Cette Initiative a été lancée lors de la Conférence intitulée “ Biogaz pour une vie meilleure ; une initiative africaine » qui s’est tenue à Nairobi (Kenya) du 20 au 22 mai 2007. Elle est supportée par la coopération hollandaise et s’inscrit dans l’objectif global très ambitieux : approvisionner en énergie renouvelable 10 millions de familles dans 25 pays africains d’ici 2015.
Cette Initiative a été initiée par un groupe de pays qui inclut le Bénin, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et l’Afrique du Sud ; elle est supportée par des agences de développement, des ONGs, et des bailleurs de fonds, avec en particulier la Hollande, la Finlande, l’Allemagne, la Norvège et la Fondation Shell.
Les partenaires hollandais, à savoir le Ministère des Affaires étrangères et les organisations de développement SNV et Hivos, coordonnent cette Initiative avec un petit groupe d’experts africains. Le premier programme national biogaz a déjà été lancé au Rwanda. D’autres programmes similaires vont suivre en Ethiopie et en Ouganda. Ces premiers programmes envisagent la construction de 50 000 biodigesteurs.
Des programmes de cette envergure existent déjà dans de nombreux pays dans le monde. SNV a acquis une expérience réussie dans de nombreux programmes similaires en Asie, en particulier au Népal et au Vietnam. Un biodigesteur fonctionne à l’échelle familiale, avec au minimum deux vaches ou quatre cochons. Les toilettes familiales peuvent aussi être connectées au biodigesteur. Un biodigesteur de cette taille produira l’énergie nécessaire pour un fourneau de cuisson et une lampe. En Asie, la construction d’un biodigesteur familial coûte de 300 à 400 €uros ; il est probable que le coût de construction en Afrique soit un peu plus élevé. Le temps de retour calculé sur l’économie de bois de feu sera de quelques années. Mais il faut compter avec les effets indirects du biogaz :
- Les sous-produits du biodigesteur forment un bon engrais pour l’amendement des sols ;
- Le biogaz est un combustible propre, à l’inverse du bois énergie ; des recherches financées par l’Organisation Mondiale pour la Santé ont démontré que 1,6 millions de personnes mourraient chaque année des effets néfastes de la fumée du bois de feu ;
- Les programmes biogaz créent des emplois en zones rurales.
Source : un article publié sur le site de Biomass4africa