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Tunisie : le programme énergie du Président Ben Ali

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a dévoilé, dans le cadre de sa campagne électorale, son programme pour une Tunisie Verte.

L’une des préoccupations de Ben ALI dans la construction de la Tunisie de tous les défis, c’est de rendre la Tunisie un pays écologique et vert en précisant dans son programme électoral les points suivants :

• L’abandon total, avant la fin de 2014, de la commercialisation des ampoules électriques non économes en énergie ;

• La construction de 70 000 bâtiments obéissant aux critères d’efficacité énergétique, à l’horizon 2014 ;

• L’amélioration de l’efficacité énergétique pour que son indicateur atteigne le niveau de 275 kilogrammes équivalent pétrole pour chaque 1 000 dinars du PIB au prix constant, contre 305 kilogrammes actuellement ;

• La multiplication par cinq de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie, en 2014, et la production de 535 mégawatts à partir de ce type d’énergies (telles que les éoliennes, les gaz organiques, l’énergie solaire concentrée, et la cogénération de l’énergie) ;

• La mise en place de 350 000 mètres carré de capteurs solaires supplémentaires, au terme de 2014 :

• La réalisation de 5 000 habitations à énergie solaire à l’horizon 2014.


Source : un article diffusé le 13 Octobre 2009 sur le site Investir en Tunisie

René Massé

Indonésie : l’AFD accorde un prêt de 50 millions de dollars US pour la rénovation du réseau électrique sur les îles de Java et Bali

La rénovation de ces réseaux, d’un coût global de 115 millions de dollars, permettra de réduire les pertes d’électricité en ligne (435 GWh par an), d’augmenter la puissance disponible, d’améliorer la qualité de l’alimentation en électricité et d’éviter l’émission de 480 000 tonnes de CO2 par an.

Alors que la demande d’électricité connait une très forte croissance (plus de 7% par an), la fourniture d’électricité reste instable et de mauvaise qualité et connait de fréquentes interruptions d’alimentation, en dépit des lourds investissements déjà réalisés par PLN (Perusahaan Listrik Negara), l’opérateur public indonésien.

Par ailleurs, le parc de production repose à près de 90% sur des sources d’énergie fossiles (charbon : 41% ; fioul : 34%). Cette situation est particulièrement critique pour le réseau interconnecté des îles de Java et Bali (130 millions d’habitants).


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé

Pakistan : l’AFD octroi un prêt de 20 millions d’euros pour un projet d’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage domestique

Le programme financé par l’AFD et la BAD (Banque Asiatique de Développement) pour soutenir ces actions promeuvent le concept d’efficacité énergétique, dont la première composante consiste en la distribution gratuite de 30 millions de lampes fluorescentes compactes (LFC) dans le plus grand nombre de foyers.

Les autorités pakistanaises ont engagé un vaste programme de réformes institutionnelles, d’organisation et d’investissement pour faire face à la crise énergétique aigüe que connait le pays depuis 2007.

Ce projet permettra une réduction de 1 100 MW de la demande de pointe et d’épargner un investissement de 1 315 millions d’euros. Cette baisse de la consommation aura des effets bénéfiques sur la facture énergétique des ménages et des consommateurs publics, réduira d’un million de tonnes de CO2 les émissions de Gaz à effet de serre du pays et fera bénéficier au pays 21,2 millions d’euros de crédit carbone pendant une durée de 8 ans.


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé

RDC : financement de la Banque mondiale pour la consommation domestique et l’exportation d’électricité

La Banque mondiale va débloquer 296,7 millions de dollars US pour financer un projet d’électricité à la consommation domestique et à l’exportation en République démocratique du Congo (RDC).

Selon la représentation de la Banque mondiale à Kinshasa, 226,7 millions de dollars US seront consacrés à la réhabilitation des installations du barrage hydroélectrique d’Inga afin de faire passer sa production de 700 MW à près de 1300 MW.

Il s’agira notamment de financer les travaux de génie civil sur le canal d’alimentation pour améliorer l’écoulement des eaux à travers la centrale, changer les turbines et d’autres installations, afin d’augmenter la capacité opérationnelle et la fiabilité de la centrale d’Inga 1 et 2.

93,8 millions de dollars US sont destinés à la construction d’une seconde ligne de transport de 400 KV entre Inga et Kinshasa, pour compléter celle de 220 KV qui existe actuellement.

Cette seconde ligne va non seulement augmenter la quantité de l’électricité pouvant être livrée à Kinshasa mais également améliorer la sécurité du transport de l’électricité d’Inga à Kinshasa.

Quelque 88,5 millions US iront au renforcement et à l’extension du système de distribution de Kinshasa, 41,2 millions de dollars US au renforcement des capacités et la gouvernance et 48,8 millions à l’appui à l’exécution effective des travaux liés au projet.

La Banque mondiale finance également pour 430 millions de dollars Us un projet de marché d’électricité en Afrique australe dont l’objectif est de promouvoir un marché énergétique régional efficace au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Ce projet a pour objectif d’augmenter de 300 à 500 MW la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers les pays de l’Afrique australe via la Zambie.

La RDC dispose d’un potentiel hydroélectrique de 100.000 MW dont près de 50.000 MW se trouvent sur le site d’Inga. Cependant, ce n’est que 6% de la population du pays qui est desservie en électricité.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Mali : projet OMVS de centrale hydroélectrique sur le fleuve Sénégal

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a lancé les travaux d’un projet d’une centrale hydroélectrique de 60 mégawatts à Félou, localité située dans l’ouest du Mali, pour un coût global de plus de 123 milliards de francs CFA.

L’ouvrage, dont la construction est confiée à une entreprise chinoise, sera réceptionné en 2012. Il est cofinancé par la Banque mondiale, la Banque européenne de développement et la Sogem.

La centrale disposera d’une production moyenne annuelle de 335 gigawatts par heures.

Le projet permettra en outre de résoudre le problème de la navigabilité sur le fleuve Sénégal de Saint-Louis (Sénégal) à Kayes (Mali).
La cérémonie de pose de la première pierre a été présidée, le 30 octobre 2009, par les présidents Amadou Toumani Touré (Mali), Abdoulaye Wade (Sénégal) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie).

L’OMVS, dont le siège se trouve à Dakar, regroupe quatre pays Ouest africains. Créée en 1972 par le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, ces trois pays ont été rejoints plus tard par la Guinée. Elle a pour mission principale de promouvoir l’aménagement et le développement de la zone du fleuve Sénégal dans un cadre de coopération regroupant les Etats, notamment dans le domaine agricole et hydro-électrique.
La navigabilité du fleuve et le développement des régions riveraines par la création d’infrastructures adéquates, fait également partie des missions de l’organisation.


Source : Ouestaf.com.

Xavier Dufail

Indonésie : un énorme potentiel géothermique à valoriser

Comment valoriser davantage l’énorme potentiel géothermique alors que, d’une part, le coût de l’exploration des sous-sols est très élevé, avec en plus le risque pour les investisseurs de tomber sur un site peu productif… et que, d’autre l’autre, le prix d’achat de l’énergie reste trop bas pour rentabiliser les investissements ? C’est le challenge qu’envisage de relever l’Indonésie en présentant son programme de lutte contre le changement climatique, le 7 décembre 2009, à l’occasion du sommet sur le climat à Copenhague.

L’Indonésie veut restaurer son image environnementale

L’objectif est simple : descendre du podium que l’Indonésie occupe avec la Chine et les États-Unis au palmarès des pays émettant le plus de dioxyde de CO2. Dues en majorité à une déforestation à outrance (800 000 hectares par an) et à de vastes incendies de tourbières, ces émissions devront diminuer de 26 % d’ici à 2020, a annoncé le gouvernement lors de la réunion du G20 qui s’est tenue en septembre 2009 à Pittsburgh (États-Unis).

Le pays s’est doté d’un plan d’action en quarante-cinq points, qui vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Energies, forêts, industries, transports : tous les secteurs responsables de rejets font désormais l’objet d’une surveillance et d’études d’impact sur l’environnement.

Elle dispose pour cela d’un incroyable potentiel géothermique

L’Indonésie a une botte secrète : son sous-sol. Situé le long de la ceinture de feu du Pacifique, avec près de 170 volcans en activité, l’archipel détient le plus gros potentiel géothermique au monde : 27 gigawatts (GW) d’énergie souterraine, soit 40 % des réserves mondiales.

Plusieurs régions, nichées au cœur de massifs volcaniques, recèlent des « gisements » importants de vapeur d’eau. Signe d’une intense activité tellurique, deux centrales géothermiques sont construites dans la province de Java ouest, à l’ombre des monts Patuha, Wayang et Tilu.

D’une puissance totale installée de 427 mégawatts (MW), les usines de Kamojang et Wayang Windu produisent de l’électricité grâce à la chaleur des entrailles de la Terre. Elles fonctionnent selon un procédé qui trouve sa source à des kilomètres de profondeur : d’immenses turbines, reliées à des réservoirs d’eau chauffée par le magma ou les roches chaudes, transforment cette vapeur en courant électrique.

Devant un tel gisement d’énergie naturelle et renouvelable, les exploitants des centrales géothermiques ont déjà prévu d’augmenter leurs capacités de production. A Wayang Windu, l’extension du site a été signée cet été 2009. Deux nouvelles unités devraient voir le jour dans trois ans, portant la puissance de l’ensemble à 400 MW.

Un potentiel encore peu exploité

Alternative propre au pétrole, au gaz et au charbon, la géothermie est un filon qui est pourtant loin d’être exploitée autant qu’il le pourrait en Indonésie. Avec sept installations, réparties sur les îles de Java, Sumatra et Sulawesi, la puissance installée totale n’excède pas un gigawatt (992 MW exactement), soit 2 % de l’offre énergétique du pays.

En termes de puissance installée d’électricité d’origine géothermique, l’Indonésie arrive en troisième position dans le monde, seulement devancée par les États-Unis et par les Philippines, d’après les données de l’Observatoire des énergies renouvelables.

Deux contraintes freinent l’exploitation de l’énergie géothermique en indonésie

Selon Joël Daligault, directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Jakarta, qui accompagne la démarche environnementale de l’Indonésie, deux facteurs grippent la machine géothermique : « D’une part, le coût important de l’exploration des sous-sols, ainsi que des forages, avec le risque pour les investisseurs de tomber sur un site peu productif. De l’autre, le prix d’achat de l’énergie, trop bas pour rentabiliser les investissements. »

La vapeur pourrait cependant être rapidement renversée : des mesures sont sur le point d’être mises en place pour séduire de nouveaux investisseurs. « Il y a eu beaucoup d’études pour améliorer le dispositif. Le pays s’oriente vers un système de subventions ou de fonds de garantie qui prendrait en charge les risques liés à l’exploration », poursuit Joël Daligault.

Autre avancée significative : la révision des tarifs d’achat de l’électricité. Un accord aurait été trouvé avec la compagnie publique PLN pour acheter plus cher le courant aux centrales géothermiques. Vendu aujourd’hui 4,5 cents de dollar (3 centimes d’euros), le kilowatt/heure pourrait finalement être négocié aux alentours des 7 cents (4,5 centimes).

L’Indonésie présentera son Programme national à Copenhague

L’Indonésie ne veut plus perdre de temps dans le domaine des énergies renouvelables. Son programme national, tel qu’il sera présenté à Copenhague, prévoit un renforcement notable de l’offre géothermique. On annonce, d’ici à trois ans, l’installation de 10 nouveaux gigawatts de puissance électrique installée dans le pays, dont plus de la moitié proviendrait de la chaleur terrestre, ce qui permettrait d’éviter, selon les spécialistes, l’émission de 82 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Sur l’île de Bali, des prospections ont eu lieu dans le nord de l’île, à Bedugul, une région de lacs et de montagnes. C’est dans ce secteur, éloigné des plages touristiques, que pourrait être implanté un des nouveaux grands projets géothermiques du pays. Selon Ni Made Widiasari, consultante et spécialiste de l’environnement, le site est idéal pour l’implantation d’une centrale : « On se trouve au cœur d’une plaine volcanique datant de l’ère du quaternaire, avec la présence de lave et de roches pyroclastiques (projetées en l’air lors d’une éruption). Des mesures ont permis de trouver des sources d’eau chaude souterraines dont la température s’élevait à 290 °C », a-t-elle expliqué en juillet 2009, à Bali, lors d’une conférence mondiale sur la géothermie.

Le projet est ambitieux et intéresserait déjà certains investisseurs. D’une puissance totale annoncée de 175 MW, il pourrait voir le jour dès 2010.


Source : un article de Arnaud Guiguitant publié le 24 octobre 2009 sur le site Le Monde.

René Massé

Biocarburants : danger pour le climat ?

Les biocarburants sont-ils perçus comme une solution contre le réchauffement climatique ou risquent-ils de l’aggraver en encourageant la déforestation ? Les détracteurs des biocarburants affirment qu’ils contribuent à émettre d’importantes émissions de CO2.
« Sans changement de comptabilité, l’utilisation des biocarburants aggravera notre problème de gaz à effet de serre plutôt qu’il nous aidera à le résoudre » prédit Jerry Melillo, du Marine Biological Laboratory, un organisme privé de recherche à but non-lucratif. Deux articles (dont un à propos d’une étude du PNUE) publiés sur le site Ushuaïa posent le débat dans des termes similaires.

L’impact des biocarburants n’est pas pris en compte par les principales lois climatiques

Dans les grands pays, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant des changements d’utilisation des terres de cultures liées aux programmes de production de biocarburants destinés à réduire l’empreinte carbonique des énergies fossiles, ne sont pas prises en compte.

Le protocole de Kyoto, le système de marché de droits d’émissions carboniques de l’Union européenne et le projet de loi sur le climat adopté cet été par la Chambre américaine des représentants exemptent les émissions de CO2 provenant de la production de biocarburants, quelle que soit l’origine de la biomasse, expliquent-ils. Cette exemption permet la production de biocarburants, même après une déforestation pour planter du soja, de la canne à sucre ou des palmiers à huile.

Suivant l’utilisation des terres la production de biocarburants peut générer d’importantes émissions polluantes

Un modèle informatique montre que « les différents modes d’utilisation des terres dans le cadre de programmes intensifs pour produire des biocarburants peuvent aboutir à d’importantes émissions polluantes ».

Ce résultat a été obtenu avec les deux hypothèses retenues pour ce modèle : la première consiste à convertir des zones naturelles, y compris des forêts, pour répondre à la demande croissante de biocarburants, tandis que la seconde privilégie une utilisation plus intensive des terres déjà cultivées.

La production des biocarburants sur le point de s’étendre ?

Le modèle prédit que les surfaces consacrées à la production de biocarburants vont devenir plus étendues que les terres de cultures d’ici la fin du 21e siècle, entraînant d’importantes émissions de CO2 selon la biomasse utilisée.

« Le potentiel des biocarburants pour réduire les émissions de CO2 dépend de la source de la biomasse et des effets de celle-ci sur l’utilisation des terres » expliquent ces chercheurs.

Un rapport du PNUE sur les biocarburants !

Le programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) estime dans un rapport que « les politiques d’incitation à l’utilisation de biocarburants devront être revues et les objectifs devront être réajustés à des niveaux qui puissent être atteints de manière durable ».

Les biocarburants, présentés par leurs producteurs comme une alternative aux sources d’énergie fossile émettrices de gaz à effet de serre, sont accusés par leurs détracteurs d’accaparer des terres agricoles nécessaires pour nourrir la planète. « Environ 8 à 34 % des terres cultivables seraient nécessaires, avec les technologies actuelles de première génération, pour fournir 10 % de la demande de carburants dans les transports » relève le rapport.

Les biocarburants, ont-ils des effets positifs sur le climat ?

Au Brésil, l’éthanol produit à partir du sucre de canne et de déchets fibreux, appelés bagasse, est considéré « comme ayant un effet positif sur le climat ». L’éthanol issu du traitement du maïs peut être 60 % plus économe en gaz à effet de serre que l’essence, ou 5 % plus producteur de ces mêmes gaz, en fonction de l’efficacité des méthodes de production.

Idem pour le biodiesel produit à partir de l’huile de palme ! Il peut faire économiser 80 % de gaz à effet de serre comparé à l’essence.

Mais le même procédé peut multiplier par 8 les émissions de gaz à effet de serre, toujours comparé à l’essence, s’il a fallu détruire une forêt tropicale pour produire cette huile de palme, et par 20 s’il a fallu sacrifier une tourbière, souligne le rapport.


Source : deux articles publiés le 21 octobre 2009 sur cette page du site Ushuaïa, et le 24 octobre 2009 sur cette page du site Ushuaïa

René Massé

La bataille mondiale des batteries pour les voitures électriques profitera aux énergies renouvelables

L’usage de batteries High Tech, commencé avec les équipements portables, est en train d’exploser avec le développement des marchés de la voiture électrique… Les avancées technologiques dans le domaine du stockage d’électricité pourrait bien profiter aux programmes d’électrification décentralisée dans les pays en développement.

« Le prochain grand marché est celui du stockage des énergies renouvelables. Les accumulateurs devront avoir une durée de vie de vingt ans », relate John Searle, PDG de Saft.

Le 24 septembre 2009, Vincent Bolloré inaugurait en grande pompe une usine hautement stratégique. Implanté dans son fief d’Ergué-Gabéric (Finistère), le site de Batscap, qui représente 60 millions d’euros d’investissement, produira des batteries lithium-métal polymère : ce sont elles qui équiperont, en principe, la voiture électrique promise par l’industriel breton. Bolloré n’est pas le seul groupe français à postuler au club très fermé des grands fabricants de batteries. Saft, associé à l’américain Johnson Controls, a ouvert une usine de batteries lithium à Nersac (Gironde), qui fournit notamment Mercedes. Quant à Carlos Ghosn, le patron de Renault, il promet une usine de batteries lithium d’au moins 50 000 pièces par an à Flins (Yvelines).

L’explosion de la mobilité

Le marché de l’automobile du futur, que de nombreux professionnels imaginent hybride ou tout électrique, suscite les convoitises. Mais, bien au-delà de la voiture, le marché du stockage de l’électricité profite déjà de l’explosion de la mobilité : téléphones, baladeurs, PC… La bataille est lancée depuis longtemps. Ceux qui sauront produire des batteries high-tech au lithium alliant coût acceptable, capacité élevée et temps de charge réduit décrocheront la timbale…

Dans cette guerre souterraine, émaillée d’alliances et de percées technologiques, le combat paraît inégal. Les fabricants asiatiques, tels les japonais Sanyo et Sony ou le chinois BYD, fournissent déjà 95 % de la production mondiale des batteries lithium et nickel et les américains, dont Johnson Control, les 5 % restants. Les industriels chinois, japonais ou coréens bénéficient de leur avance historique en matière d’équipements nomades. Les batteries lithium-ion équipent la totalité des consoles de jeux, des ordinateurs et des téléphones portables, 95 % des caméras numériques, 85 % des appareils photos, 80 % des baladeurs MP3… Fort de son avance industrielle, le chinois BYD, l’un des premiers fabricants mondiaux de batteries pour appareils électroniques se lance d’ailleurs dans l’automobile.

La France ou les États-Unis veulent répondre par le volontarisme politique. Le 5 août, Barack Obama a annoncé 2,4 milliards de dollars de crédits à la filière des véhicules électriques… dont 1,5 milliard pour les seules batteries. « Je veux que les voitures du futur et les technologies qui les propulsent soient développées aux Etats-Unis », a-t-il affirmé. Le premier bénéficiaire sera la société commune de Saft et de Johnson Controls, qui recevra 299 millions de dollars pour implanter une usine dans le Michigan. Premier fabricant mondial de batteries plomb pour voitures, Johnson Controls veut étendre son leadership au lithium-ion… Mieux, Saft recevra 95,5 millions de dollars supplémentaires pour fabriquer des batteries industrielles en Floride.

En France, le gouvernement promet 1,5 milliard d’euros de soutien public. Il accompagnera notamment le projet de Renault à Flins, mené en collaboration avec le CEA et AESC (co-entreprise entre Nissan et NEC). Et financera un centre de recherche à Grenoble. L’investissement total, réalisé à travers le Fonds stratégique d’investissement (FSI), atteindra 1,5 milliard d’euros, dont la moitié avant 2014.

Mais n’est-il pas trop tard ? En 2008, Sanyo, le leader mondial toutes technologies confondues, a investi 190 millions de dollars, Mitsubishi Heavy 100 millions, Sony 369 millions et Matsushita 950 millions. Des chiffres à donner le vertige, tout comme la succession d’alliances. Sanyo est en passe d’être racheté par Panasonic, Bosch et Samsung se sont alliées. Le français SVE (Dassault), après plusieurs revirements stratégiques, va finalement s’associer avec le coréen Dow Kokam.

Cette effervescence est motivée par l’explosion attendue du marché des accumulateurs

Cette année, la production mondiale d’accumulateurs, estimée à plus de 3,2 milliards, a stagné (+ 1 %), crise oblige. Mais cela fait suite à deux années de fièvre : + 13 % en 2008 et + 22 % en 2007. Et le marché devrait passer de 10 milliards d’euros aujourd’hui à 15 milliards d’ici à 2015, voire 27 milliards. Les investissements nécessaires s’élèveraient à quelque 30 milliards de dollars d’ici à 2020.

Sans surprise, les véhicules électriques et hybrides alimenteront largement cette croissance. L’électromobilité pourrait compter pour 40 % de la demande de batteries lithium-ion en 2018. Mais pas seulement. « Le prochain grand marché est celui du stockage des énergies renouvelables. Les accumulateurs devront avoir une durée de vie de vingt ans », relate John Searle, PDG de Saft.

L’issue de la bataille dépendra aussi des choix technologiques.

« L’intérêt du lithium-ion est qu’il peut être utilisé indifféremment quel que soit le domaine d’application », explique Florence Fusalba, la responsable du programme stockage de l’énergie au CEA (laboratoire Liten).

Depuis les premiers modèles Sony, datant de 1992, la densité énergétique est passée de 100 Wh/kg à plus de 200 Wh/kg. Celle-ci n’est que de 30 Wh/kg pour la vieille batterie plomb acide et 80 Wh/kg pour le nickel métal hydrure utilisé par le véhicule hybride Toyota Prius.

La technologie lithium-ion la plus répandue s’appuie sur une cathode en cobalt, efficace mais onéreuse et sujette à la surchauffe comme l’ont montré les explosions d’ordinateurs portables ou d’Iphone. D’autres concepts émergent. Le lithium-fer phosphate affiche une grande stabilité et une longue durée de vie, au détriment de la densité (90 à110 Wh/kg). Ou le remplacement du graphite de l’anode, l’emploi de titane ou d’étain pouvant réduire à trois minutes la recharge d’un équipement nomade.

Pour améliorer la sécurité, certains laboratoires développent des matériaux ternaires, associant le cobalt à d’autres métaux, manganèse ou aluminium. En France, le CEA et sa jeune spin-off Prolion, créée en 2009, sont en pointe.

Et pour l’avenir ? La technologie émergente lithium-air fait figure de Graal. Avec une densité énergétique supérieure à 2 000 Wh/kg, elle permettrait de rendre les voitures électriques aussi performantes que les meilleurs modèles thermiques. Celui qui en tiendra la clé sera alors le nouveau roi du pétrole.


Source : un article de Ludovic Dupin publié le 01 octobre 2009 sur le site Usine Nouvelle.

René Massé

Vietnam : la Banque mondiale accorde 1,9 million de dollars à la province de Cà Mau pour la 2e phase de son projet d’électrification rurale

L’objectif est d’installer une ligne basse tension longue de 265,8 km, pour alimenter six communes de cette province d’extrême-sud.

Ce prêt à taux zéro est remboursable sur une période de 40 ans, avec un délai de grâce de 10 ans.

Le coût du projet est de plus de 52,6 milliards de dôngs.

Une fois achevée, en septembre 2010 selon les prévisions, elle permettra d’alimenter 4.341 foyers.

La première phase du projet est opérationnelle depuis juin 2008. Sa réalisation a durée 2 années et a concerné 12 communes réparties dans 7 districts. Elle a représenté un investissement de près de 55 milliards de dôngs, dont 34,6 milliards (près de 2 millions de dollars) de prêts de la Banque mondiale.


Source : un article publié le15 octobre sur le site Le Courrier du Vietnam.

René Massé

Algérie, Maroc et Tunisie exposent au salon Batimat 2009 de Paris

La 27ème édition de BATIMAT, le leader international des salons de la construction se tiendra entre le 2 et le 7 novembre 2009 au parc Paris Expo de la Porte de Versailles. Cette nouvelle édition sera placée sous le thème de l’efficacité énergétique sur le marché de la rénovation des bâtiments.

La grande nouveauté de cette année : trois demi-journées seront entièrement consacrées à la construction et à l’efficacité énergétique dans la rénovation des bâtiments au Maghreb.

Des professionnels (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, entrepreneurs et distributeurs) de 48 pays présenteront des solutions nouvelles sur ce sujet, mais aussi sur d’autres grands thèmes de la construction et de la rénovation durable.

Les visiteurs pourront assister à une série de conférences sur le marché du bâtiment et ses évolutions, sur l’intégration du développement durable et ses applications dans les projets, ainsi que sur les grands projets menés en Algérie, au Maroc et en Tunisie.


Source : un article publié le 26 octobre 2009 sur le site DirectGestion, le portail de l’investisseur immobilier.

René Massé