Le 29 mai 2007, les administrateurs de la Banque mondiale ont décidé d’attribuer un don sur fonds IDA de 296,7 millions d’US$ à la République démocratique du Congo pour mettre en œuvre un programme de développement du marché national et régional de l’énergie en Afrique centrale et australe.
Le contexte régional
La République démocratique du Congo (RDC) a un énorme potentiel hydroélectrique, de l’ordre de 100.000 MW, soit 13 % du potentiel hydroélectrique mondial. Le site de Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km en aval de Kinshasa, présente à lui seul un potentiel de 45.000 MW. Cette position stratégique de la RDC la fait participer aux deux pools énergétiques créés notamment en Afrique centrale et en Afrique australe.
Actuellement, l’électricité produite à Inga est transportée d’une part, vers le Sud, notamment pour satisfaire les besoins des compagnies d’électricités de 12 pays d’Afrique australe regroupés dans le Southern African Power Pool (SAAP) et des compagnies d’électricités de 10 pays regroupés dans le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC).
Par défaut d’entretien et de rénovation adéquates, les installations d’Inga 1 et 2 n’opèrent qu’à 40 % de leur puissance installée (de l’ordre de 700 MW). Malgré ce potentiel, seulement 6,5 % des ménages en RDC ont l’électricité, contre en moyenne 20 % des ménages à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Et partout, en RDC comme dans la sous-région, la demande d’électricité ne cesse d’augmenter.
Le projet
L’objectif de ce projet est d’accroitre la disponibilité et la viabilité de l’énergie électrique sur les marchés de la RDC, d’Afrique australe et d’Afrique centrale. Pour y contribuer, ce projet se propose de :
- Réhabiliter la capacité de production des installations de Inga 1 et 2 en RDC ;
- Construire une ligne de transport de l’énergie électrique de 400 kV entre Inga et Kinshasa qui s’ajoutera à la ligne de transport existante de 220 kV ;
- Etendre et réhabiliter le réseau de distribution électrique de Kinshasa ; 50.000 personnes bénéficieront de nouveaux branchements, et les 1,5 million d’habitants de la ville qui ont déjà l’électricité auront un service amélioré. Pour exécuter cette composante, il reste à trouver un cofinancement de 88,5 millions de dollars américains, que pourrait apporter la Banque africaine de développement ;
- Renforcer les capacités des agents de la SNEL dans le domaines de la facturation, de la collecte des paiements, de la planification et de l’entretien ; et du Ministère de l’Energie dans les domaines de la régulation et de la supervision du bon fonctionnement du secteur.
Ce projet permettra de mieux satisfaire la demande intérieure d’électricité ainsi que la demande d’exportation.
Les pays membres du SAAP sont :
- Electricidade de Mozambique
- Botswana Power Cooperation
- Electricity Supply Commission of Malawi
- Empresa National de Electricidade de l’Angola
- Eskom, d’Afrique du Sud
- Lesotho Electricity Corporation
- Nam Power, de Namibie
- La Société Nationale d’ Electricité de République démocratique du Congo
- Swaziland Electricity Board
- Tanzania Electric Supply Company Limited
- Zambia Electricity Supply Corporation Limited
- Zimbabwe Electricity Supply Authority
Les membres du PEAC sont :
- AES Sonel (Cameroun)
- Énergie Centrafricaine (ENERCA, République Centrafricaine)
- Société Nationale d’Electricité (SNE, République du Congo)
- Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG, Gabon)
- Sociedad de Electricidad de Guinée Equatoriale (SEGESA, Guinée Equatoriale)
- Société Nationale d’Electricité (SNEL, RDCongo)
- Empresa de Agua e Electricidade (EMAE, Sao Tome & Principe)
- Société Tchadienne d’Eau et d’Energie (STEE, Tchad)
Sources :
- Le site de la Banque mondiale, sur cette page
- Le Project Appraisal Document (PAD) volume 1 de mai 2007 ;
- L’article de M. Faustin diffusé le 14 juin 2007 sur le site de « Le Potentiel ».
Pour plus d’informations :
Contacter M. Herbert Boh
Tel : +1 – 202 – 473 3548
Courriel : hboh@worldbank.org