L’Ethiopie va procéder cette semaine au rationnement de la consommation d’électricité, a annoncé jeudi 3 avril 2009 la société nationale de distribution de l’électricité (EEPC). Plusieurs quartiers de la capitale, Addis-Abeba, et d’autres localités seront privés d’électricité pendant 12 heures, six jours par mois.
Cette opération de délestage aura des retombées négatives sur la croissance économique du pays dans la mesure où le PIB éthiopien diminuera de 2%, soit une perte de près 600 millions de Birr (1 dollar = 11 Birr éthiopien).
« Le pays enregistrait chaque mois une hausse de 2% de la demande en énergie, du fait de l’augmentation des investissements », a ajouté la société. « Même si les barrages hydroélectriques de Tekeze et Gilgel-Gibe ont entamé leur production d’énergie électrique, la question des coupures d’électricité est inévitable », la demande étant supérieure de 120 MW à l’offre d’énergie.
La demande en électricité a affiché une hausse de 15% : 95% des clients sont des ménages. La consommation d’électricité per capita en Ethiopie est de 50 kWh par mois, un chiffre qui reste bien au-dessous de la consommation par habitant des pays de l’Afrique subsaharienne. Les 5% restant d’entreprises industrielles consomment plus de 69 % des 650 MW d’énergie électrique produite par EEPC. La capacité maximale de production de l’énergie électrique d’EEPC est de 814 MW, dont 80% en hydroélectrique et le reste en géothermique.
Pour pallier ce déficit, EEPC a lancé de nombreux projets visant à augmenter la production hydroélectrique, notamment la construction des Barrages Beles (460 MW), Gibe III (1870 MW) et Fincha Amenti Neshe (100 MW).
Source : un article de Abdallah Darkaoui diffusé le 3 avril 2009 sur le site Le Matin.ma.