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Le Nigeria et le Tchad sollicitent le Cameroun pour leur approvisionnement électrique

Le Nigeria et le Tchad, très intéressés par le potentiel hydroélectrique du Cameroun, ont dépêché à Yaoundé des délégations officielles de haut niveau pour étudier avec les autorités camerounaises la possibilité de ravitailler en énergie, non seulement leurs villes frontalières du Cameroun, mais également celles de l’intérieur.

Le potentiel énergétique du Cameroun pourrait être bientôt mis à contribution pour le développement sous-régional. La firme américano-camerounaise AES SONEL, chargée de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique, projette la réalisation, à Douala, d’une société d’électricité à vocation continentale.

Le Nigeria et le Tchad souffrent périodiquement de longues coupures d’électricité, sans oublier une baisse de tension quasi permanente, ce qui constitue une sérieuse entrave au fonctionnement des activités.

C’est le cas de l’Etat de l’Adamawa, frontalier avec la région de Garoua (Nord), qui sollicite le raccordement au réseau électrique camerounais à partir du barrage hydroélectrique de Lagdo, situé à quelques kilomètres de la ville de Garoua.

Les Etats fédérés du Nigeria, situés dans la partie orientale du pays, voudraient également pouvoir se ravitailler à partir des installations de la Menchum (nord-ouest) pour l’alimentation de certaines localités frontalières. Le chef de la délégation nigériane, le gouverneur de l’Etat de l’Adamawa, Ali Mohammed Dandiyya, a déclaré : « Le Nigeria aura besoin dans un premier temps, au moins de 30 mégawatts (MW) pour notre alimentation domestique ». Une demande susceptible de doubler d’ici les dix prochaines années, pour satisfaire une population estimée à plus de 120 millions d’habitants et une importante activité économique et industrielle.

Coopération Sud-Sud

Pour le Tchad, il s’agira surtout de renforcer l’offre actuelle, puisque la plupart des villes au sud du Tchad, Moundou, Doba, voire la capitale N’Djamena, s’approvisionnent déjà en électricité à partir du Cameroun. Mais il va sans dire que ce pays voisin, qui connaît depuis quelque temps une reprise économique en relation avec le début de l’exploitation du pétrole en 2004, aura besoin de plus d’électricité pour satisfaire ses besoins internes. Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Jean-Bernard Sindeu, a déclaré que ces discussions seront approfondies lors des commissions mixtes bilatérales entre le Cameroun et le Nigeria d’une part, et le Cameroun et le Tchad d’autre part.

En plus de ces deux pays, la Centrafrique s’approvisionne également partiellement en électricité à partir du Cameroun.

La firme américano-camerounaise AES SONEL projette la création d’une société d’électricité à vocation continentale. D’après les projections, la première phase de cette entreprise devrait commencer d’ici 2010, et couvrirait des pays comme le Nigeria, la République démocratique du Congo, ou encore le Sénégal, ainsi que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Le Cameroun, dont le parc de production d’électricité actuel est de 1337 mégawatts (MW), dispose du deuxième potentiel hydro-électrique du continent après la RDC, estimé à 20 gigawatts (GW). Actuellement, à peine 6% de ressources énergétiques sont exploitées, alors qu’une importante partie des populations du pays n’a pas accès à l’électricité et que le réseau disponible, qui nécessite des investissements lourds, se caractérise par des coupures aussi bien intempestives que longues.

Une coopération Sud-Sud bien structurée et mutuellement bénéfique pourrait constituer un énorme coup de pouce au développement régional, voire continental.


Source : un article de Achille Mbog Pibasso diffusé le 7 avril 2009 sur le site Les Afriques : le journal de la finance africaine.

René Massé

Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés »

Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.

Directement géré par l’association de femmes « Oungbeyawou » (en langue locale fon, « je refuse la misère »), le projet vise à lutter contre l’insécurité alimentaire par le biais de la reforestation et de la construction de foyers ou fours de cuisson « améliorés ».

Ainsi, un an après son démarrage, le projet a permis de créer des emplois pour les ménages, les agriculteurs et les artisans locaux – forgerons, soudeurs – ainsi que les autorités communales.

Tous les groupements de femmes disposent d’une pépinière de leur choix et près d’une centaine de femmes ont entamé des activités de reboisement sur leurs propres parcelles. Parmi les plants, on trouve des arbres à croissance rapide (souvent utilisés comme bois-énergie ou pour la construction des maisons) ou des arbres fruitiers. Près de la moitié de ces femmes ont amélioré leur revenu annuel de plus de 20% grâce au microcrédit.

Pour Louise Koukpesso, Présidente de Oungbeyawou : « Depuis environ six mois, je suis capable de soutenir l’alimentation de mes enfants à l’école. La réduction des dépenses en consommation de bois énergie m’a permis d’accroître le bénéfice issu de mon activité de préparation et de vente du gari [sous produit dérivé du manioc]. »

Les pépinières permettent également de favoriser l’auto-suffisance. « Il y a deux ans, il fallait voyager 10 km pour aller nous approvisionner à la pépinière du chef-lieu de la commune. Aujourd’hui, grâce à l’appui du PNUD tous les arrondissements de la commune de Zagnanado disposent d’au moins un groupement à même de réaliser des pépinières », ajoute Koukpesso.

Appuyé techniquement par l’ONG béninoise OFEDI (Organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, de l’environnement et de la promotion du développement intégré), le projet fait partie intégrante du programme « de vulgarisation des foyers améliorés » du PNUD.

Tout au long du projet, les villageois sont sensibilisés sur l’importance des ressources forestières, formés en techniques de fabrication de foyers économiques en terre et accompagnés dans leurs activités de reboisement.

Au Bénin, 75% de l’énergie domestique est assurée par le bois et 14% par le charbon de bois. Ce niveau de consommation menace dangereusement l’équilibre des écosystèmes forestiers tandis que les sources d’énergie renouvelables comme le butane ou l’énergie solaire sont difficiles d’accès.

Dans la commune de Zagnanado, les ménages utilisent comme principal combustible le bois ou le charbon de bois ; la dépendance vis-à-vis du bois énergie est presque totale et chaque individu gagne en moyenne 1 dollar EU par jour.


Source : un article du PNUD du 3 février 2009.

Xavier Dufail

Djibouti : une centrale éolienne et solaire

Un contrat a été signé avec la société Mapple Indian Ocean Ressources, pour la construction dans la zone du Ghoubet, d’une centrale électrique éolienne et solaire d’une capacité de 40 MW.

La centrale servira en outre au dessalement de l’eau de mer, pour une capacité de production de 40 000 m3 par jour.

Le montant de l’investissement de la première phase du projet est estimé à 200 millions $.


Source : un article diffusé le 6 avril 2009 sur le site Les Afriques : le journal de la finance africaine.

René Massé

Afrique du Sud : construction de parcs éoliens de 500 MW d’ici 2014

Mainstream Renewable Power a signé début avril 2009 une Joint Ventures avec la société Genesis Eco-Energy pour la construction de 500 MW éoliens d’ici 2014.

Dès l’année prochaine, la Joint Venture Company prévoit la mise en chantier de deux sites éoliens qui auront une capacité globale de 70 MW. Sur cinq années, 850 millions d’Euros seront investis dans les régions de Eastern, Northern et Western Cape.

Les deux premiers parcs éoliens de Jeffrey’s Bay, près de Port Elizabeth, de 30 MW et celui de 40 MW à Colesberg sont déjà très avancés et devraient être pleinement opérationnels en 2011.

L’Afrique du Sud, qui dispose d’un très bon potentiel éolien, ne dispose actuellement que de moins de 10 MW de capacité installée.


Source : un article en anglais publié le 2 avril 2009 sur le site de Renewable Energy Focus.

René Massé

Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique

La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.

La centrale, en fonctionnement depuis 1971, possède trois turbines avec une capacité de production totale de 54 mégawatts. Pendant la dernière décennie, la centrale hydroélectrique de Peligre (CHP) a produit près de la moitié de l’énergie distribuée par Électricité d’Haïti (EDH). Le complément était fourni par des centrales thermiques, qui utilisent du diesel comme carburant.

Le barrage qui alimente la CHP règle également le niveau des eaux dans la vallée d’Artibonite, la principale région agricole d’Haïti.

Actuellement, du fait de la diminution du volume d’eau dans le barrage liée à la sédimentation et de la dégradation de ses équipements électromécaniques, la CHP n’arrive plus qu’à générer de l’énergie pour environ la moitié de son potentiel dans des conditions optimales.

Les ressources de la BID financeront les investissements pour la première étape du programme de réhabilitation, dont les coûts totaux ont été estimés à environ 40 millions de dollars américains. Les deux étapes suivantes pourront être couvertes par le Fond pour le Développement International de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et une autre donation de la BID.

Dans l’étape initiale, une première turbine de génération et les équipements électriques communes de la CHP seront réhabilités. Dans la deuxième étape seront réhabilitées une autre turbine et la ligne de transmission qui connecte la centrale avec Port-au-Prince. La dernière étape inclut la réhabilitation de la troisième turbine.

Ce programme, dont l’exécution demanderait cinq ans, sera placé sous la responsabilité du Ministère de Travaux Publiques et de EDH.

Pour la préparation du programme, des études ont été conduites avec des ressources du Fond d’Infrastructure de la BID (InfraFund) et l’Initiative d’Énergie Soutenable et Changement Climatique (SECCI).


Source : Banque interaméricaine de développement.

René Massé, Xavier Dufail

Tunisie : lancement d’une e-newsletter institutionnelle de l’énergie

Le gouvernement tunisien a lancé en mars 2009 un bulletin d’information électronique qui a pour objectif d’informer le citoyen, les opérateurs économiques et tous les intervenants tunisiens dans le domaine de l’énergie.

Cette « Newsletter de l’énergie », issue du ministère tunisien de l’Industrie, de l’Énergie et des PME, permettra de présenter et expliciter l’évolution du secteur de l’énergie, en annonçant les nouvelles dispositions prises aussi bien pour encourager l’effort de promotion des énergies renouvelables que pour inciter les ménages et les entreprises à rationaliser davantage leur consommation d’énergie.

C’est également un outil d’information sur les activités des entreprises.

Un contenu enrichi par des témoignages d’entreprises ne manque pas d’aborder les questions de l’heure, en reprenant les questions que se posent les entreprises et l’opinion publique, de manière générale, sur un certain nombre de sujets dans le cadre de forums institués à cet effet.

Toutes les informations et l’inscription à cette e-newsletter se font sur cette page web.


Source : AllAfrica.

Xavier Dufail

Rwanda : 75 MW par extraction du méthane du lac Kivu

la société ContourGlobal a annoncé avoir signé un accord avec la République du Rwanda afin de développer une installation intégrée d’extraction de gaz méthane au lac Kivu, et de production d’électricité, qui fournira 75 mégawatts d’électricité obtenue à partir de gaz naturel et destinée au Rwanda et aux pays de l’Afrique de l’Est.

C’est le plus grand investissement jamais réalisé dans l’histoire du Rwanda

Le projet Kivuwatt, d’une valeur de 325 millions de dollars US, sera le premier projet à grande échelle ayant pour objet la valorisation énergétique du méthane présent dans les profondeurs du lac Kivu. Le lac Kivu est un lac profond situé à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Il recèle une source d’énergie unique, à savoir le gaz méthane retenu sous forme de solution au fond des eaux du lac. Ce gaz peut être utilisé pour générer de l’énergie. Son extraction réduit aussi les risques environnementaux associés aux rejets des gaz du lac dans l’atmosphère.

ContourGlobal développera, construira et exploitera le système de plateforme d’extraction de gaz qui sera ancrée le long des côtes rwandaises et extraira le gaz méthane à 350 mètres de profondeur. Le gaz sera traité et transporté par un gazoduc jusqu’à la centrale électrique de ContourGlobal qui est en train d’être installée à Kibuye, au Rwanda. Cette centrale électrique est le premier projet énergétique indépendant développé au Rwanda : elle va plus que doubler la quantité d’électricité produite dans le pays. De plus, l’électricité générée par le projet pourra aussi alimenter des pays d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Burundi.

Depuis deux ans, ContourGlobal conçoit et développe le projet, et mène des études sous-marines poussées, avec prélèvements d’échantillons de gaz méthane dans les profondeurs du lac. Le projet sera mis en œuvre en deux étapes : en 2010, 25 mégawatts devrait être opérationnels et on prévoit que, en 2012, 75 mégawatts seront opérationnels.

En Afrique, ContourGlobal met actuellement en place des projets de génération d’énergie dans trois pays : au Togo, au Nigéria et au Rwanda.


Source : Actualités-News-Environnement (en anglais).

René Massé, Xavier Dufail

Burundi et Rwanda : signature de protocoles d’accords de prêts pour des projets électriques

Financement d’un projet d’interconnexion de réseaux électriques entre de Burundi et le Rwanda.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a signé, lundi 16 mars 2009 à Tunis, avec les gouvernements du Burundi et du Rwanda, un protocole d’accord de prêts relatif notamment à un projet d’interconnexion des réseaux électriques des lacs équatoriaux du Nil, d’un montant de 99,77 millions d’Unités de compte (soit environ 160 millions de dollars US).


Source : le site de la Banque africaine de développement.

Xavier Dufail

Inde/Ladakh : séminaire « Énergie et changements climatiques en régions froides »

Organisé par le GERES, ce séminaire se déroulera sur le plateau du Ladakh (en Inde), dans la ville de Leh dans l’Himalaya, du 21 au 24 avril 2009.

Face aux changements climatiques, la situation précaire des populations situées régions froides des pays en développement est préoccupante. En Asie centrale, la sous-région autour de l’Himalaya sera particulièrement visée et devra s’adapter à ces changements. Prévoir des techniques d’efficacité énergétique et d’autres solutions d’adaptation, représente un enjeu crucial pour ces populations et pour la préservation de l’environnement global.

A ce titre, le GERES pense que c’est maintenant que ces défis doivent se préparer. Dans cette perspective l’association propose un séminaire international autour de ces questions.

80 participants, représentants de gouvernements, d’ONG, de sociétés privées, des experts venus de dix pays différents, exposeront leurs expériences, feront part de leurs observations sur le terrain, partageront les techniques « qui marchent », valoriseront les bonnes pratiques en matière d’efficacité énergétiques et d’adaptation aux changements climatiques.

C’est la première fois qu’une rencontre de cette envergure autour de la thématique énergie en zone froide est organisée à l’échelle internationale.

Le dossier de presse de cet évènement est en téléchargement.

René Massé, Xavier Dufail

Rwanda : le gouvernement et des bailleurs engagent 228 millions de dollars US dans le secteur de l’énergie

La table ronde sur le programme national d’accès à l’électricité, réunie à Kigali le 23 mars 2009, a vu le gouvernement et les donateurs s’engager à développer le secteur de l’énergie.

Le gouvernement et ses partenaires de développement vont investir 228 millions de dollars US dans de « nouveaux engagements » – plus de 95 % du reste des 240 millions de dollars requis par le programme de cinq ans destiné améliorer de façon significative l’accès à l’électricité dans l’ensemble du pays.

Le premier ministre rwandais, Bernard Makuza, a souligné que le Rwanda s’est fixé pour objectif de relier 350 000 foyers d’ici l’an 2012. La Banque mondiale a promis 70 millions de dollars US, qui seront versés à partir de « début juillet 2009 » jusqu’à juin 2012, et a annoncé une « ressource supplémentaire » de 8,3 millions pour de l’assistance technique.

Selon une étude, plus de 60 % de la population rwandaise vivent dans un rayon de cinq kilomètres de l’actuel réseau d’électricité de 110.000 connexions au total (6%).

Les projections réalisées donnent un taux de population connectée de 16% pour l’année 2012, et de 35 % pour 2020.


Source : un article de AllAfrica du 24 mars 2009 (en anglais).

Xavier Dufail