Archives de la catégorie : Actualité

Afrique du Sud : la Banque mondiale appuie les plans de sécurité énergétique

La Banque mondiale approuve 3,75 milliards de dollars à Eskom Holdings, Ltd. pour consolider la capacité de production d’énergie électrique, l’exécution de programmes d’énergies renouvelables et l’amélioration du rendement énergétique.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 8 avril 2010 un prêt d’un montant de 3,75 milliards de dollars à l’Afrique du Sud pour aider le pays à assurer une offre viable d’électricité, accordant parallèlement des financements destinés à des centrales solaires et éoliennes parmi les plus importantes dans le monde en développement. Ce prêt qui représente la première opération d’envergure jamais entreprise par la Banque avec l’Afrique du Sud depuis l’effondrement de l’apartheid il y a 16 ans, vise à aider directement les pauvres par la création d’emplois à mesure que l’économie se remet des effets de la crise financière mondiale et par l’établissement de capacités supplémentaires de production d’énergie destinée à élargir l’accès à l’électricité.

Le prêt est consenti à la société sud-africaine d’électricité (Eskom) et procède de conditions exceptionnelles dont notamment la crise énergétique traversée par le pays en 2007 et au début de 2008 ; il vient aussi répondre aux conséquences de la crise financière mondiale qui a contribué à exposer au grand jour la vulnérabilité de l’Afrique du Sud aux chocs énergétiques et à l’éventualité de conséquences économiques graves.

Le projet d’appui à l’investissement d’Eskom (EISP) contribuera à cofinancer les différentes technologies énergétiques ci-après :

- la centrale thermique de Medupi d’une capacité de production de 4 800 MW, au coût de 3,05 milliards de dollars ; grande première sur le continent africain, cette usine alimentée au charbon utilisera la même technologie que les pays de l’OCDE, laquelle présente les caractéristiques suivantes : supercritique, efficace et ayant fait ses preuves

- le projet pilote de centrale éolienne de Sere d’une capacité de 100 MW et la centrale solaire concentrée à énergie reportable d’Upington (100 MW), le tout pour un montant total de 260 millions de dollars ; et

- des volets relatifs à la production d’énergie à faible intensité de carbone, notamment le transport du charbon par voie ferrée assorti d’un niveau plus faible d’émission de gaz à effet de serre, le tout pour un montant total de 485 millions de dollars.


Source : Le site de la Banque mondiale.

Xavier Dufail

Maroc : don japonais de 7,4 millions de dollars pour une centrale solaire

Le Japon a octroyé un don de 7,4 millions de dollars au Maroc, destiné à la réalisation du Projet de promotion de l’énergie propre en utilisant le système solaire photovoltaïque.

L’échange de notes concernant ce don a été signé le 25 janvier 2010 à Rabat, par la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Amina Benkhadra, et l’ambassadeur du Japon à Rabat, Haruko Hirose.

Ce don permettra de financer l’installation d’une unité de production électrique à partir de cellules photovoltaïques d’une puissance de 1 MW à Assa-Zag. Il pourra être utilisé notamment pour l’acquisition de produits pour la construction de la centrale PV, le transport des produits jusqu’au Maroc, la formation à l’utilisation des équipements ainsi que la formation éducative relative au projet.

Par la réalisation de ce projet, le Maroc disposera de la première centrale à énergie solaire photovoltaïque et la plus grande en Afrique à ce jour. Cette centrale va permettre, par le biais de l’énergie produite, d’améliorer la qualité de la tension dans la zone et d’alimenter les 5 300 foyers, administrations, coopératives artisanales et petites entreprises de la Province d’Assa-Zag raccordées au réseau électrique.


Source : Le Matin (Maroc).

Xavier Dufail

Autriche : forum conjoint Union Africaine-Union Européenne sur leur partenariat énergétique

Les Commissions de l’Union africaine et de l’Union européenne vont tenir du 21 au 22 avril 2010 en Autriche, un forum de partenariat énergétique, dans le cadre de l’initiative des deux organisations visant à promouvoir leur coopération dans le domaine de l’énergie.

Ce forum de haut niveau devra regrouper un grand nombre de dirigeants africains et européens et serait précédé le 20 avril 2010 de la réunion conjointe du groupe des experts.

Ce forum est organisé par le Département des infrastructures et de l’énergie de la Commission de l’UA, en collaboration avec le gouvernement autrichien.

Les chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe et d’Afrique avaient décidé en décembre 2007 à Lisbonne au Portugal, de lancer le Partenariat énergétique Afrique-UE (AEEP), comme l’un des huit partenariats stratégiques qui composent la Stratégie conjointe Afrique-EU.

“Dans ce partenariat, les deux continents partagent leur savoir-faire et leurs ressources, accordent leurs intérêts complémentaires et harmonisent leurs politiques pour faire face, ensemble, à leurs défis énergétiques. En mettant en place un réseau plus dense entre les deux continents – à travers une interconnexion transfrontalière – l’Afrique et l’Europe entendent mettre en commun leurs forces au service de l’intérêt mutuel des deux continents”, a ajouté la Commission de l’UA.

Le forum vise, entre autres, à renforcer le dialogue politique entre l’Afrique et l’UE à travers l’implication des administrations nationales, régionales chargées de l’énergie et les autres autorités compétentes à différents niveau de responsabilité.

Il vise également à préparer le prochain Sommet Afrique-UE, prévu dans la seconde moitié de 2010, en donnant des directives pour la mise en œuvre du Second plan d’action (2010-2013) du Partenariat stratégique Afrique-UE.

Le forum devrait par ailleurs favoriser l’accroissement de l’utilisation des énergies renouvelables en Afrique avec la construction de nouvelles installations hydroélectriques de 10 000 mégawatts ; la construction d’infrastructures éoliennes capables de produire au moins 5.000 mégawatts, d’équipements de différentes formes d’énergie solaire pour produire 500 mégawatts, de même que le triplement de la capacité des autres formes d’énergies renouvelables, telles que l’énergie géothermale et la biomasse moderne.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Afrique de l’Est : comment capturer le vent

L’histoire d’un entrepreneur- inventeur au Kenya qui ressemble beaucoup à celle du héros du livre « le jeune homme qui a apprivoisé le vent », best-seller international.

Au cours d’un voyage en Afrique de l’Est en février, je lisais l’histoire d’un jeune Malawien qui a fabriqué un moulin à vent de toutes pièces pour produire de l’électricité.

Il a approvisionné sa famille en éclairage, et a alimenté une pompe qui a permis d’irriguer les terres. C’est une incroyable histoire d’ingéniosité et de détermination. Le héros de cette histoire, William KamKwamba, est en train de connaître une renommée internationale. Le livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » a été préfacé par Al Gore.

Vers la fin de mon voyage, j’ai rencontré Peter Muiruri, qui a également fabriqué un moulin à vent à partir de pièces détachées de matériaux de récupération. Peter vit en milieu rural au Kenya, pas loin de Nakuru dans le Rift Valley. Tout comme KamKwamba, son moulin à vent est composée d’une roue de vélo suspendue au dessus d’une mince tour en bois. Il utilise la turbine pour éclairer sa maison, pour recharger des batteries ainsi que des téléphones à peu de frais. Il a également fabriqué plusieurs machines qu’il fait fonctionner avec l’électricité produite par l’éolienne.

L’une des machines de Muiruri peut tisser de la laine. Il fabrique des fils qu’il teint et vend aux femmes qui en font de petits tapis. Parmi ses inventions il y a également un petit moulin en métal.

Mais le plus original de ses produits est un gadget qui permet d’enfumer les taupes : il est composé d’un moteur récupéré sur une radiocassette, alimenté par deux vielles batteries de téléphone portable, et qui fait tourner un petit ventilateur. Ce ventilateur est lié par un petit tube à une cannette contenant du papier en braise. De l’autre côté de la cannette il y a un petit tube qui propulse la fumée du papier en braise à l’intérieur des tunnels pour faire sortir les taupes.

Muiruri est un autodidacte complet. Il n’a reçu aucune formation en électricité ni en fabrication d’éolienne. Actuellement, la quantité d’énergie que peut produire son éolienne est assez faible parce qu’il manque de fonds pour améliorer sa vitesse et pour agrandir l’alternateur. Il a également besoin d’une tour plus solide pour soutenir les pales des éoliennes, davantage de ficelles, et d’autres pièces. La facture pourrait revenir à 1000 dollars US. Avec davantage de courant, il peut recharger beaucoup plus de batteries et de téléphones ; des services qui sont de plus en plus demandés par la clientèle.

GVEP-International travaille avec Muiruri à travers le programme de Développement de Petites Entreprises. A l’exemple d’autres entrepreneurs de la Région de Nakura, nous l’aidons à accéder à un emprunt afin qu’il puisse faire changer d’échelle à son activité. Muiruri a déjà commencé à tenir les comptes de ses revenus. Il n’avait jamais fait d’emprunt auprès d’une banque, ni auprès d’un fournisseur de crédit, et il est très angoissé à l’idée de s’engager dans cette responsabilité.

L’équipe de GVEP-I travaille avec lui pour renforcer ses activités actuelles, y compris l’acquisition de conseils auprès d’un fabricant de turbines de petites éoliennes. Avant de négocier un prêt pour Muiruri, GVEP-I va s’assurer qu’il a les compétences nécessaires pour gérer sa dette et que son business plan est économiquement viable.

En regroupant des entrepreneurs qui ont besoin de crédit pour poursuivre leurs activités, et en circonscrivant les risques liés à ces emprunts, GVEP-I sera en mesure de négocier le financement adéquat pour ces micro entreprises, dont la plupart se seraient battues vainement pour accéder à un financement sécurisé.

J’ai montré à Muiruri un exemplaire du livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent ». Il m’a demandé où il pouvait l’acheter. Je lui ai offert le mien.

Par Simon Collings, Directeur des Opérations GVEP International

« Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » de William KamKwamba est publié chez HarperCollins.

Laure Ego, GVEP

Microfinance et énergie solaire

Les crédits de micro finance destinés aux produits solaires peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre des clients qui ont des revenus faibles ou irréguliers.

Arc Finance, une organisation à but non lucratif, intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques.

Environ 1,6 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et plus de 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès aux équipements de cuisson propres. La plupart des personnes sans accès à l’énergie n’ont pas les moyens financiers qui leur permettraient d’accéder aux services énergétiques propres. Plus particulièrement les populations à faibles revenus des pays en développement dépensent beaucoup d’argent dans la consommation de l’énergie. Pour beaucoup de ces consommateurs vivant en milieu rural, l’achat, puis l’installation d’un système solaire domestique standard reviennent en moyenne à 250 dollars US (selon la taille et le lieu d’installation à travers le monde).

Mais cette installation peut fournir de la lumière et de l’énergie pendant plusieurs années avec un minimum de frais de maintenance et de remplacement des batteries. Toutefois, l’expérience a montré que la plupart des consommateurs sans accès à l’électricité ont des difficultés à réunir l’argent nécessaire pour payer comptant les équipements solaires. Les entreprises solaires préfèrent ainsi servir les personnes à hauts revenus qui peuvent payer comptant leurs produits plutôt que d’imaginer des conditions spéciales à l’intention des personnes à plus faibles revenus.

Un sous emploi du potentiel du crédit énergétique

Le manque de crédits abordables et appropriés ainsi que d’autres schémas financiers, représentent des barrières principales qui restreignent un plus grand accès aux services et produits énergétiques propres. Aussi, par manque de schémas financiers à l’intention de l’utilisateur final, il sera difficile à la plupart des entreprises énergétiques de changer d’échelle significative. Les institutions de micro finance ont fait la démonstration de l’efficacité d’accorder des crédits aux micros entrepreneurs et aux foyers, et cela reste favorable aussi bien à l’emprunteur qu’au prêteur.

Si les prêts des institutions de micro finance sont bien conçus, ils peuvent permettre aux clients d’accéder aux services modernes d’énergies de haute qualité en adaptant les remboursements des prêts aux flux existants des dépenses et des revenus. De tels emprunts peuvent permettre de faire face aux coûts initiaux associés aux technologies énergétiques plus propres et plus efficaces, y compris le solaire.

Bien qu’il représente la plus grande part de dépenses dans plusieurs foyers, le potentiel crédit énergétique est sous-utilisé à cause du manque de connaissances et d’échanges d’informations entre les consommateurs, les institutions de micro finance et les fournisseurs d’énergie. Cependant il est évident que le niveau de l’accès à l’énergie moderne peut être plus élevé à travers l’accès à des emprunts innovants et à des schémas adaptés de micro finance, et cela peut favoriser une nouvelle ligne de produit avantageux aussi bien aux institutions de micro finance qu’à une bonne partie de la communauté financière.

Pour la plupart des entreprises d’énergie durable, le marché est limité aux consommateurs qui peuvent payer comptant leurs services et produits énergétiques. Le marché potentiel du secteur solaire peut être transposé sur les consommateurs existants si les utilisateurs finaux peuvent avoir accès aux produits et services énergétiques à partir des emprunts fournis par des institutions de micro finance. L’établissement de liens forts entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques, peut être productif pour plusieurs actionnaires.

Les foyers et les petites entreprises sont capables de se procurer des produits et services énergétiques qui peuvent apporter des plus-valus économiques et alimentaires, mais cela reste hors de leur portée s’ils sont emmenés à payer comptant. Dans ce contexte, les prêts accordés par les organismes de micro finance peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre les clients à revenus faibles ou irréguliers. Pour les institutions de micro finance, la mise en place de prêts spéciaux leur permet de fidéliser davantage leur clientèle, de diversifier leurs produits, d’augmenter la compétitivité et, d’une manière générale de renforcer leur clientèle de base tout en observant des impacts positifs sociaux et environnementaux.

Micro finance et partenariat

L’expérience a montré que le lien entre micro finance et énergie peut être salutaire, mais cela demande beaucoup d’engagement entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques. Le partenariat avec une institution de micro finance peut exiger de la part d’une entreprise énergétique d’investir davantage au-delà de ses opérations traditionnelles (augmentation du budget et du personnel), par exemple, la création d’un nouveau poste de chargé de clientèle et de prêt. Dans la mesure où plusieurs institutions de micro finance peuvent avoir une portée nationale, les entreprises solaires peuvent également se rendre compte qu’un nouveau partenariat en micro finance exige une expansion rapide de leurs activités d’installation et de l’élargissement des services après vente dans les zones géographiques régulièrement mal desservies.

Du côté des institutions de micro finance, les prêts énergétiques ont besoin d’un schéma bien élaboré et cela peut exiger des formations techniques destinées aux chargés de prêts, modifiant les modes opératoires habituels, introduisant des modes de suivi et d’évaluation spécialisés en énergie, et demandant des fonds dédiés pour créer des portefeuilles énergétiques. Enfin, la construction d’un accord de partenariat entre les entreprises énergétiques et les institutions de micro finance doit clairement définir les rôles de chaque partie prenante, les moyens de communication et de coordination ainsi que les garanties de stocks pour les services après vente et pour les nécessités de formation.

Plusieurs entreprises énergétiques reconnaissent l’importance de l’assistance technique selon l’un ou l’autre des schémas décrits ci-dessus. Arc Finance est une organisation à but non lucratif qui intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques. Créé en 2008, Arc Finance conduit aujourd’hui des activités dans sept pays en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, en développant et en optimisant des portefeuilles de prêts énergétiques, en collaboration avec les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques.

Arc Finance présente un ensemble de propositions de services, en conseils et en expertises techniques, à des organisations financières, particulièrement aux institutions de micro finance, ainsi qu’aux entreprises énergétiques intéressées par l’introduction de programmes d’emprunts énergétiques dans leurs activités. Ces services incluent les recherches de marchés, les définitions des besoins énergétiques, l’assistance technique pour la mise en place de modèles économiques et des produits d’emprunts énergétiques, l’appui au partenariat ainsi que la définition et l’évaluation de programmes pilote.

Arc Finance soutien également les institutions financières dans le renforcement des capacités du personnel, la gestion, la formation de la clientèle et la sensibilisation du public, ainsi que dans la mise en place de systèmes de suivi et d’évaluation. En ce qui concerne les institutions qui disposent déjà d’une certaine expérience dans le prêt aux services énergétiques, Arc Finance présente un ensemble de propositions complètes de mise en échelle, destinées à l’identification d’obstacles, l’amélioration des savoir faire, la diversification de l’offre des produits et l’atteinte des objectifs.

Cet article a été publié pour la première fois dans “Partnership for Clean Indoor Air bulletin“, n° 22 janvier 2010.

Pour plus d’information sur Arc Finance, visitez leur site (anglais). Contact : Jacob Winiecki.

Laure Ego, GVEP

Tunisie : Salon International des Énergies Renouvelables

Le premier Salon International des Énergies Renouvelables de Tunisie, ENERSOL expo, aura lieu du 7 au 10 avril 2010 au Parc des
Expositions du Kram à Tunis.

Organisé en partenariat avec la Chambre Syndicale Nationale des Énergies Renouvelables, ENERSOL expo a l’ambition de devenir le rendez-vous incontournable des décideurs, des fabricants et distributeurs dans les secteurs professionnels liés aux énergies propres et renouvelables.

Les mesures et avantages financiers décidés par l’État et mis en application par l’ANME (Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie), sont autant d’incitations à investir dans l’usage des énergies renouvelables, (solaire, éolien, bio énergies, eau), en Tunisie.

Un symposium international et des ateliers, traitant de thèmes actuels, apporteront la caution scientifique et technologique nécessaire au développement de cet événement professionnel.

Ce salon accueillera des visiteurs professionnels à la recherche d’un produit ou d’accords commerciaux et technologiques, (sous-traitance, co-traitance, partenariat).


Source : Le site de ce salon.

Xavier Dufail

Botswana : prochaine construction d’une centrale solaire pilote, avec l’aide japonaise

La première centrale électrique au Botswana doit être construite en septembre 2010, avec l’intention de reproduire ce modèle dans tout le pays et de s’éloigner de l’énergie produite au charbon.

La centrale solaire Phakalane va produire un mégawatt ; sa construction sera financée par le gouvernement japonais.

La construction débutera en septembre, grâce à un partenariat « Engineering, Procurement, Construction & Gestion (IAGC) » avec une entreprise japonaise.

D’un coût de 83,8 millions de pulas (environ 9 millions d’euros), la station deviendra la première centrale photovoltaïque du Botswana, ce qui pourrait ouvrir des pistes de développement dans le secteur des centrales solaires.

Les appel d’offres pour les différentes composantes de la station devraient être lancés prochainement, et après achèvement la station sera reliée au réseau national.

L’ambassade du Japon a récemment indiqué qu’elle surveillera de près les performances de cette centrale pilote, en vue d’éventuellement prendre des initiatives similaires ailleurs au Botswana : « La centrale électrique de Phakalane sera une petite exploitation, d’un mégawatt, mais si le projet réussit, nous allons examiner des projets plus importants au Botswana ».

C’est regarder la situation actuelle de l’électricité au Botswana et dans la région.

Il est entendu qu’une aide supplémentaire en provenance du Japon pour les centrales photovoltaïques consisterait en de l’appui technique plus que par du financement, étant donné les coûts de confinement du développement de grandes centrales solaires.


Source : Solar4Africa (en anglais).

Xavier Dufail

Guinée : prochaine réalisation d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Cogon

La société aurifère de Kouroussa s’est engagée dans la lutte contre la pauvreté par la réalisation prochaine d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Cogon pour palier à la crise de courant électrique dans le corridor de Boké notamment la ville de Boké et les CRD de Kamsar et Sangarédi.

Pour mettre en œuvre ce projet, une cérémonie de lancement des travaux de révision des études de faisabilité et environnementales a eu lieu le jeudi 25 mars 2010. Les études seront exécutées par deux firmes canadiennes à savoir SNC-Lavalin et AECOM (TESCULT) pour un montant de 150 millions USD, pour une production énergétique estimée entre 50 et 80 MW pour une durée de réalisation de 5 ans.

Selon la société aurifère de Kouroussa, Semafo-Guinée, ce projet hydro-électrique sur le fleuve Cogon est fait pour venir en aide aux populations riveraines du corridor de Boké et pour le rentabiliser ; une partie de l’énergie produite sera utilisée par les sociétés minières de la région et l’autre, par les populations. Car le déséquilibre existant entre ceux qui bénéficient le courant électrique de la CBG et ceux qui n’en bénéficient pas a engendré des pressions sociales constantes sur la CBG et sur les Autorités locales et nationales.


Source : Un article publié sur Aminata.com.

Xavier Dufail

Approbation par l’Union Européenne du rapport final du Riaed

Le Riaed, initialement financé par l’Union Européenne à travers le programme Coopener, a reçu le 4 mars 2010 l’approbation de ce bailleur pour la finalisation réussie du projet.

Des extraits de la lettre d’approbation, traduits en français, sont publiés ci-dessous :

[…]

La conclusion est que les activités du projet ont été correctement menées, et conformément au plan d’activités.
Le Riaed a réussi à apporter et/ou renforcer la visibilité de l’expertise et des capacités des experts francophones et des acteurs œuvrant dans le domaine de l’accès à l’énergie pour le développement et la réduction de la pauvreté. L’équipe du Riaed a mis en place une plateforme Web dynamique et efficace, où une taille critique de ressources pertinentes et de qualité a été mise en commun et où les experts francophones de l’énergie peuvent aisément partager leurs connaissances et échanger des idées.

Le Riaed est parvenu à de très bons résultats, notamment par rapport aux objectifs fixés initialement. À la fin de l’action [NDLR : à la fin du financement accordé par l’UE, soit le 31 décembre 2008], le Riaed a hébergé 1500 articles et attiré 51000 visiteurs, qui ont téléchargés 39000 documents. En janvier 2010, soit un an après la fin de l’action, le site web hébergeait 2000 articles et était visité mensuellement par 75000 personnes, qui ont téléchargé 55000 documents. De ce point de vue, le Riaed est devenu une référence dans le paysage des sites francophones traitant d’énergie durable pour la réduction de la pauvreté.

Ce projet est un bon exemple de projet réussi, dont la pérennité a été garantie pour l’instant. on peut considérer que ceci est du autant aux promoteurs du projet qu’à la qualité du site Web et des efforts structurants la communauté des experts francophones de l’énergie.

[…]

Xavier Dufail

Sénégal : promotion des foyers métalliques dans les boulangeries traditionnelles

Ce projet d’ENDA Sénégal favorise, le remplacement des fours traditionnels par des fours métalliques de plus grande efficacité dans les boulangeries traditionnelles, activité essentiellement tenue par des femmes.

Les boulangeries traditionnelles utilisant le bois comme combustible sont très développées au Sénégal au point d’entrer en compétition avec les boulangeries modernes.

Jusqu’à ces dernières années, la boulangerie traditionnelle était une activité économique présente surtout dans les régions éloignées de Dakar. Cependant, et de plus en plus, le pain dit Tapalapa est disponible dans certains quartiers de la capitale comme pour marquer l’intérêt des consommateurs et les opportunités commerciales pour les opérateurs de boulangerie dite traditionnelle.

En plus des opérateurs en boulangerie traditionnelle, les fours métalliques constituent également une opportunité technologique pour les torréfacteurs actifs dans le domaine de la pâte d’arachide, des noix de cajou, de soump, du sésame et du café Touba. Ainsi, par rapport à la torréfaction spécifiquement, le potentiel est estimé à plus de 50 opérateurs, dans les grandes villes, et autour de 20 dans les autres zones. D’où un marché potentiel de 200 FP commercialisables dans les deux phases du projet.

Jusqu’ici, la plupart des fours utilisés pour la boulangerie traditionnelle sont construits en banco (argile) et sous forme de dôme reposant sur une surface plate qui constitue la table. Chez certains opérateurs, cette surface plate a été améliorée par un système de carrelage permettant de conserver plus durablement la chaleur.

En dehors de ces aspects, il faut souligner qu’avec ces types de fours traditionnels, les boulangers étaient toujours exposés à la fumée qui s’y dégage et les conditions hygiéniques ne sont pas toujours réunies pour optimiser la qualité du pain, comme principal produit fini.

En termes de diversification des produits, quelques boulangers proposent, au-delà du pain, de la pâtisserie vendue de façon irrégulière. La vente des produits finis repose sur une chaîne de revendeurs (Boutiques) installés dans quelques villages alentours et au niveau des marchés quotidiens ou hebdomadaires (Lumas). Les retours de pain sont parfois importants du fait, le plus souvent, de la mauvaise qualité du pain (composition et pétrissage) et des conditions de distribution auprès des revendeurs (ensachage du pain, transport par charrette, par vélo ou sur l’épaule) et des paramètres climatiques (température parfois très élevées dans certaines zones rurales).

Dès lors, notre démarche consiste à promouvoir l’accès à un type de four fortement amélioré fait en caisson métallique, avec plusieurs compartiments et pouvant prendre alternativement diverses sources d’énergie (bois, charbon de bois, bioénergie, GPL). Compte tenu des coûts de fours proposés la barrière financière serait en partie levée par l’implication des institutions de micro-financement.

L’approche du projet consiste, dans un premier temps, à appuyer l’accès aux fours métalliques en vue de leur commercialisation au sein des réseaux d’organisations de femmes transformatrices de produits céréalières de Thiès et alentour. Sur la base d’une stratégie de communication appuyée, Enda travaillera à rendre le four accessible à d’autres opérateurs des zones les plus défavorisées.

Pour accéder et commercialiser les fours, le projet compte s’appuyer sur les mécanismes internes de micro-crédits propres aux groupements de femmes, avant de prospecter au niveau des institutions de micro finances pour les compléments adaptés à la situation de chaque organisation intéressée. Il en est de même pour les opérateurs individuels. Des mécanismes financiers adaptés seront étudiés et mis en place à partir des mécanismes financiers du marché.

La distribution des fours se fera sur plusieurs échelles, notamment, au travers des différentes manifestations de démonstration/information prévues par le projet et par contact direct avec les opérateurs prospectés dans les autres régions, éventuellement, en partenariat avec d’autres projets/programmes de développement local.


Source : le site du programme EASE.

Xavier Dufail