La Sococim a lancé son projet pilote de culture de Jatropha, plus connu sous l’appellation, en langue nationale, de « Tabanani ».
Les activités de protection de l’environnement se poursuivent pour la création d’un poumon vert. Et tout se passe autour des carrières exploitées par la cimenterie. Une pépinière de près de 300.000 plants de Jatropha réalisée et gérée par des femmes montre aussi la dimension sociale qui entoure ces projets.
Les responsables de la cimenterie de Rufisque ont initié leur projet pilote de culture du Jatropha ou Tabanani sur 75 hectares situés sur les réserves foncières de la cimenterie à Bargny. C’est la première superficie industrielle à grande échelle de production de Jatropha. Le repiquage a démarré le 16 août 2007 et déjà 12 ha ont accueilli les premiers plants de Jatropha. Une pépinière de 300.000 plants de Tabanani a été réalisée à l’intérieur de l’usine. Une quarantaine de maraîchers, hommes et femmes, s’activent autour de ce projet. Des élèves recrutés à l’école de formation horticole de Cambérène transmettent leur expertise en même temps aux autres maraîchers recrutés au niveau local.
A travers ce projet qui intègre parfaitement l’ambition de l’Etat d’aller vers l’utilisation des énergies renouvelables afin de réduire la lourde facture énergétique, la cimenterie de Rufisque veut ainsi évaluer la capacité locale à développer une culture industrielle de biocarburant et la capacité d’appropriation du projet par les populations. Certes, avec seulement les 75 ha, il n’est pas possible d’espérer en tirer beaucoup de profit, mais comme l’a souligné Moctar Diaw, le directeur de l’environnement de l’usine, il s’agit simplement d’un « projet pilote » afin d’évaluer la capacité de productivité en biocarburant et éventuellement aller progressivement vers une plus grande exploitation, c’est-à-dire « une production rentable ». Et pour cela, les besoins nécessaires en Jatropha sont estimés sur un périmètre d’environ 5.000 ha.
A côté du « projet test » Jatropha, se développe aussi une autre initiative non moins importante dénommée le « Poumon Vert ». Elle est aussi appelée une ceinture verte qui sera formée autour des carrières de la cimenterie de Rufisque. L’objectif est de réaliser plus de 12.000 plants sur une bande de 8 km de long et 20 m de large. « Des études qui ont été menées ont conduit à l’identification du Tabanani », nous apprend le directeur des relations publiques de la cimenterie, Jean Martin Jampy. Ce poumon vert ceinturant la carrière de Bargny, qui a démarré depuis 2006, vise une plus grande protection de l’environnement.
Source : article de M. Adama Mbodj, publié sur le site du quotidien sénégalais « Le Soleil » le 31 août 2007.