Au lendemain de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, mardi 3 décembre, Yvo de Boer, secrétaire général de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), a déclaré que deux décisions ont déjà été prises par les quelque 190 pays présents à Bali, en Indonésie. Celles-ci, qualifiées d' »importantes » par M. de Boer, concernent les futures négociations climatiques et la surveillance du transfert de technologies des pays riches vers les pays pauvres. Selon M. (…)
Au lendemain de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, mardi 3 décembre, Yvo de Boer, secrétaire général de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), a déclaré que deux décisions ont déjà été prises par les quelque 190 pays présents à Bali, en Indonésie. Celles-ci, qualifiées d' »importantes » par M. de Boer, concernent les futures négociations climatiques et la surveillance du transfert de technologies des pays riches vers les pays pauvres.
Selon M. de Boer, les pays présents à Bali se sont accordés à créer un groupe de travail qui sera chargé de concevoir le cadre et le calendrier des négociations climatiques qui auront lieu après la conférence de Bali, et qui devront éventuellement aboutir à un traité « post-Kyoto » après 2012. Ce groupe sera présidé par le nouveau président de la Convention, Rachmat Witoelar, ministre de l’environnement indonésien. Son rôle consistera notamment à répertorier les éléments-clés qui seront abordés lors des futures négociations.
POSSIBLE AUGMENTATION DE L’AIDE
Le deuxième consensus permettra à l’Organe subsidiaire pour la mise en application, un organisme permanent de la Convention climat, de vérifier la bonne réalisation des transferts de technologie. « Il pourra voir dans quelle mesure les pays industrialisés ont rempli leurs engagements de transférer des technologies aux pays en voie de développement », a précisé Yvo de Boer. « C’est très important que ce problème soit traité », car « les pays en voie de développement ont l’impression que les pays riches ne font pas assez pour transférer les technologies », a-t-il ajouté.
Au-delà de la question des transferts de technologie, M. de Boer a également estimé qu’une augmentation des fonds de l’ONU destinés à aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique pourrait avoir lieu d’ici « peut-être un an ». Le fonds, censé permettre la construction de projets pour lutter contre les effets du climat, est financé par un prélèvement de 2 % sur les bénéfices réalisés grâce au Mécanisme de développement propre.
Il représente actuellement 67 millions de dollars (45,72 millions d’euros), un chiffre qualifié d' »insulte » par l’organisation Oxfam dans un rapport publié lundi. « Les pays les moins développés auront au moins besoin d’un à deux milliards de dollars afin de satisfaire ne serait-ce que leurs besoins d’adaptation les plus urgents », a estimé Oxfam. « Nous ne pouvons pas attendre. Nous devons faire quelque chose maintenant », confirme Rizaldi Boer, un climatologue indonésien.
> L’ONU note deux décisions importantes à la conférence de Bali