Le ministre français de l’Écologie, Jean-Louis Borloo a assuré lundi 23 novembre 2009 que l’Union européenne défendra à Copenhague son plan « justice-climat » pour venir en aide au pays les plus vulnérables au changement climatique. La présidence suédoise de l’Union européenne insiste désormais sur « un programme spécifique, avec financement public, sans donner de chiffres, pour les pays les plus vulnérables »
Depuis plusieurs semaines les Français mettent en avant un plan « justice-climat » destiné à financer, avec des fonds publics, le développement des énergies renouvelables ou la lutte contre la désertification dans les pays les plus pauvres.
« Depuis 10 ans, puisqu’on n’a mis en place presque exclusivement que des financements de marché carbone, les pays les plus pauvres n’ont rien eu (pour s’adapter aux changements climatiques). C’est ça la vérité », a dit M. Borloo.
« On ne peut pas continuer à parler de chiffres globaux pour des pays comme d’un côté la Corée du Sud et de l’autre le Burundi ou le Bénin. Ca n’a pas de sens », a-t-il estimé.
Selon M. Borloo, les pays industrialisés et notamment l’Europe doivent se mobiliser pour financer le développement des énergies renouvelables dans les pays les plus vulnérables qui représentent 1,2 milliard de personnes. « Ce sont eux qui souffrent le plus violemment du dérèglement climatique », a-t-il dit.
L’aide aux pays les plus vulnérables est « dans l’intérêt de l’Europe » et « c’est notre responsabilité de dire oui », a-t-il plaidé.
Copenhague ne servira à rien « si on ne répond pas à un quart de l’humanité », a-t-il ajouté.
« Au final cela reviendrait à une trentaine de milliards de dollars par an. Ça fait une taxe de 0,01% sur les transactions financières. Personne ne le verra », a-t-il précisé.
Source : un article publié le 23 novembre 2009 sur le site Romandie News.