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Niger : quête de financements pour l’électrification de 1000 villages

Le Niger recherche des financements pour un programme d’électrification solaire

En partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Niger va organiser, en octobre 2009, une conférence des partenaires sur le financement du volet électrification solaire de 1000 villages dans le cadre du Programme spécial du président de la République.

D’ores et déjà, un comité préparatoire chargé du Programme d’électrification solaire de mille villages au Niger (PESMVN) a été créé avec pour attributions entre autre d’évaluer le coût de la mise en état des infrastructures des sites pilotes et les modules à compléter, de définir les critères de sélection des villages à couvrir, d’élaborer les termes de référence pour la reprise de l’étude de 2005 en incluant des modules manquants ou insuffisamment pris en compte.

Le comité a également pour mission de sensibiliser les régions sur l’initiative, d’élaborer des requêtes pour la recherche de financement et de partenariat pour la phase pilote et d’élaborer un programme de travail et d’assurer l’organisation de la conférence.

D’une durée de 3 ans, ce nouveau volet du Programme spécial couvrira l’ensemble du territoire national. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales par la promotion de l’énergie solaire à moindre coût. Cet objectif de développement comporte les objectifs spécifiques qui consistent à équiper les villages de systèmes solaires photovoltaïques durables pour l’éclairage et le développement des activités socio-économiques et à assurer progressivement l’indépendance énergétique des communautés rurales.


Source : African Manager.

Xavier Dufail

Les évèques des diocèses d’Afrique de l’Ouest s’engagent pour l’énergie solaire

La Conférence épiscopale (l’ensemble des Évêques du Sénégal, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert) a décidé de promouvoir l’utilisation de l’énergie solaire dans les diocèses.

La Conférence épiscopale a accueilli favorablement la proposition d’une formation en exploitation de l’énergie solaire au bénéfice des pays de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (Cerao).

Cette formation contribuera à mettre l’énergie électrique à la disposition du plus grand nombre et à moindre coût.

Les bénéficiaires de cette formation aideront les différents Diocèses à promouvoir l’exploitation de cette énergie renouvelable.

Les Evêques poursuivent la préparation de la prochaine Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques. Cette rencontre, qui se tiendra en octobre 2009 à Rome, a pour thème « L’Eglise en Afrique, au service de la réconciliation, de la Justice et de la paix ». La rencontre du Cap des Biches a été présidée par Mgr Jean-Noël Diouf, Evêque du Diocèse de Tambacounda, par ailleurs président de la Conférence épiscopale.


Source : un article de Jean-Pierre Mane publié le samedi 6 Juin 2009 sur le site de l’Observateur.

René Massé

Tunisie : règles pour la nouvelle ligne de crédit destinée aux projets énergétiques

Les règles d’application de la ligne de crédit de 40 millions d’euros, accordée par l’AFD et l’Union européenne, ont été précisées en mars.

Le lancement d’une nouvelle ligne de crédit pour le financement des projets relevant du secteur énergétique a fait objet d’une rencontre d’information et de sensibilisation, organisée, le 12 mars 2009, à Tunis.

Baptisée « Programme d’appui à la ligne de maîtrise de l’énergie » (ALME), cette nouvelle ligne, que l’Agence française de développement a accordé à la Tunisie et que l’Union européenne a bonifiée par un don, représente une enveloppe globale de l’ordre de 40 millions d’euros.

Ouvert auprès de trois banques (BIAT, BT et UBCI), ledit programme, destiné au financement des projets de dépollution et de maîtrise de l’énergie, est accompagné d’une subvention octroyée aux deux agences techniques concernées, à savoir l’ANME (Agence nationale de maîtrise de l’énergie) pour le volet maîtrise de l’énergie.

A cette occasion, M. Imed Thabet, chef du projet « ALME » au sein de l’ANME, a indiqué qu’aux termes de cette ligne, toute entreprise désirant adhérer au processus de maîtrise de l’énergie, à travers la mise en place d’un projet d’efficacité énergétique (contrat-programme, cogénération…) ou encore d’un projet d’énergie renouvelable (installations de solaires photovoltaïques ou collectives, valorisation des déchets…) peut bénéficier d’un prêt, dont le montant ne peut pas dépasser les 5 millions d’euros, soit environ 9 millions de dinars. Ce prêt, dont la durée de remboursement varie entre 5 et 12 ans avec une durée de grâce allant jusqu’à 3 ans, est appuyé par un taux d’intérêt bonifié qui ne dépasse pas les 5%. A noter que le bénéficiaire est appelé à contribuer à cet investissement avec un autofinancement d’un minimum de 15% du coût du projet.


Source : Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie de Tunisie.

Xavier Dufail

Égypte : du biogaz à partir de déchets pour les quartiers pauvres

En Égypte, quelques habitants des quartiers pauvres de la capitale ont adopté un système qui permet de produire du gaz de cuisine à partir d’ordures ménagères, et donc de faire des économies tout en préservant l’environnement.

2 kilos de déchets = 2 deux heures de gaz par jour

« Vous prenez du thé ? » Depuis deux semaines, Hanna et sa femme Sabakh, qui habitent Manshiet Nasser, un quartier de chiffonniers au Caire, servent un thé préparé avec du gaz « maison » à leurs invités. Le mince tuyau en plastique qui alimente la cuisinière court de leur appartement jusqu’au toit de l’immeuble, où il vient se ficher dans un cylindre noir haut de deux mètres. « Là je mets les ordures organiques de la maison », explique Hanna en désignant un large tube qui entre dans la machine. « Et par cet autre tube, on évacue une partie des déchets, qui servent d’engrais », dit-il en faisant admirer ses plantes grasses. Le système produit un gaz totalement naturel et gratuit, sans ajouter de CO2 à l’air du Caire, la ville la plus polluée d’Afrique, d’après les rapports des Nations Unies.

C’est un ingénieur américain, Thomas Henry Culhane, diplômé d’Harvard en anthropologie biologique, qui a eu l’idée d’introduire cette invention indienne en Egypte. A la tête de l’association Solar Cities, il a d’abord installé une trentaine de panneaux solaires sur les toits du Caire pour chauffer l’eau. Puis ce « chercheur » de l’écologie, qui a vécu cinq ans dans la capitale égyptienne, a découvert un système individuel de production de biogaz sur YouTube.

2 kilos de déchets = 2 deux heures de gaz par jour

« Je suis parti en Inde pour rencontrer le concepteur, le Dr. Anand Karve. Il m’a dit : « il faut penser comme le ventre d’une vache » ! », raconte-t-il. Le système est en effet calqué sur l’appareil digestif d’un ruminant : nourries par les déchets organiques, les bactéries se développent et produisent du méthane (70%) et du CO2 (30%). « Le méthane est un gaz vingt fois plus polluant que le CO2 pour l’atmosphère. Mais quand on le brûle, comme ici pour faire la cuisine, il n’y a plus de pollution », précise Omar Nagi, un jeune ingénieur égyptien qui participe au projet.

Dans un premier temps, on remplit le réservoir de fumier. « Après deux à quatre semaines, selon la température extérieure, une colonie de bactéries apparaît et l’on a plus qu’à ajouter chaque jour des ordures organiques », explique Thomas Culhane. Pour deux kilos de déchets, le foyer dispose de deux heures de gaz par jour. Pour l’instant, cinq familles ont accepté de tenter l’expérience au Caire, et l’objectif est d’étendre le système à une centaine de foyers avant de lancer le projet à la campagne. « Plusieurs milliers de familles rurales, qui n’ont pas accès à d’autres sources d’énergie, ont adopté le système en Inde », rappelle Omar Nagi.

« Avec le biogaz, on achète deux fois moins d’emboubas »

Au Caire, le système vient remplacer les « emboubas », c’est-à-dire les bouteilles de gaz que les Égyptiens achètent à des vendeurs ambulants à vélo et en charrette. Une petite bouteille de gaz dure environ trois semaines et coûte 8 livres (1,40 euro), grâce aux subventions massives du gouvernement. Pays producteur de gaz, l’Egypte n’a aucun problème d’approvisionnement, ce qui rend la concurrence difficile pour tout système alternatif.

« Avec le biogaz, on achète deux fois moins d’emboubas », se réjouit néanmoins Hussein Souleiman, un retraité, père de quatre enfants, qui expérimente le système dans le quartier historique de Darb Al Ahmar. Il rappelle aussi que l’utilisation des bonbonnes n’est pas sans danger. « Il y a un mois, l’immeuble d’en face a brûlé pendant 24 heures après l’explosion d’une bouteille de gaz », raconte-t-il en montrant les charpentes carbonisées du vieux bâtiment.

« Nous pouvons construire le système nous-mêmes »

Malgré ces risques, les voisins d’Hussein ne sont pas encore convaincus par le nouveau système. Premier problème, tous ne disposent pas d’un toit pour entreposer la machine. « Certains pensent aussi que c’est sale de garder les ordures comme cela. Moi je leur dis que ce système peut nous aider à rendre le quartier plus propre, alors que nos poubelles attirent les chats et les rats », plaide Hussein. Mais leur réticence est surtout financière.

L’appareil coûte plus de 1000 livres (177 euros), ce qui représente environ trois fois le revenu mensuel des habitants du quartier. Les premières familles équipées n’ont presque rien payé, leur utilisation du biogaz ayant une valeur expérimentale. Mais les suivants devront mettre la main à la poche. « Nous recherchons des subventions et nous réfléchissons à un système de prêts », rassure Omar Nagi. Même si les futurs propriétaires ne paient qu’un tiers du prix total, soit 300 livres (53 euros), le biogaz ne deviendra moins cher que les bonbonnes qu’au bout de deux ans et demi. « Nous pouvons construire le système nous-mêmes », assure de son côté Hussein, qui bricole déjà des panneaux solaires pour ses amis.


Source : Un article de Nina Hubinet sur RFI.fr.

Xavier Dufail

Geeref : Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund

Créé en mars 2008 par l’Union européenne, le Geeref (Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund) est le premier fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Alors que les pays en développement souffrent d’un manque de capital-risque – garantie importante pour les prêteurs –, il offre des possibilités de partage des risques et de cofinanement sur des projets inférieurs à 10 millions d’euros, souvent ignorés par les investisseurs commerciaux et les institutions financières internationales.

Un Fonds de Fonds

Ce « fond de fonds » vise un partenariat public-privé. Il stimule la création de sous-fonds régionaux adaptés aux conditions et aux besoins de chaque zone.

Le Geeref investit donc indirectement, à travers ces fonds régionaux ou en coopération avec des fonds préexistants. Sa participation varie de 25 à 50 % pour des projets à risque moyen et jusqu’à 15 % pour des projets à faible risque.

Première phase d’investissement

Fin 2008, le fonds mondial a entamé sa première phase d’investissements : 22 millions d’euros injectés dans des petites entreprises d’Asie et d’Afrique subsaharienne qui présentent des projets d’énergie renouvelable, comme l’éolien, le petit hydroélectrique, la biomasse ou la récupération du méthane.

110 millions d’Euros à investir sur cinq ans

Sur cinq ans, 110 millions d’euros seront investis et de nouvelles régions visées telles que le Pacifique, l’Amérique latine, l’Afrique du Nord ou encore l’Europe de l’Est. Parmi les pays européens engagés dans le Geeref, l’Allemagne, leader en matière d’énergies alternatives, et la Norvège font figure de modèle. « Les problèmes d’accès à l’énergie sont un obstacle majeur dans les régions qui ont déjà du mal à attirer les capitaux. Ce fonds permettra de mobiliser les investissements privés et deviendra une véritable source de développement », avait expliqué le commissaire européen chargé de l’Environnement, Louis Michel, lors de l’inauguration du Geeref à Bruxelles.

Le développement de ce type d’initiatives permettra non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, mais garantira par ailleurs un approvisionnement aux populations qui n’ont pas accès à des sources d’énergies fiables.


Source : un article de Manuelle Tilly publié le 4 juin 2009 sur le site Commerce International.

René Massé

République démocratique du Congo et Congo : mieux gérer la ressource bois-énergie face à une urbanisation galopante

Le projet Makala, qui vient de débuter en RDC sera coordonné par le Cirad. Destiné à mieux gérer le bois-énergie face à une urbanisation croissante, il interviendra suivant deux axes principaux : replanter en savane et redonner une valeur écologique et économique aux forêts dégradées.

Le projet, financé à hauteur de 3 millions d’euros, sera mis en œuvre sur une durée de quatre années. Il regroupe quatre acteurs européens et six acteurs nationaux ou régionaux.

La forêt tropicale ne suit plus la vitesse des prélèvements

L’Afrique tropicale luxuriante où les ressources ligneuses se régénèrent à vitesse grand V : l’image est aujourd’hui dépassée tant ces ressources sont exploitées. En Afrique centrale, le bois énergie représente 80 % de l’ensemble des prélèvements de bois des écosystèmes forestiers et assure l’essentiel des besoins en énergie domestique. Ces prélèvements constituent aujourd’hui une cause majeure de la dégradation des forêts, en particulier dans les zones périurbaines. Pour Jean-Noël Marien, chercheur au Cirad, « avec l’urbanisation croissante, on a dépassé un seuil de dégradation notamment en zones périurbaines où la principale source d’énergie est le bois ». A Kinshasa, notamment, la population a doublé en l’espace d’une génération pour atteindre aujourd’hui huit millions d’habitants. C’est autant de personnes qui utilisent le bois extrait des forêts.

« Il est nécessaire de pouvoir continuer à approvisionner les villes en bois-énergie »

Comment approvisionner les populations tout en limitant l’impact environnemental sur les forêts ? C’est la question à laquelle devra répondre le projet européen Makala, qui vient de débuter. Makala signifie « braise » en langue lingala. Le projet sera mené en République démocratique du Congo et en République du Congo. Le bois y représente 85 % de la ressource en énergie domestique. L’objectif est de contribuer à mieux gérer la ressource. « Il est nécessaire de pouvoir continuer à approvisionner les villes en bois-énergie car, dans la plupart des villes, c’est le seul mode de cuisson utilisé, précise Jean-Noël Marien. Mais il est aussi possible de diminuer les impacts négatifs sur l’environnement tels que la déforestation ou la dégradation des écosystèmes. »

Les chercheurs commenceront par analyser les flux de bois énergie (charbon, bois de feu) transportées afin de savoir d’où vient le bois et en quelles quantités. A Kinshasa, par exemple, le charbon de bois peut être extrait à 300 ou 400 km de distance de la ville. Comment est-il transporté ? Quelle quantité en consomment les ménages ? Quel est l’impact de ce transport sur l’environnement ?

A la suite de cet état des lieux, les chercheurs prévoient d’agir dans deux directions. Dans les zones de savane, il s’agira de replanter, notamment des acacias. « L’acacia est une essence plébiscitée et déjà utilisée par les populations car il s’agit d’un bois de feux efficace et qui croît rapidement », explique Jean-Noël Marien. Pour ce qui est des espaces de forêts très dégradées, l’idée est de leur redonner une valeur écologique et économique. Ceci se fera en réinstallant les espèces forestières traditionnelles locales particulièrement bien appréciées pour le bois énergie. Quelques fruitiers seront également réintroduits afin d’offrir une possibilité de diversifier les revenus.

La sécurisation du foncier : un problème fondamental

Toutes les activités de terrain se feront au travers des associations locales, ce qui devrait permettre de travailler sur la sécurisation du foncier. « C’est un problème fondamental qui bloque les initiatives de développement rural, observe Jean-Noël Marien. Il y a conflit entre le pouvoir traditionnel au sein des villages ou des clans, dépositaires traditionnels du foncier, et l’Etat, propriétaire officiel et qui fonctionne par titres de propriétés. » Une meilleure sécurisation du foncier permettra de garantir aux producteurs leur investissement à long terme. Cela passera par un travail de mise en relation entre les autorités coutumières et les représentants de l’Etat. Les chercheurs espèrent que des règles assez simples pourront en émerger.

Enfin, il s’agira d’améliorer la transformation du bois en charbon et d’augmenter le rendement énergétique. Cette approche technologique n’ira pas sans intégrer une dimension d’appropriation culturelle et sociale des populations.

Contact :

Jean-Noël Marien, Courriel : jean-noel.marien@cirad.fr

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Source : un article publié le jeudi 04 juin 2009 sur le site de l’unité de recherche Ressources forestières et politiques publiques du CIRAD.

René Massé

France : 60% du budget d’aide au développement sera attribué à l’Afrique subsaharienne

Le gouvernement français prévoit d’affecter 0,44% du PIB à l’aide au développement en 2009, une enveloppe qui représentait 7,6 milliards d’euros en 2008 (0,39% du PIB). 60% sera destiné à l’Afrique subsaharienne et il réfléchit à des sources alternatives de financement, comme les revenus de la mise aux enchères des quotas de C02 après 2012.

Le Premier ministre, François Fillon, a présidé vendredi un comité interministériel de la coopération internationale et du développement (Cicid) qui visait notamment à arrêter les modalités d’une aide « plus efficace ». « La solidarité vis-à-vis de l’Afrique reste au cœur des priorités françaises », précise un communiqué de Matignon.

La Cicid a établi une liste de 14 pays prioritaires qui recevront 50% de l’aide. Parmi eux le Bénin, le Niger, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, le Sénégal, le Tchad.

L’aide française sera désormais axée sur cinq domaines prioritaires : santé, éducation, développement durable et climat, agriculture, soutien à la croissance. L’énergie trouvera sa place dans le volet « développement durable et climat ».

« La France continuera d’intervenir dans d’autres pays avec qui elle entretient des relations privilégiées ou traversant des crises sous des formes différenciées : dons, prêts bonifiés ou faiblement bonifiés, garanties », précisent les services du Premier ministre.

Pour « clarifier » l’aide sera créé samedi 6 juin 2009 par décret un Conseil d’orientation stratégique (COS), présidé par le secrétaire d’Etat à la Coopération, qui sera chargé de veiller à la politique de financement de l’Agence française de développement (AFD).

François Fillon a annoncé au cours de la réunion que la France affecterait après 2012, comme l’y autorise le paquet énergie-climat européen, une partie du revenu de la mise aux enchères des quotas de CO2 à des actions pour le climat dans les pays les plus pauvres.


Source : un article de Sophie Louet, édité par Yves Clarisse le 5 juin 2009 sur le site de Reuters.

René Massé

"Apporter l’énergie à l’Afrique : du rêve à la réalité"

Le ministre français de l’écologie, Jean-Louis Borloo, a annoncé jeudi 28 mai 2009, à Nairobi, lors de la réunion des ministres africains de l’environnement, une « initiative » sur l’énergie. Intitulée, en anglais, « Energizing Africa : from Dream to Reality » (« Apporter l’énergie à l’Afrique : du rêve à la réalité »), le plan vise à développer l’électricité sur le continent africain tout en luttant contre le changement climatique.

L’enjeu de l’électrification est crucial : sur près de 930 millions d’Africains, 530 millions n’ont pas accès à l’électricité. Ils vivent le soir dans l’obscurité et dépendent de la biomasse pour leurs besoins quotidiens. Le manque d’électricité est un handicap pour le développement économique, freine l’éducation des enfants et aggrave les problèmes de santé.

Le 24 mai 2009 , les ministres de l’énergie du G8 se sont engagés à Rome « à des actions résolues sans délai » pour s’attaquer à la « pauvreté énergétique ». L’initiative française présentée à Nairobi est donc opportune. Elle comporte deux étapes : lancer rapidement, avant 2012, une série de projets pilotes, préparant un programme plus large pour la suite, ayant pour objectif « l’accès à l’énergie propre de tous les Africains ». La démarche pourrait s’articuler avec l’accord global sur le changement climatique que la communauté internationale espère finaliser à Copenhague, en décembre 2009.

Les idées de projets ne devraient pas manquer : « L’Afrique a un potentiel fantastique dans les énergies renouvelables : géothermie, barrages, solaire, etc., observe Denis Loyer, de l’Agence française de développement (AFD). Mais ce potentiel reste inutilisé. »

C’est que sa mise en œuvre requiert des financements, mais aussi des organisations ou des entreprises compétentes. Dans cet esprit, l’initiative française envisage des projets pilotes en matière d’électricité rurale (systèmes solaires photovoltaïques, miniturbines hydroélectriques, cogénération avec du bois) ; de lutte contre les coupures électriques (en identifiant les gisements d’économies d’énergie) ; de réduction de la consommation de bois (par des foyers de cuisson améliorés) ; de développement de l’hydroélectricité (sur le Congo, le Zambèze, le Nil, le Niger) et de la géothermie (notamment dans le Rift est-africain).

Le chantier est énorme : « 400 milliards d’euros sur vingt-cinq ans », avance M. Borloo. La modestie des moyens mobilisés par la France n’en est que plus criante : le gouvernement a décidé d’injecter dans la démarche 10 millions d’euros seulement, espérant que l’Union européenne coopérera au projet. Quoi qu’il en soit, cette initiative cache mal le recul de l’aide au développement accordée par les Européens.

Selon un rapport du réseau des associations de solidarité Coordination Sud, l’aide publique française est toujours en deçà (0,28 %) de son objectif de 0,51 % du produit intérieur brut (PIB).

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Source : un article de Hervé Kempf diffusé le 28 mai 2009 sur le site Lemonde.fr.

René Massé

Ile Maurice : projet de centrale hydroélectrique

Le Central Electricity Board (CEB) a lancé des appels d’offres pour la construction d’une centrale hydroélectrique de 350 kW au Midlands Dam.

L’ouverture des offres se fera le 10 juin 2009. En attendant, les grands projets de centrale électrique, incinérateur ou pas, le CEB élargit son parc de production d’énergie verte, dont l’hydroélectricité.

Un projet de centrale, de sensiblement la même envergure, est en construction à La Nicolière et sera livré en mai-juin de 2010, indique Patrick Assirvaden, président du conseil d’administration du CEB.


Source : allAfrica.com.

Xavier Dufail

La Lettre du Riaed n°29

A la Une

Les biocarburants : les bio ou agrocarburants ont connu récemment un engouement dans les politiques publiques sur tous les continents. Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer leurs effets pervers…

Actualités

RDC : Le complexe hydroélectrique d’Inga au cœur des enjeux énergétiques du continent africain. Article publié sur le site de la Banque mondiale le 6 avril 2009. Il décrit la situation, le potentiel, les enjeux et les programmes mis en œuvre pour exploiter ce complexe hydroélectrique : un atout pour le développement de la RDC, mais également pour celui de tous les pays voisins.(09/04/2009)

Ethiopie : rationnement de la distribution électrique. L’Ethiopie va procéder cette semaine au rationnement de la consommation d’électricité, a annoncé jeudi 3 avril 2009 la société nationale de distribution de l’électricité (EEPC). Plusieurs quartiers de la capitale, Addis-Abeba, et d’autres localités seront privés d’électricité pendant 12 heures, six jours par mois.

Centrafrique : 8 millions de $ EU pour un projet d’urgence en réponse à la crise énergétique. Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 17 février 2009 un don de 8 millions de dollars EU afin de fournir un appui d’urgence au Gouvernement centrafricain, pour lui permettre de réhabiliter l’infrastructure énergétique du pays et contribuer ainsi à assurer un degré raisonnable de correspondance entre l’offre et la demande d’électricité dans la capitale, Bangui, et à aider la compagnie nationale d’électricité à améliorer sa viabilité sur le plan opérationnel et financier.(08/04/2009)

Le Nigeria et le Tchad sollicitent le Cameroun pour leur approvisionnement électrique. Le Nigeria et le Tchad, très intéressés par le potentiel hydroélectrique du Cameroun, ont dépêché à Yaoundé des délégations officielles de haut niveau pour étudier avec les autorités camerounaises la possibilité de ravitailler en énergie, non seulement leurs villes frontalières du Cameroun, mais également celles de l’intérieur.(07/04/2009)

Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés » . Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.(07/04/2009)

Djibouti : une centrale éolienne et solaire. Un contrat a été signé avec la société Mapple Indian Ocean Ressources, pour la construction dans la zone du Ghoubet, d’une centrale électrique éolienne et solaire d’une capacité de 40 MW.(07/04/2009)

Tunisie : lancement d’une e-newsletter institutionnelle de l’énergie. Le gouvernement tunisien a lancé en mars 2009 un bulletin d’information électronique qui a pour objectif d’informer le citoyen, les opérateurs économiques et tous les intervenants tunisiens dans le domaine de l’énergie.(03/04/2009)

Afrique du Sud : construction de parcs éoliens de 500 MW d’ici 2014. Mainstream Renewable Power a signé début avril 2009 une Joint Ventures avec la société Genesis Eco-Energy pour la construction de 500 MW éoliens d’ici 2014.(03/04/2009)

Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique. La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.(03/04/2009)

Rwanda : 75 MW par extraction du méthane du lac Kivu. La société ContourGlobal a annoncé avoir signé un accord avec la République du Rwanda afin de développer une installation intégrée d’extraction de gaz méthane au lac Kivu, et de production d’électricité, qui fournira 75 mégawatts d’électricité obtenue à partir de gaz naturel et destinée au Rwanda et aux pays de l’Afrique de l’Est.(01/04/2009)

Bénin et Togo : 282 millions de dollars pour la centrale hydroélectrique d’Adjarala. La société chinoise Sinohydro et la Communauté électrique du Bénin (CEB) ont signé le 12 mars 2009 à Lomé un contrat portant sur la construction de la centrale hydraulique d’Adjarala.(31/03/2009)

Burundi et Rwanda : signature de protocoles d’accords de prêts pour des projets électriques. Financement d’un projet d’interconnexion de réseaux électriques entre de Burundi et le Rwanda.(31/03/2009)

Rwanda : le gouvernement et des bailleurs engagent 228 millions de dollars US dans le secteur de l’énergieLa table ronde sur le programme national d’accès à l’électricité, réunie à Kigali le 23 mars 2009, a vu le gouvernement et les donateurs s’engager à développer le secteur de l’énergie.(31/03/2009)

Lesotho : 16 millions de dollars US pour améliorer l’approvisionnement en électricité. La Banque africaine de développement va participer au financement d’un projet visant à améliorer l’approvisionnement en électricité au Lesotho.(18/03/2009)

Parution du guide de bonnes pratiques Climat – Énergie – Développement. Sur 150 pages, le guide de bonnes pratiques, publié en français et en anglais, présente 18 opérations exemplaires classées en 5 domaines d’interventions.(18/03/2009)

Cameroun : lancement de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, à l’est du pays, seront lancés en mars 2009 et devraient durer 42 mois.(11/03/2009)

Maroc : création d’un Fonds de développement énergétique doté des dons de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ainsi que d’une contribution du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Cette annonce a été faite dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie.(08/03/2009)

Maroc : lancement d’un programme plurisectoriel d’efficacité énergétique. Plusieurs conventions relatives à la mise en œuvre du programme d’efficacité énergétique ont été signées, vendredi à Rabat, en marge des premières Assises nationales de l’énergie.(07/03/2009)

Sénégal : le biocarburant, une menace pour les cultures vivrières. Un atelier de restitution des « Études sur les enjeux liés aux agro carburant au Sénégal » a réuni un panel d’experts le jeudi 19 février 2009 au Centre africain d’études supérieur en gestion (Cesag). Cette rencontre a été l’occasion pour les participants de mettre à nu les « incohérences » des politiques énergétiques et agricoles du Sénégal dans ce domaine.(24/02/2009)

RDC : gestion durable des ressources Bois-energie. Du 17 au 19 février 2009, le CIRAD a organisé à Gombe un séminaire « Bois et énergie » au bénéfice des chercheurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la Société civile. Au cours de ce séminaire, les organisateurs ont procédé au lancement officiel du Projet Makala, de lutte contre la dégradation des forêts de la République démocratique du Congo.(20/02/2009)

Cambodge : l’achat de crédits carbone permet à l’AFD de financer un projet de lutte contre la déforestation Fortement impliquée dans la lutte contre le changement climatique, l’Agence Française de Développement s’est engagée, dans le cadre de sa politique de responsabilité sociale, à réaliser sa neutralité carbone sur la période 2008-2012. Réalisée en octobre 2008, sa première opération d’achat de crédits carbone permet de financer un projet de lutte contre la déforestation au Cambodge.(19/02/2009)

Le Maroc veut porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2012. Dans un exposé présenté le jeudi 12 février 2009 lors de la 4ème session de la Conférence nationale sur ’’les changements climatiques au Maroc : défis et opportunités’’, Mme Ettaik, responsable au ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, a indiqué que l’éolien contribuera à hauteur de 1 440 MW, les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) de 460 MW, l’hydroélectricité (74 MW) et le solaire (20 MW).

Colloques, conférences, rencontres, forum…

Congo : colloque international sur l’énergie renouvelable du bassin du Congo Thème de ce colloque : énergies nouvelles et renouvelables au service de la croissance durable

Africa Power Forum 2009 La troisième édition d’Africa Power Forum, un forum africain de l’énergie électrique, aura lieu les 4 et 5 juin 2009 à Marrakech.(06/05/2009)

France : 9ème édition du Forum Eurafric-Partners en octobre 2009 « Eau et Énergie en Afrique » sera le thème de la 9ème édition du Forum Eurafric-Partners – Rencontres Européennes de Partenariat avec l’Afrique qui se tiendra du 27 au 30 octobre 2009 au Centre des Congrès de Lyon (France).

Sénégal : atelier sur le financement de l’ER et les MDP. Le Club ER organise un atelier d’échanges d’expériences et des pratiques sur le financement de l’Électrification Rurale et les MDP, qui se tiendra à Dakar du 15 au 18 juin 2009.

Conférence à Paris : accès à l’énergie en Afrique – quelles solutions ? L’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) organise en collaboration avec AOGREEN (African Oil Gas and Renewable Energy Network), l’AEE (Association des Économistes de l’Énergie) et IFP Training (Institut Français du Pétrole), une conférence « Accès à l’Énergie en Afrique : quelles solutions ? » le jeudi 04 juin 2009 à Paris.

Vienne : Conférence internationale sur l’énergie 2009 Conférence sur les questions énergétiques dans le contexte économique et financier actuel.

Ressources

Derniers documents (études, applications…) proposés en libre téléchargement :

Cameroun : l’apport de l’énergie dans l’atteinte des OMD Ce document détaille la contribution des services énergétiques à chaque Objectif du Millénaire pour le Développement.

Niger : présentation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE) Note de présentation et rapport concernant le futur programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes.

Démystifier la culture de Jatropha Ce document (en anglais) apporte un éclairage sur quelques idées reçues concernant le jatropha et sa production.

Sénégal : 1,5 million de Lampes Basse Consommation pour améliorer l’efficacité énergétique en zones rurales Ce document présente l’exemple du projet proposé par l’ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale) visant l’amélioration de l’efficacité énergétique par l’installation d’environ 1 500 000 ampoules à basse consommation en zones rurales au Sénégal.

Tanzanie : effets des combustibles de cuisson sur les infections respiratoires des enfants Ce document en anglais présente les résultats chiffrés d’une enquête statistique menée auprès de 5 224 enfants de moins de cinq ans dans 26 régions de Tanzanie en 2007.

Les systèmes de pompage solaire : introduction et faisabilité Guide (en anglais) de prise de décision et de mise en place de systèmes de pompage solaire.

Revue n°5 de l’ADEA : énergie et pauvreté La revue de l’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) est un vecteur promotionnel d’idées, d’initiatives et de projets. A travers elle, l’Association souhaite jouer le rôle de facilitateur et d’intermédiaire entre le monde associatif, très actif dans les domaines concernés, mais sans moyens et travaillant trop souvent en ordre dispersé, et le monde industriel des grands groupes pétroliers et des sociétés d’électricité et des énergies renouvelables.

L’électrification du milieu rural au Togo Ce mémoire universitaire analyse la situation de l’électrification du monde rural togolais, et émet des propositions pour pérenniser son développement.

Blogues du Riaed

Le Programme Énergie Eau Solidarité Foundiougne (EESF) alimente son blogue « Biocarburants et développement rural au Sénégal ».

Leur dernier article : « Établissement de plantations de Jatropha – Itinéraire technique ».

Annuaire du Riaed

Inscrivez vous en qualité d’expert, ou inscrivez votre entreprise / institution / projet, etc. dans l’annuaire du Riaed pour être facilement identifiable et joignable. Vous le ferez en ligne, en quelques minutes, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve6.

Opportunités de financement de projets

Prix de la fondation d’entreprise Poweo Le prix récompense la création ou le développement de petits opérateurs privés africains qui produisent ou distribuent de l’énergie d’origine renouvelable, ou qui améliorent l’efficacité énergétique en faveur des plus défavorisés en Afrique sub-saharienne. Les candidatures sont à déposer le 30 septembre 2009 dernier délai.

Concours de subventions 2009 de la Banque mondiale – adaptation au climat

Prochain appel à projets de la fondation POWEO L’échéance du prochain appel à projets de la fondation POWEO est fixée au 15 septembre 2009. Cet appel à projets concerne les projets dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en faveur des populations défavorisées en Afrique. Les porteurs de projets doivent être des ONG ou des collectivités françaises.

Amérique latine : concours d’innovation énergétique 2009 Le concours d’innovation en énergies renouvelables est conjointement soutenu et géré par GVEP International (GI), la Banque Interaméricaine de Développement (IADB), la GTZ, et le Gouvernement coréen. Il récompensera les projets innovants qui peuvent avoir un réel impact local, augmenter l’accès à l’énergie et encourager le développement d’une économie durable. Les finalistes peuvent gagner jusqu’à 200 000 US$ chacun.

Gabon : appel d’offres national pour l’externalisation des points de vente de crédits électricité La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) lance un Appel d’Offres national pour l’externalisation des points de vente de crédits électricité EDAN.

Guinée : appel d’offres pour un système d’électrification rurale La République de Guinée a obtenu un don du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) pour financer le coût du Projet électrification rurale décentralisée.

Maroc et Sénégal : un partenariat pour l’électrification rurale Les autorités du Sénégal et du Maroc en charge de l’Énergie ont procédé, jeudi 13 mars 2009 à Saint Louis, à la mise en œuvre d’un projet d’électrification de zones rurales sénégalaises.

Sites francophones sur l’énergie

Une liste de sites francophones et de réseaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=34

Autres liens et réseaux

Une liste de sites anglophones et de réseaux internationaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=35