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Africa Energy Forum 2010

L’Africa Energy Forum organise son 12ème forum annuel à Bâle (Suisse) du 29 juin au 1er juillet 2010.

L’Africa Energy Forum (AEF), lancé en 1999, est un forum annuel d’investissement pour les entreprises de l’électricité et du gaz, où les gouvernements et les services d’utilité publique discutent des possibilités offertes en Afrique.

Ce rassemblement de décideurs augmente la probabilité de réussite des entreprises du secteur, et les retours sur les forums précédents montrent que c’est effectivement le cas.

La promotion des investissements et des plans d’affaires est soutenu par le site web associé, qui fournit des projets et de l’information sur les entreprises, un service de messagerie pour communiquer avec d’autres délégués, et les coordonnées des acteurs de l’industrie.


Source : Le site de l’Africa Energy Forum (en anglais).

Xavier Dufail

Sénégal : accord de 9,5 milliards de FCFA pour l’électrification rurale de 19574 ménages

Le ministre sénégalais de l’énergie, Samuel Sarr, a signé vendredi 12 février 2010 un accord avec la Banque Mondiale(BM) qui va permettre l’accès à l’électricité à 19574 ménages, soit plus de 200 000 habitants des zones rurales, pour un investissement total de 9,5 milliards FCFA.

« cette cérémonie marque une étape décisive vers l’ancrage de la stratégie d’électrification rurale dans le partenariat public-privé avec l’entrée à hauteur de 16% de la SFI dans le capital de la société de projet COMASEL mise en place par l’office National de l’Électricité du Maroc pour l’exploitation de la concession Dagana-Podor-Saint Louis » a précisé Samuel Sarr.


Source : Un article du magazine Réussir.

Xavier Dufail

Inde : diffusion de fours économes en énergie, un potentiel énorme de réductions de CO2

Une entreprise a développé en Inde différents types de foyers améliorés, avec une introduction auprès des utilisateurs appuyée par une ONG locale.

En Inde, la demande en énergie a augmenté de manière considérable depuis 1990 et cette situation va se poursuivre. L’EIA, Energy Information Administration, estime en effet que la demande en énergie va plus que doubler d’ici à 2030 en subissant une hausse d’environ 3,6% par an.

Des technologies simples, efficaces, peu onéreuses et adaptées localement permettent d’agir de manière concrète sur la consommation d’énergie, et indirectement sur les émissions de CO2. Elles permettent aussi de réduire la déforestation, la pollution intérieure des foyers et d’apporter de véritables bénéfices sociaux dans des régions ayant un accès très limité à l’énergie.

“Transformer des technologies appropriées en produits viables”

C’est dans ce cadre que se positionne une jeune entreprise, Prakti Design, implantée à Pondichéry, sur la côte sud-est de l’Inde. Composée d’une équipe franco-indienne dynamique et motivée d’une dizaine de personnes, Prakti affiche une politique éthique de “marque blanche”. Ce terme désigne le principe commercial de mise à disposition de produits sans citer la marque ni l’origine du designer, qui permet aux ONG commercialisant le produit de mettre en avant leur propre action.

Les produits fabriqués par Prakti s’adressent donc à des personnes percevant de très faibles revenus, désignés par le terme BOP – (Bottom of the pyramid), avec néanmoins des besoins significatifs en énergie. Sa philosophie se rapprochant bien plus de celle d’une ONG que d’une entreprise à la recherche du maximum de profits, Prakti cherche à œuvrer en priorité pour la diffusion massive de ses technologies afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre.

L’entreprise s’est donc entourée de distributeurs affichant les mêmes objectifs et d’ONGs, présentes sur le terrain et qui, déjà engagées sur les thématiques du changement climatique, de la santé, de l’amélioration des conditions de vie, ont pu identifier les besoins précis des populations locales.

Travail sur la pollution intérieure des maisons

Depuis 2006, l’un des objectifs des ingénieurs de Prakti a été de réduire la pollution intérieure des maisons. Plus de 70% de la population indienne cuisine avec des foyers à partir de biomasse (bois, déchets de noix de coco, noix de bétel, ou divers résidus agricoles…). Ceux-ci sont souvent très inefficaces et dangereux pour la santé. 1,6 millions de personnes meurent en effet chaque année à cause de problèmes respiratoires provoqués par de l’inhalation de fumée, dont la plupart sont des femmes et des enfants (Source : Indoor Air Pollution and Health, Fact sheet N°292-June 2005, World Health Program).

L’activité de Prakti s’est donc principalement focalisée sur des fours à foyer amélioré, qui permettent de réduire la consommation de combustible lors de son utilisation par rapport à des fours traditionnels. En effet, le four traditionnel correspond généralement au foyer “3 pierres”. C’est le modèle le plus basique et le moins onéreux, puisqu’il ne nécessite que 3 pierres de tailles homogènes, sur lesquelles peuvent être disposés les plats de cuisson. Face à cette technique traditionnelle, les foyers proposés par Prakti sont basés sur la technologie du “rocket stove“, offrant une utilisation efficiente de la chaleur, qui permet de réduire la consommation de bois, la fumée et la pollution en milieu intérieur.

Deux fours, le LEO et le MOBY, sont actuellement au stade de commercialisation tandis que deux autres sont encore en phase de développement.

Principes de fonctionnement

Le LEO est un four destiné aux familles habitant dans les zones rurales qui utilisent déjà le bois pour leur cuisson. Il existe en 3 versions : avec une seule plaque de cuisson, avec deux plaques, et avec une cheminée intégrée d’évacuation de la fumée. La consommation de bois peut être réduite jusqu’à 40% par rapport à une utilisation sans four.

Le MOBY quant à lui est un four dit “institutionnel”, avec une capacité beaucoup plus importante, et une technologie différente. Il est destiné aux collectivités, telles les restaurants, les écoles, les hôpitaux, les hôtels, etc. Il offre une capacité de cuisson (au choix 30, 65 ou 95 litres) beaucoup plus importante que le LEO (uniquement destinées aux familles). L’économie de bois de cuisson peut atteindre 80% comparée au foyer traditionnel de cuisson.

Prakti a récemment lancé la distribution de ses foyers améliorés dans l’état du Karnataka et du Tamil Nadu, au sud de l’Inde.

Pour promouvoir les cuisinières, l’ONG partenaire se rend dans les villages et exécute, pendant quelques heures, une campagne d’information et de sensibilisation. Les agents chargés de convaincre la population utilisent un jeu montrant les avantages fournis par le four avec de simples dessins. Des artistes locaux jouent également une petite pièce de théâtre mettant en scène un couple, dont le mari n’arrivera à satisfaire son épouse que lorsqu’il ramènera un four efficace et économe en bois à son domicile. Le message est simple mais efficace, et l’assistance, essentiellement féminine, est attentive et intéressée par cette alternative à leurs foyers traditionnels.

Le rôle de la finance carbone

C’est dans ce contexte que la finance carbone peut jouer un rôle primordial. Chaque foyer permet en effet d’économiser jusqu’à 1 tonne de CO2 par an : les crédits carbone ainsi générés permettraient en retour de réduire le prix initial des foyers, les rendant alors encore plus accessibles aux plus basses couches sociales.

En effet, les feedbacks obtenus sont positifs : les usagers apprécient leur four. Il est effectivement efficace en termes de consommation de combustible, et de fumée, mais le prix de 12 Euros environ reste encore un élément limitant pour une diffusion plus massive. C’est pourquoi l’obtention des crédits carbone apporterait une réelle valeur ajoutée en réduisant le prix de production en usine et par conséquent le prix de vente.

Prakti réfléchit également à l’adaptation d’un système de micro-crédit, qui permettrait aux personnes à très faibles revenus de se procurer un foyer amélioré. Il est nécessaire que le crédit offre de la flexibilité dans le remboursement, notamment à cause des saisons agricoles.

Une diffusion à large échelle de ces fours est donc possible et permettrait d’améliorer les conditions de vie de millions d’indiens. A condition bien sûr, de trouver le financement pour développer le concept et en assurer la distribution.


Source : Un article du site Ecolo info

Xavier Dufail

MENASOL 2010 : conférence sur le solaire au Caire

Cette conférence, qui se déroulera les 4 et 5 mai 2010 au Caire (Égypte), traitera des sources de financement et du développement des projets solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Les sujets suivants seront traités :

- cibles solaires pays par pays – ayez un aperçu des objectifs annoncés par les gouvernements pour développer des exploitations solaires qui conduiront au développement des différents territoires.

- meilleures stratégies pour sécuriser le financement – écoutez les organisations internationales et les investisseurs privés sur la façon d’obtenir le financement dont vous avez besoin pour développer votre projet d’énergie solaire.

- choix des territoires – bénéficiez d’un guide complet sur la technologie la mieux adaptée pour chaque pays, vous permettant de faire les choix les plus rentables pour votre installation.

- quels outils utiliser – trouvez directement des services publics, comment ils projettent de travailler avec la technologie solaire, et obtenir les informations qui vous aideront à développer des partenariats à long terme avec eux.

- projets solaires mise à jour – découvrez des astuces et des conseils pratiques en étudiants les cas concrets d’exploitation de centrales.

- potentiel de dessalement solaire dans la Mena – préparez-vous pour le développement solaire prochain dans la région de Mena et trouvez exactement ce que vous devez savoir pour profiter au maximum de cette opportunité de croissance.


Source : Le site de la conférence (en anglais).

Xavier Dufail

Mozambique : EDF – électrification des zones rurales des districts de Buzi Chibabava, province de Sofala

Avis de passation de marché pour une extension/amélioration du réseau électrique connecté à une centrale hydroélectrique.

Achats

Étape du processus : annonce préliminaire

Type de procédure : annonce préliminaire ou avis périodique indicatif

Numéro d’avis : 41871-2010

Résumé

Localisation : Mozambique, province de Sofala, domaines de Mavuzi, Chibabava, Buzi et Gondo

Contrat d’entreprise et les prévisions

1. Référence de publication : EuropeAid/129621/C/WKS/MZ.

2. Procédure : ouverte.

3. Programme : 9e Fonds européen de développement (FED) – energy facility initiative (EFI)
4. Financement : EDF/2007/195-956 – (9.ACP.RPR.139 / 8).

5. Pouvoir adjudicateur : Mozambique Electricity, EP (EDM), 368 Filipe Samuel Magaia Ave., PO Box 2532, Maputo, Mozambique.

6. Description du marché : assurer un approvisionnement suffisant en électricité des districts de Chibabava-Buzi. Le projet comprendra la fourniture et l’installation de la façon suivante :
- L’extension de la ligne 110 kV d’interconnexion de la centrale hydroélectrique de Mavuzi

- Montage et mise en service de la ligne 110 kV de la station de Mavuzi à la nouvelle station 110/33 kV de Casa nova

- la nouvelle station 110/33 kV de Casa Nova et le raccordement de 3 lignes 33 kV existantes.

7. Nombre et intitulés indicatifs des lots : lot 1 tel que décrit sous le point 6 ci-dessus.

8. Date prévue de publication de l’avis de marché : 25.2.2010.

9. Informations complémentaires

10. Base juridique : ACP-CE, accord de partenariat signé à Cotonou le 23.6.2000 modifié le 25.6.2005 et en 2008 (annexe IV).

Institution financière : EU Development Projects

Agence : MOZAMBIQUE ELECTRICITY, EP (EDM)

Agence d’exécution : MAPUTO


Source : NL EVD Internationaal (en anglais).

Xavier Dufail

Utiliser le Mobile pour élargir le réseau

Le programme GSMA Green Power pour Mobiles a publié un nouveau livre blanc aujourd’hui, appelé “Force Communautaire – Utiliser le Mobile pour élargir le réseau ».

Il existe une opportunité formidable pour fournir de l’énergie durable aux populations des pays en développement non connectées au réseau électrique.

C’est l’industrie du téléphone mobile qui a déjà fourni des téléphones au-delà du réseau fixe qui détient la clé de cette prochaine infrastructure innovante.

L’opportunité existe pour les opérateurs téléphoniques de fournir de l’électricité au-delà des centrales vers les populations isolées. Ce phénomène est développé par le Fonds « GSMA development » qui l’a appelé « Force Communautaire ».

Les opérateurs de mobiles sont en train d’expérimenter plusieurs approches : à une petite échelle, les opérateurs peuvent fournir un accès à l’électricité à une population locale pour des petits besoins comme un chargeur de portable, des batteries domestiques et des lampes rechargeables.

A plus grande échelle un dispositif central de téléphonie mobile fournit un « ancrage » stable qui exige un investissement plus conséquent à travers une société tierce intervenant dans le système énergétique villageois, et qui fournirait de l’énergie, à la fois à la centrale ainsi qu’aux foyers et aux entreprises.

GSMA estime qu’il y a un potentiel de 200000 projets « Force Communautaire » à travers le monde entier et qui pourrait fournir de l’électricité durable à 120 millions de personnes.

Pour accélérer la mise en place de cet écosystème énergétique, GSMA Green Power pour Mobiles fait appel à des actionnaires du monde entier, émergents ou existants, pour qu’ils manifestent leur intérêt à la présente proposition, particulièrement en ce qui concerne les entités suivantes :

1. Les opérateurs ainsi que les sociétés gestionnaires de tours qui seraient intéressés à piloter et mettre en œuvre à grande échelle le modèle « Force Communautaire ».

2. Les vendeurs et les sociétés énergétiques qui sont disposés à fournir de l’énergie renouvelable hors réseau simultanément à la centrale et à la population locale.

3. Les organismes de financements et de développement qui peuvent favoriser une mise en œuvre à grande échelle du modèle de la force communautaire.

Le livre blanc est disponible à l’adresse suivante : www.gsmworld.com/our-work/mobile_planet/green_power_for_mobile/resources.htm (en anglais)

Les personnes intéressées peuvent s’adresser à : David Taverner greenpower@gsm.org

Laure Ego, GVEP

Afrique : financement innovant pour un développement à faible émission carbone

GVEP International vient de publier un papier sur les mécanismes de financement innovants et la manière dont ils peuvent être utilisés pour élargir les investissements dans les technologies à faible émission de carbone en Afrique.

Les deux études de cas réalisées ont été présentées à une conférence organisée par DFID le 28 janvier dernier à Londres.

Beaucoup d’investissements seront nécessaires pour mettre les systèmes d’énergie des pays en voie de développement sur une différente voie que ceux suivis par les pays industrialisés, si on veut faire face aux problèmes liés aux changements climatiques.

Les montants impliqués ne peuvent être assumés uniquement par le secteur public. L’investissement du secteur privé dans les technologies en énergies renouvelables dans les pays en voie de développement devra être facilité et augmenté. En même temps, des discussions sur l’efficacité des aides influencent le débat du développement des financements.

C’est pourquoi DFID (Département Britannique pour le Développement International) est en train d’étudier les différentes opportunités possibles d’un financement innovant pour le développement à faible émission de carbone.

Dans le cadre d’un programme de travail plus large pour DFID, GVEP International a été invité à une conférence de haut niveau à l’Institut Royal des Affaires Internationales (Chattham House) pour présenter ses idées sur la manière dont le concept d’Engagement de Marché Avancé pourrait être transformé en action pratique.

Les Engagements de Marché Avancé sont des concepts provenant du secteur de la santé, qui aide à favoriser la production et le développement des vaccins dans les pays en voie de développement.

L’objectif de la conférence était de discuter la façon dont le concept pourrait être appliqué pour stimuler les actions sur les innovations à faibles émission de Co2 et les investissements énergétiques dans les pays en voie de développement.

GVEP International a fait part des enjeux dans une note de concept décrivant comment les Engagements de Marché Avancé pouvaient aider à augmenter les technologies énergétiques biomasse durables en Afrique, en se concentrant sur les briquettes et les briques de terre.

Cliquez ici pour lire la note de concept. – (Version anglaise)

Lien vers le site de la conférence : http://www.chathamhouse.org.uk/events/view/-/id/1408/

Laure Ego, GVEP

Amérique Centrale : Nouvelles idées pour soutenir les énergies renouvelables

26 projets ont remporté des prix jusqu’à hauteur de 200000 dollars US chacun pour développer leurs concepts présentés lors du Concours IDEAS 2009 Energie.

Co-sponsorisé par GVEP International, GTZ, IDB et le Gouvernement Coréen, le concours soutient des idées qui apportent une réponse innovante aux problèmes énergétiques auxquels font face aujourd’hui l’Amérique Latine et les Caraïbes.

GVEP International fait le point sur 3 études de cas dont les solutions permettent une avancée considérable dans le secteur des énergies renouvelables dans les régions déshéritées de l’ Amérique Centrale.

Au milieu des vallées, des montagnes, et des volcans des territoires Sud du Guatemala, on découvre l’un des plus grands lacs du pays, le lac Amatitlan. Situé seulement à 16 km au Sud de la ville de Guatemala, la vue du paysage unique entourant le lac montre qu’il a bien souvent servi à beaucoup de personnes comme base de loisirs. Cependant la proximité du Lac Amatitlan avec la capitale subit une contamination par des déchets organiques et autres engrais qui y sont déversés à partir du fleuve Villalobos. Les engrais peuvent augmenter la quantité des déchets nutritionnels dans l’eau et ainsi provoquer la prolifération d’algues qui à leur tour multiplient la quantité d’oxygène nécessaire aux autres éléments aquatiques.

Mais les algues ont également un potentiel énergétique. C’est ainsi que l’un des gagnants du Concours IDEAS 2009 Energie, est déjà en train d’évaluer le potentiel énergétique des spécificités de micro-algues qui polluent actuellement le lac Amatitlan. Une équipe composée de deux universités (La Universidad Galileo et Universidad del Valle de Guatemala), conduit des recherches et développe des procédés d’extirpation des algues des eaux. Ensuite elle extrait l’huile contenue dans les algues puis les convertit en biodiesel. Un laboratoire et une usine pilote seront installés non loin du lac. Six cent cinquante cinq industries installées autour du lac Amatitlan et environ un million de Guatémaltèques sont appelés à bénéficier de cette nouvelle source d’énergie verte.

Ensuite il y a les avantages environnementaux : la suppression des algues va, de toute évidence permettre de nettoyer le lac. Par ailleurs des initiatives sont prises pour reproduire le projet dans d’autres endroits du pays lorsque la méthode sera au point. Comme le dit la Directrice de GVEP International, Sarah Adams, « si un modèle de succès commercial peut en être défini, il pourra être reproduit pour d’autres lacs et fleuves contaminés en Amérique Latin, souffrant des mêmes maux, afin de transformer les déchets en une énergie propre produite localement ». Pour le prix d’un projet, on obtiendrait deux avantages : une source locale de biocarburants et une amélioration de la qualité de l’eau.

Un deuxième gagnant du Concours IDEAS 2009 Energie en provenance d’Amérique Centrale est une joint-venture entre une association du Honduras spécialisée en énergies Renouvelables (Asociacion Hondureña de Pequeños Productores de Energia (AHPPER), et Energia Para Aldeas (EPA), une société locale américaine de développement, Village Energy Inc. Partant du constat que plusieurs villages du Honduras sont trop isolés pour être reliés au réseau électrique national, et qu’une petite centrale pico-hydraulique suffirait à produire assez d’énergie pour faire fonctionner des équipements d’éclairage, des radios, etc., APPHER et EPA ont tout simplement décidé de le réaliser.

L’idée de base est que les populations locales seront employées pour participer à la construction des installations. A l’issue d’une période de cinq années, les populations locales deviendront partiellement propriétaires des installations hydrauliques et seront en mesure de se procurer des revenues. Deux prototypes de pico-hydrauliques sont déjà en exploitation et il est envisagé que ce modèle sera élargi et reproduit pour créer des franchises de 456 villages fournissant dé l’électricité hors réseau à 137000 personnes. EPA souhaite développer le projet avec APPHER qui agirait comme Conseil juridique.

Dans le même ordre d’idées, un troisième gagnant, Mily Cortez, Directeur Technique à l’Ecole d’Agriculture Pan-Américaine de Zamorano, souhaite contribuer à l’allègement de la pauvreté dans les régions et montagnes de la vallée de Yegaure, au Centre Ouest du Honduras avec un projet qui permettrait de construire des systèmes en énergies renouvelables maitrisés par les localités. Le projet, basé sur des modules de formation, de la technologie et de la micro-finance, va impliquer une équipe travaillant avec environ 30 micro-entreprises de la région.

Il s’agira non seulement de leur apprendre à faire des installations, de la maintenance, du social et à faire des bénéfices environnementaux à partir de la technologie des énergies renouvelables, mais aussi de leur apprendre à construire leur marché et à générer du micro-crédit pour faciliter la croissance.

Environ 1500 personnes pourront bénéficier du concept, y compris cinq sociétés d’énergies renouvelables qui fourniront le projet en matériel, tels que des systèmes en énergie solaire qui seront installés dans des écoles et hôpitaux à des fins de démonstration. La réussite du projet à Yegaure va permettre sa reproduction dans d’autres endroits du pays.

Pour résumer l’approche multi sectorielle de GVEP International dans la lutte contre la pauvreté à travers l’accès à l’énergie, Mily Cortez pense que « GVEP International a joué un rôle central non seulement à travers ses soutiens financiers et techniques, mais aussi parce que ce projet nous contraint à une réflexion innovante sur un nouveau type de projet. »

Pour plus d’information sur le Concours IDEAS, visitez la page-projet sur le site de GVEP International : http://www.gvepinternational.org/project/69/

Laure Ego, GVEP

Afrique de l’Est : Les briquettes, un combustible au prix abordable et une affaire rentable pour les petits entrepreneurs.

Christopher Cleaver, ingénieur mécanicien, fait un compte rendu à GVEP International depuis le marché de la ville de Ranen, au Kenya, où il conduit une étude sur les briquettes.

DANIEL AYIEKO ODONGO est bien assis avec à son côté un seau plein de briquettes. Ce combustible énergétique qui a contribué à l’émergence sociale de cet ancien vendeur de CDs, permet également à d’autres d’accéder à un carburant moins cher, et à long terme cela pourra conduire à la réduction de la déforestation du Kenya.

Nous avons passé une semaine ensemble dans la ville de Ranen, pour étudier comment Daniel et d’autres artisans produisent ce carburant. Nous avons visité ses clients et ses fournisseurs et nous avons essayé de comprendre comment les populations locales utilisent l’énergie dans leur vie quotidienne.

Le marché de Ranen est au coeur d’une ceinture verte de terre fertile (appelée poumon agricole du Kenya), proche du Lac Victoria. Les populations locales utilisent plusieurs sources d’énergie pour la cuisine et le chauffage ; celles habitant les milieux ruraux utilisent pour la plupart du bois collectés dans la forêt ; celles travaillant dans les marchés ont tendance à utiliser du charbon (dérivé du bois collecté), et du pétrole.

Mais Daniel sait que tout ceci a un coût écologique. « tu vois, l’environnement au Kenya n’est pas terrible ; or il est très important pour les Kenyans ; c’est pourquoi nous recherchons cette nouvelle méthode de cuisson.

Les briquettes sont fabriquées à partir de déchets agricoles et forestiers compactés en stock de matériau combustible. Daniel a commencé par la collecte de débris de charbons, trop fins pour être utilisés par les consommateurs (mais faisant partie de 10-20% du charbon total vendu). Il transforme ces débris en combustible moins cher.

« Nous avons appris à faire cela à la main. Nous avons commencé avec assez peu d’argent car nous ne pouvions pas attendre avant de pouvoir acheter les presses. »

Le débris de charbon est tout simplement mélangé à de l’argile locale, moulé en boules et séché au soleil pendant 3 jours.

Le produit final fait la joie des consommateurs qui n’en peuvent plus de supporter les prix galopants du charbon. David Odindi, qui gère un petit hôtel en ville constate que « cela ne produit pas de fumée, n’est pas cher et ne dégage aucune odeur ».

Les ventes n’ont pas tardé à augmenter. « La première fois que j’étais au marché au mois de juin, avec un sac à moitié rempli, j’en suis revenu avec le quart. Les clients les jaugeaient et se demandaient ce que c’était. Je ne fus pas découragé, puis lorsque les clients ont commencé à comprendre leur utilité, les ventes ont augmenté. Maintenant lorsque je vais au marché avec deux sacs, je vends tout le contenu.

Pour Daniel, l’effet déclencheur a eu lieu à l’issue d’une session d’initiation en gestion d’entreprise : « auparavant, mon affaire était gérée de manière empirique : nous vendions et consommions les revenus au jour le jour. Mais par la suite j’ai compris que l’entreprise et moi étions deux choses différentes ; ce qui veut dire que je peux respecter mon entreprise autant sinon plus que moi-même. »

La production de Daniel est aujourd’hui au-delà d’une tonne de briquettes par semaine. Et il gagne autant d’argent qu’un enseignant (jusqu’à 300 dollars par mois), sans travailler désormais au jour le jour.

Aujourd’hui il y a trois autres fabricants de briquettes en ville, tous formés dans le cadre du Programme DEEP de GVEP International en Afrique de l’Est. Leur seul souci à présent est de trouver assez de débris de charbon : maintenant qu’il y a une concurrence, nous sommes obligés d’aller jusqu’à Awendo pour chercher des débris de charbon. »

Daniel reconnaît que sur le long terme, ils ne peuvent plus compter uniquement sur la production de charbon, une activité qui a causé tant de déforestation au Kenya. Mais cela est maintenant réglementé par le gouvernement. « Le charbon va finir par manquer ; nous envisageons à terme d’utiliser de la bagasse (déchets de canne à sucre). Nous pourrons fabriquer manuellement cela localement après l’avoir carbonisé ».

« Nous avons eu l’occasion de visiter une usine proche qui fabrique du sucre South Nyanza et nous avons constaté que la quantité de bagasse qui s’empile chaque jour est considérable. Cela pourrait être utile à au mois 500 000 personnes. » Daniel et d’autres partenaires ont l’intention d’investir en équipements afin d’augmenter leur production. Mais maintenant la course est de savoir qui va être le premier à transformer cela en produit utile.

Daniel qui gagnait sa vie en vendant des CDs a déjà vu ses revenus augmenter considérablement et constate un vrai changement dans sa vie : « les gens viennent vers nous parce qu’ils ont vu ce que nous avons fait. Maintenant ils ont remarqué les changements survenus dans nos vies à l’issue de notre formation dans le cadre du programme DEEP Afrique de l’Est ; et nous le savons intérieurement aussi. »

Pour plus de renseignements sur le programme DEEP, visitez la page- projet sur le site du GVEP International : http://www.gvepinternational.org/project/53/

Laure Ego, GVEP

Burkina Faso : 38 millions USD de la BAD pour le financement d’un projet d’électricité

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé à Tunis, le mercredi 27 janvier 2010, un prêt de 24,2 millions d’UC (équivalent à 38 millions USD) sur les ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe, pour financer le projet de renforcement de l’infrastructure électrique et de l’électrification rurale dans le pays. Le Conseil a également approuvé un don FAD de 950000 UC (1,49 millions USD) pour le même projet.

Le projet est conforme à la politique de développement socio-économique du Burkina Faso, qui met un accent tout particulier sur le développement des infrastructures, l’amélioration des conditions de vie de la population et la réduction de la pauvreté.

Le Burkina Faso a également reconnu la nécessité d’augmenter sensiblement l’approvisionnement du pays en électricité pour répondre à une demande en pleine expansion dans plusieurs localités urbaines et rurales, tout en améliorant la qualité globale et la fiabilité du service. La demande d’électricité du pays augmente au taux d’environ 10 % par an, ce qui fait du projet une priorité pour le développement économique et social du pays.

L’une des composantes du projet concerne la réhabilitation et l’extension de près de 1800 km de réseaux électriques. Il permettra d’améliorer la couverture du pays, avec en particulier 150 nouvelles zones rurales couvertes. Il permettra aussi de répondre aux besoins de 800000 personnes dans 140000 ménages. L’éclairage public sera renforcé, avec l’installation de 750 nouvelles unités.

Pour relever ces défis, le gouvernement a décidé d’établir des interconnexions avec les pays voisins, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, et de développer la capacité locale de production.

Le projet d’électricité est également conforme à la stratégie d’assistance du Groupe de la Banque et aux efforts que déploie le Burkina Faso pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en se concentrant sur deux piliers : la diversification de l’économie et l’amélioration des conditions de vie de la population.

L’amélioration de l’accès à l’énergie soutiendra l’augmentation de la productivité et encouragera de nouvelles activités économiques.

Le projet permettra également d’augmenter l’accès aux prestations des services de base comme l’eau potable, la santé, l’éducation et de la communication, tout en améliorant l’efficacité de ces services. Il aura également un impact positif sur l’indice du développement humain.

Le projet a été conçu en étroite collaboration avec le gouvernement et a bénéficié de larges consultations avec les autres donateurs et bénéficiaires, afin de s’attaquer aux défis posés par les besoins du pays en électricité.


Source : Banque africaine de développement.

Xavier Dufail