Le projet d’électrification par plates-formes multifonctionnelles concerne 19 localités dont Djoliba. Le village bénéficiera à cet effet de 2 plates-formes multifonctionnelles pour alimenter un réseau électrique de 4 km. Environ 3400 clients domestiques, sociocommunautaire et productifs seront connectés à un réseau qui alimentera 1700 lampadaires d’éclairage public. La durée du service de départ s’étend de 6 à 8 heures par jour. Le tarif au forfait est fixé entre 750 et 1000 Fcfa par ampoule.
Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, M. Hamed Diane Séméga, a procédé vendredi 30 mars 2007 à Djoliba, village situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Bamako (commune rurale de Mandé), à la mise en place du premier poteau du réseau local d’alimentation en électricité à partir de la plate-forme multifonctionnelle.
C’est dans une ambiance de fête que les habitants de Badougou Djoliba ont célébré cet événement qui fera date dans l’histoire de la commune. Nul n’ignore la place de l’électricité dans le développement d’une communauté. La joie du chef du village, Békaye Keïta, était donc particulièrement justifiée.
Le coût de réalisation de ce projet s’élève à 50 millions Francs CFA environ auxquels les femmes de Djoliba ont contribué pour 2 millions Fcfa. Un geste que le maire Souleymane Makamba Doumbia a salué avant d’assurer que cette installation aidera à alléger les tâches des ménagères et à stimuler les activités génératrices de revenus. Nous ne ménagerons aucun effort pour son bon usage et en faire un levier du développement socio-économique de la commune. Nous tacherons d’être un exemple pour les milliers d’autres qui attendent leur tour, a déclaré Mamadou Keïta, le président du comité de gestion de l’électricité. Cependant le développement a un coût, a rappelé le ministre Séméga en invitant les bénéficiaires à faire montre de rigueur dans le paiement de leurs factures et l’entretien des infrastructures. L’objectif des pouvoirs publics vise, en effet, l’élargissement du projet et sa pérennisation. L’État ne peut pas tout faire. Et il est inacceptable qu’au bout de quelques années, les gens ne puissent plus profiter de ces services faute d’entretien.
Le ministre a salué l’appui de la Banque mondiale, partenaire financier du Mali dans le projet. Grâce à cette collaboration, le taux d’accès à l’électricité en milieu rural est passé de 1% en 2003 à 20,5% en 2006. Une progression qui augure de bonnes perpectives à l’élan d’électrification en milieu rural amorcé sous les auspices de l’Agence malienne pour la promotion de l’énergie domestique et d’électrification rurale (AMADER). Les conditions de vie des populations rurales s’en trouveront améliorées et le développement socio-économique de notre pays accéléré.
Source : l’ESSORT, quotidien d’information du Mali. L’article reproduit ici a été publié le 4 avril 2007.