Un nouvelle loi a été votée à l’unanimité en septembre 2007 qui instaure une redevance de 0,7 francs CFA par kWh facturé. Le fruit de cette redevance sera versé au compte du Fonds d’électrification rurale (FER) pour contribuer au financement des investissements d’électrification rurale.
Un apport symbolique de la communauté sénégalaise face aux énormes besoins de financements publics de l’électrification rurale, mais un effort indispensable pour consolider les soutiens des bailleurs de fonds internationaux déjà très significatifs.
On en parle depuis des années ! C’est un mécanisme de financement déjà très développé dans les pays industrialisés, le Sénégal vient de franchir le pas en adoptant cette loi de solidarité entre les clients déjà raccordés au réseau électrique et ceux qui n’ont pas encore accès à cette énergie.
Certes, les clients de Senelec vont devoir débourser un peu plus, 0,7 francs CFA par kWh. Mais cet apport symbolique aujourd’hui est un signal fort de la volonté gouvernementale à promouvoir l’électrification sur tout le territoire. Cette contribution nationale permet de mobiliser en contre partie des financements internationaux beaucoup plus importants : d’après le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), M. Alioune Niang :
- La Banque mondiale contribue au FER à hauteur de 30 millions de dollars et cet engagement pourrait se poursuivre sur douze années si les résultats sont satisfaisants ;
- La Banque africaine de développement s’est engagée à hauteur de 14 millions de dollars ;
- L’institution financière allemande de développement, la KfW contribue pour 6,6 millions d’euros ;
- Auxquels s’ajoutent les 11 milliards de francs CFA que l’État du Sénégal a débloqué de 2000 à 2006 pour ce programme d’électrification rurale.
On estime qu’il faudra investir de l’ordre de 450 millions de dollars sur vingt ans pour achever cet effort d’électrification sur tout le territoire.