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La technologie NAÏDE pour le traitement de l’eau

Imaginez une technologie fiable, mobile, pesant 75 kilogrammes, économique, eco-friendly, facile à entretenir, qui ne requiert ni combustible, ni produit chimique, ni tuyauteries, ni électricité et qui purifie 2 500 litres d’eau par jour (en dix heures), tout en étant conforme aux standards en eau potable de l’Organisation mondiale de la santé.

Naïade, mode d’emploi

Cette technologie existe : Naïade, un appareil créé il y a quelques années par Nedap, une entreprise néerlandaise leader en électronique. Simple et efficace, la filtration de l’eau polluée s’effectue grâce à deux sacs-filtres lavables et sa désinfection se fait par une lampe UV.

Celle-ci fonctionne à l’aide d’un panneau solaire générant 75 watts d’électricité qui doit être remplacé après 12 000 heures de fonctionnement. En cas de temps nuageux, une batterie de voiture encastrée à l’intérieur de l’appareil prend la relève et assure la génération d’énergie.

Testée par divers laboratoires de recherche sur l’eau, tels ATIRA en Inde et UNESCO-IHE & KIWA aux Pays-Bas, la technologie Naïade a raflé de nombreux prix dont le prestigieux European Award for Environment en 2004.

Andrée-Marie Dussault, Le Courrier, 11/01/2007


Voir également :

> l’article du même auteur consacré à la mise en place de cette technologie dans un village Indien : « L’énergie solaire au service des « sans électricité » »

> l’article de l’annuaire consacré à la société Nedap et son produit Naïade

Jérome Levet

L’énergie solaire au service des « sans-électricité »

Panjkosi, Punjab, Inde – Alors que les habitants privés d’électricité ne peuvent filtrer leur eau polluée, un purificateur d’eau fonctionnant à l’énergie solaire vient d’être installé dans un village du Punjab indien. Cette technologie pourrait intéresser plusieurs pays rencontrant des problèmes d’approvisionnement en eau potable.

Article de Andrée-Marie Dussault paru dans le quotidien suisse « Le Courrier » le 11/01/2007

La révolution est en cours, n’est-ce pas, Mini ?” “Oh oui ! Et nous en sommes très heureux !” répond, sourire aux lèvres, notre ingénieur quinquagénaire, après avoir démontré aux villageois attroupés comment faire fonctionner l’appareil néerlandais qu’il est venu présenter. La révolution dont il est question ici prend la forme d’une technologie, dénommée Naïade, qui purifie l’eau à l’aide de l’énergie solaire et qui est sur le point d’être implantée en Inde. Et cela grâce à la persévérance et à l’entremise de Mini Puri, que nous avons suivi jusqu’au fin fond du Pendjab indien.

Cet Etat, l’un des plus riches, appelé aussi le grenier à grains du pays, est situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière pakistanaise. La visite d’aujourd’hui se déroule à Panjkosi, village de 4 500 habitants, et répond à un double objectif. Le premier est de former Ritu, une jeune assistante sociale qui sera chargée de convaincre les villageois – ou plutôt les villageoises, “plus intelligentes”, selon Mini – d’adopter la technologie Naïade. L’autre intérêt de cette visite réside dans la rencontre prévue avec le “roi” de la place, c’est-à-dire le plus gros propriétaire terrien, qui détient plus de 500 hectares de terres. L’idée est de lui vendre le projet Naïade, de façon à en faire une success story susceptible d’être développée à travers tout le pays, mais aussi au Sri Lanka, au Népal et au Bangladesh.

Mini et les deux collègues qui l’accompagnent, tous ingénieurs mécaniques de formation, débordent d’optimisme vis-à-vis du potentiel de cette technologie. Ils ne sont pas les seuls, leur projet capte de plus en plus d’attention. Anciens camarades d’école, les trois amis ont jadis travaillé pour de grosses firmes locales et étrangères. Aujourd’hui, ils sont chacun à la tête de leur propre entreprise, mais également consultants indépendants. “Nous gagnons beaucoup moins que si nous travaillions pour une multinationale, explique Jamil Ahmed, mais, en revanche, nous trouvons beaucoup plus de sens à notre action.” Dans ce cas précis, le sens de Naïade est le suivant : une formidable capacité à tuer toutes les bactéries et tous les virus contenus dans l’eau, et ce au moyen de l’énergie solaire. Une aubaine dans un pays où, selon les chiffres du gouvernement, 80 000 des quelque 600 000 villages ne sont pas électrifiés et qui, en conséquence, ne peuvent recourir aux filtres électriques pour rendre potables leurs eaux de canaux ou de puits. En réalité, le nombre de villages indiens où l’on s’éclaire toujours à la chandelle serait plus proche des 300 000. “Du moment qu’il y a dans le village une ampoule qui fonctionne une heure par jour, les autorités le classent comme électrifié”, explique Raymond Myles, actif depuis près de quarante ans dans le secteur des énergies renouvelables non conventionnelles.

Pour Mini, l’aventure Naïade a commencé il y a environ un an, lorsque le gouvernement l’a invité à une réunion de réflexion pour élaborer des stratégies à même de répondre au lancinant problème de l’accès à l’eau potable dans les villages indiens non électrifiés. A la suite de cette rencontre, la plus grosse coopérative au monde, l’Indian Farmer’s Fertilizer Cooperative Limited (IFFCO), a lancé un concours invitant les ONG et les entreprises à soumettre des projets en faveur du développement dans le secteur agraire. Mini a déposé un dossier présentant la technologie Naïade. Parmi 1 000 candidatures, sa proposition a été retenue. C’est ainsi que le village de Panjkosi, où est situé le siège de la IFFCO, a été choisi comme village-pilote pour tester Naïade.

L’eau polluée tue 2 millions de personnes chaque année

Figurant parmi les nations où la mortalité (notamment infantile) liée à l’eau est la plus élevée, l’Inde a toutes les raisons de s’intéresser à cette technologie. Certes, la pollution industrielle, le fer, le fluorure, l’arsenic, les pesticides et les fertilisants chimiques sont responsables de la contamination de l’eau. Mais le mal provient aussi pour une large partie des bactéries et des virus. Ainsi, Naïade, en éliminant toute trace bactérienne et virale dans l’eau, doit permettre de réduire de manière significative les risques pathogènes que représente l’eau contaminée. Avec cette technique, l’Inde des villages pourrait faire un bond prodigieux. Sans compter les bénéfices potentiels pour les autres personnes comptant parmi les 1,2 milliard d’habitants de la planète qui n’ont pas accès à l’eau potable. Toutefois, la partie n’est pas encore gagnée. L’obstacle numéro un est le coût de la technologie : l’appareil coûte 400 000 roupies [environ 7 000 euros]. Un montant colossal. “Ils ont les moyens de s’acheter des Coca, mais, lorsqu’il s’agit d’eau potable, les villageois resserrent les cordons de la bourse”, ironise Jamil.

Dans les faits, ces habitants ont du mal à croire à ce progrès : les politiciens en mal de votes ruraux les ont trop souvent abreuvés de promesses d’eau gratuite.

“Les engagements préélectoraux ne sont jamais tenus et les habitants doivent se rendre à l’évidence : pour avoir accès à l’eau potable, ils devront en payer le prix”, estime Mini. Si l’on considère l’économie du bois et du kérosène nécessaires pour faire bouillir l’eau polluée, ce prix est cependant abordable : moins de 1 roupie par litre, c’est-à-dire environ trois fois moins que l’eau embouteillée par les multinationales de l’or bleu. D’ailleurs, celles-ci ne craignent-elles pas la compétition de cette technologie révolutionnaire ? “Pas pour le moment, prétend Raymond Myles. Pour l’heure, elles préfèrent dépenser 1 dollar là où elles en gagneront 10. Avec Naïade, ce n’est pas encore le cas.” Pour parvenir à vendre un appareil Naïade – qui servira 1 000 personnes à raison de 2,5 l d’eau par personne et par jour –, Mini mise sur le soutien de Jhakkar Ji, le chef du village, et sur les subsides gouvernementaux. Outre la consommation d’eau potable pour les villageois, un autre bon argument est servi à Jhakkar Ji pour le convaincre de la pertinence de l’initiative. Si le projet-pilote se révèle un succès, son village sera connu de par le monde comme le pionnier en matière de purification d’eau par l’énergie solaire. Quant aux aides de l’Etat, celles-ci pourraient représenter jusqu’à 50 % du prix de l’appareil. Mini sait fort bien que, pour les décrocher, il n’échappera pas à l’obligation de soudoyer les fonctionnaires responsables. Mais rien ne l’arrête. “Je n’encourage pas cela, évidemment, mais pour le bien général je suis prêt à contribuer de ma poche pour faire démarrer l’initiative”, explique-t-il. Il serait en effet dommage de voir le projet capoter quand on sait qu’en raison de l’eau polluée un enfant meurt toutes les huit secondes et 2 millions de personnes décèdent chaque année.

Andrée-Marie Dussault, Le Courrier


Voir également :
> l’article du même auteur consacré à la technologie Naïade ;

> l’article de l’annuaire consacré à la société Nedap qui développe le produit Naïade.

Jérome Levet

Deuxième appel à manifestation d’intérêt du Gouvernement fédéral belge dans le cadre des projets MDP

Invitation à manifester son intérêt pour la vente à la Belgique de droits de réduction d’émissions.

Le Gouvernement fédéral de Belgique a décidé d’acheter des réductions d’émissions générées soit par des Joint Implementations (réalisations conjointes), soit par des projets s’inscrivant dans les mécanismes de développement propre (Clean Development Mechanism projects).

Le Gouvernement fédéral de Belgique va lancer un second appel à proposition pour acheter des réductions d’émissions à des projets à initier conjointement (JI), ou des projets qui s’inscrivent déjà dans le mécanisme de développement propre (MDP). Les projets d’électrification par exemple peuvent être éligibles, si le pays d’accueil a ratifié le protocole de Kyoto et qu’il a mis en place (ou est en train de le faire) une Autorité nationale ou Point focal dédié.

Cet appel à proposition se fera en deux phases :

  • Les candidats seront d’abord sélectionnés sur la base d’un dossier de manifestation d’intérêt, exposant leur volonté de vendre des réductions d’émissions et leur capacité administrative, technique et financière à le faire.
  • Les candidats retenus seront invités à formuler une « Proposition » accompagnée de documents détaillés du projet. Une contribution financière de 40 000 Euros pourra les aider à préparer ces documents.

Les projets retenus pourront bénéficier d’un financement de 50% maximum du montant initial des investissements. Une assistance sera apportée à la demande durant ces deux phases de la procédure.

Pour obtenir plus de détails sur la procédure, vous devez vous enregistrer en ligne (EN), ou contacter Tine Heyse, Sophie Closson ou Jan Meuleman,
+32 2 524 95 31

+32 2 524 95 34

+32 2 524 95 03

Fax : +32 2 524 96 01

Courriel : jicdmtender@health.fgov.be

Pépin Tchouate, René Massé

Les coûts des biocarburants

Une stratégie de réduction importante des gaz à effet de serre passe par la promotion des biocarburants.

Pourquoi promouvoir des biocarburants en France alors que le coût de production n’est pas compétitif aujourd’hui ? Cet article analyse les structures de coûts des filières éthanol et huile de plantes oléagineuses, et développe un argumentaire en faveur de leur promotion immédiate.

« Si l’on veut diminuer les émissions de gaz à effet de serre seulement de 20 à 30 %, il ne faut surtout pas faire de biocarburant. C’est du pur gaspillage. Mieux vaut brûler du blé ou de la betterave dans des chaudières de chauffage collectif ou industriel que d’en faire du biocarburant… » « Mais si l’on veut diviser par deux ou trois nos émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de faire du biocarburant. »

Il appartient donc au politique, et non au marché, de décider du niveau d’émission et, en même temps, pour être cohérent, du prix de l’énergie.

L’auteur étudie de façon détaillée, les structures des prix des différents types de biocarburants. « Sans aide à l’agriculture et hors taxe, le prix à la pompe du diester serait en 2006 de 86 €/hl soit 1000 €/tep. Retenons comme hypothèse que le prix à la pompe hors taxe est de 80 €/hl. En ajoutant une taxe transport égale à la TIPP aujourd’hui appliquée au gazole (soit 43 €/hl) et la TVA on arrive à 1,45 €/l. »

« Si l’on prend aujourd’hui la décision de beaucoup diminuer les émissions de gaz carbonique, on sait que l’on aura besoin de produire du biocarburant ».

http://www.2100.org/PrevotEnergie/biocarburant.html#prix

Pépin Tchouate

Partenariat public-privé pour la production d’huile de Jatropha au Ghana

L’entreprise Anuanom Industrial Bio Products Ldt annonce un immense projet de culture de jatropha pour la production de biodiesel, en collaboration avec le secteur public. L’objectif est de développer d’ici 5 à 6 ans une plantation de jathropha sur une superficie d’un million d’hectares au Ghana. Une première phase concernera 40 000 hectares répartis sur 30 districts. Le projet est conçu avec l’implication des responsables de districts et des conseils municipaux. Les bénéfices attendus sont la (…)

L’entreprise Anuanom Industrial Bio Products Ldt annonce un immense projet de culture de jatropha pour la production de biodiesel, en collaboration avec le secteur public.

L’objectif est de développer d’ici 5 à 6 ans une plantation de jathropha sur une superficie d’un million d’hectares au Ghana.
Une première phase concernera 40 000 hectares répartis sur 30 districts. Le projet est conçu avec l’implication des responsables de districts et des conseils municipaux. Les bénéfices attendus sont la création d’emplois, la restauration de la végétation, l’amélioration de la biodiversité et de l’écosystème ainsi que le développement d’activités génératrices de revenus. Sur le plan environnemental, la culture de jatropha sur un million d’hectares permettra à terme de séquestrer 128 069 976 tonnes de CO2 et l’utilisation du biodiesel produit avec l’huile récoltée évitera les émissions de 10 500 000 tonnes de CO2 et une quantité équivalente en azote. (en anglais)

Pépin Tchouate

Eclairage économe en énergie et peu polluant, les LEDS

Les diodes électro luminescentes (DELs) ont atteint l’age adulte et sont diffusées largement par une ONG canadienne, Light Up The World Foundation (LUTW).

Jusqu’à présent, LUTW a équipé plus de 14 000 ménages dans 42 pays, apportant un éclairage économe et de qualité à environ 100 000 personnesn avec un impact minimum sur l’environnement.

Light Up The World Foundation (LUTW) est une ONG canadienne qui développe des projets d’éclairage dans des villages de pays en voie de développement.

Elle utilise une technologie moderne, accessible, efficace et peu polluante d’un point de vue environnemental global : des diodes électro luminescentes (DELs) alimentés par des kits photovoltaïques.

Jusqu’à présent, l’ONG a équipé plus de 14 000 ménages dans 42 pays, soit environ 100 000 personnes, qui ont ainsi pu bénéficier d’un éclairage de qualité, améliorant sensiblement leurs conditions de vie tout en préservant l’environnement.

René Massé

Électrification rurale du nord du Sénégal : le marché confié à une entreprise marocaine

L’Office national de l’électricité (ONE) du Maroc a remporté le marché portant sur l’électrification rurale dans le nord du Sénégal.

En vertu du contrat de concession, l’ONE assurera l’électrification, la distribution et la gestion pendant une durée de 25 ans des zones rurales des départements de Saint-Louis, Dagana et Podor, indique Ouestaf.com, citant un texte officiel publié sur le site de l’entreprise marocaine le 27 décembre 2006.

Cette opération d’électrification va concerner environ 550 villages regroupant 360.000 habitants, précise-t-on de même source.

L’ONE était en « concurrence avec un groupement conduit par Electricité de France (EDF) », selon le groupe marocain qui affirme avoir développé une expertise « reconnue mondialement » dans le domaine de l’électrification rurale. Le groupe compte « valoriser à l’international, et notamment en Afrique » cette expérience.

Selon Ouestaf.com, l’ONE a décidé de mettre en place « une société de droit sénégalais pour gérer cette concession » dont l’investissement initial est de l’ordre de 140 millions de dirhams marocains (soit plus de 8,3 milliards de francs CFA).

> Source : Le Soleil, d’après l’Agence de presse sénégalaise

Imedia

Sénégal – Assurer une énergie propre et durable

Mécanisme de développement propre dans le secteur énergétique.

Réduire les gaz à effet de serre mais aussi satisfaire les besoins en énergie propre. C’est l’objectif du mécanisme de développement propre (Mdp), qui a fait l’objet d’un atelier entre les acteurs du secteur de l’énergie au Sénégal.

« Le développement et les performances économiques ainsi que l’amélioration des conditions de bien être des populations du Sénégal, dépendent des capacités de fourniture et d’utilisation efficace des services énergétiques modernes. »

C’est la conviction de M. Lamine Thioune, directeur de l’Energie, qui a pris part hier à l’atelier sur les opportunités offertes par le Mécanisme de développement propre (Mdp). De son avis, la forte dépendance énergétique crée non seulement des tensions sur les finances publiques, du fait des subventions, mais en plus, dans la situation actuelle, cela constitue un risque majeur pour l’économie du Sénégal. C’est pour cette raison explique-t-il, que le Sénégal envisage une stratégie de diversification et de maîtrise énergétique à travers la mise en stratégie du Mdp.

> La suite sur le site du Journal Le Quotidien

Imedia