jeudi 21 février 2008

La Chine limite la transformation du maïs en biocarburant

La Chine continuera à développer du biocarburant à la condition d’assurer la sécurité alimentaire du pays, a déclaré M. Chen Deming, chef adjoint de la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme (CNDR). Entre 2001 et 2005, le volume de maïs utilisé pour le biocarburant a augmenté trois fois plus vite que la production annuelle (14% chaque année contre 4,2%).

Pour fabriquer du biocarburant, la Chine cessera d’utiliser du maïs pour se tourner vers les cultures non comestibles, telle que le sorgho doux, qui poussent souvent sur des terres non agricoles.

C’est une pratique générale dans le monde que de fabriquer le biocarburant avec du maïs. « Un tel processus ne convient pas à la Chine », a dit M. Chen Deming.

Pour limiter la transformation du maïs en biocarburant, la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme impose désormais des conditions très contraignantes aux industriels :

  • Les capitaux nets des compagnies de traitement du maïs devront au moins doubler le capital de leurs projets et le total des capitaux propres devra être au moins égal à 2,5 fois celui du montant des investissements du projet ;
  • Les compagnies devront aussi avoir un taux de crédit « AA » minimum avec les institutions financières provinciales.

De telles exigences excluent quasiment les petites et moyennes entreprises, et encouragent la transformation du maïs par de grandes compagnies. Cela revient à n’autoriser la production d’éthanol qu’aux quatre entreprises pilotes initiés en 2000.

En complément, le CEDR indique que la Chine a plafonné à 26% la proportion de maïs à usage industriel jusqu’en 2010. En principe, le gouvernement n’approuvera pas de nouveaux projets de transformation du maïs et exercera un examen minutieux des projets à venir.


Source : des articles publiés le 21 septembre 2007 sur les sites de Xinhua et People Daily.

René Massé

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