Dans le but de renforcer l’effort national en matière des énergies renouvelables au-delà de 2011, la Tunisie a établi un Plan Solaire, qui intègre l’ensemble des domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables selon la démarche adoptée par le plan solaire méditerranéen.
Avec un coût d’investissement de l’ordre de 3600 MD (soit 1,8 milliards d’euros), ce plan se compose de 40 projets complémentaires couvrant l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’efficacité énergétique, l’interconnexion électrique avec l’Italie, la fabrication de panneaux photovoltaïques… Son financement est assuré à hauteur de 260 MD par le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie, de 800 MD par le secteur public « dont 780 MD par la STEG », 2500 MD par des fonds privés dont 1074 MD pour des projets dont la production est destinée à l’export, et enfin 40 MD par la coopération internationale.
Le plan solaire tunisien est éligible aux financements des différents mécanismes de la coopération internationale. En effet, ce plan s’insère dans les programmes internationaux en matière de promotion des énergies renouvelables en particulier le plan solaire méditerranéen, les programmes soutenus par le Fonds pour l’Environnement Mondial et les fonds des technologies propres gérés par la Banque Mondiale, auxquels sont assignés des objectifs ambitieux d’utilisation des énergies renouvelables et de protection de l’environnement.
L’économie d’énergie attendue, une fois les projets réalisés, correspondrait à 22 % de la réduction globale de la consommation énergétique nationale en 2016.
La quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1300 000 tonnes par an, permettant des revenus MDP (Mécanisme de Développement Propre) de l’ordre de 240 millions de dinars.
D’où l’importance de ce plan qui porte sur le développement de la production de l’électricité au moyen de l’énergie solaire, en vue de faire de la Tunisie une plateforme internationale de production et d’exportation industrielle et énergétique.
A noter que le secteur de l’énergie a bénéficié, durant les deux dernières décennies de maintes mesures présidentielles. En effet, la politique tunisienne n’a pas cessé à chaque fois d’afficher une préoccupation particulière à ce secteur s’appuyant sur une stratégie performante. Cette stratégie s’est consolidée par la promulgation de la loi sur la maîtrise de l’énergie du 2 août 2004, amendée par la loi du 9 février 2009, qui ouvre la voie à l’autoproduction de l’électricité par les énergies renouvelables.
Dans le cadre de cette stratégie, un programme national de maîtrise de l’énergie a été mis en place pour la période (2005-2007) accompagné par la création du Fonds National pour la Maîtrise de l’Énergie (FNME). Ce fonds est destiné à appuyer les actions d’efficacité énergétique, le développement du gaz naturel et des énergies renouvelables.
Parallèlement et dans ce contexte, un séminaire de lancement du plan est prévu au mois de décembre 2009.
Source : un article du 23 octobre 2009 d’AfricanManager