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Chine : les résultats très positifs du programme d’efficacité énergétique de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’Environnement

Après dix années d’efforts, le programme d’efficacité énergétique a permis d’économiser ces deux dernières années l’équivalent en charbon de la consommation énergétique de la France.

La Chine est le deuxième consommateur d’énergie au monde. Son objectif est de réduire de 20% l’utilisation d’énergie par unité du PIB d’ici 2010.

Le développement des entreprises de services énergétiques et leurs résultats

L’industrie de la conservation d’énergie de la Chine a fait ses débuts en 1998, avec trois entreprises de services énergétiques, aussi appelés ESCO ou EMC. Elles ont été créées à Shandong, Liaoning et Pékin, grâce aux 151 millions de dollars accordés par le Projet de conservation d’énergie de la Chine soutenu par le gouvernement chinois, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Commission européenne. Ces ESCO ou EMC, qui aident les industries à économiser de l’argent en utilisant moins d’énergie, voient le jour partout dans le pays. En 2006, près de 100 EMC finançaient plus de 400 projets de conservation d’énergie dans 16 provinces, soit des investissements totalisant 280 millions de dollars. Vu la croissance rapide enregistrée l’année dernière, les niveaux d’investissements pourraient doubler en 2007.

Les projets lancés en 2005 et 2006 devraient générer des économies d’énergie correspondant respectivement à 18 millions et 21 millions de tonnes de charbon standard, ce qui dépasse les prévisions initiales de « plusieurs degré de magnitude ».

C’est « l’efficacité énergétique qui aurait le plus d’effets, le plus rapidement » pour réduire la quantité de dioxyde de carbone dégagé par les centrales à charbon en Chine, a indiqué M. Bob Taylor, spécialiste en chef de l’énergie à la Banque mondiale. Le gouvernement estime que les 1 008 plus gros consommateurs industriels d’énergie représentent près de 30 % de la consommation primaire d’énergie de la Chine, constituant ainsi une « mine d’or » quant aux économies d’énergie potentielles.

Les programmes d’efficacité énergétique

Pour parvenir à l’objectif de réduction de 20% d’ici 2010, les efforts se concentrent sur :

-* L’aide à la création d’ESCO commercialement viables à travers le 2ème Projet de conservation d’énergie ; -* L’élaboration de nouveaux modèles d’entreprises pour le secteur public de l’énergie au moyen du programme de financement de l’efficacité énergétique des services publics ; -* La modernisation des systèmes de chauffage et la construction d’édifices plus écoénergétiques par le biais du projet de réforme du chauffage et de l’efficacité énergétique des édifices ; -* Le financement de l’efficacité énergétique par un programme novateur de financement du carbone ; -* la rénovation industrielle : la Banque mondiale et les représentants du gouvernement chinois ont mis au point un vaste programme de financement de projets de rénovation industrielle coûtant entre 1 et 5 millions de dollars et qui sera lancé par le projet de financement de l’efficacité énergétique de la Chine.

De nouveaux investissements au profit de l’efficacité énergétique effectués par le biais des EMC devraient atteindre 1 milliard de dollars en l’espace de trois à cinq ans et fournir quelques 70 à 80 millions de tonnes d’équivalent charbon (t.e.c.) en économies d’énergie pendant toute la durée de vie des projets financés, indique un récent rapport sur les innovations de la Banque mondiale en Chine.

Types de projets soutenus et mode de financement

Les projets soutenus par les EMC comprennent des rénovations de chaudières, la mise à niveau technologique des systèmes de combustion, la réfection des fours et appareils de chauffage, la récupération et l’emploi de la chaleur perdue ou du gaz de combustion, la rénovation des systèmes à moteur, le remplacement des systèmes de refroidissement, la rénovation des alimentations internes, ainsi que la réfection et l’innovation des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation, et même le remplacement des ampoules électriques.

Les sociétés touchent un pourcentage élevé (habituellement 80 %) des économies estimées jusqu’à ce que leur investissement soit remboursé, en général en l’espace de un à trois ans. Les économies réalisées compensant le coût de l’investissement, les entreprises participantes reçoivent un équipement plus efficace qu’elles pourront utiliser pendant de longues années sans rien avoir à débourser.

Un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique

Accordant priorité à ce marché, le gouvernement chinois et la Banque mondiale ont élaboré un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique qui verra le jour grâce à un nouveau prêt de l’ordre de 200 millions de dollars de la Banque et à une subvention de 13 millions de dollars du FEM. Ce projet, qui devrait être approuvé dans les mois qui viennent, permettra le développement de vastes programmes de prêts pour l’efficacité énergétique, disponibles dans trois banques nationales chinoises, pour des projets de l’ordre de 5 à 10 millions de dollars dans l’industrie lourde.


Source : article diffusé sur le site de la Banque mondiale, à lire en entier sur cette page.

 

René Massé

Ouganda : construction d’une centrale hydroélectrique sur le Nil

Les 682 millions de dollars destinés à la construction de la centrale hydroélectrique sont apportés en particulier par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 92 millions d’Euros, la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PROPARCO et l’AFD à hauteur de 72,8 millions de US dollars.

Bujagali Energy Limited (BEL) construira puis exploitera en qualité de producteur indépendant cette centrale hydroélectrique de 250 MW, située sur le Nil, à 8km en aval du Lac Victoria, à Bujagali. L’actionnariat de Bujagali Energy Limited (BEL) est contrôlé par le Fond Aga Khan pour le Développement Economique (AKFED), Sithe Global Power (USA) et le Gouvernement Ougandais.

Avec 9% de la population connectée au réseau électrique, l’Ouganda est un des pays les plus en retard au monde en termes d’accès à l’électricité. Ce secteur est marqué par un très fort déficit énergétique (seulement la moitié de la demande en période de pointe pouvant être servie).

Les travaux de constructions ont démarré en juin 2007 et la mise en service de la centrale est prévue pour le premier trimestre 2011.

Vital pour une amélioration durable de la situation de crise énergétique que traverse actuellement l’Ouganda, ce projet devrait à lui seul générer près de la moitié de l’énergie produite dans le pays à sa mise en service, et ce, à un coût de production deux fois inférieur au coût de génération actuel de l’électricité d’origine thermique.

Le barrage de Bujagali présente en outre des impacts environnementaux et sociaux limités. Situé sur le Nil blanc, il permet, d’une part, d’utiliser une deuxième fois l’eau déjà turbinée par les barrages existants d’Owen Falls ; d’autre part, ce barrage « au fil de l’eau », devrait avoir un impact relativement réduit sur son environnement proche (inondant une surface limitée de 80 ha, le déplacement de population n’a concerné que 634 personnes). Le projet devrait également permettre d’éviter une émission d’1,5 millions de tonnes de CO2 par an soit environ 300 fois moins d’émissions sur une période de 50 ans qu’une centrale thermique équivalente.


Sources :

  • Un article diffusé sur le site de PROPARCO, à lire en entier sur cette page, et
  • Un article diffusé le 6 janvier 2008 sur le site « Les Afriques : le journal de la finance africaine » sur cette page.

René Massé

Afrique de l’Ouest : la crise énergétique préoccupe les ministres de l’Uemoa –

Un conseil extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenue le 14 janvier 2008 à Ouagadougou à l’Agence principale de la BCEAO.

« Rapport sur l’État de l’Union, la mise en œuvre des réformes au sein de l’Union, les propositions de solutions à la crise de l’énergie, l’évolution des négociations sur l’Accord de partenariat économique » tels étaient les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette session extraordinaire.

Présidée par le ministre ivoirien en charge des Finances, M. Charles Koffi Diby, la présente rencontre s’est tenue en prélude à la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union. La réunion des chefs d’État et de gouvernement se tient dans un environnement international marqué par des difficultés de plusieurs ordres : la crise de l’immobilier, la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires. Un tel tableau n’est pas « propice à une croissance soutenue » note Charles Koffi Diby. Il a par ailleurs indiqué que l’année 2007 a connu les mêmes maux déjà cités.

En dépit de cela, l’espace UEMOA a quand même connu en 2007 une croissance de 3,6% (contre 2,9% en 2006). Mais cela reste insuffisant car le niveau de croissance requis pour résorber la pauvreté est estimé à 7%. Le président du conseil des ministres de l’Union a indiqué la voie à suivre : « L’Union, a t-il dit, doit poursuivre son programme communautaire relatif notamment à la mise en œuvre de réformes, en vue de l’approfondissement de l’intégration économique ».


Source : un article de Rabankhi Abou-Bâkre Zida publié le 15 janvier 2008 sur par Sidawaya à Ouagadougou.

René Massé

"Journées Mondiales de l’Energie Durable"

C’est la plus importante Conférence annuelle en matière d’Energie durable en Europe. En 2007, elle a attiré plus de 1 000 décideurs et experts originaires de 61 pays.

Les « World Sustainable Energy Days » (Journées mondiales de l’Energie durable) se tiendront du 5 au 7 mars 2008 à Wels, en Autriche.

La Conférence Annuelle en matière d’Energie Durable en Europe proposera une combinaison unique d’évènements :

En parallèle à la Conférence, se tiendra « l’Energiesparmesse », Salon dédié aux sources d’énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, qui chaque année accueille 100 000 visiteurs.

La présentation des Posters, un élément-clé du programme de la Conférence, offrira la possibilité de présenter à une audience de professionnels, des projets couronnés de succès en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.

Pour de plus amples informations sur les programmes prévisionnels de chacun de ces évènements, sur les modalités de participation aux poster, à l’organisation de votre séjour etc. vous pouvez visiter le site Internet de la conférence (www.wsed.at, où vous trouverez également le formulaire d’inscription pour l’exposition.

Ce site Internet de la Conférence sera mis régulièrement à jour dans les mois à venir.

Les frais d’inscription de la Conférence s’élèvent à 250 Euro HT pour l’ensemble des conférences et à 70 Euro HT pour les visites techniques (TVA de 10% en sus).


Pour toutes questions complémentaires :

  • Contacter le Secrétariat : Tél. + 43-732-7720-14386,
    Courriel : office@esv.or.at

Christiane Egger, René Massé

Europe : Lettre ouverte des ONG pour alerter le Commissaire européen à l’énergie sur l’impact de la production des biocarburants

Plusieurs ONG dont Les Amis de la Terre, Greenpeace, Oxfam ont appelé le 9 janvier 2008, à travers une lettre ouverte, le commissaire à l’Energie de l’UE, M. Andris Piebalgs à introduire des normes  »plus strictes » sur la production de biocarburants, voire à exclure l’utilisation des biocarburants dans les transports.

En mars 2007, la Commission européenne s’est fixée pour objectif de faire passer la part des biocarburants dans les transports à 10 % d’ici 2020.

Selon les ONG, le projet actuel de la Commission ne garantit pas que la production de biocarburants sera durable et il laisserait sans protection d' »importants » écosystèmes, comme les savanes ou prairies. Ces secteurs sont non seulement importants pour la biodiversité, mais contiennent également d’énormes stocks de carbone.

Les ONG ont également prévenu que la production à grande échelle de biocarburants pourrait augmenter les prix des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, favoriser la pénurie d’eau mais aussi accentuer les déplacements forcés de population pour créer de nouvelles plantations, ou le déplacement d’autres activités agricoles dans des zones sensibles comme les forêts tropicales ou la savane. Le projet de texte ne fournit aucun critère de protection des populations provenant en particulier des pays en voie de développement, contre les impacts négatifs de la production de biocarburant, ont souligné les ONG. Pour les Organisations, les biocarburants permettant  »des réductions substantielles » devraient être comptabilisés pour atteindre l’objectif fixé par la Commission.

La Commission européenne doit proposer une directive sur les énergies renouvelables le 23 janvier.


Source : un article de M. R. Boughriet, diffusé le 11 janvier 2008 sur le site Actu Environnement – l’Actualité professionnelle du secteur de l’environnement et du développement durable.

René Massé

Haïti : la BID offre 750 mille dollars américains pour réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre

La Banque interaméricaine de développement (Bid) a approuvé, le 8 janvier 2008, un don de coopération technique de 750 000 dollars américains pour la préparation du programme de remise en état de la centrale hydroélectrique de Péligre (CHP) en Haïti.

L’objectif, selon la Bid, est d’identifier les activités nécessaires à la remise en état et au fonctionnement efficace de la centrale hydroélectrique de Péligre qui fournit 25% de l’énergie publique en Haïti.

Une partie de ces ressources, soit 550 000 dollars, proviendra du Fonds d’infrastructure de la Bid (Infrafund), les autres 200 000 dollars américains du Fonds des opérations spéciales (Fos) de l’institution.

Ce programme vise à renforcer la capacité opérationnelle des installations hydroélectriques en améliorant ses équipements de façon général, et sa partie électromécanique en particulier, afin d’accroitre la production électrique.

Le projet sera mis en œuvre en coordination avec l’entreprise publique Electricité d’Haïti (Edh).


Source : un article diffusé le samedi 12 janvier 2008 surle site de Alter Press, le réseau alternatif haïtien d’information.

René Massé

Suisse : la Fondation centime climatique achète 12 500 certificats de Kyoto au Honduras

La Fondation centime climatique a enregistré sur le compte du registre national du commerce suisse des émissions de CO2 ses premiers 12 500 certificats de Kyoto étrangers. Ils proviennent d’un projet de production de biogaz au Honduras.

Constituée en août 2005, la Fondation centime climatique regroupe notamment l’Union pétrolière suisse, economiesuisse et le Touring Club Suisse. Le centime climatique est une mesure volontaire de l’industrie pétrolière destinée à réduire les émissions de CO2 conformément à l’accord de Kyoto.

Chaque certificat correspond à une tonne de CO2 évitée, a indiqué la fondation. Au Honduras, du biogaz est obtenu à partir des eaux usées de la production d’huile de palme. Ce gaz permet de générer de l’électricité qui est injectée dans le réseau local. Le projet a été conçu par le WWF.

Pour atteindre ses objectifs, la fondation prévoit d’acquérir dix millions de certificats de Kyoto à l’étranger, issus de projets de protection climatique de haute qualité. Jusqu’ici, des contrats pour 7,7 millions de tonnes de réduction de CO2 ont été signés.

Les certificats seront transférés sur le compte national de la fondation jusqu’en 2013. La fondation, elle, les transmet gratuitement à la Confédération afin de permettre à la Suisse de respecter ses engagements de Kyoto, c’est à dire de baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 8% par rapport à 1990 d’ici 2012.

La Fondation centime climatique

La Fondation Centime Climatique est une mesure volontaire des milieux économiques suisses pour une protection efficace du climat. Elle s’est engagée auprès de la Confédération à réduire, au cours de la période 2008 à 2012, neuf millions de tonnes de CO2, dont au moins un million de tonnes en Suisse.

La Fondation Centime Climatique est financée par une redevance de 1,5 centimes par litre prélevée sur toutes les importations d’essence et de diesel. Au total, la fondation disposera sur la période 2008-2012 de quelque 735 millions de francs suisses.

  • 375 millions de francs suissesseront investis dans des projets nationaux relevant des domaines de la rénovation des bâtiments, des transports, de la chaleur industrielle, de l’utilisation de la chaleur résiduelle et de la chaleur ambiante.
  • A l’étranger, 210 millions de francs suisses seront affectés à l’achat de certificats de Kyoto.
  • Une réserve stratégique de 150 millions de francs suisses sera conservée.

Comment soumettre un projet au financement de la Fondation ?

Dans le cadre des Programmes de Financement de projets de la Fondation, il existe deux possibilités de soumettre une demande de projet.

  • Programme Enchères : afin de pouvoir participer à l’une des enchères, votre projet doit réaliser des réductions d’émissions d’au moins 1 000 tonnes de CO2 au cours de la période 2008-2012.
  • Programme Projets à grande échelle : le programme vise des projets sélectionnés qui réalisent des réductions d’émissions de plus de 10 000 tonnes de CO2 au cours de la période 2008-2012.

Le dépôt d’une demande ne peut s’effectuer qu’après décision de la Fondation centime climatique. Veuillez adresser vos questions au Directeur pour la Suisse, Monsieur Thomas Schmid. Il est à votre disposition au numéro de téléphone 044 387 99 03 ou par courriel à thomas.schmid@stiftungklimarappen.ch.

Le détail du processus de sélection de projet est disponible en ligne, sur cette page du site de la Fondation.


Source : un article diffusé le 14 janvier 2008 sur le site Edicom – L’actualité suisse et internationale.

René Massé

Népal : plus de 5 millions de US dollars pour promouvoir l’usage domestique du biogaz

Le Global Partnership on Output Based Aid (GPOBA) a signé le 4 octobre 2007 un engagement avec le Gouvernement népalais pour financer l »installation de 37 000 biodigesteurs.

Environ 261 000 personnes pauvres vont disposer d’une énergie propre, le biogaz, pour satisfaire leurs besoins d’éclairage et d’énergie de cuisson.

Le Programme Biogaz au Népal

Ce projet de promotion du biogaz domestique va être mis en œuvre par le Alternate Energy Promotion Center (Centre de promotion des énergies alternatives). Il est co-financé par le Département pour le développement international britannique (le United Kingdom’s Department for International Development) au titre de sa contribution au GPOBA, et par les bénéficiaires finaux, sur la base d’un mécanisme d’Aide basée sur les résultats. Suivant ce mécanisme, ce ne sont pas les investissements (les biodigesteurs) qui justifient le décaissement de la subvention du GPOBA, mais le constat a posteriori que les familles ont bien le biogaz pour s’éclairer et cuire leurs aliments.

Cette contribution financière du GPOBA s’inscrit dans la quatrième phase du programme biogaz au Népal (Fourth Phase of the Biogas Support Program – BSP- IV), qui vise l’équipement de 200 000 familles rurales pour l’année 2011.

Pour plus d’information :

  • Visiter cette page de présentation en anglais du projet sur le site du GPOBA, ou

Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA)

Le Global Partnership on Output Based Aid (GPOBA) est un fonds fiduciaire administré par la Banque mondiale, qui regroupe plusieurs bailleurs de fonds. Il a pour objectif de financer des projets d’aide basée sur les résultats, et de les faire connaitre en constituant des dossiers de vulgarisation des expériences acquises.

Le GPOBA peut aider à concevoir et à élaborer des projets pilotes d’aides basées sur des résultats (ABR), et à identifier et diffuser les nouvelles connaissances sur les questions relatives au rôle et à l’application des aproches fondées sur l’ABR. Le GPOBA peut également contribuer au financement de subventions pour la fourniture de services dans le cadre des mécanismes d’ABR.

René Massé

Burkina Faso : Atelier national sur la vision de l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines

Cet Atelier national au Burkina Faso est organisé dans le cadre de l’Initiative Livre Blanc de la CEDEAO et du Programme MEPRED.

Organisé par le Groupe multisectoriel du Burkina Faso, il aura lieu le mardi 15 Janvier 2008 au CACS à Ouagadougou.

Les experts du Groupe multisectoriel du Burkina Faso se proposent d’approfondir leur vision de l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines, en analysant en particulier :

  • La politique d’électrification rurale ;
  • Le Fonds de développement d’électrification ;
  • Le Livre Blanc régional ;
  • Les approches multisectorielles régionales

Avant de se fixer un calendrier pour leurs prochaines activités.


Pour plus d’information, vous pouvez :

- > Visiter le site de la CEDEAO dédié au Livre Blanc,

- > Voir le programme de cet Atelier ci-dessous,

- > Contacter M. Jean-Paul Laude : courriel : jp_laude@zcp.bf

Jean-Paul Laude

Sénégal : avancement des études d’un Parc éolien dans la Région de Saint Louis

Voila plus de trois ans que la Cegelec de Toulouse (France), le C3E de Dakar étudie la mise en place d’un parc éolien dans la région de Saint Louis, avec le soutien financier de l’Agence Française pour le Développement.

Trois ans après, où en est-on ?

1. Sur le plan des études

Depuis début mars 2007, trois mâts de mesure du vent, de 40 mètres de hauteur, ont été installés et équipés, pour mesurer la force et la direction du vent sur trois sites différents. Ces mesures vont continuer jusqu’en fin février 2008, bouclant ainsi une année complète de mesures. Les résultats déjà disponibles des études de vent confirment le potentiel éolien de la zone.

D’autres études démontrent que ce projet ne présente aucun risque ornithologique.

Des études géotechniques donnent des indications intéressantes sur la nature des terrains et le risque d’érosion. L’atlas éolien de la zone est aujourd’hui une réalité et les études de micro siting sont en cours.

Après, il faudra préparer le design définitif du projet, le Plan d’affaires, etc.

2. Sur le plan Institutionnel

  • L’intérêt de la région de Saint Louis pour la réalisation de ce parc est toujours d’actualité ; la convention de concession de terrain pour accueillir ce parc est signé depuis longtemps et un avenant vient d’être proposé et signé pour reporter le délai de démarrage des travaux ;
  • Le Gouvernement du Sénégal, à travers le Ministère de l’énergie, a inscrit le projet dans ses tablettes et considère avec un œil nouveau la réalisation de ce projet. Aujourd’hui ce projet figure en bonne place dans la liste de projets de production d’énergie du ministère ;
  • Le projet a été présenté par le secteur privé national lors des journées du Conseil national du patronat et par…. l’AFD, comme un exemple de projet d’énergie renouvelable ;
  • Un cadre règlementaire est entrain de voir le jour au Sénégal afin de régler définitivement le problème des énergies renouvelables de façon générale et de l’éolien en particulier ;
  • Un projet de convention de raccordement a été proposé à la SENELEC (Société nationale d’électricité) ;
  • Un cadre de partenariat tripartite entre le Ministère de l’Energie, la Région de Saint Louis et C3E est en cours de signature ;
  • Le projet est éligible au MDP et est entrain d’être étudié par le JCIMTENDER ;
  • L’Agence Française de Développement continue à supporter le projet et manifeste un intérêt réel à accompagner le groupe de privés ou le privé qui investira dans le projet ;
  • Des investisseurs européens s’intéressent de plus en plus au projet.

3. Difficultés rencontrées

Premier parc éolien du Sénégal, le développement de ce projet pilote fait face à quelques difficultés. En effet, dans son approche initiale, le schéma institutionnel retenu était celui d’une autoproduction d’énergie électrique par un groupement d’industriels, distribuée à ses membres via le réseau national. Un groupe de privés devait donc produire de l’énergie à Saint Louis, la transporter via le réseau de la SENELEC moyennant des frais de transport et consommer sa propre production au niveau de chaque industrie membre de la coopérative. Un bilan devait être fait au bout d’un temps à définir avec la SENELEC.

La première difficulté est d’ordre juridique. La notion d’autoproduction n’existe pas dans les textes en vigueur au Sénégal. Le projet est donc perçu comme vendant de l’énergie à ses membres alors que la SENELEC a le monopole de la vente et de la distribution, monopole qu’elle n’envisage pas de rétrocéder à des autoproducteurs.

Aujourd’hui le schéma IPP semble mieux convenir à la SENELEC, qui demande que le projet lui propose un prix de rachat du kWh éolien produit. Les investigations dans ce sens sont en cours.

Le cadre règlementaire claire devant définir la politique d’intégration des énergies renouvelables dans le disponible de la SENELEC n’est pas achevé ; il est encours de validation au niveau des acteurs institutionnels.

4. Quelques rappels utiles

  • Le projet de la région de Saint Louis est développé concomitamment par CEGELEC Toulouse et C3E Dakar.
  • Les études ont été financées d’abord par la Région Midi Pyrénées (France) et le Conseil Régional de Saint Louis, ensuite par l’Agence Française de Développement.
  • C’est un projet de 50 MW, à réaliser en deux phases, une première de 15MW et une seconde phase de 35 MW.
  • Le poste d’injection de la production, à savoir la centrale de Sakal, a vu la capacité de ses transformateurs passer de 20 à 50 MVA, ce qui augure d’une bonne capacité d’absorption de la production totale du futur parc.
  • Le début des travaux est prévu pour janvier 2009.
  • Le Sénégal dispose d’un réseau électrique interconnecté de très bonne qualité.

Mohamadou Lamine Ndiaye