Archives de la catégorie : Actualité

Sénégal : construction d’une centrale électrique à charbon de 125 MW à Sendou

Le ministre de l’Energie sénégalais et le directeur général de la Senelec ont co-signé le jeudi 24 janvier 2007, à Dakar, avec M. Norland Suzor, président-directeur général de la société suédoise Nykomb Synergetics et chef de file du groupement de sociétés regroupées au sein de la Compagnie d’électricité du Sénégal, une convention d’achat d’énergie de 25 ans, d’un montant de 118 milliards FCfa pour la réalisation de la centrale électrique à charbon de Sendou (Bargny) suivant la formule BOO (Build own operate).

La Sénélec s’engage à acheter les 925 GWh qui seront produits annuellement par cette centrale électrique à compter de 2010, date retenue pour sa livraison. Cette apport d’énergie électrique contribuera à répondre à la demande énergétique sans cesse croissante.

Le contrat signé fait suite à un appel d’offre international de la Senelec lancé le 18 novembre 2005. C’est un groupement de sociétés, dont le chef de file est la société suédoise Nykomb Synergétics, qui a été retenu pour réaliser et développer « le projet novateur et ambitieux » de la centrale à charbon de 125 MW à Sendou (Bargny), dont le coût est estimé à 118 milliards FCfa.

Cette centrale à charbon sera réalisée suivant la formule BOO. Après les centrales au fuel de GTI et de Kounoune, la construction de cette nouvelle centrale s’inscrit dans le cadre de la diversification des sources d’énergie initiée et mise en œuvre pour amortir les charges variables de production de la Senelec. Actuellement, le coût de revient du kWh d’électricité est en effet très élevé, car la quasi-totalité des centrales thermiques en fonctionnement consomment des produits pétroliers. À en croire M. Latsoukabé Fall, directeur général de la Senelec, l’introduction du minerai de charbon comme combustible dans le système de production de la société « réduira notre consommation de fioul et renforcera la sécurité énergétique du pays ». Qui plus est, compte tenu de la disponibilité du charbon, avec des réserves mondiales estimées à plus de 146 années de consommation et de son coût plus faible, « la conséquence immédiate de cette première centrale à charbon en Afrique de l’Ouest sera la baisse de nos charges variables de production et par conséquent la réduction substantielle du coût global du kWh », a – t-il poursuivi. C’est l’Afrique du Sud qui sera le fournisseur de minerai de charbon. En outre, le projet va générer des centaines d’emplois durant la phase de construction et 70 emplois permanents lorsqu’il sera opérationnel.

M. Samuel Amète Sarr, ministre de l’Energie, a fait le bilan du gouvernement en matière d’énergie depuis l’alternance politique : « la puissance installée cumulée de la Senelec est passée de 340 MW en 2000 à plus de 700 MW, soit une progression de 123 % ». Selon le ministre, ctte progression va se poursuivre compte tenu « du programme d’investissement de 520 milliards (Prse) qui est en train d’être mis en œuvre avec satisfaction et qui entre dans un cadre plus global à la fois du Programme de performances de Senelec et de celui du redressement du secteur de l’énergie qui pèse 1 587 milliards ».


Source : un article publié sur le site de Sudonline

Elhadji SYLLA, ASER

Côte d’Ivoire – Mali : interconnexion des deux réseaux électriques

Les localités malienne de Sikasso, située à 480 km au sud de Bamako, et ivoirienne de Ferkessedougou au nord du pays, ont abrité samedi 26 janvier 2008 les cérémonies de lancement des travaux pour l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays, en présence des présidents ivoirien M. Laurent Gbagbo et malien M. Amadou Toumani Touré.

La réalisation de cet ouvrage permettra au Mali de disposer d’une puissance d’énergie électrique à hauteur de 60 MW.

Le projet

Ce projet a pour objectif d’assurer la couverture normale des besoins fortement croissants (10-13%) en énergie électrique des populations et des activités socio-économiques du Mali, dans de meilleures conditions de prix et de sécurité.

Financés par le gouvernement indien à hauteur de 61 milliards de FCFA (136.566.193 US dollars), les travaux concerneront :

  • La construction de la ligne Sikasso-Zégoua et du nouveau poste de Sikasso ;
  • La construction de la ligne Zégoua- Ferkessedougou et l’extension du poste actuel de Ferkessedougou ;
  • La construction de la ligne Sikasso-Koutiala-Ségou ; un nouveau poste de transformation à Koutiala et l’extension du poste actuel de Ségou.

D’une puissance initiale de 60 MW, « cette puissance sera portée à 200 MW dès la réalisation du renforcement de la ligne Lagoa- Ferkessedougou (Côte d’Ivoire) dans un délai de deux ans », a indiqué le ministre malien de l’Energie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. La fin des travaux est prévue pour 2010.

Premier maillon d’un réseau ouest africain

M. Ahmed Sow, a déclaré que ce projet intégrateur s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’UEMOA et de la CEDEAO : « Cette interconnexion Côte d’Ivoire-Mali, constitue le premier maillon d’un réseau ouest africain qui aura plusieurs axes principaux. La première autoroute énergétique servira les pays de la Zone A (Nigeria, Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina- Faso) et la seconde concernera les pays de la Zone B (Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Leone) ».


Source : un article intitulé « Gbagbo et ATT lancent l’interconnexion électrique de la sous-région » publié le dimanche 27 janvier 2008 sur le site « Le Journal Chrétien ».

René Massé

Burkina Faso : attention de ne pas produire les biocarburants des riches en oubliant de produire la nourriture des pauvres

Les paysans africains cultiveront-ils le carburant ? Venus de 35 pays, ils étaient 370 experts, savants, investisseurs, grandes entreprises, décideurs, politiques, ONG à se poser cette question. Réunis dans la grande salle de Ouaga 2000 du 27 au 29 novembre 2007, ils avaient tout prévu, sauf l’essentiel : inviter les paysans qui, forcément, seront les premiers concernés par ces nouvelles cultures.

« Bien sûr, ont-ils dit, il ne faut pas que l’Afrique manque le rendez-vous des « bio carburants »… Et d’ailleurs, de nombreuses expériences sont déjà en route depuis que le prix du pétrole a monté, depuis que l’on a compris qu’un jour, le pétrole va finir, surtout à la vitesse qu’on le consomme et qu’on le gaspille dans les pays riches. Et si l’Inde et la Chine s’y mettent, alors, ça va durer encore moins longtemps ! »

Le Burkina y pense, et il n’est pas le seul…

Le Burkina Faso pense déjà sérieusement à transformer les graines de coton en huile-carburant ou en éthanol pour ajouter à l’essence. Cela allègerait la facture pétrolière et éviterait d’exporter des graines brutes, sans plus-value. De petits projets (Boni, Kombissiri) s’intéressent au Jatropha (la pourghère) qui fournit, par pressage, une huile qu’on peut mettre (presque) directement dans les moteurs diesel anciens et ça marche !

Le Sénégal pense à remplacer la culture de l’arachide par celle du tournesol, dont l’huile est très bonne pour faire tourner les moteurs. Beaucoup de pays ont ainsi beaucoup de projets, poussés en cela par des investisseurs extérieurs qui espèrent faire de grands profits sur cette production nouvelle.

Mais voilà, il ne faudrait pas que ces projets viennent détruire nos agricultures et menacer notre souveraineté alimentaire

Il pourrait être dangereux de se lancer dans l’aventure de produire le carburant des riches en oubliant de produire la nourriture des pauvres. Surtout que les terres ne sont pas « élastiques ». Depuis 30 ans, à cause de l’augmentation de la population, les terres mises en culture pour la nourriture ont été multipliées par 2,5, d’après une étude faite au Mali. D’ici 10-15 ans, il faudra encore les multiplier par 2, si toutefois les agricultures africaines n’arrivent pas à augmenter les rendements. Alors, « restons vigilants » !

Il faudrait bien veiller aussi à ce que, pour cette production, les terres restent la propriété des paysans, même si ce sont de grandes sociétés qui viennent avec leurs projets. Un peu comme on fait aujourd’hui avec le coton au Burkina. La SOFITEX ne possède pas les terres et ne peut les saisir. Ce système évite de voler les terres des paysans, évite l’exode rural massif, évite les conflits sociaux.

Il faut veiller aussi à ce que cette production nouvelle profite d’abord à ceux qui produisent et ne soit pas destinée qu’à l’exportation

Qu’elle permette d’alléger la facture du pétrole à nos États, qu’elle permette l’accès pour tous à l’énergie. En particulier par des projets de plates-formes multifonctionnelles alimentées par des groupes électrogènes tournant avec de l’huile produite sur place, comme cela se fait déjà au Mali avec un certain succès, mais pas sans problèmes.

Car les problèmes restent nombreux…attention de ne pas faire porter les risques aux seuls paysans

Les problèmes sont quand même assez nombreux dans cette filière nouvelle de production d’agrocarburants. Certains disent : « C’est en faisant qu’on apprendra », mais il faut faire attention de ne pas faire porter les risques aux seuls paysans…

Pour le Jatropha, par exemple, les termites peuvent le terrasser facilement. On sait comment il pousse en haies, mais pas comment il se comporte en plantation. Quelle presse faut-il utiliser pour avoir un bon rendement ? Etc.

Sur le continent africain, le soleil est généreux et la terre produit abondamment plantes, herbes et arbres : tout cela pourra produire un jour du carburant. Souhaitons que ce don du ciel puisse être mis en valeur, et le plus vite possible. D’abord avec les plantes qui donnent de l’huile, carburant direct des moteurs, puis avec les plantes qui donnent du sucre, pour fabriquer de l’éthanol qu’on ajoute à l’essence, enfin avec tout le reste qui, un jour, sera transformé en énergie. Et tout cela pourra se faire si, et seulement si, en plus de tous les acteurs présents à la conférence internationale, les paysans sont vraiment mis dans le coup et qu’ils y trouvent un intérêt légitime. Et si cela ne les empêche pas de produire d’abord de quoi manger !


Source : extraits d’un article publié sous le titre « Burkina Faso : Droit dans les yeux – Biocarburant – Produire d’abord à manger » dans Le Pays (Ouagadougou), le 22 janvier 2008.

René Massé

Sénégal : inauguration d’une centrale électrique à Kounoune, près de Dakar

Cette nouvelle infrastructure permettra de réduire « de manière significative », les délestages subis ces dernières années par les populations et les industriels du pays, a indiqué M. Madani Tall, le directeur des opérations de la Banque pour le Sénégal, lors de la cérémonie d’inauguration.

Le chef de l’État a inauguré mardi 22 janvier 2008 la centrale électrique de Kounoune. Le coût global de 45 milliards de FCFA a été financé par la Banque mondiale par le biais de sa filiale, la Société financière internationale, par le gouvernement du Sénégal et par d’autres partenaires.

D’une capacité de 67,5 mégawatts, la centrale va augmenter la capacité du parc de production d’électricité de 13,5% et permettra ainsi à la SENELEC de fournir de l’électricité à plus de 200.000 foyers, éclairant plus d’un million de Sénégalais.

M. Tall a indiqué que « le secteur Energie du Sénégal doit être redressé en combinant les restructurations financières et les réformes pour une performance accrue profitant aux consommateurs sénégalais, ménages et entreprises qui ont droit à une électricité disponible, de qualité et d’un coût raisonnable ».

« Ce secteur nécessitera, a-t-il relevé, davantage d’investissements et des financements très importants mobilisables auprès du secteur privé et des bailleurs de fonds ».

Le directeur des opérations de la Banque mondiale a annoncé qu’un processus était en cours pour sélectionner des promoteurs privés pour le financement et la réalisation d’une autre centrale électrique, d’une capacité supplémentaire de 70 mégawatts. Son installation est prévue à Tobène. « Riche de notre expérience commune sur ce projet de Kounoune, nous espérons pouvoir accélérer la mise en œuvre du projet de Tobène pour l’inaugurer, Inch’Allah, en 2010 », a-t-il indiqué.


Source : un article diffusé sur le site Internet de AllAfrica, le 23 janvier 2008.

René Massé

Afrique de l’Ouest : l’UEMOA adopte un document de stratégie de réduction de la pauvreté

Ce document a été adopté à l’issue de la 33ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso) le 18 janvier 2008. Il décrit les programmes à entreprendre en addition à ceux déjà existants dans les États en vue d’assurer une certaine efficacité et une cohésion au niveau régional.

La situation d’urgence que connait le secteur de l’énergie dans tous les pays de la région a été particulièrement évoquée à cette occasion.

De nombreux domaines sont concernés

Ce document, qui est un projet conjoint des commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, avait été recommandé à l’examen des chefs d’Etat et de gouvernement, par le conseil des ministres au cours de leur session de décembre 2007 à Ouagadougou. Il traite de nombreux domaines, et suggère de multiples actions comme :

  • Sur l’accès à des données de qualité pour la planification économique et le développement dans la région, la mise en place d’un fonds de soutien au développement des statistiques destiné à financer les différents programmes de développement des statistiques, et le renforcement des capacités des États ainsi que les institutions de formation de la région ;
  • Concernant les défis de la mobilité inter-communautaire et l’émigration vers les pays tiers, l’adoption d’une approche commune sur les migrations qui prenne en compte les dimensions régionales des migrations, notamment le développement des points de départ des migrants et la formulation d’une stratégie régionale de planification du territoire ;
  • Sur la question de l’Accord de partenariat économique (APE) en cours de négociation avec l’Union européenne, la Conférence a réaffirmé son engagement à continuer de négocier en bloc et la charger de convoquer une réunion des États de la Commission afin d’élaborer un cadre approprié sur les APE.

En particulier, concernant le secteur de l’énergie

Dans le secteur de l’énergie, la Conférence a entériné le plan d’urgence pour la fourniture d’énergie et proposé que des sources alternatives d’énergie soient explorées pour permettre à la région de faire face , dans les meilleurs délais, aux pénuries que connaissent les zones rurales en particulier.

Les chefs d’État et de gouvernement ont donné leur accord pour qu’un programme spécial d’énergie soit élaboré pour le Cap Vert en raison de sa situation insulaire.


Source : un article diffusé le 18 janvier 2008 sur le site de Afriquenligne

René Massé

Sénégal : 500 000 quintaux accordés aux exploitants forestiers de combustibles ligneux pour 2008

Comme chaque année une réunion s’est tenue pour procéder à la répartition des quotas nationaux annuels agréés par les services forestiers. En 2007, 740 000 quintaux avaient été autorisés. A cause des perturbations intervenues dans la distribution du gaz, les exploitants forestiers ne pourront exploiter à partir de février 2008 que 500 000 quintaux de bois, dans les trois régions d’exploitation forestière que sont : Kolda, Ziguinchor et Tambacounda.

En effet, depuis l’avènement de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale en 2004, le Sénégal, dans un souci de gestion rationnelle des ressources ligneuses, fixe les quotas de bois à exploiter annuellement à la barre de 500 000 quintaux pour le charbon, le bois de sculpture, le bois de menuiserie ou pour le bois de cuisine.

Le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature, des bassins de rétention et des lacs artificiels, M. Djibo Kâ a présidé la réunion de la commission nationale de répartition des quotas de bois à exploiter pour 2008, en présence des exploitants forestiers. Le tonnage de bois sera réparti d’accord-parties entre les organisations agréées d’exploitants forestiers.

Cette année, pour favoriser une politique durable et participative des ressources forestières, le ministre a proposé une innovation : en lieu et place des quotas attribués aux exploitants, M. Djibo Ka a proposé des zones à exploiter. Mais après exploitation, ces zones seront à la charge des exploitants qui auront l’obligation de procéder au reboisement. Une idée qu’approuve le président de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (Unifs). Selon M. Abdoulaye Sow, « au niveau de nos organismes, nous devons, de plus en plus, travailler toujours en équipe, améliorer nos capacités de gestion, nous professionnaliser, investir dans la forêt. Cette dernière est une ressource ; sa préservation est liée à sa mise en valeur, à son exploitation, mais également une exploitation rationnelle bien pensée s’appuyant sur une stratégie de gestion efficace et comprise par tous' ».

Par ailleurs, le ministre a fait part aux exploitants forestiers son inquiétude de voir la désertification avancer à grands pas, même dans les régions d’exploitation forestière de Kolda, Tambacounda et Ziguinchor. »‘Mon problème fondamental, aujourd’hui, est que les réserves forestières de la Casamance et du Sénégal oriental sont menacées par l’avancée de la désertification. Le désert gagne le pays dans son ensemble et de façon énorme ». Pour le ministre de l’Environnement, il y a certes des phénomènes écologiques dans la désertification de notre pays, mais il y a surtout la destruction du fait de l’homme. « La désertification est un fléau mondial, mais dans notre pays, il faut être extrêmement ferme » a t-il déclaré.

Les exploitants forestiers ont émis le souhait d’être éligibles auprès des banques comme la Caisse nationale de crédit agricole. Ce à quoi, le ministre de l’Environnement entend donner une suite favorable.


Source : un article de M. Mamadou Sarr, publié le sur le site Internet de WalfFadjri

René Massé

Maroc : l’ONE va créer une antenne à Londres

ONE International, antenne de l’Office National de l’Electricité, sera chargée de promouvoir la politique de coopération avec l’Afrique subsaharienne

« A terme, elle pourra être cotée à la Bourse de Casablanca et sur l’AIM – Alternative Investment Market – de Londres », espère M. Younes Maamar, directeur de l’Office et architecte du projet.

L’ONE va se doter d’une tête de pont à Londres

ONE International servira de plateforme pour les interventions de l’ONE en Afrique subsaharienne. L’ONE a choisi Londres pour deux raisons : la proximité avec les opportunités de financements et la concentration des informations. L’Office a déjà recruté le directeur général de ONE International, M. Mohamed Sedenou.

L’ONE, déjà présent en Sierra Leone et au Sénégal

L’ONE a bel et bien une stratégie de développement de ses activités en Afrique, même si elle se construit au fil des opportunités.

-1. Sénégal :

Sa réussite la plus récente est l’obtention, fin 2007, d’une concession pour l’électrification rurale au nord du Sénégal.

-2. Sierra Leone :

C’est l’implication la plus ancienne de l’Office marocain : la réhabilitation de la production et de la distribution d’électricité en Sierra Leone. La National Power Autority de Freetown devait faire face à trois problèmes :

  • Lutter contre les pertes sur son réseau : les pertes étaient de 41% à la prise de responsabilité de l’ONE, l’intervention de l’Office marocain les a déjà ramenées à 18% ;
  • Réhabiliter sa centrale : pour faire passer la puissance de production de 5 mégawatt, à 18 aujourd’hui avec pour objectif d’arriver à 40 ;
  • Récupérer ses créances auprès de ses clients.

Autres projets d’implication à l’étude

Une duplication de l’expérience Sierra Leone est en préparation avec le Tchad, portant sur la réhabilitation du réseau de distribution. Une autre est en projet au Liberia, avec un financement de l’International Finance Corp.

En fait, résume M. Younes Maamar, le développement de l’ONE en Afrique subsaharienne s’appuie sur trois métiers bien maitrisés par l’Office marocain : les réhabilitations, les recouvrements auprès des clients et la mobilisation des fonds.



Source : un article publié le 18 janvier 2008 dans l’édition numérique de l’Economiste.

René Massé

Tunisie : les programmes de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables permettraient d’économiser 100 millions de tonnes équivalent pétrole d’ici 2030

Telles sont les conclusions d’une étude stratégique portant sur l’utilisation rationnelle de l’énergie en Tunisie.

Le XIème plan de développement (2007/2011) envisage d’économiser globalement 640 mille TEP d’énergie en 2010.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005/2008

Ce programme, une des principales composantes de la politique tunisienne dans ce domaine, prévoit une économie d’environ 1,25 millions de TEP, soit en moyenne 300 mille TEP par an et une réduction de 220 millions de dinars (MD) de la subvention de l’État.

Les orientations principales de ce programme sont la consolidation de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, la certification énergétique des équipements électroménagers, l’utilisation des technologies de la cogénération par l’installation d’unités de production d’une capacité de 50 MW aux environs de 2008 et de 60 MW supplémentaires aux environs de 2011, ainsi que l’utilisation du gaz naturel dans les secteurs industriels et de l’habitat.

Le XIème plan de développement 2007/2011

La Tunisie s’est fixé des objectifs ambitieux :

  • En matière d’énergies renouvelables dans le cadre des orientations du XIe plan à savoir : relever leur part dans la consommation nationale d’énergie primaire à 6,5% en 2030, contre moins de 1% actuellement, et réduire l’intensité énergétique (rapport de la consommation d’énergie et de la production mesurée par le PIB) d’environ 2% par an.

Fondée sur le développement de l’énergie éolienne pour la production de l’électricité, la stratégie tunisienne se propose de relever la production nationale d’électricité à près de 175 MW en 2010, soit 4,2% de la capacité globale de la production électrique.

Le programme de généralisation du chauffage solaire de l’eau (chauffe-eau solaire) qui s’étend sur la période 2005/2011, a réalisé, pour sa part, un véritable changement dans le développement de ce marché en Tunisie. Celui-ci a, en effet, permis d’installer 57 mille m2 de capteurs solaires jusqu’à 2006, avec un objectif de 620 mille m2 à l’horizon 2010 et de réduire ainsi la subvention de l’État de 2,5 MD par an.

  • Pays aux ressources naturelles modestes, la Tunisie s’emploie également à consolider ses réalisations en matière de maîtrise de consommation d’énergie. l’État envisage à cette fin :
    • de mettre en place des outils de financement innovants, tels que le montage de mécanismes de financement dédiés à l’efficacité énergétique, s’articulant autour des objectifs du Fonds National de Maîtrise de l’Energie,
    • de consolider le cadre règlementaire et les programmes de recherche et développement pour réduire la facture énergétique qui devient de plus en plus lourde pour l’économie du pays.

Source : un article diffusé sur le site Internet de Tunisia Online le 15 Janvier 2008.

René Massé