux changements climatiques

La mallette « ClimTerr – Adaptation aux changements climatiques dans la zone sylvo-pastorale du Ferlo » est un outil pédagogique destiné aux agents territoriaux souhaitant être accompagnés dans la mise en place d’un plan climat. Elle comprend un kit de fiches pédagogiques, un atlas et un poster. Cet outil a été financé par la région Rhône-Alpes (France) dans le cadre de sa coopération avec le Sénégal.

Cette mallette comprend :

- un kit pédagogique « Intégrer les dérèglements climatiques dans la gestion des territoires » . Ce kit permet la définition des actions prioritaires sur le territoire pour réduire sa vulnérabilité aux changements climatiques. Il est composé de 7 fiches thématiques allant de la caractérisation du milieu et des moyens d’existence à la mise en œuvre du plan climat territorial. Les lecteurs y trouveront un contenu théorique, détaillant la méthodologie utilisée, ainsi que des conseils pratiques pour mettre en œuvre les activités.

- l’Atlas des vulnérabilités territoriales du Ferlo face aux changements climatiques. Cet outil d’analyse permet d’établir un pré-diagnostic fiable dans le processus d’élaboration des Plans Territoriaux Intégrés.

- enfin, le poster « L’adaptation : comprendre pour mieux planifier » résume les étapes d’analyse et les actions à mettre en place.

Ces outils sont téléchargeables sur le site de GERES.

Lien hypertexte : http://www.geres.eu/fr/ressources/publications/item/309-mallette-climterr-adaptation-aux-changements-climatiques

Auteur

Vanessa Laubin, Yann François, Madické Seck, GERES, 2013, ISBN 978-2-9536976-8-1

 


 

Contact : mnreboulet13@yahoo.fr

Des foyers améliorés à Bamako

La biomasse constitue la plus importante source d’énergie domestique en Afrique de l’Ouest. Les projets de diffusion de foyers améliorés dans la région favorisent la réduction de la consommation de bois, limitent la déforestation et les émissions de CO2, et contribuent au développement économique local.

Depuis 2010, l’ONG GERES s’est engagé dans la professionnalisation et le développement d’une filière économique locale de foyers améliorés. Le programme CEnAO (Climat et Énergies en Afrique de l’Ouest) vise un changement d’échelle des pratiques (avec un objectif de diffusion de 30000 foyers/an à Bamako) en plaçant le secteur privé au cœur de son action.

Retrouvez les acteurs et les enjeux de ce programme sur la chaîne Youtube de GERES.
Lien hypertexte : http://www.youtube.com/watch?v=ODPNw5eusss&list=PLAtHAIR_PbDUsqfEgS6xenv1iAAJkL3Nl&index=9

GERES / Benjamin Rogez – 2013

 


 

Pour en savoir plus : mnreboulet13@yahoo.fr

Conférence Internationale Biocarburants et Bioénergies en Afrique

Quel bilan et quelles voies d’avenir pour les biocarburants et les bioénergies en Afrique ?
2iE, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, le CIRAD et le ministère burkinabè des Mines et de l’Energie organisent la 4ème Conférence Internationale sur les Biocarburants et Bioénergies en Afrique, à Ouagadougou, Burkina Faso, du 21 au 23 novembre.

Événement bi-annuel, cette conférence réunit depuis 2007 à chacune de ses éditions plus de 300 personnalités, experts, décideurs, entreprises et représentants d’ONG, issus de tous les continents.

L’objectif des débats est d’évaluer le potentiel et les impacts des biocarburants en Afrique de l’Ouest, dans le but d’outiller efficacement les gouvernements et décideurs des pays de la sous-région.

Les échanges s’organiseront en 4 sessions plénières sur les thèmes suivants :

- Modes d’organisation des filières biocarburants

- Solutions et options envisagées pour améliorer leur rentabilité

- Quelles politiques publiques pour accompagner le développement des bioénergies ?

- Synergies entre énergie et agriculture

En parallèle, 2 sessions de 4 tables rondes permettront d’élaborer des propositions sur les modes de développement des biocarburants à promouvoir et les modes d’intervention des Etats envisageables.

Pour en savoir plus et participer&nbsp ; : http://www.2ie-edu.org/recherche/co…

Référence, sites à visiter : http://www.2ie-edu.org/recherche/conferences-internationales/#conference-biocarburants-bioenergies

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Contact : j.niedzialkowski@2ie-edu.org

AZURI et GVEP obtiennent une subvention USAID d’1 Million d’US$ pour apporter du solaire pré-payé au Rwanda

Azuri Technologies a reçu un prix d’1 million de dollars grâce au programme Innovation et Développement (DIV) de l’Agence Américaine Internationale de Développement (USAID) pour soutenir la mise en place d’énergie solaire prépayée au Rwanda. Le projet sera conduit en partenariat avec GVEP et vise à la fois à déployer les systèmes solaires domestiques au Rwanda et à agir comme un modèle de développement des systèmes d’éclairage solaire prépayés dans d’autres pays ayant un accès limité à l’électricité.

Azuri Technologies a reçu un prix d’1 million de dollars grâce au programme Innovation et Développement (DIV) de l’Agence Américaine Internationale de Développement (USAID) pour soutenir la mise en place d’énergie solaire prépayée (pay-as-you-go) au Rwanda. Le projet sera conduit en partenariat avec GVEP et vise à la fois à déployer les systèmes solaires domestiques au Rwanda et à agir comme un modèle de développement des systèmes d’éclairage solaire prépayés dans d’autres pays ayant un accès limité à l’électricité.

Azuri est le principal fournisseur de solaire pré-payé en Afrique subsaharienne grâce à sa technologie Indigo. Les utilisateurs sont en mesure d’éviter les coûts initiaux en général élevés des systèmes solaires et au contraire les payent en petits versements hebdomadaires. Les clients peuvent recharger leur téléphone mobile et avoir 8 heures d’éclairage par jour pour 1,50 US Dollars en moyenne par semaine.

La subvention DIV financera la création d’un canal de distribution et la fourniture de 10.000 systèmes solaires pré-payés Indigo au Rwanda, où 83% de la population n’est actuellement pas connectée au réseau électrique. On s’attend à ce que ce chiffre augmente grâce à l’auto-financement du système dans les années à venir.

La disponibilité des solutions d’éclairage hors réseau, tels que les systèmes solaires PV est limitée dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et les coûts initiaux sont hors de portée de nombreux ménages pauvres. L’approche « pré-payée », connue avec les téléphones mobiles, permet aux utilisateurs d’adopter une nouvelle énergie propre à un prix abordable. Le projet permettra à la fois la croissance au sein du marché rwandais et vise à fournir un modèle qui peut être reproduit dans d’autres zones géographiques similaires.

Simon Bransfield-Garth, le PDG d’Azuri a déclaré : « C’est un projet important pour Azuri, en collaboration avec GVEP, de déployer le solaire pré-payé dans un pays avec peu d’historique vis-à-vis de l’énergie solaire. Le succès du projet fournira des indications importantes pour aider le solaire pré-payé à être largement déployé en Afrique subsaharienne. »

GVEP a une grande expérience au Rwanda. Au cours des 18 prochains mois, GVEP travaillera avec Azuri et un distributeur local sur le modèle d’affaires développé dans ce pays. GVEP effectuera également des recherches approfondies pour évaluer les avantages et les impacts sociaux et économiques d’Indigo. Les facteurs économiques des différents canaux de distribution et des segments de clientèle seront examinés afin de monter le dossier pour le financement privé de projets à grande échelle de solutions solaires hors réseau pré-payées.

« Nous allons former des petits détaillants et des agents régionaux sur les techniques de vente et de compétences générales en affaires, et conseiller le distributeur dans le pays sur sa stratégie marketing et sa mise en œuvre, » explique David Disch, Directeur Pays de GVEP pour le Rwanda.

Contrairement à des pays comme le Kenya et l’Afrique du Sud, caractérisé par une infrastructure nationale bien établie, y compris les services bancaires mobiles, la prise de conscience généralisée vis à vis de l’énergie solaire, les canaux de distribution bien financés, et les revenus par habitant un peu plus élevés, le Rwanda représente un marché plus difficile pour ce modèle d’affaires, et donc l’effet de démonstration réalisé par le financement DIV sera d’autant plus puissant.

L’objectif à long terme du projet est de vendre un million d’unités Indigo sur 5 ans, au profit de 5 millions de personnes au Rwanda et ailleurs, avec pour effet la réduction des coûts énergétiques des ménages de 50% et plus, une plus grande facilité de recharge de téléphone et ceci à moindre coût, l’amélioration de la santé et la sécurité, l’augmentation des heures productives dans une journée pour les devoirs, les tâches domestiques et les activités génératrices de revenus.

Laure Ego, GVEP

Lauréats 2013 du Prix de la fondation Poweo

Le Conseil d’Administration de la fondation Poweo s’est réuni le 16 mai 2013 et a décidé d’attribuer le Prix 2013 à trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie.

Ces trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie sont :

M. Marcel Minoungou, entrepreneur individuel, entreprise TMAGESSE, Tenkodogo, Burkina Faso

Après un CAP mécanique automobile obtenu en 1991, puis un stage électromécanique, et différentes expériences professionnelles, Marcel Minoungou ouvre son propre atelier à Tenkodogo en 2005. Cet atelier de mécanique auto et d’électricité générale va élargir son activité au solaire en 2010 avec l’appui de l’ONG néerlandaise Rural Energy Foundation. Depuis 2010, Tmagesse fournit et installe des kits solaires dans la région de Tenkodogo, pour les particuliers mais aussi pour des écoles, dispensaires, mairies et ONG. Les ventes aux particuliers sont facilitées par un système de prêt-vente qui permet des paiements échelonnés.
Avec deux techniciens et une secrétaire-technicienne, son objectif est de poursuivre ces activités solaires, et de les développer en particulier pour les activités économiques (couveuses, pompage, atelier de couture ou de coiffure).

M. Arnaud Chabanne, sarl CB Energie, Dédougou, Burkina Faso

CB Energie est une entreprise Burkinabée basée à Dédougou, fondée en 2004 par Arnaud Chabanne, ingénieur Burkinabé d’origine française. A.Chabanne a l’ambition, en créant cette entreprise, de concevoir et produire des lampes solaires à un faible coût pour équiper les familles ; les premiers modèles sont diffusés en 2006 et depuis 2009, CB Energie a un atelier dédié exclusivement à la fabrication des lampes CB Yelee. Aujourd’hui la production s’est diversifiée avec des kits radios ou TV, des lampadaires ou encore des chargeurs de cellulaire, PC portable… Il y a aussi une activité dans les installations de pompes solaires, réseaux d’eau, centrales solaires… Avec 32 salariés permanents, 10 temporaires et un réseau de 25 vendeurs agréés, l’entreprise CB Energie est devenue un acteur majeur de l’énergie au Burkina Faso.

Mme Chiata Coulibaly-Kignelman, créatrice de la sarl HICOM Technology, Abidjan, Côte d’Ivoire

Après son diplôme d’Ingénieur commerciale obtenu en 2000, Chiata Kignelman a compris qu’il lui fallait des ressources pour créer sa propre entreprise. Après donc quelques années passées dans des multinationales comme SIEMENS (où elle découvre le solaire), Microsoft puis le groupe Atlantique Télécom, elle démarre une activité indépendante informelle en 2004 pour « se faire la main » jusqu’à la création de la sarl HICOM TECHNOLOGY en 2009. Aujourd’hui HICOM TECHNOLOGY fournit et installe à la fois des équipements informatiques et de télécommunications, et des matériels solaires (kits pour l’éclairage domestique, candélabres pour l’éclairage rural, pompes solaires, … et même des séchoirs solaires pour des coopératives dans le vivrier). L’activité informatique permet de soutenir les actions dans le solaire, les compétences étant proches, ces deux activités ne sont pas incompatibles. Avec un personnel de 7 personnes et un chiffre d’affaires en progression, Chiata Kignelman est en passe de réaliser son rêve.

Pour plus d’informations sur ces entreprises, voir :

www.cb-energie.com

www.hicom-technology.com

et aussi le fichier joint à cet article.

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

Concept Fontaine de Lumière développé par Soltys

SOLTYS a développé le concept de « Fontaine de lumière » : une station d’éclairage solaire pour les villages isolés, qui permet à chaque famille de disposer d’une lampe solaire confortable et fiable, moyennant une cotisation qui revient moins cher que l’utilisation d’une lampe à pétrole.

Le concept Fontaine de Lumière développé par SOLTYS

Une solution adaptée aux villages : la gestion communautaire est habituelle dans les villages et s’applique donc facilement aux lampes solaires. Le niveau de cotisation est adapté aux revenus des habitants et se substitue à l’achat de pétrole, piles ou bougies.

Un progrès pour la santé et l’éducation : absence de fumée toxique, de risque de brûlure ou d’incendie liés aux lampes à pétrole. Qualité d’éclairage pour les devoirs scolaires. Prolongement des activités nocturnes et sécurité des déplacements.

Un soutien au développement économique local : la mise en place de la fontaine de lumière fait appel à des compétences locales : électricien (câblage électrique), ferronnier (support du panneau solaire), menuisier (fabrication du meuble de rangement des lampes), tailleur (housses de protection des lampes). Par ailleurs, l’argent des cotisations génère un revenu collectif, qui garantit l’entretien des lampes solaires et permet de financer d’autres projets.

Le projet au Mali :

La Croix-Rouge a mis en place au Mali une centrale solaire villageoise, qui permet de remplacer les lampes à pétrole par les lampes solaires SOLTYS. Ce programme répond aux besoins d’accès à l’énergie des populations rurales et prend la forme d’une mini-centrale solaire permettant le rechargement de 400 lampes solaires SOLTYS pour les 200 familles du village. L’utilisation des lampes solaires apporte de nombreux avantages aux habitants (prolongement des activités artisanales et d’éducation le soir, confort, santé, sécurité) et revient presque deux fois moins cher que l’utilisation des lampes à pétrole. La centrale, basée sur un système économique local, tire ses revenus de la location des lampes (700 FCFA/mois) et emploie une personne pour la gestion et la maintenance technique. Ce programme, mené en concertation avec les instances villageoises, est un formidable exemple des possibilités qu’offre l’énergie solaire en Afrique, capable de générer des avancées à la fois économiques, sociales et environnementales. Cliquez ici pour plus d’information >

Pour acquérir une « fontaine de lumière », voir les KITS SOLAIRES COLLECTIFS présentés ICI.

Laure Ego, GVEP

GVEP stimule les PME du secteur de l’énergie au Rwanda

Un accord récent entre l’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie (EWSA pour son acronyme anglais) et la Banque Mondiale, apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau au Rwanda.

EWSA (L’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie) et la Banque Mondiale, ont signé un accord dans le cadre duprogramme de soutien aux PMEs du secteur énergétique (ESME), qui apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau. GVEP travaille au Rwanda depuis plus d’un an à la préparation d’un portefeuille de projets à financer.

EWSA fournira des subventions partielles pour les projets hydroélectriques, qui lèveront des capitaux supplémentaires auprès d’investisseurs à fort impact et des banques locales. GVEP aidera les promoteurs de projets à obtenir le financement nécessaire. Les subventions de l’éclairage hors réseau aideront les entreprises offrant des produits approuvés par Lighting Africa à couvrir leurs coûts de commercialisation et de distribution.

GVEP a récemment organisé un atelier de formation au Rwanda sur le financement de l’énergie pour les institutions financières. L’objectif était de favoriser l’accès au crédit pour les développeurs de projets et les entreprises d’éclairage hors réseau. Mené en collaboration avec EWSA, l’atelier ciblait les institutions financières basées au Rwanda intéressées par la création ou le développement de leurs activités de prêt dans le secteur de l’énergie.

« « Le gouvernement du Rwanda veut réorganiser le secteur de l’énergie, y compris la production d’électricité », explique David Dish, Conseiller GVEP des Marchés Durables. « L’investissement privé est à la hausse. Mais les prêts par les banques locales ont jusqu’ici demandé des niveaux élevés de garanties et les taux d’intérêt sont élevés. Durant la formation, nous avons examiné les bases de financement de projets et l’évaluation des risques des projets énergétiques. Si les banques sont mieux préparées et comprennent le fonctionnement économique des ces entreprises énergétiques, il sera plus facile pour les entrepreneurs de ce secteur d’accéder au capital au niveau local. » »

Les participants ont été impliqués dans des exercices théoriques et pratiques dans le cadre de la formation et ont eu la chance de visiter un site hydraulique à Musarara et une boutique solaire. GVEP a élaboré un manuel de référence détaillé qui a été utilisé durant l’atelier.

À ce jour, GVEP a soutenu 2 sites hydroélectriques qui sont en quête de financement. L’un d’eux est l’entreprise Amahoro Energy, qui vise à accroître la capacité de production d’électricité au Rwanda par la construction d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau de 3MW raccordée au réseau. GVEP joue un rôle de conseiller technique et financier auprès d’Amahoro Energy à travers nos bureaux à Kigali et Nairobi.

Le projet appuiera également les distributeurs de produits d’éclairage hors réseau bon marché. La Fédération du Secteur Privé (FSP) et GVEP donneront des conseils sur les plans de marketing et d’affaires ainsi que sur l’expansion des réseaux de distribution ruraux. EWSA apportera un soutien au financement des subventions à des entreprises sélectionnées pour mettre en œuvre les activités de marketing et accroître les ventes de produits. GVEP a déjà soumis une demande de subvention de l’éclairage pour approbation et une autre demande suivra très prochainement.

Le Rwanda a un secteur énergétique moderne relativement faible et fragile et la consommation d’électricité par habitant est encore inférieure à ses voisins d’Afrique de l’Est. Mais le pays a lancé un programme ambitieux visant à accroître l’accès aux services énergétiques modernes. Après avoir fait face à d’immenses défis avec un investissement très limité pendant de nombreuses années, le secteur de l’énergie au Rwanda connaît un renouveau.

Le Fonds d’affectation spécial ESME est financé par la Russie et administré par la Banque Mondiale. Il vise à favoriser l’esprit d’entreprenariat local du secteur privé et de l’investissement dans la fourniture de services énergétiques dans les régions les plus reculées, non desservies ou mal desservies en Afrique sub-saharienne. Son objectif également est d’augmenter l’accès aux services énergétiques modernes, fiables, durables et abordables. GVEP reçoit un financement de ce Fonds d’affectation spécial pour apporter une assistance technique aux PME du secteur énergétique et aux organismes gouvernementaux.

Plus d’informations sur la demande de subvention.

Laure Ego, GVEP