Les archives de l'auteur : Charlie Gervais

Le Reboisement individuel : un élément clé de la filière bois énergie

Synthèse et recommandations de la Conférence : « Le Reboisement individuel : un élément clé de la filière bois énergie », qui s’est tenue à Antananarivo (Madagascar), le 21 et 22 mars 2007.

L’analyse du bilan énergétique à Madagascar montre que le bois est la source principale d’énergie domestique pour plus des 85 % de la population malgache, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Malgré les stratégies de substitution, le bois énergie va demeurer, pour plusieurs décennies, une source d’énergie essentielle pour la majorité de la population. Cela est du à la tendance haussière des prix des substituts (gaz butane) liée à l’évolution des prix pétroliers mondiaux.

Synthèse de l’analyse de la situation

A Madagascar, le bois énergie est la principale source d’énergie renouvelable. C’est aussi la plus accessible au budgets des ménages. Sa valorisation durable exige une stratégie et des actions qui visent simultanément l’ensemble des segments de la filière bois énergie : (i) en amont, au niveau de la ressource ; (ii) au niveau de la transformation ; (iii) de la commercialisation ; (iv) et en aval, au niveau des ménages.
En dépit de la complexité de la filière, les perspectives d’une gestion durable et plus efficace des ressources sont bien réelles. Sauvegarder les ressources naturelles malgaches, contribue aussi à la réduction de la pauvreté, notamment en milieu rural.

Les efforts antérieurs ont abouti à des résultats mitigés, faute de stratégie claire, de techniques adaptées et d’encadrement suffisant des acteurs principaux de la filière. Afin d’optimiser cette filière et d’assurer sa durabilité, les participants de la conférence, tenue à Antananarivo (Résidence d’Ankerana) du 21 au 22 mars 2007, ont émis les recommandations suivantes à l’attention des décideurs politiques et des partenaires au développement.

Recommandations

- 1. Instaurer des mesures régulatoires adaptées, est une condition préalable à la gestion durable du bois énergie (e.a. changement du cadre légal, taxation différentielle, contrôle).

- 2. Augmenter le rythme des reboisements par la capitalisation des expériences en cours, notamment celles de GREEN-Mad et leur extension à d’autres Régions à l’échelle nationale.
- 3. Favoriser la diffusion des meules améliorées compte tenu de leur impact primordial sur la ressource bois.

- 4. Professionnaliser les acteurs de la filière, notamment par la mise en place des marchés ruraux de bois-énergie.

- 5. Intégrer les stratégies de diffusion des foyers améliorés pour amoindrir les effets d’une hausse de prix au niveau des consommateurs urbains due à l’introduction de la taxation différentielle.

- 6. Opérationnaliser la planification sectorielle du bois énergie aux niveaux régional et national.

Hary Ratsifehera, Richard Knodt

400 000 lampes basse consommation distribuées au Rwanda, 600 000 en Ouganda, pour économiser l’énergie

Au Rwanda comme en Ouganda, la Banque mondiale et ESMAP soutiennent le remplacement gracieux de plusieurs centaine de milliers de lampes à incandescence par des lampes compactes fluorescentes, afin de diminuer les dépenses domestiques pour l’énergie, mais aussi pour réduire les rejets de gaz à effet de serre et se substituer à de nouveaux investissement dans des centrales thermiques de production.

Le ministère Rwandais des Infrastructures a commencé la distribution de 50 000 lampes compactes fluorescentes (CFLs), dans le cadre d’un projet de réhabilitation du secteur électrique financé par la Banque mondiale avec l’assistance technique de ESMAP. Ce projet vise à diminuer les dépenses des familles pour l’énergie, mais aussi à réduire les coupures d’électricité et à améiorer la qualité de l’approvisionnement en énergie de tous les clients.

Electrogaz, maître d’oeuvre du projet, distribuera in fine 400 000 lampes gratuitement. La première phase prévoit le remplacement de 200 000 lampes à incandescence par des CFLs, ce qui devrait réduire le pic de charge de 8 MW et se substituer à l’installation de nouveaux groupes diesels. On espère ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 000 tonnes d’équivalent CO2.

Un projet similaire est en cours d’exécution en Ouganda, avec le remplacement de 600 000 lampes à incandescence par des CFLs. Ce projet, qui s’inscrit dans un programme de transformation rurale, a également été conçu et financé par le groupe énergie de la Banque mondiale, avec l’assistance technique de ESMAP.

Contact : M. Ashok Sarkar

Source : http://esmap.org/

René Massé

Deuxièmes Rencontres internationales du Riaed à Ouagadougou, Burkina Faso

Secondes rencontres du Riaed organisées conjointement avec le Club-ER et le projet IMPROVES-RE, du 19 au 24 mars 2007.

Près de soixante experts, venus de dix sept pays sub-sahariens et européens, ont partagé successivement les travaux du Club-ER, du projet IMPROVES-RE (un projet également soutenu par Coopener) et du Riaed. Cette collaboration a permis non seulement de mieux valoriser les déplacements de ces experts, mais aussi de créer de réelles synergies entre les programmes.

Plus d’informations sur le programme, les participants, les présentations, les comptes rendus, sont proposés dans le blogue dédié.

René Massé

La Côte d’Ivoire s’engage dans les biocarburants

La Côte d’Ivoire croit aux biocarburants. De nombreuses initiatives privées s’y sont déjà déroulées, à l’échelle expérimentale, pilote, et même de production. Elles concernent l’huile de palme, le maïs et le sucre, le jatropha, les résidus agricoles…

Voici quelques exemples de projets biocarburants conduits en Côte d’Ivoire.

Suivant les recommandations d’un atelier de UEMOA qui s’est tenu au Sénégal à la fin 2006, le ministère des Mines et de l’Energie, et celui de l’Agriculture ont conjointement introduit une communication auprès du gouvernent pour sensibiliser les plus hautes autorités sur l’importance du biocarburant. Elle propose également de mettre en place une stratégie nationale de développement des biocarburants à travers une approche multisectorielle, afin de minimiser les risques d’échecs. Un cadre institutionnel et réglementaire devrait se mettre en place prochainement.

Voici quelques initiatives (liste non exhaustive) en cours dans le domaine des biocarburants.

Projet pilote de production de biocarburant à base d’huile de copra pour tracteurs agricoles.

  • Objectifs : réduire la dépendance vis à vis des combustibles fossiles et réduire les dépenses en combustibles
  • Ressource végétale utilisée : l’huile de copra
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : huile de table et intrants produits cosmétiques
  • Les intervenants :
    Opérateur privé Mr Zaroukian
    15 BP 553 Abidjan 15 Côte d’Ivoire

    Tél :(25) 22 00 12 73- Cél : (225) 07 07 55 11 /07 92 12 27

  • Etat d’avancement : expérimentations achevées. Le Promoteur recherche des appuis pour étendre ses acquis sur des superficies plus importantes cette fois ci avec le jatropha (pourguère).
  • Le financement : Autofinancement, d’un montant de 60 000 $ US
  • Le secteur visé par le projet : les tracteurs agricoles

Autoproduction de biocarburant à base d’huile de palme

  • Objectifs : réduire la dépendance vis à vis des combustibles fossiles et réduire les dépenses en combustibles
  • Ressource végétale utilisée : l’huile de palme
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : huile de table et intrants pour les produits cosmétiques
  • Les intervenants : opérateur privé la SOGB
  • Etat d’avancement : en usage depuis quelques années
  • Le financement : Autofinancement
  • Les secteurs visés par le projet : les industriels, pour le fonctionnement des moteurs

Production à grande échelle d’éthanol à base de canne à sucre et de maïs pour la substitution des combustibles fossiles

  • Objectifs
    • Réduire la dépendance de la fluctuation des cours des combustibles fossiles
    • Implanter une raffinerie capable de produire 3,5 milliards de litres d’éthanol par an
    • Créer plus de 10 milles emplois directs et indirects
    • Réduire les émissions de gaz à effets de serre
  • Ressources végétales utilisées : la canne à sucre et le maïs
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : production de sucre pour consommation, consommation directe du maïs et utilisation du maïs dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique
  • Les intervenants :Société privée américaine 21 st Century Energy
  • Etat d’avancement : au tout début, en phase de négociations
  • Le financement : Privé, d’un montant de 1,3 milliards de $ US sur 5 ans
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Production à grande échelle d’éthanol à base de vin de palme

  • Objectifs : valoriser les résidus agricoles pour créer une valeur ajoutée plus grande en termes de revenus et de création d’emplois. La mise au point d’équipements utilisant ces différents substrats permettra une production d’alcool à 45° GL par des privées (groupements ou individus) qui l’achemineront à une usine de plus grande taille pour la production de l’éthanol.
  • Ressource végétale utilisée : palmier à huile
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : le vin de palme est utilisé pour la consommation
  • Les intervenants : l’Institut de Technologie Tropical (I2T)
  • Etat d’avancement : prototype
  • Le financement : Privé
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Production de biogaz à partir d’épluchures de manioc

  • Objectifs : valoriser les résidus agricoles pour créer une valeur ajoutée plus grande en termes de revenus et de création d’emplois.
  • Ressources végétales utilisées : épluchures de manioc
    (1400 m3/jour après 40 jours de rétention)
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : nourriture des animaux et résidus
  • Les intervenants : l’Institut de Technologie Tropical (I2T)
  • Etat d’avancement : projet pilote achevé
  • Le financement : Privé
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Moussa KONE, René Massé

Lancement du Fonds mondial de capital risque pour les pays en développement : Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund (GEEREF)

Annoncé en octobre 2006, la Commission européenne vient de créer le GEEREF, Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund, en français « Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ».

Cette information a été annoncée à la réunion des Contractants du programme européen COOPENER, organisée du 5 au 7 mars 2007 à Berlin, en marge du Forum Europe-Afrique sur l’énergie.

C’est la concrétisation de la proposition faite par la Commission européenne en octobre 2006 concernant la création d’un Fonds mondial de capital-risque destiné aux pays en développement et les économies en transition, pour y développer l’investissement privé dans les projets de promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Le Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (Geeref) accélérera la mise au point, le transfert et le déploiement de technologies respectueuses de l’environnement et contribuera ainsi à la stabilité de l’approvisionnement en énergie des régions les plus pauvres du monde.

Les projets qu’il financera contribueront également à la lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique. La Commission compte doter le Fonds d’une contribution de démarrage de 80 millions € pour la période 2007-2013 et s’attend à ce que d’autres sources publiques et privées portent cette dotation à au moins 100 millions €. Le Fonds permettra ainsi de financer des projets d’investissement pour près de 1 milliard €.

Pour plus d’informations, lire ce document de la Commission européenne.

Pépin Tchouate, René Massé

Deuxième marché public belge MOC/MDP

Le Gouvernement fédéral de Belgique a lancé le 15 mars 2007 son deuxième marché public pour l’acquisition des unités de réduction certifiée d’émissions (URCE) à travers les projets MOC et MDP. La première date butoire est fixée au 9 mai 2007.

Comme cela avait été annoncé dans l’article du 12 février 2007, le gouvernement fédéral de Belgique vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la vente à la Belgique de droits de réduction d’émissions.

En vertu du Protocole de Kyoto et en se basant sur l’accord « EU Burden-Sharing », la Belgique s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % durant la période 2008 – 2012 par rapport au niveau annuel de base de 1990.

La Belgique est un Etat fédéral ; l’effort national de réduction des émissions a donc été réparti entre le gouvernement fédéral et les trois Régions en vertu d’un accord sur la répartition interne des charges. En vertu de cet accord, le gouvernement fédéral s’est engagé à initier un certain nombre de mesures internes destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national. En plus de ces actions au niveau national, le gouvernement fédéral s’est également engagé à acquérir 12,3 millions de tonnes de réductions d’émissions, générées de préférence par des projets MOC/MDP, durant la période 2008-2012.

A cet effet, le Ministre fédéral de l’environnement a chargé la Direction générale Environnement du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, de lancer les Marchés publics MOC/MDP des autorités fédérales, d’investir dans des « Fonds Carbone » et d’explorer d’autres
possibilités d’acquérir des réductions d’émissions.

Le premier Marché public belge MOC/MDP a été lancé en mai 2005 : le budget alloué était de 10 millions d’euros. Ce marché public a été clôturé en septembre 2005. En février 2006, le Conseil des ministres fédéral a décidé d’allouer un budget supplémentaire de 50 millions d’euros pour l’acquisition de réductions d’émissions, via un deuxième Marché public MOC/MDP et des investissements dans des Fonds Carbone. Le 16 février 2006, le Conseil des ministres fédéral a approuvé les modalités et les procédures de ce deuxième Marché public. Il a également décidé que le budget initial de ce deuxième
Marché public MOC/MDP serait de 22 millions d’euros, auquel pourra être alloué des montants supplémentaires dans les années à venir.

Pour obtenir plus de détails sur la procédure, vous devez vous enregistrer en ligne (EN), ou contacter Tine Heyse, Sophie Closson ou Jan Meuleman,

Tel :+32 2 524 95 31

Tel :+32 2 524 95 34

Tel :+32 2 524 95 03

Fax : +32 2 524 96 01

Courriel : jicdmtender@health.fgov.be

Pépin Tchouate

Liste des principaux bulletins d’information francophone sur le Mécanisme de développement propre (MDP)

« Les nouvelles francophones du MDP », « Le Moniteur du MDP et de la MOC », et « Tendances Carbone », voici trois bulletins d’information francophone sur l’évolution du Mécanisme du développement propre.

Pour rester informé des évolutions du Mécanisme de développement propre (MDP), voici une liste des principaux bulletins d’informations francophones sur le MDP.

Les nouvelles francophones du MDP

Bulletin hebdomadaire généraliste sur le MDP publié par l’Initiative francophone pour le MDP (IFP-MDP).

Pour en savoir plus

Le Moniteur du MDP et de la MOC

Publication mensuelle de Point Carbon(EN), qui apporte des informations, des points de vue et des analyses concernant le marché des crédits carbone notamment des Unités de réduction certifiée des émissions (URCE).

Pour en savoir plus.

Tendances Carbone

Lettre mensuelle d’information et d’analyse du marché européen des quotas de CO2. Elle est issue d’une collaboration entre la Mission Climat de la Caisse des dépôts et consignations française et Powernext, bourse européenne d’électricité, des quotas d’émissions de gaz à effet de serre, et des indices climatiques.

Pour en savoir plus

Jérome Levet, René Massé

Qui choisira de lutter contre le réchauffement climatique ? Réflexions sans frontières

Colloque organisé le 24 mars 2007 à Paris, par la fédération Ingénieurs sans frontières (ISF) dans le cadre de son programme « réchauffement climatique & solidarité internationale ».

Date : samedi 24 mars 2007, de 14h15 à 16h45

Lieu : Grand Amphithéâtre de l’École des Mines de Paris

Adresse : 60 boulevard Saint Michel, Paris 6ème, France.

Présentation et objectifs

Ce colloque se veut une action de sensibilisation autour de plusieurs axes :

- Changer le Nord en témoignant de ce qui se passe au Sud

Concernant les énergies renouvelables et la lutte contre le réchauffement climatique, les Pays en développement (PED) sont trop souvent décrits en termes négatifs : retard technologique, préférence pour la croissance économique plutôt que pour les questions environnementales… Cependant, de nombreuses dynamiques se développent à l’image de la diffusion de chauffe-eau solaires en Tunisie, de l’installation de centrales électriques au biogaz en Asie du Sud-Est. Cette première partie du colloque se propose d’exposer des expériences réussies dans ce domaine dans les PED.

- Échanger sur les questions d’énergie au Sud et au Nord

Pour les organisateurs du colloque, nous avons collectivement beaucoup à apprendre de ces expériences : la découverte de technologies appropriées, la réduction de la facture énergétique, la construction d’un monde solidaire. Le Nord et le Sud peuvent également partager des questions comme : le renouvelable est il viable ? Pourquoi et comment une entreprise, une collectivité locale choisit de s’engager ?….

Programme

La discussion sera organisée autour de deux tables rondes consécutives :

- Première table ronde : témoignages d’ici et d’ailleurs :

Des experts internationaux, ONG et acteurs locaux du développement, présenteront leurs expériences et leurs projets.

- Deuxième table ronde : déchiffrage de ces nouvelles voies :

Des analyses économiques, sociales et internationales aideront à comprendre comment pourraient se développer de nouvelles voies en matière de maîtrise de l’énergie.

Intervenants (sous réserve)

Inscription

L’entrée est libre mais il est nécessaire de vous inscrire en envoyant un courriel à : colloque@isf-france.org.


Pour en savoir plus
> voir le site internet d’ISF

> télécharger ci-dessous, l’invitation au colloque :

Jérome Levet