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Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Niger : Séminaire national MEPRED sur l’accès aux services énergétiques, moteur du développement et de la réduction de la pauvreté

Ce séminaire national sera organisé le 20 mars 2008, à Niamey, Niger.

Le MEPRED

Le Ministère des Mines et de l’Energie du Niger (MME) conduit depuis 2005 la composante Niger du projet MEPRED (Mainstreaming Energy For Poverty Reduction and Economic Development – Intégration des Services Energétiques pour le Développement et la Réduction de la Pauvreté). Réalisé en partenariat avec la CEDEAO et l’UEMOA, MEPRED est un projet régional dans le cadre duquel a été publié le « Livre Blanc pour une Politique Régionale sur l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement ». MEPRED comporte quatre expertises-pays menées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, il est cofinancé par la Commission Européenne (programme COOPENER) et des partenaires européens, dont l’ADEME (France) pour la composante Niger.

Au Niger, le projet MEPRED est piloté par le Comité National Multisectoriel Énergie (CNME), il bénéficie du partenariat des ministères sectoriels (Santé, Education, Hydraulique, Education, Agriculture) et de l’ensemble des acteurs. Il vise à définir les moyens à mettre en œuvre pour favoriser l’indispensable accès des populations rurales aux services énergétiques modernes.

L’accès aux services électriques, aux services de force motrice, aux combustibles domestiques de qualité et aux équipements de cuisson moderne apporte d’immenses bénéfices aux populations rurales et contribue fortement à réduire la pauvreté et à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En effet :

  • L’accès aux services électriques permet l’amélioration de l’éclairage, la ventilation ou la réfrigération, prioritairement dans les infrastructures de santé et d’enseignement ;
  • L’accès au pompage motorisé permet d’accroître la disponibilité d’eau potable ;
  • L’accès aux services de force motrice permet l’accroissement de la production agricole et industrielle ;
  • L’accès aux combustibles de qualité comme le gaz, le charbon minéral, la biomasse durable, associés aux équipements de cuisson moderne, permettent de sauvegarder les ressources forestières, préserver l’environnement et diminuer les risques de maladies.

Le Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE)

Dans le cadre de la composante Niger du projet MEPRED, le MME et ses partenaires ont mené à bien l’étude de faisabilité d’un Programme de Référence d’Accès aux Services Energétiques au Niger (PRASE) dans vingt communes des régions de Maradi et de Tahoua. PRASE sera mis en œuvre dès qu’auront été réunis les financements, ouvrant alors aux services collectifs et productifs (la santé, l’éducation, l’eau potable, la production de biens et de services) ainsi qu’à de nombreux ménages en zone rurale, l’accès aux services énergétiques.

Le séminaire national MEPRED

Comment étendre à l’ensemble du territoire nigérien la démarche MEPRED d’accès aux services énergétiques appliquée dans PRASE ? Quel est le coût d’un tel programme national ? Qui sont les acteurs concernés ? Dans quel cadre institutionnel la stratégie d’accès aux services énergétiques s’inscrit-elle ? Quels financements faut-il mobiliser ? Quelle est la place des opérateurs énergétiques et celle du secteur privé ? Quelles sont les possibilités qu’apporte la décentralisation ? Quel rôle peuvent jouer les institutions régionales ?…

Pour débattre de ces questions et proposer des réponses, le MME organise le séminaire national MEPRED, placé sous la haute autorité de M. le Ministre des Mines et de l’Energie du Niger, à Niamey le 20 mars 2008. Au cours du séminaire seront présentés les résultats du projet et les perspectives qu’il a permis de tracer. Seront aussi discutées les conditions à la réalisation des objectifs du « Livre Blanc CEDEAO-UEMOA » adopté en 2006 par l’ensemble des pays de la Sous-Région. Ces débats auront pour toile de fond les engagements pris par le Niger en matière d’accès aux services énergétiques des populations rurales qui, par leur forte contribution à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des OMD, constituent une préconisation et un axe majeur de la Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté (SDRP) que le Gouvernement du Niger a adoptée en 2007.


Pour toute information contacter M. Ibrahim Soumaïla, Coordonnateur de la Cellule MEPRED (MME).
Courriel : soumibra@yahoo.fr
Téléphone : 00 – 227 – 96 96 69 74.

Eric De Muynck, René Massé

Le GVEP International change d’adresse

le GVEP International, une ONG de droit anglais dédiée au développement des zones rurales et périurbaines des pays en développement par l’accès à des services énergétiques modernes, vient de changer d’adresse…

Les nouvelles coordonnées du GVEP International sont désormais :

150 Minories

London EC3N 1LN
United Kingdom

Métro : station Aldgate/ Liverpool Street

Téléphone : +44 (0) 207 347 5310

Télécopie : +44 (0) 207 347 5311

Site Web : www.gvepinternational.org

René Massé

La lettre du Riaed n°15

A la Une

CEDEAO : votre avis sur l’élaboration d’un module de formation pour promouvoir les innovations du Livre Blanc pour améliorer l’accès aux services énergétiques. Innovation sur le portail du Riaed ! La CEDEAO met en discussion une note d’intention pour recueillir vos avis et suggestions avant de formaliser définitivement un projet de renforcement de capacités…

Actualités

Le Riaed était « nominé » pour le prix européen de l’énergie durable dans la catégorie « Coopération »… C’est le projet Fo.R.Agri qui l’a finalement emporté. Le 29 janvier 2008, la Commission Européenne a remis les prix européens de l’énergie durable à six projets remarquables. Le RIAED avait été un des six projets nominé parmi plus de 240 projets candidats pour concourir dans la catégorie Coopération. C’est un des deux projets Coopener ainsi honoré par cette sélection, un des rares projets francophones aussi… Parions qu’on fera encore mieux la prochaine fois !

Maroc : l’ONE va créer une antenne à Londres . ONE International, antenne de l’Office National de l’Electricité, sera chargée de promouvoir la politique de coopération avec l’Afrique subsaharienne.

Afrique de l’Ouest : l’UEMOA adopte un document de stratégie de réduction de la pauvreté. Ce document a été adopté à l’issue de la 33ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso) le 18 janvier 2008. Il décrit les programmes à entreprendre en addition à ceux déjà existants dans les États en vue d’assurer une certaine efficacité et une cohésion au niveau régional.

Europe : des scientifiques de la Commission européenne dénoncent l’inefficacité environnementale et le coût du programme biocarburant préconisé pour l’Union européenne. La politique de promotion des biocarburants décidée par la Commission européenne ne contribuera pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et son coût excèdera largement ses bénéfices ! Telle est la conclusion d’une étude de travail réalisée par le Joint Research Center (JRC) de la Commission européenne.

Mali : une phase s’achève pour l’AMADER. L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) a tenu vendredi 11 janvier 2008 la 10ème session ordinaire de son conseil d’administration. Occasion de se pencher sur le programme 2008 et d’envisager l’avenir.

Tunisie : les programmes de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables permettraient d’économiser 100 millions de tonnes équivalent pétrole d’ici 2030. Telles sont les conclusions d’une étude stratégique portant sur l’utilisation rationnelle de l’énergie en Tunisie.

Chine : les résultats très positifs du programme d’efficacité énergétique de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’Environnement. Après dix années d’efforts, le programme d’efficacité énergétique a permis d’économiser ces deux dernières années l’équivalent en charbon de la consommation énergétique de la France.

Afrique de l’Ouest : la crise énergétique préoccupe les ministres de l’Uemoa. Un conseil extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenue le 14 janvier 2008 à Ouagadougou à l’Agence principale de la BCEAO.

Ouganda : construction d’une centrale hydroélectrique sur le Nil. Les 682 millions de dollars destinés à la construction de la centrale hydroélectrique sont apportés en particulier par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 92 millions d’Euros, la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PROPARCO et l’AFD à hauteur de 72,8 millions de US dollars.

Suisse : la Fondation centime climatique achète 12 500 certificats de Kyoto au Honduras. La Fondation centime climatique a enregistré sur le compte du registre national du commerce suisse des émissions de CO2 ses premiers 12 500 certificats de Kyoto étrangers. Ils proviennent d’un projet de production de biogaz au Honduras.

Europe : Lettre ouverte des ONG pour alerter le Commissaire européen à l’énergie sur l’impact de la production des biocarburants. Plusieurs ONG dont Les Amis de la Terre, Greenpeace, Oxfam ont appelé le 9 janvier 2008, à travers une lettre ouverte, le commissaire à l’Energie de l’UE, M. Andris Piebalgs à introduire des normes ’’plus strictes’’ sur la production de biocarburants, voire à exclure l’utilisation des biocarburants dans les transports.

Haïti : la BID offre 750 mille dollars américains pour réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre. La Banque interaméricaine de développement (Bid) a approuvé, le 8 janvier 2008, un don de coopération technique de 750 000 dollars américains pour la préparation du programme de remise en état de la centrale hydroélectrique de Péligre (CHP) en Haïti.

Népal : plus de 5 millions de US dollars pour promouvoir l’usage domestique du biogaz. Le Global Partnership on Output Based Aid (GPOBA) a signé le 4 octobre 2007 un engagement avec le Gouvernement népalais pour financer l’’installation de 37 000 biodigesteurs.

Commission européenne : Appel à propositions restreint sur le thème « Environnement et gestion durable des ressources naturelles, dont l’énergie ». La date limite pour soumettre vos propositions est fixée au 21 février 2008. La Commission européenne envisage de soutenir entre 6 et 25 projets énergie durable pour un budget de 13 millions d’€uros.

Sénégal : avancement des études d’un Parc éolien dans la Région de Saint Louis. Voila plus de trois ans que la Cegelec de Toulouse (France), le C3E de Dakar étudie la mise en place d’un parc éolien dans la région de Saint Louis, avec le soutien financier de l’Agence Française pour le Développement.

Angola : projet solaire dans 23 localités rurales. La Fortis Bank d’Espagne va octroyer en 2008 plus de 5 millions de dollars américains pour financer l’installation de systèmes solaires dans plusieurs localités de la province de Huambo, au centre du pays.

ESMAP recrute un(e) Consultant(e) en Energie et Genre. Description d’un poste ouvert à ESMAP.

Côte d’Ivoire : transformer les ordures ménagères d’Abidjan en biogaz. Près de 9 milliards de FCFA vont être investis pour initier une nouvelle stratégie de collecte et de valorisation énergétique des ordures ménagères à Abidjan.

Sénégal : la BOAD cofinance une centrale électrique à Kahone. La Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) a signé une convention de prêt d’un montant de 7,3 milliards de CFA au bénéfice de la SENELEC pour la construction de la centrale de Kahone (Kaolack).

Mali : l’énergie dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre. Voici le chapitre consacré à l’énergie dans la Déclaration de Politique Générale que le Premier ministre Modibo Sidibé a présentée le vendredi 14 décembre 2007 devant les 147 députés de l’Assemblée nationale.

Burkina Faso : projet d’implantation d’une usine de biocarburants. Une convention cadre a été signée fin novembre 2007 entre le ministère de l’Agriculture et la société française AgroEd, qui prévoit l’implantation d’une usine de production de biocarburants au Burkina Faso.

CEDEAO : votre avis sur l’élaboration d’un module de formation pour promouvoir les innovations du Livre Blanc pour améliorer l’accès aux services énergétiques. La Commission de la CEDEAO souhaite élaborer un premier module de formation initial qui se concentrera sur les changements induits par le Livre Blanc pour l’accès aux services énergétiques en milieu rural et périurbain.

Colloques, conférences, rencontres, forum…

Tunisie : Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 ». La 4ème édition du Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 » se tiendra du 5 au 8 mars 2008 au Parc des Expositions de la Foire Internationale de Sfax (Tunisie).

Maroc : Conférence Internationale sur l’Electrification Rurale. L’Office National de l’Electricité (ONE) au Maroc organise cette conférence CIER 2008 en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique – la FENELEC – entre les 23 et 25 janvier 2008 à Marrakech.

« Journées Mondiales de l’Energie Durable ». C’est la plus importante Conférence annuelle en matière d’Energie durable en Europe. En 2007, elle a attiré plus de 1 000 décideurs et experts originaires de 61 pays.

Burkina Faso : Atelier national sur la vision de l’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines. Cet Atelier national au Burkina Faso est organisé dans le cadre de l’Initiative Livre Blanc de la CEDEAO et du Programme MEPRED.

Les énergies renouvelables pour l’électrification rurale : une combinaison gagnante – gagnante. Alliance for Rural Electrification (ARE) organise une journée de rencontres sur ce thème, dans le cadre des manifestations de la « Semaine des énergies durables dans l’Union européenne » programmées par la Commission européenne.

Commission européenne ; Semaine des énergies durables dans l’Union européenne. Dans le cadre de la Campagne « Europe pour les énergies durables », la Commission européenne organisera pour la seconde année la European Union Sustainable Energy Europe, du 28 janvier au 1er février 2008, à Bruxelles et dans différents pays de l’Union.

Ressources

Derniers enregistrements de documents (études, applications…)

Burkina Faso : standards de distribution d’énergie électrique par réseau aérien monophasé avec retour par la terre (SWER)

Europe : publications de l’European Biofuels Policy (EBP)

La demande de bois énergie à Ouagadougou

Ethiopie – Soudan : construction d’une ligne de transport électrique entre les deux pays

Tanzanie : lancement du Projet de développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’énergie

Sénégal : projet éolien dans la région de Saint-Louis

Intégration d’indicateurs appropriés à l’inventaire permanent des ressources forestières en Région Wallonne

Evaluation technique et économique des technologies d’électrification hors-réseaux, réseaux locaux et réseaux nationaux

Les dix documents les plus téléchargés sont proposés par les articles suivants :

Microcentrale hydraulique (fiche de conception). Cette fiche technique présente de manière synthétique (9pages) les différents éléments à prendre en compte pour concevoir, mettre en œuvre et gérer une installation de microhydroélectricité.

Sénégal : support de formation en énergies renouvelables, option systèmes hybrides (solaire / diesel). Document préparé pour les besoins d’un Atelier organisé par l’ASER dans les Îles du Saloum à Ndangane, du 24 au 28 septembre 2007.

Le manuel du jatropha à Madagascar. Petit guide pour l’exploitation intégrée de la plante Jatropha à Madagascar.

Mini-Grid design manual. Allen R. Inversin, National Rural Electric Cooperative association – Avril 2000 (anglais). Le Mini-Grid design manual étudie chapitre par chapitre les différentes étapes nécessaires à la réalisation d’un réseau allégé.

Petites centrales hydroélectriques : guide technique pour la réalisation de projet. Le guide technique de la petite hydroélectricité, une référence en matière de petite hydroélectricité.

Les biocarburants en Afrique. Présentation PowerPoint de 25 pages, rédigée par Marguerite Culot. Editée par l’Institut de coopération au développement économique et social (ICDES), en 2007.

Support pédagogique pour la conception de l’éclairage électrique. Diaporama, véritable outil de conception et de dimensionnement d’un dispositif d’éclairage réalisé par Electriciens sans frontières.

Biogaz – Petit digesteur de démonstration. Fiche qui permet la fabrication d’un petit digesteur éditée par l’Association EDEN (France), juin 2006.

Le « Document de projet » du MDP. Pour valider un projet au Mécanisme de développement propre (MDP), son promoteur doit tout d’abord rédiger « le Document de projet » du MDP. C’est sur la base de ce document que le projet sera éventuellement validé et enregistré au MDP. Il importe donc de le rédiger consciencieusement. Son contenu, très codifié est exposé ici.

Biocarburants pour le transport : opportunités et implications pour l’agriculture et l’énergie durable. Rapport de la conférence sur « Les biocarburants pour le transport », organisée à Berlin en 2006.

Blogues du Riaed

Petit site dédié à un projet, une rencontre, une institution… pour présenter des connaissances et proposer des ressources en libre téléchargement.

Formation des acteurs de l’électrification rurale. Une trentaine de documents préparatoires, une quinzaine de présentations en séance par des intervenants, et une quinzaine de présentations de la situation de l’électrification rurale dans des pays d’Afrique francophone, constitue ce blogue, réalisé à l’occasion de la session de formation, co-organisée à Marrakech, du 19 au 28 novembre 2007, par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et le Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER) du Maroc, avec l’appui de l’ASER (M. Amadou Sow) et du GRET (M. René Massé).

Annuaire du Riaed

Inscrivez vous en qualité d’expert, ou inscrivez votre entreprise / institution / projet, etc. dans l’annuaire du Riaed pour être facilement identifiable et joignable. Vous le ferez en ligne, en quelques minutes, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve6.

Vous pouvez aussi le faire en adhérant au réseau du Riaed, en qualité de membre, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve11 et en précisant à la fin votre souhait d’être aussi présenté publiquement dans l’annuaire (cocher la case ad hoc).

Opportunités de financement de projets

Les financements MDP dits « de petite échelle » s’appliquent désormais aux projets de boisement et reboisement qui peuvent fixer jusqu’à 16 000 tonnes équivalent CO2 par an. Jusqu’à présent, seuls les projets de boisements et reboisements pouvant fixer jusqu’à 8 000 tonnes équivalentes de CO2 par an (TCO2eq) étaient éligibles aux financements du MDP Petite échelle. Une des décisions de la réunion CDP13-RDP3 de Bali a été de passer de 8 à 16 000 TCO2eq le plafond d’éligibilité, ce qui va permettre de supporter davantage de projets à l’avenir.

La Fondation centime climatique achète des certificats CO2 dans les pays en développement. Constituée en août 2005, la Fondation centime climatique regroupe notamment l’Union pétrolière suisse, économie suisse et le Touring Club Suisse. Le centime climatique est une mesure volontaire de l’industrie pétrolière destinée à réduire les émissions de CO2 conformément à l’accord de Kyoto.

Commission européenne : Appel à propositions restreint sur le thème « Environnement et gestion durable des ressources naturelles, dont l’énergie ». La date limite pour soumettre vos propositions est fixée au 21 février 2008. La Commission européenne envisage de soutenir entre 6 et 25 projets énergie durable pour un budget de 13 millions d’€uros.

Commission européenne : programme pour le renforcement de capacités et pour les innovations en sciences et technologie. La Commission européenne prépare un prochain appel à propositions pour le second ou troisième trimestre 2008, qui portera sur des projets de renforcement de capacités et d’innovation dans les sciences et technologie dans les pays ACP et RAS.

Intelligent Energy Europe : 50 millions d’€uros pour le prochain appel à propositions de projets énergie. L’Agence exécutive pour la compétitivité et l’innovation (EACI), responsable de la mise en œuvre des programmes de Energy Europe Intelligent (EEI) prévoit de lancer un nouvel appel à propositions en février 2008.

Sites francophones sur l’énergie

Une liste de sites francophones et de réseaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=34

Autres liens et réseaux

Une liste de sites anglophones et de réseaux internationaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=35

Devenez membre du Riaed

En devenant membre du Riaed, vous intégrez un réseau international d’experts intéressés par les thématiques d’accès durable aux énergies dans les pays en développement. Vous vous engagez aussi à partager vos connaissances et ressources à travers ce portail.

En contrepartie, vous aurez accès à la partie privée de ce site, et pourrez en particulier :

> Ouvrir un blogue sur le portail, apprendre à le documenter, et donner ainsi une grande visibilité à votre expérience, vos idées, vos réalisations. Nous reprendrons vos articles d’intérêt général et les publierons sur les pages appropriées du portail pour amplifier encore la visibilité de vos contributions. De même, les moteurs de recherche du portail localiseront vos articles du blogue, orientant les nombreux visiteurs intéressés vers votre blogue et, donc, vers vous directement.

> Participer aux groupes de travail du Riaed. Une dizaine de sujets d’approfondissement sont choisis chaque année par les membres du Riaed qui permettent à un groupe d’experts d’origines différentes de mettre en commun leurs travaux pour créer de la connaissance. Nous vous indiquerons dans une prochaine lettre les sujets retenus pour l’année 2007, et vous pourrez alors rejoindre la ou les équipes d’experts qui travaillent à un sujet d’intérêt pour vous.

> Devenir « rédacteur » du portail, c’est-à-dire « journaliste » attitré du portail, après un court apprentissage à distance.

> Contribuer à la vie du réseau, participer à son développement, ses orientations, son avenir.

Pour devenir membre, inscrivez-vous maintenant, cela ne prend que quelques minutes… Une seule adresse : http://www.riaed.net/spip.php?breve8

Le Riaed était "nominé" pour le prix européen de l’énergie durable dans la catégorie "Coopération"… C’est le projet Fo.R.Agri qui l’a finalement emporté

Le 29 janvier 2008, la Commission Européenne a remis les prix européens de l’énergie durable à six projets remarquables. Le RIAED avait été un des six projets nominé parmi plus de 240 projets candidats pour concourir dans la catégorie Coopération. C’est un des deux projets Coopener ainsi honoré par cette sélection, un des rares projets francophones aussi… Parions qu’on fera encore mieux la prochaine fois !

La semaine des Energies Durables de l’Union Européenne s’est déroulée du 28 janvier au 1er février 2008 dans tous les États membres. Plus de cinq mille manifestations ont été organisées. Dans ce cadre, Le moment fort a été la cérémonie de remise des prix européens de l’énergie durable à des projets « remarquables » de la Commission européenne dans le domaine des énergies durables.

La Commission européenne a récompensé six projets remarquables dans le domaine des énergies durables. Les six projets lauréats issus de quatre États membres de l’Union – Italie, Autriche, Hongrie et France – se sont vu remettre un trophée au cours de la cérémonie de remise des prix européens de l’énergie durable qui s’est tenue dans le cadre prestigieux du Concert Noble à Bruxelles.

Les lauréats 2008 ont été désignés, parmi 240 projets présélectionnés, par un comité de sélection indépendant, comportant des représentants d’acteurs clés de l’énergie au niveau régional, national et européen. Les prix ont été décernés dans les catégories suivantes : « programmes de coopération », « démonstration et diffusion », « transformation du marché », « promotion, communication, éducation » et « communauté ». Un sixième prix, le prix spécial, a été décerné au projet le plus prometteur.

Les projets lauréats sont les suivants :

  • Desire – Development and Sustainability with International Renewable Energies Network (développement et durabilité avec le réseau international d’énergies renouvelables) (ENEA, Italie). Le programme « Desire » vise à promouvoir les énergies renouvelables, en se fondant sur un système de formation par voie électronique (« E-learning ») destiné aux pays d’Europe orientale et du sud de la Méditerranée.
  • Fo.R.Agri – sources d’énergie renouvelables en agriculture dans la province de Mantoue (par l’agence énergétique AGIRE – Mantoue, Italie). L’un des objectifs de ce projet est de produire localement de l’énergie durable pour une utilisation agricole locale. Ce programme comprend, notamment, la création de deux coopératives de production de bioénergie de haute technologie qui produisent du biogaz, ainsi qu’un programme de recherche et d’expérimentation pour une centrale innovante de production d’énergie à partir de la biomasse.
  • ÖKOPROFIT (ville de Graz, Autriche). Le programme « Écoprofit » a aidé des sociétés privées à optimiser leur consommation d’énergie et à susciter des gains de productivité, ainsi que des réductions de coûts. Il a été maintenant adopté dans plusieurs autres régions européennes.
  • Intégration de l’apprentissage actif et de la maîtrise de l’énergie aux programmes scolaires – AL (Innoterm Energetics, Hongrie). 16 partenaires répartis dans 14 pays européens participent à ce projet qui sensibiliser davantage les enfants aux économies d’énergie. Les écoles participant à ce projet ont pu réduire leur facture énergétique d’environ 15%.
  • Plan d’action de la province de Milan pour l’efficacité énergétique (Province de Milan). De nouvelles règlementations de la construction ont été introduites pour améliorer l’isolation des maisons et les systèmes de chauffage. Un système d’homologation énergétique et des centres d’information sur l’énergie ont également été mis en place pour une meilleure communication vers le public.
  • Un prix spécial pour le projet le plus prometteur a été décerné au projet MODEL Management of Domains related to Energy in Local authorities (Gestion des domaines liés à l’énergie dans les collectivités locales) (Énergie-Cités, France). MODEL est un tout nouveau projet destiné à dix nouveaux États membres de l’Union européenne et à la Croatie. Son objectif est d’aider 34 municipalités à devenir de véritables modèles en termes de consommation d’énergie durable.

René Massé

Tunisie : Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables "MEDELEC-ENER 2008"

La 4ème édition du Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 » se tiendra du 5 au 8 mars 2008 au Parc des Expositions de la Foire Internationale de Sfax (Tunisie).

MEDELEC-ENER, qui a reçu quinze milles visiteurs et 150 exposants venant d’Europe, d’Afrique et d’Asie, est l’une des rencontres internationales majeurs dans le calendrier des manifestations du secteur de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables.

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, partenaire de l’organisation du salon, invite les entreprises nationales et internationales, et les établissements privés et tous les acteurs intéressés par ce domaine à participer à cette manifestation en exposant leurs produits, et en présentant leurs innovations.

Le programme général comprend :

  • Un espace d’exposition,
  • Un espace d’innovation,
  • Un espace de partenariat,
  • Un forum scientifique.

Pour plus d’informations et inscription, veuillez visiter le site web du salon www.medelec-salon.com.

Karim, René Massé

Tunisie : un nouveau Programme de Maîtrise de l’énergie 2008-2011

Ce Programme de Maîtrise de l’Energie 2008-2011 a été décidé par le Chef de l’Etat lors du Conseil Ministériel du 15 Janvier 2008. Il vise à « Réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2011 ».

Encouragé par les résultats très satisfaisants du premier plan triennal de maîtrise de l’énergie, la Tunisie s’engage dans un challenge ambitieux : réduire de 2 millions de TEP ses consommations d’énergie en quatre ans ! Tous les secteurs sont concernés.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005-2008 a permis la réduction de la demande (8% de moins en 2007, soit près de 700.000 tonnes équivalent pétrole -TEP- économisées), l’amélioration de l’investissement dans les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire) et l’évolution au niveau de la généralisation de l’utilisation du gaz naturel.

Au vu de ces résultats, le Conseil Ministériel a décidé de lancer un nouveau programme quadriennal qui couvrira la période 2008-2011. Ce programme, qui vise à réduire de 20%, à l’horizon 2011, la consommation de l’énergie, soit 2 millions de TEP, comporte les mesures suivantes :

Premièrement : l’économie de l’énergie dans les entreprises grandes consommatrices d’énergie :

  • Subordonner la réalisation des projets dont la consommation d’énergie dépasse 7.000 TEP par an à une autorisation préalable ;
  • Autoriser les entreprises, les groupements d’entreprises et les particuliers produisant de l’électricité pour leur consommation propre à transporter et à vendre leur excédent à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) ;
  • Etablir l’équivalence entre les avantages accordés par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie et ceux attribués par le Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle.

Deuxièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du bâtiment :

  • Obliger les nouvelles constructions collectives à respecter des règles spécifiques en matière d’énergie ;
  • Promouvoir davantage l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage de l’eau dans les constructions collectives, en ciblant notamment 80 unités hôtelières ;
  • Remplacer les ampoules électriques ordinaires par des ampoules économiques et œuvrer à leur généralisation d’ici la fin 2011.

Troisièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du transport :

  • Promouvoir davantage le transport public en commun et développer l’utilisation du transport ferroviaire et maritime des voyageurs et des marchandises ;
  • Imposer le diagnostic des moteurs des véhicules à l’occasion de chaque opération de visite technique.

Quatrièmement : l’énergie de substitution :

  • Poursuivre la mise en œuvre du programme de raccordement au réseau de gaz naturel.

Cinquièmement : promotion des énergies renouvelables :

  • Elever à 4% en 2011 la part des énergies renouvelables dans la production globale d’énergie ;
  • Renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur agricole ;
  • Développer la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Sixièmement : le financement, l’organisation, l’encadrement et la sensibilisation :

  • Promouvoir les ressources du Fonds National de Maîtrise de l’Energie au moyen des recettes provenant des projets réalisés dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) ;
  • Poursuivre la campagne de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et organiser une conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie ;
  • Généraliser à l’ensemble des gouvernorats du pays les services régionaux de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie et promouvoir leurs ressources humaines.


Source : un article publié sur le site de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie

René Massé

Sénégal : construction d’une centrale électrique à charbon de 125 MW à Sendou

Le ministre de l’Energie sénégalais et le directeur général de la Senelec ont co-signé le jeudi 24 janvier 2007, à Dakar, avec M. Norland Suzor, président-directeur général de la société suédoise Nykomb Synergetics et chef de file du groupement de sociétés regroupées au sein de la Compagnie d’électricité du Sénégal, une convention d’achat d’énergie de 25 ans, d’un montant de 118 milliards FCfa pour la réalisation de la centrale électrique à charbon de Sendou (Bargny) suivant la formule BOO (Build own operate).

La Sénélec s’engage à acheter les 925 GWh qui seront produits annuellement par cette centrale électrique à compter de 2010, date retenue pour sa livraison. Cette apport d’énergie électrique contribuera à répondre à la demande énergétique sans cesse croissante.

Le contrat signé fait suite à un appel d’offre international de la Senelec lancé le 18 novembre 2005. C’est un groupement de sociétés, dont le chef de file est la société suédoise Nykomb Synergétics, qui a été retenu pour réaliser et développer « le projet novateur et ambitieux » de la centrale à charbon de 125 MW à Sendou (Bargny), dont le coût est estimé à 118 milliards FCfa.

Cette centrale à charbon sera réalisée suivant la formule BOO. Après les centrales au fuel de GTI et de Kounoune, la construction de cette nouvelle centrale s’inscrit dans le cadre de la diversification des sources d’énergie initiée et mise en œuvre pour amortir les charges variables de production de la Senelec. Actuellement, le coût de revient du kWh d’électricité est en effet très élevé, car la quasi-totalité des centrales thermiques en fonctionnement consomment des produits pétroliers. À en croire M. Latsoukabé Fall, directeur général de la Senelec, l’introduction du minerai de charbon comme combustible dans le système de production de la société « réduira notre consommation de fioul et renforcera la sécurité énergétique du pays ». Qui plus est, compte tenu de la disponibilité du charbon, avec des réserves mondiales estimées à plus de 146 années de consommation et de son coût plus faible, « la conséquence immédiate de cette première centrale à charbon en Afrique de l’Ouest sera la baisse de nos charges variables de production et par conséquent la réduction substantielle du coût global du kWh », a – t-il poursuivi. C’est l’Afrique du Sud qui sera le fournisseur de minerai de charbon. En outre, le projet va générer des centaines d’emplois durant la phase de construction et 70 emplois permanents lorsqu’il sera opérationnel.

M. Samuel Amète Sarr, ministre de l’Energie, a fait le bilan du gouvernement en matière d’énergie depuis l’alternance politique : « la puissance installée cumulée de la Senelec est passée de 340 MW en 2000 à plus de 700 MW, soit une progression de 123 % ». Selon le ministre, ctte progression va se poursuivre compte tenu « du programme d’investissement de 520 milliards (Prse) qui est en train d’être mis en œuvre avec satisfaction et qui entre dans un cadre plus global à la fois du Programme de performances de Senelec et de celui du redressement du secteur de l’énergie qui pèse 1 587 milliards ».


Source : un article publié sur le site de Sudonline

Elhadji SYLLA, ASER

Côte d’Ivoire – Mali : interconnexion des deux réseaux électriques

Les localités malienne de Sikasso, située à 480 km au sud de Bamako, et ivoirienne de Ferkessedougou au nord du pays, ont abrité samedi 26 janvier 2008 les cérémonies de lancement des travaux pour l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays, en présence des présidents ivoirien M. Laurent Gbagbo et malien M. Amadou Toumani Touré.

La réalisation de cet ouvrage permettra au Mali de disposer d’une puissance d’énergie électrique à hauteur de 60 MW.

Le projet

Ce projet a pour objectif d’assurer la couverture normale des besoins fortement croissants (10-13%) en énergie électrique des populations et des activités socio-économiques du Mali, dans de meilleures conditions de prix et de sécurité.

Financés par le gouvernement indien à hauteur de 61 milliards de FCFA (136.566.193 US dollars), les travaux concerneront :

  • La construction de la ligne Sikasso-Zégoua et du nouveau poste de Sikasso ;
  • La construction de la ligne Zégoua- Ferkessedougou et l’extension du poste actuel de Ferkessedougou ;
  • La construction de la ligne Sikasso-Koutiala-Ségou ; un nouveau poste de transformation à Koutiala et l’extension du poste actuel de Ségou.

D’une puissance initiale de 60 MW, « cette puissance sera portée à 200 MW dès la réalisation du renforcement de la ligne Lagoa- Ferkessedougou (Côte d’Ivoire) dans un délai de deux ans », a indiqué le ministre malien de l’Energie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. La fin des travaux est prévue pour 2010.

Premier maillon d’un réseau ouest africain

M. Ahmed Sow, a déclaré que ce projet intégrateur s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’UEMOA et de la CEDEAO : « Cette interconnexion Côte d’Ivoire-Mali, constitue le premier maillon d’un réseau ouest africain qui aura plusieurs axes principaux. La première autoroute énergétique servira les pays de la Zone A (Nigeria, Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina- Faso) et la seconde concernera les pays de la Zone B (Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Leone) ».


Source : un article intitulé « Gbagbo et ATT lancent l’interconnexion électrique de la sous-région » publié le dimanche 27 janvier 2008 sur le site « Le Journal Chrétien ».

René Massé

Burkina Faso : attention de ne pas produire les biocarburants des riches en oubliant de produire la nourriture des pauvres

Les paysans africains cultiveront-ils le carburant ? Venus de 35 pays, ils étaient 370 experts, savants, investisseurs, grandes entreprises, décideurs, politiques, ONG à se poser cette question. Réunis dans la grande salle de Ouaga 2000 du 27 au 29 novembre 2007, ils avaient tout prévu, sauf l’essentiel : inviter les paysans qui, forcément, seront les premiers concernés par ces nouvelles cultures.

« Bien sûr, ont-ils dit, il ne faut pas que l’Afrique manque le rendez-vous des « bio carburants »… Et d’ailleurs, de nombreuses expériences sont déjà en route depuis que le prix du pétrole a monté, depuis que l’on a compris qu’un jour, le pétrole va finir, surtout à la vitesse qu’on le consomme et qu’on le gaspille dans les pays riches. Et si l’Inde et la Chine s’y mettent, alors, ça va durer encore moins longtemps ! »

Le Burkina y pense, et il n’est pas le seul…

Le Burkina Faso pense déjà sérieusement à transformer les graines de coton en huile-carburant ou en éthanol pour ajouter à l’essence. Cela allègerait la facture pétrolière et éviterait d’exporter des graines brutes, sans plus-value. De petits projets (Boni, Kombissiri) s’intéressent au Jatropha (la pourghère) qui fournit, par pressage, une huile qu’on peut mettre (presque) directement dans les moteurs diesel anciens et ça marche !

Le Sénégal pense à remplacer la culture de l’arachide par celle du tournesol, dont l’huile est très bonne pour faire tourner les moteurs. Beaucoup de pays ont ainsi beaucoup de projets, poussés en cela par des investisseurs extérieurs qui espèrent faire de grands profits sur cette production nouvelle.

Mais voilà, il ne faudrait pas que ces projets viennent détruire nos agricultures et menacer notre souveraineté alimentaire

Il pourrait être dangereux de se lancer dans l’aventure de produire le carburant des riches en oubliant de produire la nourriture des pauvres. Surtout que les terres ne sont pas « élastiques ». Depuis 30 ans, à cause de l’augmentation de la population, les terres mises en culture pour la nourriture ont été multipliées par 2,5, d’après une étude faite au Mali. D’ici 10-15 ans, il faudra encore les multiplier par 2, si toutefois les agricultures africaines n’arrivent pas à augmenter les rendements. Alors, « restons vigilants » !

Il faudrait bien veiller aussi à ce que, pour cette production, les terres restent la propriété des paysans, même si ce sont de grandes sociétés qui viennent avec leurs projets. Un peu comme on fait aujourd’hui avec le coton au Burkina. La SOFITEX ne possède pas les terres et ne peut les saisir. Ce système évite de voler les terres des paysans, évite l’exode rural massif, évite les conflits sociaux.

Il faut veiller aussi à ce que cette production nouvelle profite d’abord à ceux qui produisent et ne soit pas destinée qu’à l’exportation

Qu’elle permette d’alléger la facture du pétrole à nos États, qu’elle permette l’accès pour tous à l’énergie. En particulier par des projets de plates-formes multifonctionnelles alimentées par des groupes électrogènes tournant avec de l’huile produite sur place, comme cela se fait déjà au Mali avec un certain succès, mais pas sans problèmes.

Car les problèmes restent nombreux…attention de ne pas faire porter les risques aux seuls paysans

Les problèmes sont quand même assez nombreux dans cette filière nouvelle de production d’agrocarburants. Certains disent : « C’est en faisant qu’on apprendra », mais il faut faire attention de ne pas faire porter les risques aux seuls paysans…

Pour le Jatropha, par exemple, les termites peuvent le terrasser facilement. On sait comment il pousse en haies, mais pas comment il se comporte en plantation. Quelle presse faut-il utiliser pour avoir un bon rendement ? Etc.

Sur le continent africain, le soleil est généreux et la terre produit abondamment plantes, herbes et arbres : tout cela pourra produire un jour du carburant. Souhaitons que ce don du ciel puisse être mis en valeur, et le plus vite possible. D’abord avec les plantes qui donnent de l’huile, carburant direct des moteurs, puis avec les plantes qui donnent du sucre, pour fabriquer de l’éthanol qu’on ajoute à l’essence, enfin avec tout le reste qui, un jour, sera transformé en énergie. Et tout cela pourra se faire si, et seulement si, en plus de tous les acteurs présents à la conférence internationale, les paysans sont vraiment mis dans le coup et qu’ils y trouvent un intérêt légitime. Et si cela ne les empêche pas de produire d’abord de quoi manger !


Source : extraits d’un article publié sous le titre « Burkina Faso : Droit dans les yeux – Biocarburant – Produire d’abord à manger » dans Le Pays (Ouagadougou), le 22 janvier 2008.

René Massé