Dans le monde d’aujourd’hui, plus de 70 % des pauvres sont des femmes ! Dans les pays en développement, les personnes qui assurent la production des cultures vivrières et leur transport sont pour les 2/3 des femmes. Aujourd’hui, 1,5 million de femmes meurent prématurément chaque année, victimes de la pollution de l’air dans leur maison résultant de la cuisson au bois énergie…
Par contre, plusieurs exemples démontrent que les femmes sont aussi des leaders dans le domaine de l’énergie, et qu’elles peuvent contribuer de manière très efficace au développement des services énergétiques dans leur communauté…
Dans le monde d’aujourd’hui, plus de 70 % des pauvres sont des femmes !
Dans les pays en développement, les personnes qui assurent la production des cultures vivrières et leur transport sont pour les 2/3 des femmes. Elles contribuent plus que les hommes à produire de la valeur ajoutée à l’agriculture ; ce que ne reflète pas le niveau de leur revenu, car ce sont les hommes qui s’occupent de la commercialisation, et en tirent le plus de bénéfice. Peu nombreux sont les programmes qui s’intéressent à accroître la productivité de l’activité agricole par la mise à disposition des femmes de technologies énergétiques appropriées, alors que le bénéfice serait partagé avec leur famille et avec la société toute entière.
Les femmes et les jeunes filles sont également chargées du bois énergie qu’elles transportent et utilisent pour le bien être des hommes et des garçons de la famille toute entière. Ce sont elles encore qui développent des activités rémunératrices à la maison. Ce travail n’est jamais valorisé. Il n’est jamais considéré dans le calcul des statistiques nationales du PNB. Ces femmes ne sont pas reconnues comme des entrepreneurs à part entière. Pire, le plus souvent ces femmes n’ont pas accès aux biens tels que la terre pour produire du bois énergie, ou encore à un titre de propriété, ce qui leur interdit le raccordement de leur maison au réseau électrique. Dans de nombreux pays, les femmes n’ont pas accès au crédit pour améliorer leur petite entreprise traditionnelle ou pour se procurer l’énergie nécessaire.
Aujourd’hui, 1,5 million de femmes meurent prématurément chaque année, victimes de la pollution de l’air dans leur maison résultant de la cuisson au bois énergie.
Dans les pays en développement, la proportion de femmes illettrées est bien plus grande que celle des hommes car peu de jeunes filles peuvent suivre une scolarité qui entre en conflit avec leurs activités domestiques. Ces quelques faits illustrent la divergence entre le rôle économique très significatif des femmes et la misérable considération de leurs besoins dans la fourniture de services énergétiques.
Par contre, plusieurs exemples démontrent que les femmes sont aussi des leaders dans le domaine de l’énergie, et qu’elles peuvent contribuer de manière très efficace au développement des services énergétiques dans leur communauté. Au Bangladesh, une petite coopérative de femme a monté une fabrication de lampes qui se branchent directement sur une batterie de voiture ou un système photovoltaïque. Ainsi, plus de 10,000 familles on maintenant une lumière de qualité. Dans d’autres communautés d’Afrique et d’Amérique Latine, des groupes de femmes acquièrent des fours solaires pour développer leur activité commerciale d’agro-alimentaire, d’autres gèrent des réseaux de distribution de gaz butane, voire même des petits réseaux de distribution d’électricité.
En tenant compte de la nécessaire égalité hommes-femmes dans les politiques énergétiques, on valorise, au lieu de les gaspiller, de réelles opportunités de développement économique et on ralentit la lutte contre la pauvreté non seulement pour des millions de femmes, mais aussi pour des millions de familles.
En août 2004, le World Renewable Energy Conference (WREC) a organisé au Colorado – USA – un atelier « Genre et la réduction de la pauvreté ». Mme. Dominique Lallement y a présenté un document (en anglais) intitulé : Energy as a Linchpin in Critical Sectors : Bringing A Human Face to Energy, que vous trouverez ci-dessous.