Les archives de l'auteur : Charlie Gervais

Contre le réchauffement, l’Australie bannit les ampoules classiques

Le Gouvernement australien interdit la vente d’ampoules incandescentes à partir de 2010 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique de la planète.

Dépêche de l’AFP du 20/02/2007 parue sur le site internet TV5 info



L’Australie, souvent critiquée pour n’avoir pas signé le protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, a annoncé mardi 20 février 2007 qu’elle allait remplacer d’ici 2010 les ampoules électriques classiques par des fluorescentes, plus économes en énergie (voir photo ci-contre : à droite, une ampoule électrique classique, à gauche une ampoule fluorescente).

Revendiquant une première mondiale, au moins en ce qui concerne une décision nationale, le ministre de l’Environnement M. Malcolm Turnbull a assuré qu’interdire les ampoules traditionnelles « dans le monde entier réduirait la consommation d’électricité d’un montant équivalent à cinq fois les besoins annuels de l’Australie« .

« Le réchauffement climatique est un défi à l’échelle de la planète. J’encourage les autres pays à suivre l’exemple de l’Australie et à adopter des produits plus économes comme les ampoules fluorescentes« , a ajouté le ministre.

Le Premier ministre conservateur John Howard, fervent opposant du protocole de Kyoto, a loué une décision « réaliste« , par opposition aux « nombreuses choses trop alarmistes qui sont dans l’air« .

A l’approche d’élections générales prévues d’ici la fin de l’année 2007, M. Howard a adouci sa position sur le réchauffement climatique, à la suite d’une prise de conscience accrue de la population, en raison notamment de la sécheresse historique que subit le pays-continent déjà le plus sec au monde.

Source : http://www.tv5.org

Jérome Levet

Les réformes du secteur électrique : quel bilan, quelles perspectives pour l’Afrique ?

Publication de Liaison Energie-Francophonie n°73, quatrième trimestre 2006.

Au sommaire

CONTEXTE, MOTIVATION ET CONTOUR DES RÉFORMES

  • Théories économiques et réformes électriques : perspectives historiques et actuelles par Anastassios GENTZOGLANIS, Directeur, Centre d’études en réglementation économique et financière (CEREF), Université de Sherbrooke, Canada-Québec
  • Les modes d’organisation de l’industrie et nouveaux arrangements contractuels par Jacques GIROD, Directeur de recherche CNRS, LEPII-EPE, Université Pierre Mendès France, Grenoble, France
  • La dérégulation de l’électricité a-t-elle atteint ses limites ? par Christian STOFFAËS, Président du Conseil du Centre d’études prospectives et d’information internationales (CEPII)

LES RÉFORMES EN AFRIQUE : DES PRATIQUES, DES LEÇONS POUR L’AVENIR

  • GABON – La privatisation de l’électricité au Gabon : une analyse de mi-parcours par Jean-Thomas BERNARD et Éphraim MAGNAGA-NGANGA, Université Laval, Québec
  • MADAGASCAR – État des lieux dans le secteur de l’électricité par Rivoharilala RASOLOJAONA, Secrétaire Exécutif, Office de Régulation de l’Électricité, Madagascar
  • CÔTE D’IVOIRE – organisation du secteur de l’électricité par Eddy Alexandre SIMON, Directeur de l’énergie, Ministère des Mines et de l’Énergie, Côte d’Ivoire
  • Faut-il arrêter les réformes dans le secteur électrique africain ? par Herman Multima SAKRINI, Secrétaire général de l’Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d’Énergie Électrique d’Afrique (UPDEA)
  • Réformes du secteur de l’énergie électrique en Afrique subsaharienne : principales leçons et priorités par Abeeku BREW-HAMMOND, Professeur agrégé, College of Engineering, Kwame Nkrumah University of Science and Technology, Kumasi, Ghana Njeri WAMUKONYA, Administrateur général de Programmes du PNUE, à Nairobi et Ogunlade DAVIDSON, Professeur au Fourah Bay College de l’Université de la Sierra Leone, à Freetown
  • Réforme du secteur électrique africain. Une opportunité pour le rendre durable ? par Sibi Bonfils, Directeur adjoint de l’IEPF
  • Réformes du secteur électrique en afrique : conseils pratiques et pièges à éviter dans les contrats et conventions par Denis LÉVY, Consultant, France et Anne GED, Cabinet-conseil Synagir

RETOUR D’EXPÉRIENCE DES AUTRES PAYS ET RÉGIONS DU MONDE

AMÉRIQUE LATINE

  • Leçons tirées des réformes du secteur électrique au brésil : l’importance des mécanismes de coordination par Helder Queiroz PINTO Jr., Directeur de Recherches, Instituto De Economia Industrial, Universidade Federa Do Rio De Janeiro, Brésil
  • Quelles leçons tirer de l’expérience de la libéralisation du secteur électrique – Cas de l’Argentine par Gerardo RABINOVICH, Professeur à l’Université Belgrano, Buenos Aires, Instituto Argentino de la Energía, Argentine

EUROPE

  • Problématique de l’intégration énergétique et apport des « power pools » en Roumanie par Cristina CREMENESCU, Chef du service Réglementation et Marché Concurrentiel, ENEL Romania
  • Y a-t-il des leçons à tirer des réformes européennes pour l’Afrique ? par Dominique FINON, Directeur de Recherches du CNRS, Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED), Nogent sur Marne, France

TENDANCES NOUVELLES ET PERSPECTIVES

  • L’électrification rurale en afrique subsaharienne : du monopole public au partenariat public-privé. vers de nouveaux arrangements institutionnels par Amadou SOW, Directeur Général Adjoint, Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER)
  • La gestion des infrastructures d’électrification rurale en afrique. Les différents types de partenariats public-privé par Noémie ZAMBEAUX, DESS Économie et Politique de l’énergie, Gestion des nouvelles technologies de l’énergie, INSTN/Paris X
  • La montée du nationalisme compromet-elle la libéralisation énergétique ? par Jacques PERCEBOIS, Directeur, Centre de Recherche en Économie et Droit de l’Énergie (CREDEN), Faculté des Sciences Économiques, Université de Montpellier I, France
  • La chronique d’Alioune Fall
  • Pour en savoir plus

> A télécharger sur le site de l’IEPF

Imedia

Atelier régional sur les énergies renouvelables et la lutte contre la pauvreté en Afrique

Atelier de formation à l’utilisation des énergies renouvelables dans la lutte contre la pauvreté, organisé par le GNESD, les autorités sénégalaises (ministère de l’Energie), ENDA, GTZ/PERACOD, à Dakar (Sénégal) du 21 au 23 Mars 2007.

De bonnes pratiques pour un accès large et durable des populations aux services énergétiques

Objectifs

Cet atelier est une plate-forme d’échanges, destiné à faire un panorama des expériences éprouvées en matière de promotion de l’emploi et de l’usage productif des énergies renouvelable (ER). L’objectif est d’aider les pays africains à bâtir des visions et politiques appropriées.

Il s’agit notamment :

  • D’accroître la sensibilité des décideurs sur la nécessité d’adopter et de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, pour valoriser à grande échelle l’énergie propre et l’efficacité énergétique afin de mieux lutter contre la pauvreté et d’atteindre les OMD ;
  • De définir à partir des pratiques recensées, des orientations pour améliorer l’environnement institutionnel des secteurs de l’énergie ;
  • D’initier un processus de concertation sur l’articulation ER/EE (efficacité énergétique) et sur les stratégies nationales et régionales en vigueur ou en cours d’élaboration ;
  • D’élaborer une note de position dans la perspective de la CSD 15 [1].

Organisation

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier sera organisé suivant quatre sessions thématiques :

  • Introduction ;
  • Défis de l’ER ;
  • Mécanismes de financement viables pour accroître l’accès aux ER ;
  • La bio énergie : perspectives de contribution à la lutte contre la pauvreté en Afrique ;

suivies d’une table ronde :

  • Comment accroître l’accès des groupes vulnérables aux services énergétiques propres ?

Une exposition d’entreprises et de technologies d’ER est également prévue en marge de l’atelier.

Participants

L’audience attendue est composée de :

  • représentants des centres d’excellence membres du GNESD et des membres de AREED ;
  • représentants gouvernementaux des pays, des collectivités locales, des législateurs, des agences d’électrification rurale et des centres de recherche ;
  • représentants des institutions financières et du secteur privé ; Associations, ONG, etc… ;
  • représentants des organisations régionales-clés : NEPAD, CEDEAO, UEMOA, SADC, UMA, IGAD, CILSS, FAGACE, UA, … ;
  • Les représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD/FINESSE), du Conseil Mondial de l’Energie, de l’Agence Allemande de coopération internationale, de l’EUEI/PDF, et autres agences multilatérales (PNUE, PNUD, Banque Mondiale).

Pour en savoir plus, télécharger ci-dessous le document de présentation de l’atelier :

Jérome Levet, René Massé

Stratégie pour le développement du secteur de l’énergie en République du Congo

Etude initiée et conduite sous la direction de son Excellence, M. Jean Richard Bruno Itoua, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo.

Cette étude, en cours d’achèvement, a pour objectif de doter la République du Congo d’instruments de politique pour la promotion du service public de l’électricité en milieu urbain et rural, afin de contribuer à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base que sont l’électricité, l’eau potable, l’assainissement, la santé et l’éducation.


La République du Congo comptait 3 551 257 habitants en 2005 dont 65,42% vivaient en milieu urbain (Brazzaville et Pointe Noire).

La production d’énergie

L’hydroélectricité, le thermique diesel et le thermique gaz, sont les seules sources d’énergie utilisées actuellement pour la production d’électricité. L’énergie solaire et la biomasse en sont encore à la phase expérimentale. Plus précisement :

  • Hydroélectricité : le Congo dispose de deux centrales électriques, une de 15 MW sur la rivière Djoué à Brazzaville et l’autre, de 74 MW sur la rivière Bouenza, dans le département du même nom au Sud-Ouest de Brazzaville. Une troisième centrale de 120 MW est actuellement en construction sur la rivière Lefini, à 200 Km au Nord de Brazzaville.
  • Thermique disel : près de 24 localités ont leurs réseaux électriques alimentés par des groupes électrogènes ; certains industriels et exploitants forestiers disposent également de centrales thermiques pour leurs propres consommations.
  • Gaz : le Congo dispose d’une centrale thermique à gaz installée à Pointe-Noire. Sur les plateformes pétrolières, l’énergie électrique est également produite par des turbines à gaz.
  • Energie solaire ; certaines Administrations (hopitaux) et particuliers recourent à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques pour leur approvisionnement en électricité.
  • Energie issue de la biomasse : l’entreprise sucrière SARIS utilise la bagasse (déchets de canne à sucre ) pour la production de la vapeur nécessaire au fonctionnement de la turbine afin d’approvisionner ses installations en électricité.

Les ressources énergétiques

  • Le Congo dispose d’un important réseau hydrographique dont les ressources en eau disponible sont estimées à 842 milliards de m3. La capacité des sites déjà identifiés pour la production de l’électricité est évaluée à près de 14 000 MW.
  • Le Congo est un pays producteur de pétrole.
  • Les ressources en gaz naturel du Congo sont importantes et quasi inexploitées. Le bassin côtier regorge aussi bien de réserves d’huile que de gaz (environ 130 milliards de m3) sous forme de gaz naturel et de gaz associés.

La stratégie et de développement du secteur de l’énergie

L’étude en cours, répond à une préoccupation des pouvoirs publics de la République du Congo de doter le sous-secteur de l’électricité d’une politique sectorielle, indiquant les orientations d’avenir et définissant les principes directeurs et les moyens de mise en oeuvre.

Au terme de cette étude, les résultats attendus sont l’élaboration :

  • D’un diagnostic stratégique du sous-secteur de l’électricité ;
  • D’un document de stratégie et
  • D’une Lettre de poltique sectorielle du secteur de l’énergie électrique.

Ces documents définieront le cadre institutionnel cohérent, fonctionnel et efficace pour permettre :

- 1* La mise en application des dispositons de la loi n° 14-2003 du 10 avril 2003 sur le Code de l’électricité, et des autres textes subséquents dont ;

    • la loi n°15-2003 du 19 avril 2003 portant création de l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER). L’ANER est chargée de conduire la politique nationale d’électrification des zones semi-urbaines et rurales, la gestion des ouvrages construits étant confiée à des opérateurs privés, publics ou à des collectivités locales, à travers des contrats de délégation ou de concession.
    • la loi n°16-2003 du 10 avril 2003 portant création de l’Agence nationale de régulation du secteur de l’électricité.
    • la loi n°17-2003 du 10 avril 2003 portant création du Fonds de développement des secteurs de l’eau et de l’électricité.

- 2* La réalisation des objectifs du millénaire pour le développement qui vise la réduction de 50% du nombre de familles qui n’ont pas accès aux services sociaux de base à l’horizon 2015 ;

- 3* La définition du cadre de mise en oeuvre du schéma national de l’aménagement du territoire en matière d’énergie ;

- 4* La définition du cadre de mise en oeuvre du Programme national du secteur de l’énergie élaboré pour contribuer à l’atteinte à l’horizon 2015 par le Congo, des objectifs de réduction de la pauvreté ;

- 5* La mise à la disposition des différents acteurs politiques, partenaires nationaux et internationaux et de la société civile d’un instrument de partage de la stratégie nationale de développement du secteur de l’énergie.

Le cabinet CosManagement achève actuellement cette étude, qui aura été réalisée avec la participation des cadres du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique et ceux de la Société nationale d’électricité et de la Société nationale de distribution d’eau.

Daniel Guié

Accord bilatéral France-Sénégal sur le Mécanisme de développement propre

Accord de coopération pour lutter contre le réchauffement climatique

Article diffusé par l’ambassade de France au Sénégal en janvier 2007.

Le 16 janvier à Dakar, M. Thierno Lo, ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature du Sénégal et M. André Parant, ambassadeur de France au Sénégal ont signé un accord bilatéral pour lutter contre le réchauffement climatique.

Cet accord passé entre les gouvernements français et sénégalais, entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Rio 1992) et de son Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et, plus particulièrement, le Mécanisme de développement propre (MDP) prévu par ce protocole.

Il vise à accroître les liens de coopération entre la France et le Sénégal afin de faciliter l’émergence de projets MDP au Sénégal, avec l’appui d’investisseurs privés français. Les domaines d’application sont notamment le captage du méthane dans les sites d’enfouissement des ordures ménagères, les transferts de technologies permettant d’améliorer l’efficacité énergétique dans les industries ou les grands bâtiments, le développement des énergies renouvelables ou encore le reboisement.


> Le site internet de l’ambassade de France au Sénégal.

> Le site de la Direction de l’environnement du Sénégal

Jérome Levet, Mohamadou Lamine Ndiaye

Financer l’électricité pour la croissance en Afrique

Séminaire du Consortium pour les infrastructures en Afrique, Tunis, 12 décembre 2006.

A l’initiative du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) et, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), le séminaire « Financer l’électricité pour la croissance en Afrique » s’est tenu le 12 décembre 2006 à Tunis (Tunisie).


Participants

Le séminaire a réuni une centaine de participants dont des représentants de haut niveau des compagnies de gestion de l’électricité, des financiers, des conseillers en transactions, des pôles énergétiques régionaux, des gouvernements, des communautés économiques régionales, du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)(FR), de l’Union africaine (UA)(FR), ainsi que des institutions régionales et internationales impliquées ou intéressées dans des projets électriques en Afrique.

Objectifs

Son objectif principal était de contribuer à la mobilisation de financements, pour des projets d’électricité d’envergure régionale en Afrique.

Plus spécifiquement, il s’agissait :

  • De sensibiliser les principales entreprises du secteur de l’énergie, les investisseurs, les cabinets d’affaires et de conseils, sur l’existence de projets d’infrastructures électriques, ayant des besoins de financement immédiats en Afrique ;
  • De jouer un rôle de plateforme d’échange de connaissances et de dialogue, entre les promoteurs de projets et le secteur privé.

Pour en savoir plus et télécharger certaines présentations données lors de la conférence voir la page dédiée du site de l’ICA sur le site de l’ICA.
Le document de présentation de la conférence donnée par EDF sur les expériences en matière de partenariat public-privé dans les pays en développement est également proposé ci-dessous.

Jérome Levet

Atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé (Cameroun)

L’atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé se tiendra du 18 au 20 avril 2007.

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et e8, qui regroupe les plus grandes compagnies d’électricité des pays du G8, organisent un atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé au Cameroun du 18 au 20 avril 2007.

Thèmes et objectifs

Cet atelier, dont la langue de travail sera le français, aura pour thème l’électrification rurale dans les régions de l’ouest et du centre de l’Afrique. Il vise à promouvoir des échanges de savoir-faire, notamment au niveau institutionnel et financier. Il s’appuiera également sur l’analyse de retours d’expériences et d’opérations concrètes.

Toutes les phases du développement d’un projet seront concernées. Les travaux conduiront à l’établissement de recommandations spécifiques pour :

  • Mieux définir un projet en fonction d’objectifs de développement durable ;
  • Réduire les coûts de transactions et les obstacles au développement des projets ;
  • Réduire la durée entre la conception d’un projet et sa mise en œuvre.

Participants

L’atelier s’adresse exclusivement aux membres invités des gouvernements et administrations des pays de la région, aux agences d’aide au développement, aux développeurs privés, aux représentants de collectivités et d’ONG impliquées dans l’électrification rurale dans ces régions.

René Massé

Approvisionnement énergétique d’un village basé sur le Jatropha

Estimation des coûts de production de l’huile de jatropha à partir de l’expérience d’un village tanzanien (Haubi).

Cet article en anglais présente un concept de satisfaction des besoins énergétiques d’un village à partir du jatropha.

Les graines de Jatropha contiennent environ 34% d’huile. Cultivée, cette plante peut alors permettre la production de 2 200 kg d’huile par hectare. Après décantation et fitration, cette huile offre un bon subsitut au diesel pour faire tourner des moteurs fixes ou embarqués.

Dans cet article, les auteurs passent en revue les aspects agronomiques de cette plante, l’huile extraite, et analysent un schéma d’exploitation durable pour satisfaire les besoins énergétiques à l’échelle d’un village. Ils proposent enfin une stratégie pour introduire cette source d’énergie dans un village, en appuyant leur démonstration sur les données d’un village tanzanien nommé Haubi.

Pépin Tchouate, René Massé

Une plante du désert pour remplacer les puits de pétrole

Les pays émergents ont peut-être trouvé la source providentielle de biocarburant à moindre coût : le jatropha, un arbuste à fleurs rouges qui prolifère dans les zones semi-arides.

Vu de The Energy and Resources Institute (TERI) New Delhi, Inde

A New Delhi, l’Institut de l’énergie et des ressources (TERI), centre de recherche spécialisé dans les biotechnologies, a lancé un programme de 9,4 millions de dollars sur dix ans afin de faire passer cette culture, encore artisanale, au stade intensif. « Il y a seulement cinq ans, le jatropha ne présentait quasiment aucun intérêt, mais, avec la flambée des prix du pétrole, sa culture est soudain devenue très attractive », constate le docteur Alok Adholeya, qui dirige le programme rassemblant 25 chercheurs.

L’arbuste, très résistant, donne annuellement et pendant plus de trente ans 2 à 3 kg de fruits dont est tirée une huile facile à transformer en biodiesel. Chaque graine contient environ 35 % d’huile. Huit kilos de récolte permettent de produire plus de 2 litres de biocarburant. D’ici à mars 2008, les chercheurs espèrent convaincre des milliers d’agriculteurs de participer à un test grandeur nature sur 8 000 hectares dans l’Andhra Pradesh, au sud-est du pays. »Nous devons leur apprendre à gérer leur exploitation de manière optimale », explique M. Adholeya, qui espère mobiliser sur la prochaine décennie de 20 000 à 30 000 agriculteurs.

Parallèlement, les biologistes du TERI cherchent à améliorer la productivité du jatropha. Ils ont ainsi réussi à inoculer, de manière massive, des micro-organismes dans les graines des arbustes pour que les racines nourrissent encore plus la plante, même dans des sols très peu fertiles.

Ce procédé augmenterait les rendements de 20 à 30 %. « Nous cherchons aussi à identifier les gènes responsables de la production d’huile, en vue d’élaborer un jatropha génétiquement modifié qui devrait être prêt d’ici cinq ans », précise le directeur du programme. A la différence des biocarburants issus du maïs ou du soja, le biodiesel provenant du jatropha ne risque pas de grignoter les terres de l’agriculture nourricière, la plante étant cultivée sur des terres habituellement délaissées.

Le jatropha pousse aussi bien en Egypte qu’à Madagascar ou au Guatemala. Le gouvernement indonésien a décidé d’encourager sa plantation à grande échelle. Au Brésil, la compagnie pétrolière Petrobras tente un projet pilote avec 5 000 familles d’agriculteurs pour cultiver ce nouvel or vert.


Source : quotidien français « Le Monde » du 10/02/2007

Jérome Levet, Mohamadou Lamine Ndiaye

La technologie NAÏDE pour le traitement de l’eau

Imaginez une technologie fiable, mobile, pesant 75 kilogrammes, économique, eco-friendly, facile à entretenir, qui ne requiert ni combustible, ni produit chimique, ni tuyauteries, ni électricité et qui purifie 2 500 litres d’eau par jour (en dix heures), tout en étant conforme aux standards en eau potable de l’Organisation mondiale de la santé.

Naïade, mode d’emploi

Cette technologie existe : Naïade, un appareil créé il y a quelques années par Nedap, une entreprise néerlandaise leader en électronique. Simple et efficace, la filtration de l’eau polluée s’effectue grâce à deux sacs-filtres lavables et sa désinfection se fait par une lampe UV.

Celle-ci fonctionne à l’aide d’un panneau solaire générant 75 watts d’électricité qui doit être remplacé après 12 000 heures de fonctionnement. En cas de temps nuageux, une batterie de voiture encastrée à l’intérieur de l’appareil prend la relève et assure la génération d’énergie.

Testée par divers laboratoires de recherche sur l’eau, tels ATIRA en Inde et UNESCO-IHE & KIWA aux Pays-Bas, la technologie Naïade a raflé de nombreux prix dont le prestigieux European Award for Environment en 2004.

Andrée-Marie Dussault, Le Courrier, 11/01/2007


Voir également :

> l’article du même auteur consacré à la mise en place de cette technologie dans un village Indien : « L’énergie solaire au service des « sans électricité » »

> l’article de l’annuaire consacré à la société Nedap et son produit Naïade

Jérome Levet