Une stratégie de réduction importante des gaz à effet de serre passe par la promotion des biocarburants.
Pourquoi promouvoir des biocarburants en France alors que le coût de production n’est pas compétitif aujourd’hui ? Cet article analyse les structures de coûts des filières éthanol et huile de plantes oléagineuses, et développe un argumentaire en faveur de leur promotion immédiate.
« Si l’on veut diminuer les émissions de gaz à effet de serre seulement de 20 à 30 %, il ne faut surtout pas faire de biocarburant. C’est du pur gaspillage. Mieux vaut brûler du blé ou de la betterave dans des chaudières de chauffage collectif ou industriel que d’en faire du biocarburant… » « Mais si l’on veut diviser par deux ou trois nos émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de faire du biocarburant. »
Il appartient donc au politique, et non au marché, de décider du niveau d’émission et, en même temps, pour être cohérent, du prix de l’énergie.
L’auteur étudie de façon détaillée, les structures des prix des différents types de biocarburants. « Sans aide à l’agriculture et hors taxe, le prix à la pompe du diester serait en 2006 de 86 €/hl soit 1000 €/tep. Retenons comme hypothèse que le prix à la pompe hors taxe est de 80 €/hl. En ajoutant une taxe transport égale à la TIPP aujourd’hui appliquée au gazole (soit 43 €/hl) et la TVA on arrive à 1,45 €/l. »
« Si l’on prend aujourd’hui la décision de beaucoup diminuer les émissions de gaz carbonique, on sait que l’on aura besoin de produire du biocarburant ».
http://www.2100.org/PrevotEnergie/biocarburant.html#prix