Les besoins énergétiques du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal sont globalement couverts à 40 %, par la production du barrage hydroélectrique de Manantali, a indiqué jeudi le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs).
Mohamed Salem Ould Merzoug a indiqué que les trois pays ‘reçoivent de l’ouvrage de l’Omvs, situé en territoire malien, respectivement 50, 45 et 30 % de leur énergie’.
L’organisation a été particulièrement présente aux côtés de Dakar, Nouakchott et Bamako, au plus fort de la crise énergétique en 2006, le plus gros effort ayant alors été déployé en faveur du Sénégal, avec l’accord des autres pays membres.
M. Merzoug s’est montré plus optimiste encore, en annonçant qu’à l’horizon 2013, les Etats membres de l’Omvs devraient se libérer de la tyrannie de l’énergie fossile, grâce aux ouvrages à buts multiples, dont certains viendront renforcer Manantali. Il s’agit des barrages dits de seconde génération (Felou et Gouina), dont le financement est bouclé et la construction à achever à l’échéance 2012.
Des ouvrages à usages multiples sont également prévus sur les sites de Balassa, Boureya et Koukoutamba (Guinée) et Gourbassi (Mali). Dans un délai maximum de 10 ans, projette l’Omvs, la demande supplémentaire dans les quatre pays (la Guinée a rejoint les trois premiers depuis 2006) devrait atteindre 1 200 Mw.
L’incertitude qui marque l’évolution des cours du brut et la vétusté des infrastructures de production fonctionnant au fuel, rendent urgent de recourir à des sources alternatives, d’où l’importance de l’énergie hydroélectrique. Celle-ci a l’avantage d’être bon marché et plus accessible pour les Etats de l’Omvs, dont seule la Mauritanie peut se considérer comme productrice de pétrole en l’état actuel des découvertes.
Arrivé à la tête de l’Omvs en 2002, Mohamed Salem Ould Merzoug a entamé depuis 2006, un nouveau mandat de quatre ans.
Source : un article publié par Rewni sur son site
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