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Sénégal : une nouvelle lettre de politique sectorielle pour l’énergie

Dès 2003, le Sénégal avait élaboré une lettre de politique de développement du secteur de l’énergie qui se fixait pour objectif le redressement de la situation d’accès à l’énergie pour atteindre à terme, l’indépendance du pays dans ce domaine. Quatre années après sa mise en œuvre, les contraintes qui avaient conduit l’Etat à prendre ces mesures continuent d’affecter tous les segments du secteur.

Le Sénégal a développé une politique pour sortir de la crise énergétique en développant le secteur de énergies renouvelables. Cette Lettre de politique sectorielle met l’accent sur la réalisation des infrastructures et la mise en place des mécanismes devant garantir la libre concurrence.

Le ministre de l’Energie a présenté les principaux axes de cette nouvelle stratégie : « Face à la crise pétrolière mondiale, caractérisée par une flambée des prix du pétrole, d’un niveau et d’une durée jamais égalés, l’Etat du Sénégal a décidé une réorientation de la politique énergétique en mettant en avant trois objectifs majeurs : assurer l’approvisionnement en énergie du pays en quantité suffisante, dans les meilleures conditions de qualité et de durabilité et au moindre coût. S’y ajoute la réduction de la vulnérabilité du pays aux aléas exogènes notamment ceux du marché mondial du pétrole ».

Cette Lettre préconise une approche basée sur :

  • Le développement et l’exploitation des potentialités énergétiques nationales, notamment dans le domaine des biocarburants et des énergies renouvelables, la diversification des sources de production d’électricité par le développement de la filière charbon minéral, du biocarburant, de la biomasse, du solaire, de l’éolienne entre autres.
  • Un recours accru à l’hydroélectricité dans le cadre de la coopération régionale, notamment au sein des organismes de bassin fluviaux comme l’Organisation pour la mise en œuvre du fleuve Sénégal (Omvs), l’Organisation pour la mise en œuvre du fleuve Gambie (Omvg) et du West african power pool (Wapp).

A cela s’ajoute :

  • La sécurisation de l’approvisionnement en hydrocarbures du pays par le renforcement et la modernisation des capacités du raffinage local et la coopération avec des pays producteurs de pétrole ;
  • L’adaptation de l’infrastructure énergétique à la demande en s’appuyant sur les secteurs public et privé ;
  • L’accélération de l’accès à l’électricité, en particulier avec la promotion de l’électrification rurale et le développement des services énergétiques pour la satisfaction des activités productives et sociales etc.

Autant de mesures qui, de l’avis de l’ancien directeur général de la Senelec, contribueront à minimiser l’impact négatif des goulots d’étranglement sur le secteur, avec une situation marquée par un bilan énergétique dominé par les produits pétroliers, une forte dépendance par rapport à l’environnement international et une vulnérabilité du secteur qui constitue une contrainte pour la gestion macroéconomique et un frein pour la réduction des coûts.


Source : un article publié sur le site de Rewmi

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Mauritanie : les premiers pas du prépaiement à Nouakchott

la SOMELEC et le GRET, une ONG française, se sont engagés dans un projet novateur de prépaiement électrique. Ce projet, appelé NOUR, financé par l’Etat mauritanien (Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire), EDF (Electricité de France) et l’ADEME est destiné à introduire le prépaiement dans l’offre de services d’électrification dans les quartiers périphériques de Nouakchott. D’ici juin 2009, ce projet pilote installera 1 600 compteurs à prépaiement dans la commune d’El Mina.

La plupart des familles qui habitent les quartiers périphériques de Nouakchott n’ont pas de raccordement électrique. Certaines bénéficient de services électriques en se raccordant au compteur d’un client de la Somelec, qui lui revend illégalement de l’énergie au forfait. Ces raccordements ne respectent pas les normes minimales de sécurité, et l’ont peut voir des fils dénudés à même le sol, là où souvent des enfants courent pieds nus.

Ainsi les habitants ont accès à l’électricité mais avec une qualité déplorable. Les familles subissent des coupures intempestives, des appareils endommagés et même des électrocutions et n’osent pas se plaindre de peur de déplaire à leur ‘revendeur’ et de se faire ‘couper’.

Le principe du prépaiement est simple : le client achète l’électricité avant de la consommer, comme dans le cas des téléphones portables. Le prépaiement électrique est connu depuis longtemps, notamment en Angleterre où il dessert 50% de la population.

En Afrique du Sud, la plupart des villes a été équipée de prépaiement électrique dans le cadre du programme national d’équipement appelé ‘Power for All’ (Electricité pour Tous). Des pays africains, tels que le Maroc, le Sénégal, le Gabon, la Côte d’Ivoire ont déjà démarré des projets de prépaiement. Au Rwanda et au Soudan, en quelques années, le prépaiement a remplacé le paiement traditionnel et a permis d’assainir la situation financière des compagnies nationales.

A El Mina, le projet NOUR est installé dans le bureau de la SOMELEC. Des animateurs identifient les clients potentiels et une équipe technique installe un clavier dans la maison du futur client. Ce clavier est relié à un compteur électronique placé sur le poteau électrique le plus proche.

Le client achète, dans un poste de vente NOUR (situé dans son quartier), un ticket de recharge qui lui fournit un code qu’il entre avec son clavier. Cette manipulation recharge son compte du volume d’énergie acheté. Immédiatement après la saisie du code, le compteur libère l’électricité. Grâce à ce mode de fonctionnement, le client paye l’électricité en fonction de sa capacité financière et maitrise sa consommation en regardant sur le clavier le solde de kWh disponibles.

Le projet a débuté dans les quartiers de Nézaha, Netec et de Dar El Beida – Mekka ; déjà, 600 foyers sont déjà connectés. Cette innovation technologique s’accompagne d’une action de la SOMELEC pour installer de nouveaux poteaux et réduire les câblages pirates. Ainsi, la distribution électrique s’est nettement améliorée, et la satisfaction de la population est palpable ; les maisons équipées ont maintenant une alimentation électrique aérienne fiable et une électricité de qualité.

Zeinabou, mère de famille de Nézaha, explique qu’avant elle payait 2000 UM chaque mois à un revendeur privé pour trois lampes et une télévision. Le courant coupait presque tous les soirs et les lampes ne marchaient pas bien. Depuis qu’elle a pris NOUR, elle surveille son compteur tous les jours. Elle a payé 10 000 UM pour la connexion et chaque recharge de 2 000 UM lui permet maintenant de couvrir plus d’un mois et demi de consommation. Ses lampes éclairent beaucoup mieux. Elle souhaiterait désormais acheter un frigo pour faire un peu de commerce.

Pour la SOMELEC aussi, l’avantage est évident. Avec le prépaiement, l’argent rentre tout de suite, avant même l’utilisation du courant, alors qu’avec le paiement classique par factures, la compagnie doit attendre plus de deux mois avant d’être payée. La gestion est simplifiée ; il n’y a pas de factures ‘détournées’ ou ‘arrangées’ et moins de conflits car on n’a plus besoin d’effectuer des coupures pour impayés. D’autre part, comme les compteurs sont installés dans des boîtes en haut des poteaux, les possibilités de fraude par contournement du compteur sont très limitées.

Le prépaiement est-il une solution applicable en Mauritanie ? Même si l’investissement est plus coûteux (un compteur prépaiement coûte plus cher qu’un compteur classique), la généralisation du prépaiement aurait un impact social et économique immédiat : dans les quartiers périphériques, le prépaiement permettrait d’assurer la sécurité de la distribution. Dans les quartiers plus riches, son installation entraînerait une augmentation de la trésorerie de 20% à 70% selon les secteurs. Dans les villes de l’intérieur, le prépaiement permettrait d’augmenter la distribution et de lutter contre la pauvreté.

L’inauguration du projet va avoir lieu le 28 novembre 2008. Ce projet apporte à la Mauritanie une première expérience dans ce domaine. La décision d’étendre le prépaiement à toute la capitale et au reste du pays est maintenant stratégique.


Source : un article publié le 20 novembre 2008 sur le site de CRIDEM=15&tx_ttnews[tt_news]=24929&tx_ttnews[backPid]=81&cHash=458fcc581d].

Jean-Pierre Mahé, René Massé

Cambodge : première usine de biocarburant

Le Cambodge a inauguré lundi 17 novembre 2008 sa première usine de bioéthanol. La production sera destinée à l’exportation vers le marché européen.

Ce projet a couté 40 millions de US Dollars.

L’usine est implantée dans la province de Kandal, qui entoure la capitale Phnom Penh. Elle devrait dans un premier temps offrir une production de 36 000 litres d’éthanol extrait du manioc, rapporte le quotidien francophone Cambodge-soir. Le projet a été mené par une entreprise sud-coréenne, MH bio-energy Group.

Le chef du gouvernement Hun Sen s’est félicité de l’implantation de ce site. Il en espère la création de 500 emplois directs et une hausse de revenus pour les agriculteurs de la région.

Pour s’approvisionner en manioc, l’une des premières cultures économiques du pays, le projet a ouvert deux branches dans les provinces de Kampong Cham et de Battambang, pour acquérir du manioc directement auprès des cultivateurs locaux. De 30 000 ha en 2005, les surfaces de manioc cultivées sont passées à 100 000 ha en 2007, et couvre 175 000 ha en 2008, en prévision de ce nouveau débouché.

Selon des statistiques officielles, il existait environ 30.000 ha de manioc en 2005 au Cambodge, avec un rendement de près de 536.000 tonnes de farine.

« L’usine compte doubler son volume d’exportation durant les prochaines années ».


Source : un article publié le 19 novembre 2008 sur le site Enerzine.

René Massé

Nigeria : mise en service d’une centrale électrique opérée par Shell

Une centrale électrique de 650 mégawatts a été mise en service en octobre 2008 au sud du Nigeria.

Une centrale électrique dont la capacité devrait atteindre à terme 650 mégawatts a été mise en service début octobre 2008 au Nigeria, pays dont la production d’électricité est actuellement largement insuffisante, a annoncé son opérateur, la compagnie anglo-néerlandaise Shell.

Le Projet Gaz et Électricité d’Afam appartient à une joint-venture entre la compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC, 55%), Shell (30%), les compagnies française Total (10%) et italienne Agip (5%).

La première turbine de la centrale, située dans l’État de Rivers (au sud du pays), a été mise en fonctionnement le 11 octobre et la seconde devrait démarrer fin novembre 2008. La capacité de l’ouvrage, alimenté par du gaz naturel, devrait être de 450 mégawatts d’ici la fin de l’année 2008.

A l’heure actuelle, 1,3 milliard de dollars (1 milliard d’euros) ont été investis dans le projet.


Source : un article publié le 29 octobre 2008 sur le site de Romandie News

René Massé, Xavier Dufail

Banque mondiale : une nouvelle initiative pour améliorer l’accès des pauvres à l’énergie

Une réunion des pays donateurs se déroule à Paris cette semaine pour discuter d’une nouvelle initiative de la Banque mondiale intitulée « Énergie pour les pauvres ». Ce futur programme est destiné à apporter rapidement un soutien aux pays en développement dans leurs efforts pour renforcer les filets de protection sociale afin de protéger les pauvres des conséquences de factures énergétiques élevées. Voici des extraits d’un interview de Jamal Saghir, Directeur du département Énergie, Transport et Eau de la Banque mondiale.

Dans le cadre du Réseau de développement durable, le département Énergie, Transport et Eau (ETW) de la Banque mondiale a entrepris d’élaborer une « initiative destinée à mettre l’énergie au service des pauvres », à la suite d’une conférence internationale sur l’énergie organisée par le gouvernement d’Arabie Saoudite à Djeddah en juin dernier, au cours de laquelle ce problème avait été examiné.

Quel est le contexte de la situation actuelle ?

La flambée des prix de l’énergie et ses répercussions sur les biens et les services a réduit les revenus réels des ménages à bas revenus. En particulier, la hausse des prix du pétrole a augmenté le coût de transport des marchandises, ce qui a entraîné une élévation des prix de pratiquement tous les produits de base, notamment de la nourriture. Cela a généré un accroissement de l’inflation et une augmentation du chômage, aggravant les problèmes des ménages à bas revenus.

Quels sont les objectifs de cette initiative ?

L’initiative destinée à mettre l’énergie au service des pauvres a pour objectif d’aider les populations pauvres des pays en développement à s’ajuster aux chocs et à réduire leur vulnérabilité à la hausse et à l’instabilité des prix de l’énergie. Elle est constituée de deux volets :

  • Le premier, qui vise le court-terme, financerait les filets de protection sociale destinés aux populations les plus pauvres des pays les plus touchés, grâce à la création d’un fond fiduciaire multi-donateurs, appelé « Intervention en réponse à la crise des prix de l’énergie ».
  • Le second volet, qui vise le moyen-terme, renforcerait le financement de projets énergétiques, en vue de réduire, à plus long terme, la vulnérabilité d’un pays face à une hausse des prix de l’énergie et à leur instabilité. Cette augmentation sera réalisée grâce à des financements conjoints et parallèles avec les donateurs pour tirer le meilleur parti de leurs ressources limitées.

Ces deux volets sont complémentaires. La plupart des pays ont besoin d’une assistance à court terme pour être capables d’entreprendre les politiques et les investissements nécessaires dans le moyen et long terme, afin de sortir de leur forte dépendance vis-à-vis des formes d’énergie traditionnelles. Si nous n’arrivons pas à répondre rapidement aux problèmes auxquels sont aujourd’hui confrontées les populations pauvres, des effets durables pourraient saper nos efforts pour réduire leur vulnérabilité sur le moyen terme.

Comment chaque volet pourrait-il fonctionner ?

Le volet à court terme fonctionnera en parallèle avec le volet concernant la protection sociale qui fait partie de la réponse à la crise des prix alimentaires dans le cadre du Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale. Le fonds fiduciaire multi-donateurs, créé en réponse à la crise des prix de l’énergie, financera des programmes de filets de protection sociale grâce au financement de projets ou à une aide budgétaire directe.

Les programmes seront adaptés aux besoins de chaque pays en vue de les aider à atténuer la chute du revenu des ménages, causée directement ou indirectement par la hausse et l’instabilité des prix du pétrole. Les mesures que nous envisageons concernent notamment les transferts de fonds, les « workfare programs » qui conditionnent le versement des allocations à une recherche active d’emploi de la part des chômeurs, des mesures ciblées qui réduisent les dépenses des ménages pauvres ainsi que des conseils techniques pour mettre en place les mécanismes permettant l’application de ces mesures.

À moyen terme, nous souhaiterions travailler avec d’autres donateurs bilatéraux ou multilatéraux et pays bénéficiaires, sous forme de cofinancements ou d’arrangements financiers parallèles, en vue de renforcer les financements de projets énergétiques. Ces financements permettraient d’élaborer et de mettre en place des programmes pluriannuels (projets d’investissement énergétique et politiques sectorielles incitatives) et des initiatives de pays bénéficiaires.

Comment la Banque mondiale va-t-elle s’y prendre pour mettre en œuvre le second volet de l’initiative ?

Nous pensons que le programme peut obtenir un soutien pour une approche programmatique dans un certain nombre de pays. Par exemple, le financement pourrait être organisé pour les pays, sur une période de trois ans en vue de :

  • Elargir l’accès des pauvres aux services énergétiques durables ;
  • Déployer des solutions énergétiques renouvelables et alternatives, là où l’augmentation des prix du pétrole indique qu’il serait prudent d’opérer un changement dans les choix d’approvisionnement énergétique ;
  • Développer des interventions sur le rendement énergétique, devenues intéressantes économiquement en raison des prix plus élevés de l’énergie.

Nous pourrions par exemple, renforcer nos efforts en vue d’utiliser des technologies énergétiques renouvelables, comme notamment l’hydroélectricité, qui pourraient accroître l’accès à l’énergie (en étendant le réseau mais aussi grâce à des applications de mini-réseaux et hors réseaux). Cela permettrait également de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique. Nous pourrions aussi étudier comment favoriser les évolutions en faveur du transport intermodal (combinant plusieurs modes de transport), encourager le commerce énergétique transfrontalier et réaliser des améliorations au niveau de l’utilisation finale en matière de rendement énergétique.


Source : un article publié le 13 novembre 2008 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Ethiopie : l’AFD finance une ferme éolienne de 120 mégawatts

L’Agence française de développement (AFD) a approuvé l’octroi d’un prêt de 45 millions d’euros à Ethiopian Electricity Power Corporation (EEPCo) pour le financement d’une ferme éolienne de 120 mégawatts

Le Conseil d’administration du 13 novembre 2008 de l’AFD a décidé l’engagement de 162 millions d’euros pour soutenir des projets de développement comme cette ferme dans les pays en développement.

La société publique EEPCo détient le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’électricité en Ethiopie. Dans ce pays, la demande en énergie par habitant est parmi les plus faibles du monde (seulement 6% de la population bénéficie d’un accès direct à l’électricité). Les consommateurs sont par ailleurs confrontés à de très fréquentes coupures d’électricité du fait d’un sous investissement et de la forte demande, induite notamment par la croissance industrielle et du nombre de foyers raccordés.

La ferme éolienne qui sera construite à Ashegoda, dans la région du Tigray, au nord du pays, viendra renforcer la sécurité de l’alimentation électrique et réduire la dépendance de l’Ethiopie à l’égard de l’hydroélectricité. Par sa taille et sa valeur d’exemplarité, ce projet permet au gouvernement éthiopien et à EEPCo de démontrer leur engagement dans la promotion des énergies sobres en carbone. Ce projet sera réalisé par l’entreprise française Vergnet, qui fera intervenir en sous-traitance d’autres acteurs français.


Source : un article publié sur le site de l’AFD

René Massé

Sénégal : une nouvelle structure pour la Senelec dès mars 2009

Le schéma industriel que le gouvernement compte appliquer à la Senelec (Société nationale d’électricité) est désormais connu. L’évolution institutionnelle de l’entreprise devrait aboutir à une holding en trois branches dont l’actionnariat sera ouvert aux consommateurs, aux privés nationaux et internationaux, aux employés, etc. Dès mars 2009, les activités de transport, de production et de distribution d’énergie seront ainsi dégroupées.

Le gouvernement sénégalais, à travers le ministère de l’Énergie, a dévoilé l’option qu’il va donner à l’entreprise dès 2009. L’adoption en février 2008 de la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (Lpdse), sera ainsi suivie du dégroupage des activités de Senelec selon trois filiales production, transport et distribution.

Ce schéma devrait prendre forme dans le cadre d’une Holding, avec une participation du privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs, à côté d’un partenaire technique.

Dans ce schéma industriel de l’entreprise le gouvernement doit veiller, au niveau de la filiale transport, à la participation publique majoritaire et au contrôle stratégique de cette structure par l’État, à côté du secteur privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs.

Pour le démarrage effectif en fin juin 2009 du fonctionnement séparé des trois filiales dans le cadre d’une holding, il est prévu de finaliser la mise en œuvre des études stratégiques juridiques et organisationnelles, les mesures d’accompagnements institutionnelles, politiques et sociales, le business-plan de chaque filiale, les mécanismes tarifaires appropriés, le renforcement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité. Ce qui devrait être suivi par le choix de partenaires privés et de leur participation, entre juillet et décembre 2009, au niveau des trois filiales et de la Holding.

Plus d’informations sont disponibles sur la page web source de cet article.


Source : un article de Sud Online du 29 octobre 2008

Elhadji SYLLA, ASER, Xavier Dufail

Ghana : démarrage en janvier 2009 de la production de bio-diesel de tournesol

A partir de janvier 2009, les cultures de tournesol du Ghana vont alimenter une usine de production de bio-diesel.

Les 230 hectares de culture de tournesol, situés à Tumu, Walewale, Mpaha Damongo (partie nord du pays), et près de Agona asafo Agona Swedru (dans la région centrale), sont prêts à approvisionner l’usine de bio-diesel de tournesol, qui commencera à produire en janvier 2009.

Ceci a été annoncé aux journalistes par le directeur de TRAGRIMACS (Tropical Agricultural Marketing and Consultancy Service) Sunflower Ghana, M. Issah Sulemana, après avoir inspecté les 45 hectares de tournesol de la ferme d’Agona asafo. Il était accompagné par M. George Ortsin, coordinateur de projet du Fonds pour l’environnement mondial/Small Grant Project (GEF/SGP), sous l’égide du PNUD, qui a financé le projet.

M. Sulemana a précisé que le matériel destiné au premier projet de production de bio-diesel de tournesol du pays, qui a coûté 25 000 dollars US, a déjà été livré.

L’usine sera implantée à Tema. En raison des prix élevés du pétrole brut sur le marché mondial, le Ghana a besoin de trouver une source alternative de carburant bon marché et a donc encouragé les institutions financières à soutenir les agriculteurs pour produire du tournesol à grande échelle.

M. Sulemana a déclaré que l’objectif de ce projet est de produire du bio-diesel localement afin de limiter l’impact sur le changement climatique. Il a demandé aux agriculteurs de s’engager dans la culture de tournesol car le marché local est prêt, ajoutant que ce type de culture résiste à la sécheresse et qu’il est économiquement viable.


Source : un article en anglais publié dans la Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté du 10 au 14 novembre 2008)

René Massé, Xavier Dufail

Maroc : l’Espagne accorde un prêt de 4 millions d’Euros pour l’installation de systèmes solaires photovoltaïques

Le conseil des ministres espagnol, réunit le 14 novembre 2008 à Madrid, a décidé d’accorder au Maroc un prêt d’une valeur de 4 millions d’euros destiné au financement de l’installation de 1.215 systèmes solaires photovoltaïques de connexion au réseau dans les provinces d’Errachidia et de Benguerir.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme axé sur l’énergie solaire pour l’amélioration de l’électrification rurale baptisé « Chourouk ». Ce programme prévoit l’installation de 200.000 systèmes similaires sur tout le territoire national.

Les systèmes solaires photovoltaïques qui seront installés grâce au prêt du gouvernement espagnol bénéficieront à 9.000 familles dans les deux provinces. Ce crédit vise également à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population ciblée et à la protection de l’environnement.


Source : un article de Toma publié le 14 novembre 2008 sur la site de Biladi pour le Maroc.

René Massé

Algérie : ouverture de la 4e "Semaine de l’Energie"

Le ministre algérien de l’Energie et des mines Chakib Khelil a ouvert samedi 15 novembre 2008 à Alger la 4e semaine de l’Energie qui se poursuivra jusqu’au 19 novembre 2008.

Près de 500 participants, 240 entreprises provenant de 35 pays, le prix Nobel de la paix sri-lankais et expert en changement climatique et développement durable, Mohan Munasinghé, ainsi que la commissaire européenne chargée de la concurrence, la Néerlandaise Neelie Kroes, participent à cette 4e semaine de l’Energie (SEA-4).

Cette manifestation se déroulera du 15 au 19 novembre 2008 sur le thème : “le nouveau monde de l’énergie : des défis mais aussi des opportunités”. Elle sera structurée sous forme de trois ateliers thématiques, axés sur le financement des projets, l’action des banques, la protection de l’environnement, le développement durable ou l’utilisation du nucléaire à des fins civiles, à savoir :

  • La 6e Conférence stratégique internationale (CSI-6) sur les opportunités d’investissement offertes par l’Algérie en matière d’énergie : elle permettra aux dirigeants et experts de compagnies pétrolières d’échanger leurs expériences et d’évoquer les opportunités d’investissement et de coopération dans ce pays.
  • La 4e Exposition internationale sur le pétrole et le gaz (ALOGE-4), qui donnera l’occasion aux dirigeants de l’industrie de l’énergie de présenter leurs technologies et leur savoir-faire.
  • Enfin, les 8e Journées scientifiques et techniques (JST-8) de la Sonatrach, la compagnie algérienne d’Etat pour les hydrocarbures, seront l’occasion pour des acteurs et des scientifiques du secteur d’échanger sur le développement des activités dans le domaine de l’énergie qui connait des transformations.

La Commissaire européenne chargée de la concurrence, Neelie Kroes, a exprimé la volonté de l’Union européenne de coopérer avec l’Algérie dans le domaine de l’amélioration de l’efficacité énergétique. « L’Union européenne a besoin de l’Algérie pour améliorer son efficacité énergétique à travers le développement des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolienne », a indiqué Mme Kroes dans une allocution à l’ouverture de la 4e édition de la semaine de l’énergie en Algérie (SEA4).


Sources : un article publié sur le site d’Orange actualités.

René Massé