L’énergie fournit durablement et dans à un prix accessibles aux plus pauvres aussi est une des principaux challenges du XXIème siècle. M. Alejandro Litovsky, auteur de cet article, considère que le leadership politique est déterminant et qu’il manque encore une « vision accès à l’énergie de tous » globale, forte et cohérente, à l’échelle internationale.
Article de M. Alejandro Litovsky (en anglais), a été présenté dans le cadre d’un Atelier du Club de Madrid qui s’est tenu en août 2007 à Santander en Espagne. Les travaux de cet atelier portaient sur « l’énergie, la pauvreté énergétique et le leadership démocratique : promouvoir l’accès à l’énergie pour réduire la pauvreté »
Le message le plus important de cet atelier est que les leaders démocratiques doivent concevoir et promouvoir une vision commune beaucoup plus forte et cohérente pour réduire la pauvreté énergétique dans les pays en développement. La communauté internationale a urgemment besoin d’un nouveau paradigme !
Améliorer l’accès des pauvres à l’énergie est possible, mais…
Partout dans les pays en développement, on trouve des exemples de l’impact sur la pauvreté d’innovations en énergie. L’auteur regrette que ces efforts pour combler le gap énergétique ne soient pas suffisamment soutenus et relayés par les gouvernements africains. Certes, l’environnement institutionnel et règlementaire s’est amélioré : il permet la promotion de nouveaux partenariats public-privé et l’implication finanicère de bailleurs internationaux comme l’Union européenne et le PNUD.
Il faut bâtir une « Vision » énergie, partagée par tous les responsables démocratiques
Des progrès ont donc été réalisés, mais l’auteur insiste sur la nécessité d’améliorer sensiblement la coopération inter-agences, sur la base d’une stratégie d’accès à l’énergie partagée par la communauté des bailleurs internationaux. Il appelle les leaders à être des « visionnaires » : les entrepreneurs peuvent demain être les artisans de vastes programmes d’accès à l’énergie si s’exprime fortement cette capacité et cette volonté des responsables démocratiques à s’engager dans cette direction durablement.
Pour conclure, quatre recommandations aux gouvernements
- Mettre en place des incitations économiques (subventions publiques) au bénéfice des entrepreneurs locaux pour promouvoir l’innovation ;
- Considérer le secteur privé comme une opportunité pour améliorer la capacité des pauvres à acquérir leur indépendance énergétique par l’usage des sources d’énergie décentralisées, en particulier renouvelables ;
- Développer la bonne gouvernance dans le secteur de l’énergie, combattre la corruption et garantir au secteur privé l’application de la loi ;
- Améliorer la capacité à impliquer le secteur privé dans des partenariat public-privé, pour mobiliser aussi le capital privé dans ces efforts.
Voici la page où vous pourrez lire l’article en entier (en anglais).
Participants à l’Atelier :
Alejandro Litovsky, AccountAbility, coordinateur des travaux ;
Les membres du Club de Madrid :
Sadig Al Mahdi, Ancien Premier ministre du Soudan ;
Ricardo Lagos, Ancien Président du Chili ;
Jorge Quiroga, Ancien Président de Bolivie ;
Mary Robinson, Ancien Président d’Irlande ;
Petre Roman, Ancien Premier ministre de Roumanie ;
Cassam Uteem, Ancien Président de Maurice ;
Jimmy Carter, Ancien Président des Etats Unis d’Amérique ;
Autres participants :
Marianne Haug, Présidente du Board du Forum für Zukunftsenergien ;
Alex MacGillivray, Chef de programme à AccountAbility ;
Mattia Romani, économiste sénior de Shell ;
Jonas Moberg, Chef du secrétariat de Extractive Industries Transparency Initiative ;
Kamal Rijal, Conseiller pour les politiques énergétiques au sein du groupe Environnement et énergie de l’UNDP ;
Isabel Tocino, Ancien Ministre de l’Environnement de l’Espagne ;
Peter Van der Veen, Directeur du département Oil, Gas, Mining and Chemicals à la Banque Mondiale ;
Willy Olsen, Conseiller principal au sein du Revenue Watch Institute.