Le 15 novembre 2008, le groupe chinois Sinohydro a commencé la construction du plus grand projet hydroélectrique du Gabon depuis son indépendance. Cette centrale, d’une puissance installée de 160 mégawatts, sera installée dans la province gabonaise du Haut Ogooé.
Le projet, qui sera livré dans 54 mois, coûtera 398 millions de dollars et générera environ 1 000 emplois durant les travaux. Il est entièrement financé par la Chine qui accentue ainsi sa présence dans les pays africains.
Le groupe chinois Sinohydro vient déjà de remporter l’adjudication pour la construction du barrage hydroélectrique de 2,12 MW de Sangoro, sur la rivière Sondu, au Kenya ; il se lance maintenant dans la réalisation de cet ouvrage. Cette centrale hydro-électrique s’inscrit dans le grand projet Belinga, qui vise à extraire dans les réserves de la région, un milliard de tonnes de fer d’une teneur de 60%.
Le nouveau barrage, le Grand Poubara, remplace un ouvrage précédent, dénommé Poubara, d’une faible capacité de production. L’énergie produite par la centrale servira entre autres aux industries implantées dans cette province, et notamment à l’alimentation de la fameuse Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet, en place depuis les années 60.
Comme déjà au Kenya, pour remporter ce marché, la Chine avait octroyé au Gabon, en janvier 2008, un prêt préférentiel de 37,2 milliards de FCFA assorti d’une période de grâce de sept ans et d’un remboursement étalé sur 20 ans, à un taux de 3%. L’Eximbank devrait compléter l’aide chinoise au projet Poubara par un apport conséquent.
Source : un article publié le 29 novembre 2008 sur le site Les Afriques