L’énergie hydroélectrique est la première filière de production d’énergie renouvelable à l’échelle mondiale.
A côté des grands barrages dont les impacts environnementaux peuvent être important, la petite hydroélectricité est, elle, bien plus respectueuse de l’environnement.
L’hydroélectricité est une énergie renouvelable
Tirant son énergie de l’écoulement de l’eau, l’hydroélectricité est une énergie renouvelable. Le développement d’infrastructures hydroélectriques décentralisées contribue donc à un développement durable, qui en utilisant les ressources locales permet de limiter la dépendance aux ressources énergétiques importées très coûteuses pour les populations isolées.
La petite hydroélectricité pour une diminution des GES (Gaz à Effet de Serre)
Si de récentes études s’interrogent sur l’impact des barrages sur le réchauffement planétaire : les eaux stagnantes des barrages des pays tropicaux pourraient rejeter plus de gaz à effet de serre (GES) qu’une centrale à charbon de puissance équivalente (voir l’article de Nature pour plus de détails), les centrales « au fil de l’eau » (sans barrage) sont non polluantes.
Si ces aménagements viennent en remplacement d’énergies fossiles (souvent utilisées dans les campagnes des PVDs notamment, où les populations utilisent pétrole lampant et gasoil pour les groupes électrogènes), ils peuvent être un facteur de diminution des rejets de GES. La petite hydroélectricité peut donc permettre de préserver l’environnement et d’améliorer la santé des populations (en zones rurales de PVDs, les gaz nocifs des lampes à pétrole engendre des problèmes respiratoires).
L’impact environnemental des centrales « au fil de l’eau »
Nature de l’impact
Les centrales « au fil de l’eau » n’ont par ailleurs que peu d’impact sur leur milieu d’implantation. L’impact environnemental principal étant une diminution du débit du cours d’eau sur une centaine de mètres entre la prise d’eau de la centrale et le canal de restitution, le cours d’eau restant inchangé en amont et aval de l’ouvrage. De plus, le débit de réserve (débit minimum imposé dans le lit original du cours d’eau, en général 10% du débit nominal de la rivière) permet de limiter l’impact.
Conséquence sur la flore
L’impact sur la flore n’est que local et partiel (une centaine de mètres là où le débit s’est réduit).
Conséquences sur la faune
Dans la mesure ou certains cours d’eau connaissent une circulation de poissons, des dispositions particulières, comme le débit de réserve et l’installation d’une « échelle à poisson » peuvent être envisagés le cas échéant. Cependant, vu des importantes déclivités des cours d’eau visés par ce type d’ouvrage (parfois des chutes d’eau), il est rare que des poissons y circulent.
Pour plus d’informations sur la petite hydroélectricité et l’environnement, voir :
> la fiche éditée par l’Ademe et le GPAE à télécharger ci-dessous ;
> l’article : Poissons et petites centrales hydrauliques : Solutions avantageuses de franchissement pour les poissons et la microfaune aquatique édité par le programme DIANE ;
> l’article Aperçu général sur les petites centrales hydrauliques : aspects économiques et écologiques également édité par le programme DIANE.
Pour d’autres articles concernant la petite hydroélectricité, voir :
> Petites centrales hydroélectriques : généralités.