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Europe : des scientifiques de la Commission européenne dénoncent l’inefficacité environnementale et le coût du programme biocarburant préconisé pour l’Union européenne

La politique de promotion des biocarburants décidée par la Commission européenne ne contribuera pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et son coût excèdera largement ses bénéfices ! Telle est la conclusion d’une étude de travail réalisée par le Joint Research Center (JRC) de la Commission européenne.

En mars 2007, l’Union européenne a décidé de porter de 2% à 10% en 2020 la part des biocarburants dans le transport, en réponse à la crise du pétrole, au problème de sécurité des approvisionnements et à celui des changements climatiques.

Pour éviter les risques de compétition entre la valorisation énergétique des productions agricoles et leurs usages alimentaires, ce programme implique de développer de nouvelles technologies, une seconde génération de biocarburants produits à partir de ressources qui ne font pas concurrence avec les aliments.

La Commission doit présenter le 23 janvier 2008 une législation détaillée destinée à promouvoir le développement et l’utilisation de ces énergies alternatives au pétrole.

Problèmes soulevés par l’étude

En se référant à l’analyse de coût-bénéfice (qui n’a pas été formellement approuvée par la Commission), ce programme sera extrêmement couteux et ne génèrera ni réduction de gaz à effets de serre, ni création d’emplois.

  • Réduction de gaz à effets de serre (GES) : « L’incertitude est trop grande pour pouvoir dire si l’objectif de pénétration de 10% de biocarburant dans les transports en Union européenne permettra de réduire les émissions de GES ou non ». Les émissions indirectes dues à la conversion de terres arables ou de forêts en biocarburants et le déplacement de la production de produits agricole pour l’alimentation et l’élevage à l’extérieur de l’Union européenne peuvent « réduire à néant les réductions liées à l’utilisation de biocarburants dans l’Union européenne ». Cette étude ajoute : « Les procédures de certification sont nécessaires, mais ne peuvent pas effacer ce problème ». L’étude ajoute qu’avec les mêmes ressources financières, il aurait été plus efficace en terme de réduction des émissions de GES de transformer la biomasse en électricité
  • Création d’emplois : l’étude indique que la création d’emplois dans le secteur des biocarburants sera largement compensée par la destruction d’emplois dans d’autres secteurs affectés par ce programme biocarburant : en conséquence, ces scientifiques estiment que l’effet en termes de création nette d’emplois sera « insignifiant ».
  • Coût-bénéfice : « Les coûts vont probablement excéder les bénéfices » prévoit l’étude, qui évalue ce différentiel entre 33 et 65 billions d’Euros, avec une probabilité de 80%.

Les réactions

Une porte parole de la Commission européenne, cité dans le Financial Times, indique que ce rapport de JRC n’a pas été revu par ses paires. Ce n’est qu’une contribution au débat.

M. Rob Vierhout, secrétaire général de l’association européenne du carburant bioéthanol (eBIO) rappelle également que ce rapport n’a aucune valeur officielle n’ayant pas encore été révisé, accusant au passage le groupe de scientifiques de la JCR de partialité à l’encontre des biocarburants, et regrettant de n’avoir pas été admis à participer à cette étude.

Dans un communiqué de presse, l’European Biodiesel Board (EBB) indique que l’objectif de 10% de biocarburant représente un « pas en avant déterminant ». Il souligne que l’usage de biocarburants permettra de réduire de 50% à 90% les émissions de GES suivant la nature des ressources valorisées. Le vrai risque pour l’EBB n’est pas de promouvoir les biocarburants, mais plutôt de ne rien changer dans nos pratiques et de continuer à utiliser des carburants pétroliers dans les transports.

Franke Thies, de Greenpeace estime par contre que ce programme biocarburant pourrait saper les objectifs de promotion des énergies renouvelables de l’Union européenne, car il impose une valorisation inefficace de la biomasse. Il serait bien plus performant de l’utiliser dans les secteurs de l’électricité et de la chaleur : aussi Greenpeace demande t’elle d’abandonner l’objectif de 10% de biocarburant dans les transports en 2020.

Adrian Bebb des Amis de la Terre a déclaré : “ maintenant, je ne vois pas comment la Commission peut persévérer avec son programme de biocarburant ».

Ariel Brunner, responsable des questions de politiques agricoles européennes à la BirdLife International, est du même avis : « Maintenant que même les experts de la Commission le reconnaissent, il est temps de mettre à l’écart ce programme biocarburant… ».


Source : un article diffusé le 18 janvier 2008 sur le site EurActive.com
(en anglais).

René Massé

Mali : une phase s’achève pour l’AMADER

L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) a tenu vendredi 11 janvier 2008 la 10ème session ordinaire de son conseil d’administration. Occasion de se pencher sur le programme 2008 et d’envisager l’avenir.

L’agence aborde une période charnière avec l’entrée dans la dernière année d’exécution du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB).

La 10ème session ordinaire du conseil d’administration de l’AMADER

Les travaux étaient présidés par le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. Les administrateurs ont fait le point de l’exécution du budget pour la période du 1er janvier au 30 novembre 2007, avant de se pencher sur le programme d’activités et le projet de budget pour l’année en cours. Le PDG de l’Amader, M. Ismaël O. Touré a indiqué que 2007 a été décisive dans la vie de l’Agence qui a atteint sa vitesse de croisière et enregistré des résultats remarquables dans la mise en œuvre du PEDASB.

Les résultats de l’activité 2007

L’Amader a développé des activités au double aspect de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

1. Pour la composante « énergie domestique »

  • 180.000 hectares de forêts ont été placés sous gestion villageoise et 80 nouveaux marchés ruraux de bois crées avec la collaboration de la Direction nationale de la conservation de la nature dans le cadre de la sous-composante « aménagement forestier à base communautaire ».
  • 172.300 foyers améliorés ont été diffusé durant la seule année 2007. Sur une prévision d’environ 38.000 réchauds à gaz à diffuser, 24.000 unités l’ont été effectivement.
  • La vulgarisation d’équipements économes en matière d’électrification domestique s’est poursuivie et renforcée avec la diffusion de 30.000 lampes à basse consommation et de 440 rafraîchisseurs d’air par évaporation.

2. Pour la composante « électrification rurale »

  • Rien qu’au cours du second semestre de 2007, 45 demandes de permis préliminaires ont été reçues et traitées dans le cadre du Projet de candidatures spontanées d’électrification rurale (PCASER). Au total 144 dossiers ont été traités depuis le démarrage des activités du projet. Quelques 36 localités, soit 14.000 clients, ont leur réseau électrique en exploitation.
  • Pendant les six derniers mois, une vingtaine de localités ont vu la mise en exploitation de leur système d’électrification sommaire par plates-formes multifonctionnelles. Ce qui porte à 64, les localités bénéficiant de ce type d’électrification.

2008, une année charnière pour l’AMADER

L’année qui débute sera surtout marquée par la fin du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural, qui représente un pan entier des activités de l’Agence. Cette situation a un impact sur le budget 2008 qui est arrêté en recettes et en dépenses à 11,4 milliards de Fcfa, soit une baisse de 16% par rapport à l’année dernière.

Le PDG de l’AMADER a relevé que cela intervient à un moment où les besoins des populations en la matière se font pressant : 25.000 nouveaux clients à fournir en électricité et 500 000 hectares de forêts à mettre sous gestion villageoise, des dizaines de milliers d’équipements énergétiques (foyers améliorés, réchauds à gaz et à pétrole, lampes basse consommation, etc.) à diffuser.

Les défis sont donc grands mais l’Agence espère les relever surtout avec le lancement de la seconde phase du financement de la Banque mondiale. Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à mettre à disposition les moyens financiers nécessaires pour atteindre l’objectif de porter le taux d’électrification rurale à 12% d’ici 2010.


Source : un article publié le 14 janvier 2008 sur le site de l’Essor de Bamako.

René Massé

Maroc : Conférence Internationale sur l’Electrification Rurale

L’Office National de l’Electricité (ONE) au Maroc organise cette conférence CIER 2008 en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique – la FENELEC – entre les 23 et 25 janvier 2008 à Marrakech.

Les experts ayant une expérience réussie dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique ont jusqu’au 15 septembre 2007 pour proposer une communication au CIER 2008.

Cette conférence CIER 2008 coïncide avec la fin du Programme d’Electrification Rurale Global – PERG -, conduit par l’ONE. Le PERG a permis au Maroc de généraliser l’accès à l’électricité dans le pays en 2007 alors que ce taux ne dépassait pas 18% en 1995, en permettant à 12 millions d’habitants ruraux d’avoir un accès à l’électricité.

A vocation scientifique et technique, la CIER a l’ambition d’offrir un espace pour échanger les points de vue, débattre des concepts, diffuser les techniques et les savoir-faire et surtout , partager les expériences, afin de mettre en valeur les solutions innovantes, les montages efficaces et les techniques nouvelles dans différents pays.

La CIER, réunira pendant deux jours, des décideurs, des bailleurs de fonds, des opérateurs et des experts qui débattront lors des séances plénières des sujets suivants :

  • L’électrification en Afrique : enjeux et stratégie ;
  • L’électrification rurale, vecteur de développement socio-économique ;
  • Les montages institutionnels ;
  • Les financements : entre efficacité des montages et disponibilité des ressources ;
  • Les enseignements et processus d’amélioration.

Des ateliers seront animés pour échanger des expériences et identifier des axes d’amélioration sur :

- > les approches techniques ;

- > les approches commerciales ;

- > la valorisation des énergies renouvelables, vers des solutions économiques et durables, et
- > la sécurité d ‘approvisionnement.

Le Comité Scientifique vous invite à proposer vos propositions de communication. Le document proposé en téléchargement ci-dessous vous donnera les détails sur chaque thème retenu ainsi que les modalités de participation. Vous les retrouverez aussi sur le site du CIER 2008.

Voir ci-dessous le programme des conférence du CIER 2008.


La FENELEC compte aujourd’hui plus de 165 sociétés adhérentes qui ont réalisé la quasi-totalité du PERG en fabriquant 90% des produits utilisés dans sa réalisation et en mobilisant un effectif de 35 0000 employés.

René Massé

Chine : les résultats très positifs du programme d’efficacité énergétique de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’Environnement

Après dix années d’efforts, le programme d’efficacité énergétique a permis d’économiser ces deux dernières années l’équivalent en charbon de la consommation énergétique de la France.

La Chine est le deuxième consommateur d’énergie au monde. Son objectif est de réduire de 20% l’utilisation d’énergie par unité du PIB d’ici 2010.

Le développement des entreprises de services énergétiques et leurs résultats

L’industrie de la conservation d’énergie de la Chine a fait ses débuts en 1998, avec trois entreprises de services énergétiques, aussi appelés ESCO ou EMC. Elles ont été créées à Shandong, Liaoning et Pékin, grâce aux 151 millions de dollars accordés par le Projet de conservation d’énergie de la Chine soutenu par le gouvernement chinois, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Commission européenne. Ces ESCO ou EMC, qui aident les industries à économiser de l’argent en utilisant moins d’énergie, voient le jour partout dans le pays. En 2006, près de 100 EMC finançaient plus de 400 projets de conservation d’énergie dans 16 provinces, soit des investissements totalisant 280 millions de dollars. Vu la croissance rapide enregistrée l’année dernière, les niveaux d’investissements pourraient doubler en 2007.

Les projets lancés en 2005 et 2006 devraient générer des économies d’énergie correspondant respectivement à 18 millions et 21 millions de tonnes de charbon standard, ce qui dépasse les prévisions initiales de « plusieurs degré de magnitude ».

C’est « l’efficacité énergétique qui aurait le plus d’effets, le plus rapidement » pour réduire la quantité de dioxyde de carbone dégagé par les centrales à charbon en Chine, a indiqué M. Bob Taylor, spécialiste en chef de l’énergie à la Banque mondiale. Le gouvernement estime que les 1 008 plus gros consommateurs industriels d’énergie représentent près de 30 % de la consommation primaire d’énergie de la Chine, constituant ainsi une « mine d’or » quant aux économies d’énergie potentielles.

Les programmes d’efficacité énergétique

Pour parvenir à l’objectif de réduction de 20% d’ici 2010, les efforts se concentrent sur :

-* L’aide à la création d’ESCO commercialement viables à travers le 2ème Projet de conservation d’énergie ; -* L’élaboration de nouveaux modèles d’entreprises pour le secteur public de l’énergie au moyen du programme de financement de l’efficacité énergétique des services publics ; -* La modernisation des systèmes de chauffage et la construction d’édifices plus écoénergétiques par le biais du projet de réforme du chauffage et de l’efficacité énergétique des édifices ; -* Le financement de l’efficacité énergétique par un programme novateur de financement du carbone ; -* la rénovation industrielle : la Banque mondiale et les représentants du gouvernement chinois ont mis au point un vaste programme de financement de projets de rénovation industrielle coûtant entre 1 et 5 millions de dollars et qui sera lancé par le projet de financement de l’efficacité énergétique de la Chine.

De nouveaux investissements au profit de l’efficacité énergétique effectués par le biais des EMC devraient atteindre 1 milliard de dollars en l’espace de trois à cinq ans et fournir quelques 70 à 80 millions de tonnes d’équivalent charbon (t.e.c.) en économies d’énergie pendant toute la durée de vie des projets financés, indique un récent rapport sur les innovations de la Banque mondiale en Chine.

Types de projets soutenus et mode de financement

Les projets soutenus par les EMC comprennent des rénovations de chaudières, la mise à niveau technologique des systèmes de combustion, la réfection des fours et appareils de chauffage, la récupération et l’emploi de la chaleur perdue ou du gaz de combustion, la rénovation des systèmes à moteur, le remplacement des systèmes de refroidissement, la rénovation des alimentations internes, ainsi que la réfection et l’innovation des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation, et même le remplacement des ampoules électriques.

Les sociétés touchent un pourcentage élevé (habituellement 80 %) des économies estimées jusqu’à ce que leur investissement soit remboursé, en général en l’espace de un à trois ans. Les économies réalisées compensant le coût de l’investissement, les entreprises participantes reçoivent un équipement plus efficace qu’elles pourront utiliser pendant de longues années sans rien avoir à débourser.

Un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique

Accordant priorité à ce marché, le gouvernement chinois et la Banque mondiale ont élaboré un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique qui verra le jour grâce à un nouveau prêt de l’ordre de 200 millions de dollars de la Banque et à une subvention de 13 millions de dollars du FEM. Ce projet, qui devrait être approuvé dans les mois qui viennent, permettra le développement de vastes programmes de prêts pour l’efficacité énergétique, disponibles dans trois banques nationales chinoises, pour des projets de l’ordre de 5 à 10 millions de dollars dans l’industrie lourde.


Source : article diffusé sur le site de la Banque mondiale, à lire en entier sur cette page.

 

René Massé

Ouganda : construction d’une centrale hydroélectrique sur le Nil

Les 682 millions de dollars destinés à la construction de la centrale hydroélectrique sont apportés en particulier par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 92 millions d’Euros, la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PROPARCO et l’AFD à hauteur de 72,8 millions de US dollars.

Bujagali Energy Limited (BEL) construira puis exploitera en qualité de producteur indépendant cette centrale hydroélectrique de 250 MW, située sur le Nil, à 8km en aval du Lac Victoria, à Bujagali. L’actionnariat de Bujagali Energy Limited (BEL) est contrôlé par le Fond Aga Khan pour le Développement Economique (AKFED), Sithe Global Power (USA) et le Gouvernement Ougandais.

Avec 9% de la population connectée au réseau électrique, l’Ouganda est un des pays les plus en retard au monde en termes d’accès à l’électricité. Ce secteur est marqué par un très fort déficit énergétique (seulement la moitié de la demande en période de pointe pouvant être servie).

Les travaux de constructions ont démarré en juin 2007 et la mise en service de la centrale est prévue pour le premier trimestre 2011.

Vital pour une amélioration durable de la situation de crise énergétique que traverse actuellement l’Ouganda, ce projet devrait à lui seul générer près de la moitié de l’énergie produite dans le pays à sa mise en service, et ce, à un coût de production deux fois inférieur au coût de génération actuel de l’électricité d’origine thermique.

Le barrage de Bujagali présente en outre des impacts environnementaux et sociaux limités. Situé sur le Nil blanc, il permet, d’une part, d’utiliser une deuxième fois l’eau déjà turbinée par les barrages existants d’Owen Falls ; d’autre part, ce barrage « au fil de l’eau », devrait avoir un impact relativement réduit sur son environnement proche (inondant une surface limitée de 80 ha, le déplacement de population n’a concerné que 634 personnes). Le projet devrait également permettre d’éviter une émission d’1,5 millions de tonnes de CO2 par an soit environ 300 fois moins d’émissions sur une période de 50 ans qu’une centrale thermique équivalente.


Sources :

  • Un article diffusé sur le site de PROPARCO, à lire en entier sur cette page, et
  • Un article diffusé le 6 janvier 2008 sur le site « Les Afriques : le journal de la finance africaine » sur cette page.

René Massé

Afrique de l’Ouest : la crise énergétique préoccupe les ministres de l’Uemoa –

Un conseil extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenue le 14 janvier 2008 à Ouagadougou à l’Agence principale de la BCEAO.

« Rapport sur l’État de l’Union, la mise en œuvre des réformes au sein de l’Union, les propositions de solutions à la crise de l’énergie, l’évolution des négociations sur l’Accord de partenariat économique » tels étaient les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette session extraordinaire.

Présidée par le ministre ivoirien en charge des Finances, M. Charles Koffi Diby, la présente rencontre s’est tenue en prélude à la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union. La réunion des chefs d’État et de gouvernement se tient dans un environnement international marqué par des difficultés de plusieurs ordres : la crise de l’immobilier, la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires. Un tel tableau n’est pas « propice à une croissance soutenue » note Charles Koffi Diby. Il a par ailleurs indiqué que l’année 2007 a connu les mêmes maux déjà cités.

En dépit de cela, l’espace UEMOA a quand même connu en 2007 une croissance de 3,6% (contre 2,9% en 2006). Mais cela reste insuffisant car le niveau de croissance requis pour résorber la pauvreté est estimé à 7%. Le président du conseil des ministres de l’Union a indiqué la voie à suivre : « L’Union, a t-il dit, doit poursuivre son programme communautaire relatif notamment à la mise en œuvre de réformes, en vue de l’approfondissement de l’intégration économique ».


Source : un article de Rabankhi Abou-Bâkre Zida publié le 15 janvier 2008 sur par Sidawaya à Ouagadougou.

René Massé

"Journées Mondiales de l’Energie Durable"

C’est la plus importante Conférence annuelle en matière d’Energie durable en Europe. En 2007, elle a attiré plus de 1 000 décideurs et experts originaires de 61 pays.

Les « World Sustainable Energy Days » (Journées mondiales de l’Energie durable) se tiendront du 5 au 7 mars 2008 à Wels, en Autriche.

La Conférence Annuelle en matière d’Energie Durable en Europe proposera une combinaison unique d’évènements :

En parallèle à la Conférence, se tiendra « l’Energiesparmesse », Salon dédié aux sources d’énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, qui chaque année accueille 100 000 visiteurs.

La présentation des Posters, un élément-clé du programme de la Conférence, offrira la possibilité de présenter à une audience de professionnels, des projets couronnés de succès en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.

Pour de plus amples informations sur les programmes prévisionnels de chacun de ces évènements, sur les modalités de participation aux poster, à l’organisation de votre séjour etc. vous pouvez visiter le site Internet de la conférence (www.wsed.at, où vous trouverez également le formulaire d’inscription pour l’exposition.

Ce site Internet de la Conférence sera mis régulièrement à jour dans les mois à venir.

Les frais d’inscription de la Conférence s’élèvent à 250 Euro HT pour l’ensemble des conférences et à 70 Euro HT pour les visites techniques (TVA de 10% en sus).


Pour toutes questions complémentaires :

  • Contacter le Secrétariat : Tél. + 43-732-7720-14386,
    Courriel : office@esv.or.at

Christiane Egger, René Massé

Europe : Lettre ouverte des ONG pour alerter le Commissaire européen à l’énergie sur l’impact de la production des biocarburants

Plusieurs ONG dont Les Amis de la Terre, Greenpeace, Oxfam ont appelé le 9 janvier 2008, à travers une lettre ouverte, le commissaire à l’Energie de l’UE, M. Andris Piebalgs à introduire des normes  »plus strictes » sur la production de biocarburants, voire à exclure l’utilisation des biocarburants dans les transports.

En mars 2007, la Commission européenne s’est fixée pour objectif de faire passer la part des biocarburants dans les transports à 10 % d’ici 2020.

Selon les ONG, le projet actuel de la Commission ne garantit pas que la production de biocarburants sera durable et il laisserait sans protection d' »importants » écosystèmes, comme les savanes ou prairies. Ces secteurs sont non seulement importants pour la biodiversité, mais contiennent également d’énormes stocks de carbone.

Les ONG ont également prévenu que la production à grande échelle de biocarburants pourrait augmenter les prix des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, favoriser la pénurie d’eau mais aussi accentuer les déplacements forcés de population pour créer de nouvelles plantations, ou le déplacement d’autres activités agricoles dans des zones sensibles comme les forêts tropicales ou la savane. Le projet de texte ne fournit aucun critère de protection des populations provenant en particulier des pays en voie de développement, contre les impacts négatifs de la production de biocarburant, ont souligné les ONG. Pour les Organisations, les biocarburants permettant  »des réductions substantielles » devraient être comptabilisés pour atteindre l’objectif fixé par la Commission.

La Commission européenne doit proposer une directive sur les énergies renouvelables le 23 janvier.


Source : un article de M. R. Boughriet, diffusé le 11 janvier 2008 sur le site Actu Environnement – l’Actualité professionnelle du secteur de l’environnement et du développement durable.

René Massé

Haïti : la BID offre 750 mille dollars américains pour réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre

La Banque interaméricaine de développement (Bid) a approuvé, le 8 janvier 2008, un don de coopération technique de 750 000 dollars américains pour la préparation du programme de remise en état de la centrale hydroélectrique de Péligre (CHP) en Haïti.

L’objectif, selon la Bid, est d’identifier les activités nécessaires à la remise en état et au fonctionnement efficace de la centrale hydroélectrique de Péligre qui fournit 25% de l’énergie publique en Haïti.

Une partie de ces ressources, soit 550 000 dollars, proviendra du Fonds d’infrastructure de la Bid (Infrafund), les autres 200 000 dollars américains du Fonds des opérations spéciales (Fos) de l’institution.

Ce programme vise à renforcer la capacité opérationnelle des installations hydroélectriques en améliorant ses équipements de façon général, et sa partie électromécanique en particulier, afin d’accroitre la production électrique.

Le projet sera mis en œuvre en coordination avec l’entreprise publique Electricité d’Haïti (Edh).


Source : un article diffusé le samedi 12 janvier 2008 surle site de Alter Press, le réseau alternatif haïtien d’information.

René Massé

Suisse : la Fondation centime climatique achète 12 500 certificats de Kyoto au Honduras

La Fondation centime climatique a enregistré sur le compte du registre national du commerce suisse des émissions de CO2 ses premiers 12 500 certificats de Kyoto étrangers. Ils proviennent d’un projet de production de biogaz au Honduras.

Constituée en août 2005, la Fondation centime climatique regroupe notamment l’Union pétrolière suisse, economiesuisse et le Touring Club Suisse. Le centime climatique est une mesure volontaire de l’industrie pétrolière destinée à réduire les émissions de CO2 conformément à l’accord de Kyoto.

Chaque certificat correspond à une tonne de CO2 évitée, a indiqué la fondation. Au Honduras, du biogaz est obtenu à partir des eaux usées de la production d’huile de palme. Ce gaz permet de générer de l’électricité qui est injectée dans le réseau local. Le projet a été conçu par le WWF.

Pour atteindre ses objectifs, la fondation prévoit d’acquérir dix millions de certificats de Kyoto à l’étranger, issus de projets de protection climatique de haute qualité. Jusqu’ici, des contrats pour 7,7 millions de tonnes de réduction de CO2 ont été signés.

Les certificats seront transférés sur le compte national de la fondation jusqu’en 2013. La fondation, elle, les transmet gratuitement à la Confédération afin de permettre à la Suisse de respecter ses engagements de Kyoto, c’est à dire de baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 8% par rapport à 1990 d’ici 2012.

La Fondation centime climatique

La Fondation Centime Climatique est une mesure volontaire des milieux économiques suisses pour une protection efficace du climat. Elle s’est engagée auprès de la Confédération à réduire, au cours de la période 2008 à 2012, neuf millions de tonnes de CO2, dont au moins un million de tonnes en Suisse.

La Fondation Centime Climatique est financée par une redevance de 1,5 centimes par litre prélevée sur toutes les importations d’essence et de diesel. Au total, la fondation disposera sur la période 2008-2012 de quelque 735 millions de francs suisses.

  • 375 millions de francs suissesseront investis dans des projets nationaux relevant des domaines de la rénovation des bâtiments, des transports, de la chaleur industrielle, de l’utilisation de la chaleur résiduelle et de la chaleur ambiante.
  • A l’étranger, 210 millions de francs suisses seront affectés à l’achat de certificats de Kyoto.
  • Une réserve stratégique de 150 millions de francs suisses sera conservée.

Comment soumettre un projet au financement de la Fondation ?

Dans le cadre des Programmes de Financement de projets de la Fondation, il existe deux possibilités de soumettre une demande de projet.

  • Programme Enchères : afin de pouvoir participer à l’une des enchères, votre projet doit réaliser des réductions d’émissions d’au moins 1 000 tonnes de CO2 au cours de la période 2008-2012.
  • Programme Projets à grande échelle : le programme vise des projets sélectionnés qui réalisent des réductions d’émissions de plus de 10 000 tonnes de CO2 au cours de la période 2008-2012.

Le dépôt d’une demande ne peut s’effectuer qu’après décision de la Fondation centime climatique. Veuillez adresser vos questions au Directeur pour la Suisse, Monsieur Thomas Schmid. Il est à votre disposition au numéro de téléphone 044 387 99 03 ou par courriel à thomas.schmid@stiftungklimarappen.ch.

Le détail du processus de sélection de projet est disponible en ligne, sur cette page du site de la Fondation.


Source : un article diffusé le 14 janvier 2008 sur le site Edicom – L’actualité suisse et internationale.

René Massé