Archives de la catégorie : Actualité

La Chine limite la transformation du maïs en biocarburant

La Chine continuera à développer du biocarburant à la condition d’assurer la sécurité alimentaire du pays, a déclaré M. Chen Deming, chef adjoint de la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme (CNDR). Entre 2001 et 2005, le volume de maïs utilisé pour le biocarburant a augmenté trois fois plus vite que la production annuelle (14% chaque année contre 4,2%).

Pour fabriquer du biocarburant, la Chine cessera d’utiliser du maïs pour se tourner vers les cultures non comestibles, telle que le sorgho doux, qui poussent souvent sur des terres non agricoles.

C’est une pratique générale dans le monde que de fabriquer le biocarburant avec du maïs. « Un tel processus ne convient pas à la Chine », a dit M. Chen Deming.

Pour limiter la transformation du maïs en biocarburant, la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme impose désormais des conditions très contraignantes aux industriels :

  • Les capitaux nets des compagnies de traitement du maïs devront au moins doubler le capital de leurs projets et le total des capitaux propres devra être au moins égal à 2,5 fois celui du montant des investissements du projet ;
  • Les compagnies devront aussi avoir un taux de crédit « AA » minimum avec les institutions financières provinciales.

De telles exigences excluent quasiment les petites et moyennes entreprises, et encouragent la transformation du maïs par de grandes compagnies. Cela revient à n’autoriser la production d’éthanol qu’aux quatre entreprises pilotes initiés en 2000.

En complément, le CEDR indique que la Chine a plafonné à 26% la proportion de maïs à usage industriel jusqu’en 2010. En principe, le gouvernement n’approuvera pas de nouveaux projets de transformation du maïs et exercera un examen minutieux des projets à venir.


Source : des articles publiés le 21 septembre 2007 sur les sites de Xinhua et People Daily.

René Massé

France : comment a-t-on pu s’engager aussi rapidement dans la production d’agrocarburants ?

C’est l’interrogation qui résume le mieux les conclusions du séminaire sur « Agrocarburants et développement durable » organisé à Grenoble par le service de la recherche du ministère de l’écologie les lundi 28 et mardi 29 janvier 2007.

En 2003, les principaux pays occidentaux ont engagé des plans ambitieux de développement des agrocarburants. Depuis lors, les études se sont succédées qui, pour l’essentiel, en ont démenti l’intérêt environnemental. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’ONU, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Chambre des communes britannique ont produit des rapports à la tonalité critique, ainsi que nombre d’articles scientifiques.

Des bilans énergétiques exceptionnels ou catastrophiques ?

« Les études de bilan énergétique des filières présentent des écarts gigantesques », a souligné Jean-Christophe Bureau, de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). On va ainsi d’un gain de onze unités d’énergie produites pour une consommée dans la chaîne de production des agrocarburants, à une perte de seize unités ! « L’analyse globale de ces études, a poursuivi M. Bureau, conduit à conclure que le coût de la tonne de rejets de CO2 évitée (par substitution aux hydrocarbures d’origine fossile) est bien supérieur à ce qui est recommandé. » Il atteint 300 euros pour l’éthanol d’origine végétale, quand le prix de référence en France est de 25 euros.

Impact environnemental : gare aux effets pervers

L’impact environnemental du développement projeté des agrocarburants en Europe est notable. Là, il se ferait par mise en culture des jachères. « Or de nombreuses espèces de plantes ou d’oiseaux sont déjà en situation précaire. Les mesures de protection ont beaucoup bénéficié des jachères, a indiqué Serge Muller, de l’université de Metz. Le développement des agrocarburants est incompatible avec l’engagement international qu’a pris la France de stopper l’érosion de la biodiversité en 2010. »

Des résultats surprenants sont apparus. Ainsi, en raison d’une mauvaise combustion, certains agrocarburants pourraient conduire à une augmentation des émissions de polluants atmosphériques, comme le protoxyde d’azote. De même, du fait que le colza absorbe mal l’engrais azoté, son développement en culture énergétique risque de provoquer une augmentation des pollutions de l’eau.

Quant aux agrocarburants dans les pays tropicaux, s’ils présentent des rendements énergétiques bien meilleurs (notamment la canne à sucre), leur développement se produit en partie par la déforestation. La concurrence avec les cultures alimentaires peut aussi être nuisible aux plus pauvres, en poussant les prix alimentaires à la hausse. En revanche, bien conduite, l’utilisation de la biomasse pourrait fournir des emplois aux paysans du Sud, qui en manquent cruellement, a souligné l’économiste Ignacy Sachs.

En fait, le développement des agrocarburants a été largement motivé par la volonté de soutenir les céréaliers des pays industrialisés, mis à mal des deux côtés de l’Atlantique par la baisse des subventions. « Quand la décision a été prise en 2003 en France de lancer le plan, dit Claude Roy, coordonnateur interministériel pour la biomasse, on n’a pas mesuré tous les impacts sur les marchés agricoles ou sur la biodiversité. Mais ces molécules sont aussi utiles pour la chimie : la vraie logique, c’est d’aller vers la chimie verte. »

Il reste que, concernant la prévention du changement climatique, les agrocarburants semblent d’un intérêt limité. « Le meilleur moyen est en fait de diminuer la consommation d’énergie », a résumé Patrick Criqui, de l’université de Grenoble. Une autre conclusion du séminaire a été la faiblesse des outils d’évaluation environnementale, sociale et économique, qui conduit les politiques à prendre des décisions mal informées.


Source : un article publié le 1er février 2008 sur le site Le Monde.

René Massé

Côte d’Ivoire : 700 villages électrifiés en 7 ans dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé

Le « Programme présidentiel d’électrification villageoise » initié en 2000 dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé a démarré dans les départements de Tiébissou, Yamoussoukro, M’Bahiakro, Bocanda, Toumodi et Dimbokro. Selon le coordonnateur des travaux d’électrification dans le centre, M. Kouamé Raymond, ce sont plus de 700 villages qui ont été électrifiés depuis 2000, soit un rythme d’environ 148 villages par an, contre 40 villages dans le passé.

A la différence des autres programmes, ce programme présidentiel d’électrification villageoise est financés sur son fonds de souveraineté : les bénéficiaires ne contribuent pas aux premiers coûts d’investissement. Aujourd’hui, les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité et demandent que le tarif aussi soit subventionné…

Dans le département d’Abengourou, plus de 3 milliards de F CFA ont été investis en équipements d’électrification. Des budgets similaires ont été engagés à Tiébissou, Didiévi, Yamoussoukro, etc. L’auteur de l’article, qui a visité la plupart des réalisations de ces projets, témoigne que ce programme d’électrification villageoise a apporté le développement à la majorité des villages du centre. Plus particulièrement dans les localités de Tiébissou, Didiévi et Bocanda.

Témoignage

« Avril 2004, Gbegbessou. Un village du département de Tiébissou situé à environ 5 km de Didiévi. Ce village présente deux aspects. Côté droit en allant vers Didiévi, l’ancien village : les maisons sont « entrelacées » les unes aux autres et plus peuplées. Sur le côté gauche, c’est un vrai contraste : les broussailles sont envahissantes, et on y trouve quelques maisons isolées. Au-delà de 50 m, on aperçoit la savane. A partir de 20 heures, seuls les noctambules sont encore visibles au bord de la route qui traverse le village, ou autour de quelques lampadaires. Chacun s’étant déjà enfermé dans sa maison.

Août 2007, Gbegbessou n’est plus le même. Le village qui s’est embelli, rayonne. Sur le côté droit, de larges rues se prolongent sur plus de 200 m. Des villas de haut et moyen standing ont poussé de terre, propriétés des fils et filles du village. La nuit, tout Gbegbessou est éclairé. Jusqu’à 22 heures, les jeunes traînent encore dans les rues. Certains se retrouvent dans l’unique buvette pour se divertir. Selon quelques habitants, la vie est devenue plus agréable. En effet, soutiennent-ils, les cadres viennent régulièrement au village. Parce qu’ils s’y plaisent désormais. Puisque toutes les commodités y sont réunies : télévision, boissons glacées, maquis- bars et buvettes, belles constructions etc. »

L’auteur rapporte que le constat est le même à Assè-N’Gou, village situé à une trentaine de kilomètres au nord de Tiébissou, à Allanikro sur l’axe Didiévi-Dimbokro. Selon Kouamé Raymond, il suffit d’en faire la demande et de remplir les conditions techniques à savoir être un village loti, avoir des rues tracées et quelques maisons bâties.

Mais les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité

Contrairement aux programmes d’électrification financés par les fonds FRAR ou FIAU, où une contribution minimale de 10% de la valeur des premiers investissements était exigée des bénéficiaires, le programme présidentiel subventionne la totalité des investissements avec le fonds de souveraineté de la présidence : les bénéficiaires ne déboursent aucun centime. Malgré cela, dans les villages électrifiés, les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité car elles manquent de moyens financiers pour souscrire l’abonnement. Seuls les cadres et quelques fonctionnaires parviennent à se raccorder au réseau électrique. C’est pourquoi les familles démunies souhaitent que des facilités leurs soient accordées sur les tarifs d’abonnement ou de raccordement.



Source : un article diffusé le 30 octobre 2007sur le site de Fraternité Matin (Abidjan).

René Massé

Burkina Faso : la plateforme multifonctionnelle de Lâ-Toden

Lâ-Toden et un village composé de cinq grands quartiers ; la plateforme multifonctionnelle y a été installée le 13 décembre 2006. Sur les dix premiers mois d’activité, les résultats sont très satisfaisants avec en moyenne 700 clients par mois, des recettes mensuelles de l’ordre de 160 000 francs cfa pour 100 000 francs cfa de dépenses de fonctionnement, qui consistent essentiellement en l’achat de gasoil et la rémunération des deux employées permanentes.

Gilbert Fossoun Houngbo, directeur au Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a visité le samedi 27 octobre 2007 la plateforme multifonctionnelle installée à Lâ-Toden, dans la province du Passoré au nord du pays, dont le PNUD avait financé les investissements.

La plateforme multifonctionnelle (PTF), qui libère les femmes de certaines corvées longues et pénibles, permet de faire fonctionner à Lâ-Toden une décortiqueuse multicéréales, un moulin à meules métalliques, un moulin à meules en pierres à céréale modèle diamant, un moteur qui entraine un alternateur triphasé de 400V qui produit l’électricité distribuée en réseau local pour les besoins d’éclairage, l’alimentation de chargeur de batteries et d’un poste à souder de puissance 2 kW. La plate-forme est gérée par des structures féminines au profit de 16 800 habitants.

Des acquis notables

Lâ-Toden est une localité de la région du Nord, qui est la plus pauvre du Burkina Faso selon les résultats d’une étude de l’Institut national de la statistique et de la démographie en 2003. Après sa visite, le directeur Afrique du PNUD a estimé que les PTF étaient un bon moyen pour faire reculer la pauvreté et la faim, pour la réduction de la mortalité infantile, la promotion de la santé maternelle. Il a été sensible aux avantages mis en avant à savoir : l’accroissement des produits transformés, l’allègement de la pénibilité des tâches des femmes, la création d’emplois, la fourniture de l’énergie électrique qui permet d’exploiter la PTF aux heures voulues… Pour 2008, le programme prévoit l’implantation de 40 PTF, et la recherche de partenariats pour des appuis dans divers domaines.


Source : un article publié sur le site du L’observateur paalga, à Ouagadougou, Burkina Faso, le 29 octobre 2007.

René Massé

Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Niger : Séminaire national MEPRED sur l’accès aux services énergétiques, moteur du développement et de la réduction de la pauvreté

Ce séminaire national sera organisé le 20 mars 2008, à Niamey, Niger.

Le MEPRED

Le Ministère des Mines et de l’Energie du Niger (MME) conduit depuis 2005 la composante Niger du projet MEPRED (Mainstreaming Energy For Poverty Reduction and Economic Development – Intégration des Services Energétiques pour le Développement et la Réduction de la Pauvreté). Réalisé en partenariat avec la CEDEAO et l’UEMOA, MEPRED est un projet régional dans le cadre duquel a été publié le « Livre Blanc pour une Politique Régionale sur l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement ». MEPRED comporte quatre expertises-pays menées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, il est cofinancé par la Commission Européenne (programme COOPENER) et des partenaires européens, dont l’ADEME (France) pour la composante Niger.

Au Niger, le projet MEPRED est piloté par le Comité National Multisectoriel Énergie (CNME), il bénéficie du partenariat des ministères sectoriels (Santé, Education, Hydraulique, Education, Agriculture) et de l’ensemble des acteurs. Il vise à définir les moyens à mettre en œuvre pour favoriser l’indispensable accès des populations rurales aux services énergétiques modernes.

L’accès aux services électriques, aux services de force motrice, aux combustibles domestiques de qualité et aux équipements de cuisson moderne apporte d’immenses bénéfices aux populations rurales et contribue fortement à réduire la pauvreté et à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En effet :

  • L’accès aux services électriques permet l’amélioration de l’éclairage, la ventilation ou la réfrigération, prioritairement dans les infrastructures de santé et d’enseignement ;
  • L’accès au pompage motorisé permet d’accroître la disponibilité d’eau potable ;
  • L’accès aux services de force motrice permet l’accroissement de la production agricole et industrielle ;
  • L’accès aux combustibles de qualité comme le gaz, le charbon minéral, la biomasse durable, associés aux équipements de cuisson moderne, permettent de sauvegarder les ressources forestières, préserver l’environnement et diminuer les risques de maladies.

Le Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE)

Dans le cadre de la composante Niger du projet MEPRED, le MME et ses partenaires ont mené à bien l’étude de faisabilité d’un Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE) dans vingt communes des régions de Maradi et de Tahoua. PRASE sera mis en œuvre dès qu’auront été réunis les financements, ouvrant alors aux services collectifs et productifs (la santé, l’éducation, l’eau potable, la production de biens et de services) ainsi qu’à de nombreux ménages en zone rurale, l’accès aux services énergétiques.

Le séminaire national MEPRED

Comment étendre à l’ensemble du territoire nigérien la démarche MEPRED d’accès aux services énergétiques appliquée dans PRASE ? Quel est le coût d’un tel programme national ? Qui sont les acteurs concernés ? Dans quel cadre institutionnel la stratégie d’accès aux services énergétiques s’inscrit-elle ? Quels financements faut-il mobiliser ? Quelle est la place des opérateurs énergétiques et celle du secteur privé ? Quelles sont les possibilités qu’apporte la décentralisation ? Quel rôle peuvent jouer les institutions régionales ?…

Pour débattre de ces questions et proposer des réponses, le MME organise le séminaire national MEPRED, placé sous la haute autorité de M. le Ministre des Mines et de l’Energie du Niger, à Niamey le 20 mars 2008. Au cours du séminaire seront présentés les résultats du projet et les perspectives qu’il a permis de tracer. Seront aussi discutées les conditions à la réalisation des objectifs du « Livre Blanc CEDEAO-UEMOA » adopté en 2006 par l’ensemble des pays de la Sous-Région. Ces débats auront pour toile de fond les engagements pris par le Niger en matière d’accès aux services énergétiques des populations rurales qui, par leur forte contribution à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des OMD, constituent une préconisation et un axe majeur de la Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté (SDRP) que le Gouvernement du Niger a adoptée en 2007.


Pour toute information contacter M. Ibrahim Soumaïla, Coordonnateur de la Cellule MEPRED (MME).
Courriel : soumibra@yahoo.fr
Téléphone : 00 – 227 – 96 96 69 74.

Eric De Muynck, René Massé

Le GVEP International change d’adresse

le GVEP International, une ONG de droit anglais dédiée au développement des zones rurales et périurbaines des pays en développement par l’accès à des services énergétiques modernes, vient de changer d’adresse…

Les nouvelles coordonnées du GVEP International sont désormais :

150 Minories

London EC3N 1LN
United Kingdom

Métro : station Aldgate/ Liverpool Street

Téléphone : +44 (0) 207 347 5310

Télécopie : +44 (0) 207 347 5311

Site Web : www.gvepinternational.org

René Massé

Le Riaed était "nominé" pour le prix européen de l’énergie durable dans la catégorie "Coopération"… C’est le projet Fo.R.Agri qui l’a finalement emporté

Le 29 janvier 2008, la Commission Européenne a remis les prix européens de l’énergie durable à six projets remarquables. Le RIAED avait été un des six projets nominé parmi plus de 240 projets candidats pour concourir dans la catégorie Coopération. C’est un des deux projets Coopener ainsi honoré par cette sélection, un des rares projets francophones aussi… Parions qu’on fera encore mieux la prochaine fois !

La semaine des Energies Durables de l’Union Européenne s’est déroulée du 28 janvier au 1er février 2008 dans tous les États membres. Plus de cinq mille manifestations ont été organisées. Dans ce cadre, Le moment fort a été la cérémonie de remise des prix européens de l’énergie durable à des projets « remarquables » de la Commission européenne dans le domaine des énergies durables.

La Commission européenne a récompensé six projets remarquables dans le domaine des énergies durables. Les six projets lauréats issus de quatre États membres de l’Union – Italie, Autriche, Hongrie et France – se sont vu remettre un trophée au cours de la cérémonie de remise des prix européens de l’énergie durable qui s’est tenue dans le cadre prestigieux du Concert Noble à Bruxelles.

Les lauréats 2008 ont été désignés, parmi 240 projets présélectionnés, par un comité de sélection indépendant, comportant des représentants d’acteurs clés de l’énergie au niveau régional, national et européen. Les prix ont été décernés dans les catégories suivantes : « programmes de coopération », « démonstration et diffusion », « transformation du marché », « promotion, communication, éducation » et « communauté ». Un sixième prix, le prix spécial, a été décerné au projet le plus prometteur.

Les projets lauréats sont les suivants :

  • Desire – Development and Sustainability with International Renewable Energies Network (développement et durabilité avec le réseau international d’énergies renouvelables) (ENEA, Italie). Le programme « Desire » vise à promouvoir les énergies renouvelables, en se fondant sur un système de formation par voie électronique (« E-learning ») destiné aux pays d’Europe orientale et du sud de la Méditerranée.
  • Fo.R.Agri – sources d’énergie renouvelables en agriculture dans la province de Mantoue (par l’agence énergétique AGIRE – Mantoue, Italie). L’un des objectifs de ce projet est de produire localement de l’énergie durable pour une utilisation agricole locale. Ce programme comprend, notamment, la création de deux coopératives de production de bioénergie de haute technologie qui produisent du biogaz, ainsi qu’un programme de recherche et d’expérimentation pour une centrale innovante de production d’énergie à partir de la biomasse.
  • ÖKOPROFIT (ville de Graz, Autriche). Le programme « Écoprofit » a aidé des sociétés privées à optimiser leur consommation d’énergie et à susciter des gains de productivité, ainsi que des réductions de coûts. Il a été maintenant adopté dans plusieurs autres régions européennes.
  • Intégration de l’apprentissage actif et de la maîtrise de l’énergie aux programmes scolaires – AL (Innoterm Energetics, Hongrie). 16 partenaires répartis dans 14 pays européens participent à ce projet qui sensibiliser davantage les enfants aux économies d’énergie. Les écoles participant à ce projet ont pu réduire leur facture énergétique d’environ 15%.
  • Plan d’action de la province de Milan pour l’efficacité énergétique (Province de Milan). De nouvelles règlementations de la construction ont été introduites pour améliorer l’isolation des maisons et les systèmes de chauffage. Un système d’homologation énergétique et des centres d’information sur l’énergie ont également été mis en place pour une meilleure communication vers le public.
  • Un prix spécial pour le projet le plus prometteur a été décerné au projet MODEL Management of Domains related to Energy in Local authorities (Gestion des domaines liés à l’énergie dans les collectivités locales) (Énergie-Cités, France). MODEL est un tout nouveau projet destiné à dix nouveaux États membres de l’Union européenne et à la Croatie. Son objectif est d’aider 34 municipalités à devenir de véritables modèles en termes de consommation d’énergie durable.

René Massé

Tunisie : Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables "MEDELEC-ENER 2008"

La 4ème édition du Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 » se tiendra du 5 au 8 mars 2008 au Parc des Expositions de la Foire Internationale de Sfax (Tunisie).

MEDELEC-ENER, qui a reçu quinze milles visiteurs et 150 exposants venant d’Europe, d’Afrique et d’Asie, est l’une des rencontres internationales majeurs dans le calendrier des manifestations du secteur de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables.

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, partenaire de l’organisation du salon, invite les entreprises nationales et internationales, et les établissements privés et tous les acteurs intéressés par ce domaine à participer à cette manifestation en exposant leurs produits, et en présentant leurs innovations.

Le programme général comprend :

  • Un espace d’exposition,
  • Un espace d’innovation,
  • Un espace de partenariat,
  • Un forum scientifique.

Pour plus d’informations et inscription, veuillez visiter le site web du salon www.medelec-salon.com.

Karim, René Massé

Tunisie : un nouveau Programme de Maîtrise de l’énergie 2008-2011

Ce Programme de Maîtrise de l’Energie 2008-2011 a été décidé par le Chef de l’Etat lors du Conseil Ministériel du 15 Janvier 2008. Il vise à « Réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2011 ».

Encouragé par les résultats très satisfaisants du premier plan triennal de maîtrise de l’énergie, la Tunisie s’engage dans un challenge ambitieux : réduire de 2 millions de TEP ses consommations d’énergie en quatre ans ! Tous les secteurs sont concernés.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005-2008 a permis la réduction de la demande (8% de moins en 2007, soit près de 700.000 tonnes équivalent pétrole -TEP- économisées), l’amélioration de l’investissement dans les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire) et l’évolution au niveau de la généralisation de l’utilisation du gaz naturel.

Au vu de ces résultats, le Conseil Ministériel a décidé de lancer un nouveau programme quadriennal qui couvrira la période 2008-2011. Ce programme, qui vise à réduire de 20%, à l’horizon 2011, la consommation de l’énergie, soit 2 millions de TEP, comporte les mesures suivantes :

Premièrement : l’économie de l’énergie dans les entreprises grandes consommatrices d’énergie :

  • Subordonner la réalisation des projets dont la consommation d’énergie dépasse 7.000 TEP par an à une autorisation préalable ;
  • Autoriser les entreprises, les groupements d’entreprises et les particuliers produisant de l’électricité pour leur consommation propre à transporter et à vendre leur excédent à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) ;
  • Etablir l’équivalence entre les avantages accordés par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie et ceux attribués par le Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle.

Deuxièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du bâtiment :

  • Obliger les nouvelles constructions collectives à respecter des règles spécifiques en matière d’énergie ;
  • Promouvoir davantage l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage de l’eau dans les constructions collectives, en ciblant notamment 80 unités hôtelières ;
  • Remplacer les ampoules électriques ordinaires par des ampoules économiques et œuvrer à leur généralisation d’ici la fin 2011.

Troisièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du transport :

  • Promouvoir davantage le transport public en commun et développer l’utilisation du transport ferroviaire et maritime des voyageurs et des marchandises ;
  • Imposer le diagnostic des moteurs des véhicules à l’occasion de chaque opération de visite technique.

Quatrièmement : l’énergie de substitution :

  • Poursuivre la mise en œuvre du programme de raccordement au réseau de gaz naturel.

Cinquièmement : promotion des énergies renouvelables :

  • Elever à 4% en 2011 la part des énergies renouvelables dans la production globale d’énergie ;
  • Renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur agricole ;
  • Développer la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Sixièmement : le financement, l’organisation, l’encadrement et la sensibilisation :

  • Promouvoir les ressources du Fonds National de Maîtrise de l’Energie au moyen des recettes provenant des projets réalisés dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) ;
  • Poursuivre la campagne de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et organiser une conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie ;
  • Généraliser à l’ensemble des gouvernorats du pays les services régionaux de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie et promouvoir leurs ressources humaines.


Source : un article publié sur le site de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie

René Massé