Archives de la catégorie : Actualité

Afrique : l’Union européenne soutient des projets d’infrastructure énergétique

L’Union européenne (UE) s’est engagée le 25 octobre 2007 à financer pour 209 millions d’Euros de projets en Afrique, incluant d’importants projets énergétiques

L’UE a promis d’apporter son soutien total au Système Hydroélectrique Felou au Sénégal et au projet d’interconnexion électrique Ethiopie-Kenya. Le Mali, le Sénégal et la Mauritanie en Afrique de l’Ouest, l’Ethiopie et le Kenya en Afrique de l’Est sont les principaux pays bénéficiaires.

Le système hydroélectrique Felou recevra 10 millions d’euros pour la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur le fleuve Sénégal, un projet qui permettra d’améliorer l’approvisionnement en énergie électrique et la sécurité dans les trois pays riverains du fleuve, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie.

Le projet d’interconnexion Ethiopie-Kenya recevra 500.000 euros pour permettre à l’Ethiopie de fournir de l’électricité verte au Kenya dès l’année 2008. “Ces 500.000 euros viendront s’ajouter aux 350.000 autres déjà acquis. Les fonds devraient aider à finaliser l’étude de faisabilité technique et d’impact environnemental dont le coût total est estimé à plus de 1,5 millions d’euros”, ajoute l’UE.


Source : article publié sur le site Babnet Tunisie le 26 octobre 2007.

René Massé

Indonésie : conférence sur l’huile de palme et l’environnement

Les questions environnementales relatives à l’industrie de l’huile de palme occupe une place particulière dans les débats actuels sur les biocarburants.

La Conférence internationale sur l’huile de palme et l’environnement (ICOPE) 2007 se déroulera les 15 et 16 novembre 2007 en Indonésie.

Cette manifestation internationale est organisée par le WWF Indonesie, le Cirad France (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et SMART Research Institute Indonesia (SMART : Sinar Mas Agribusiness Resources and Technology).

L’objectif de cette conférence est d’échanger les points de vues sur les questions économiques et environnementales relatives à l’industrie de l’huile de palme.

Pour plus d’information, visiter le site de la Conférence.

René Massé

Burkina Faso : Conférence internationale sur les enjeux et perspective des biocarburants pour l’Afrique

La Conférence se déroulera à Ouagadougou, Burkina Faso, les 27, 28 et 29 novembre 2007

Regrouper des experts en biocarburants durant trois jours pour évaluer les réalisations et dégager des perspectives dans le domaine de la bioénergie

L’objectif principal est de fournir aux gouvernements et aux décideurs, une évaluation objective du potentiel des biocarburants en Afrique. Il s’agira sur la base de facteurs techniques, agronomiques, économiques et sociaux, de mettre en évidence les opportunités et leurs impacts, avantages et inconvénients, tant au plan environnemental que socio-économique.

L’évaluation sera réalisée sur la base d’études de cas et de situations existantes, par des panels d’experts sélectionnés de haut niveau, qui s’attacheront à :

  • Mettre en évidence les bénéfices potentiels et les impacts environnementaux des biocarburants,
  • Apporter des éléments de décision sur les différentes options technologiques nécessaires à la mise en place de politiques cohérentes et novatrices dans ce secteur en Afrique.

Source : http://www.energie-omd.org/spip.php?article215

Elhadji SYLLA, ASER

Algérie : Pose de la première pierre d’une centrale hybride gaz-solaire

Le ministre algérien de l’Energie, M. Chakib Khalil, a posé la première pierre d’une centrale hybride utilisant le soleil et le gaz naturel pour produire 180 MGW d’énergie électrique dans la zone gazière de Hassi R’mel (Sahara).

Renforcement des capacités de production d’électricité en Algérie

Ce projet est le premier à l’échelle mondiale combinant turbines à gaz et énergie solaire, a indiqué le ministre. L’énergie solaire est destinée à terme à se substituer au gaz, a-t-il dit. Il a insisté sur la nécessité d’utiliser l’énergie solaire pour remplacer les énergies fossiles polluantes, non-renouvelables et en voie d’épuisement.

La centrale fait partie d’un programme de quatre unités hybrides dont la construction est prévue en Algérie.

Elle s’étendra sur une superficie de 152 ha et utilisera des miroirs géants paraboliques sur une superficie de 18 ha avec des panneaux solaires de 100 m pour générer du courant. Elle doit démarrer en 2010 et pourra à terme permettre l’exportation de l’électricité vers l’Europe.

La centrale comporte en annexe une technopole pour étudier les moyens de réduire les coûts de l’énergie solaire.

Sa réalisation a été confiée à la société espagnole « Abengeo Business Group », spécialisée dans les énergies renouvelables.


Source : article publié sur le site Romandie News le 4 novembre 2007.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Maroc : la Banque Islamique de Développement accorde un prêt important pour une nouvelle centrale à turbines à gaz

La Banque Islamique de Développement (BID) vient d’accorder un prêt de 1,5 milliard de dirhams (environ 137 millions d’euros), à l’Office national de l’électricité (ONE) du Maroc pour la construction d’une centrale à turbines à gaz de 300 MW à Mohammedia.

La BID et l’ONE renforcent ainsi leur partenariat stratégique avec la volonté de s’impliquer davantage sur les marchés internationaux.

Ce projet fait partie du plan d’urgence lancé par l’ONE en 2006 pour faire face à la croissance rapide de la demande nationale en électricité, a indiqué l’ONE dans un communiqué, ajoutant que la mise en service est prévue pour juin 2009.

Après la participation au financement du programme d’électrification rurale (PERG) du Maroc, la BID confirme ainsi son rang de partenaire stratégique de l’ONE.

L’ONE et la BID ont décidé de développer ce partenariat stratégique, en renforçant la participation de la BID dans la politique d’ouverture à l’international de l’ONE.

Source : article diffusé sur le site de Jeune Afrique le 8 Octobre 2007.

Elhadji SYLLA, ASER, Yaya Ly

Rouler « propre » et accélérer la faim dans le monde ?

Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, met en garde contre les effets pervers du biocarburant

Jean Ziegler, rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, met en garde contre les effets pervers du biocarburant. Il proposera à l’Assemblée générale des Nations Unies un moratoire de cinq ans pour suspendre cette production et expérimenter des solutions alternatives.
« Un plein de 50 litres de biocarburant représente 226 kilos de maïs. De quoi nourrir un enfant mexicain pendant un an !

Un article de M Jean-Noel Cuénod diffusé en ligne sur La Tribune de Genève le 12 octobre 2007.

En roulant « propre » va-t-on accélérer la faim dans le monde ? Jean ­Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, en est persuadé. Il a expliqué ses craintes à Genève, en décortiquant le rapport qu’il présentera le 26 octobre à l’Assemblée des Nations Unies à New York. Un constat, tout d’abord, tiré de son rapport : « Le nombre de personnes souffrant de la faim est passé à 854 millions et augmente chaque année depuis 1996. »

Or, le développement des biocarburants, selon le rapporteur spécial, loin de diminuer la faim dans le monde va l’aggraver, si du moins on poursuit dans cette voie : « Cet empressement à vouloir subitement et de façon irréfléchie transformer un aliment, tel que le maïs, le blé, le sucre et le vin de palme en carburant revient à courir à la catastrophe. Cela risque d’entraîner une concurrence entre nourriture et carburant qui laissera les pauvres et les victimes de la faim des pays en développement à la merci de l’augmentation rapide du prix des aliments, des terres vivrières et de l’eau. » La logique semble, en effet, imparable : plus les surfaces de plantations nourricières sont transformées en cultures réservées au bioéthanol ou carburant pour voitures propres, plus les récoltes en produits nourriciers sont réduites et plus les prix des denrées augmentent, du fait de leur rareté.

Les prix prendront l’ascenseur

La production mondiale de biocarburant appelé aussi agrocarburant est actuellement dominée par les Etats-Unis et le Brésil. Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, si cette production augmente, le maïs subira une hausse de prix d’environ 20% d’ici à 2010 et de 41% d’ici à 2020. Le prix des oléagineux (soja par exemple) et celui du blé prendraient l’ascenseur de façon semblable.

Cela dit, Jean Ziegler ne nie pas les effets positifs du biocarburant notamment sur le ­réchauffement climatique et même pour certains paysans de pays développés. Mais les effets négatifs devraient prévaloir, le modèle actuel de production de biocarburant sécrétant, outre les augmentations massives du coût des denrées, l’appropriation des terres en quelques mains. C’est pourquoi, il préconisera à l’Assemblée générale de l’ONU un moratoire de cinq ans comme il nous l’explique dans son interview.

« Un moratoire pour réfléchir à d’autres solutions »

Le Genevois Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, va donc jeter un gros pavé dans la mare des biocarburants, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies du 26 octobre.

En quoi consiste le moratoire que vous proposerez aux Etats membres de cette Assemblée ?

Ces Etats devraient donc imposer un moratoire, c’est-à-dire une suspension pendant cinq ans de toutes les opérations destinées à produire du biocarburant à partir de denrées alimentaires. Il s’agit d’évaluer les conséquences de cette production sur l’exercice du droit à l’alimentation et sur des autres droits sociaux et environnementaux. Rendez-vous compte qu’un plein de 50 litres de biocarburant représente 226 kilos de maïs. C’est-à-dire de quoi nourrir un enfant mexicain pendant un an !

Vous condamnez donc la production de biocarburant…

Pas forcément, puisque le moratoire a un caractère limité dans le temps. Et surtout, je ne m’attaque pas à toutes les formes de production de biocarburant sans CO2. Au contraire. Je souhaite vivement que ce moratoire soit mis à profit pour passer directement à la deuxième génération des biocarburants qui, eux, sont fabriqués à base de résidus de culture – les rafles de maïs par exemple. Autre solution possible : utiliser des plantes non nourricières pour les humains. On peut, en effet, produire du biocarburant avec des plantes incomestibles cultivées sur des terres arides ou semi-arides. Avantage : elles n’entrent pas en concurrence avec des terres utilisées pour la nourriture humaine et pourraient faire vivre de nombreux paysans dans des régions déshéritées.

Imedia

Sénégal : l’AFD accorde une subvention de 8 millions d’Euros pour l’électrification rurale

Le Comité des Etats étrangers de l’AFD a approuvé l’octroi d’une subvention de 8 millions d’euros à la République du Sénégal pour le financement de la concession d’électrification rurale de Kaffrine, Tambacounda et Kédougou.

Les zones rurales sénégalaises demeurent handicapées par un faible niveau de développement de l électrification rurale. Le Programme d’Accès au service d’Electricité en zone Rurale (PASER) du gouvernement permet d’impliquer le secteur privé dans le développement de l’électrification rurale, dans le cadre de concessions attribuées par appel d’offres. Ces consultations sont lancées sur la base d’une subvention publique et de tarifs fixes, l’opérateur remportant la concession étant celui qui s’engage à raccorder le plus grand nombre d’usagers.

Le financement de l’AFD correspond à l’apport de la subvention publique pour la concession de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, qui regroupait une population d’environ 820.000 habitants en 2002 (avec un taux d’électrification de 2,5%, bien en deçà de la moyenne nationale). Ce concours permettra d’alimenter 13.800 abonnés supplémentaires.

Le programme aura un impact limité sur l’environnement, grâce à une composante photovoltaïque significative et à la généralisation de l’utilisation d’ampoules à basse consommation.


Source : article publié dans la Lettre d’information de l’AFD n°2 d’octobre 2007.

René Massé

Maroc : Conférence internationale sur l’électrification rurale : Appel à communication

Les experts internationaux ont jusqu’au 31 octobre 2007 pour soumettre une intention de communication aux organisateurs. les experts sélectionnés par le Comité scientifique (le 15 novembre) auront jusqu’au 30 novembre 2007 pour remettre leurs écrits et présentations sur Powerpoint définitifs.

La Conférence internationale sur l’Electrification rurale – CIER 2008 – qui se tiendra à Marrakech (Maroc) du 23 au 25 janvier 2008, a déjà été présentée sur ce portail (voir l’article).

Les organisateurs lancent un Appel à communication que vous pourrez télécharger ci-dessous ou retrouver sur le site de CIER 2008. Cet appel s’adresse à des conférenciers qui disposent d’une expertise prouvée dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique

Si l’organisation ne rémunère pas les intervenants pour leur présentation, par contre les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge par les organisateurs, suivant des modalités qui seront précisées à chaque intervenant par les organisateurs.

Pour plus d’information sur cette Conférence, vous pouvez visiter le site du CIER 2008.

Les intentions de communication et les documents complets sont à envoyer à Autograph par courriel à : contact@autograph.ma avec copie à M. N. Dhaiby, à dhaiby@one.org.ma.

René Massé

Une Conférence sur les opportunités de marché de l’énergie durable en Afrique pendant le Salon ENERGIES PLUS

Du 15 au 18 novembre 2007 à Marche-en-Famenne en Belgique, se tiendra ENERGIES PLUS : le salon des économies d’énergie, axé sur les nouveaux enjeux énergétiques et climatiques.

Le Groupe de travail Partenariat du RIAED, en partenariat avec la Fédération Wallonne de l’électricité d’origine renouvelable et alternative, y organise le 16 novembre 2007 une rencontre entre les industriels belges et les représentants du secteur de l’énergie durable en Afrique pour échanger sur les opportunités de marchés qu’offre le Continent, dans le but de stimuler le partenariat en faveur de l’accélération du processus d’approvisionnement des collectivités rurales et semi-urbaines en énergie.

Le salon Energie Plus

Energies + a pour objet de réunir des exposants présentant des produits et services visant l’économie et la performance énergétique, le respect de l’environnement, la production et distribution d’énergie pour le bâtiment, ainsi que tous les outils utiles à leur promotion et leur mise en œuvre.

En outre, il a pour vocation d’aider les entreprises et les particuliers à s’adapter aux nouvelles directives émanant du pouvoir local, régional, fédéral et européen présentes et à venir, en matière d’énergie et d’environnement, en les encourageant à connaitre, utiliser et développer toutes les technologies en rapport avec les économies d’énergie, au sens large.

Il informera, entre autres, le grand public sur la performance énergétique du bâtiment qui sera bientôt un des critères déterminant de la valeur des biens immobiliers en Belgique et dans le monde. Pour plus de détails sur ce salon, consulter le site de energiesplus

La conférence sur le thème de l’énergie en Afrique

La Conférence sur le thème de l’énergie en Afrique, donnera aux participants l’occasion d’échanger sur :

  • Le marché de l’énergie durable et de l’électrification rurale ;
  • Le cadre règlementaire (organisation, engagements de l’État, conditions d’existence comme « opérateur », etc.) ;
  • Pourquoi l’Afrique est-elle particulièrement attractive ?
  • La liste des projets pour lesquels les partenariats sont recherchés ;
  • Les conditions de partenariats :
  • Les facilités et garanties accordées par l’État aux entreprises étrangères pour favoriser leur insertion dans ce secteur d’activités. -* etc.

L’assistance sera composée des membres de EDORA, la Fédération wallonne des entreprises actives dans l’électricité renouvelable et alternative, des membres du RIAED et d’autres acteurs du secteur de l’énergie.

Pour plus d’informations, contacter l’animateur du groupe de travail du RIAED sur le Partenariat : Pépin Tchouate

Pépin Tchouate

Les biocombustibles ne sont pas compatibles avec l’agriculture biologique

Une étude scientifique (en anglais) très documentée expose les risques d’une exploitation à large échelle de biocarburants sur la qualité des sols. D’après l’auteur de l’Université de Gôteborg (Suède), la culture de biocarburants est incompatible avec une agriculture biologique car elle ne restitue pas aux sols une partie suffisante des substances nutritives exportées.

René Massé