Nafa Naana démocratise l’accès aux équipements économes en énergie

Nafa Naana est une entreprise sociale créée au Burkina Faso à partir d’un projet initié en 2009 par Entrepreneurs du Monde. Elle rend accessibles à toutes les familles burkinabè des produits de cuisson (foyers améliorés, réchauds à gaz) et d’éclairage (divers modèles de lampes solaires burkinabé ou importées) propres, modernes, et économiques.

Cette entreprise aujourd’hui dirigée par Monsieur Sayouba Guira, vend en direct ou via des détaillants et des organisations dispersés sur le territoire burkinabé :

  • Nafa Naana possède trois boutiques localisées à Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Dano.
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 50 vendeurs affiliés, pour la distribution de ses produits en microfranchise. Ces revendeurs signent un contrat avec Nafa Naana et bénéficient d’un ensemble de services financiers et non-financiers qui vise à les aider dans leurs activités de vente. 
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 66 associations ou groupement de femmes. Ces Grands Comptes peuvent distribuer les produits Nafa Naana à leurs bénéficiaires.  Ils permettent d’atteindre des zones reculées ainsi que de surmonter les barrières à l’investissement en offrant des plans de paiements flexibles.

En 2016, Nafa Naana a eu les honneurs de Jeune Afrique et de France24. Vous pouvez aussi suivre son actualité sur facebook

Inauguration au Burkina Faso de la première entreprise qui fabrique des lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique

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Jeudi 13 octobre se tenait à Dédougou l’inauguration officielle du premier atelier de fabrication de lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique. Encouragés par le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières et son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, les deux fondateurs Arnaud et Maxence Chabanne ont présenté aux 300 participants le modèle de fabrication locale des lampes solaires qui contribue au développement industriel du pays. L’objectif est de produire plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas accès à l’électricité.

Ce premier atelier fabriquera dans un premier temps deux modèles de lampes solaires KALO, pour l’éclairage et la recharge de téléphones portables. De 20€ à 30€, les lampes KALO sont accessibles tout en assurant une qualité inégalée. Conçues avec des composants en majorité français et une coque métallique incassable, les lampes offrent jusqu’à 38 heures d’éclairage et sont garanties 2 ans. Leur design n’est pas en reste puisque la lampe KALO a reçu l’Etoile du Design 2016.

Mais l’innovation de LAGAZEL réside surtout dans son modèle de fabrication: produire des lampes solaires en Afrique, au plus proche des lieux de consommation, avec du personnel local qualifié et formé. « La majorité des équipements solaires présents sur le marché africain sont fabriqués en Asie. Les fournisseurs ne sont pas en mesure d’offrir un service après-vente, et les produits défectueux sont stockés sur place sans solution de valorisation en fin de vie », explique Arnaud Chabanne, co-fondateur de LAGAZEL. Avec une dizaine d’années d’expérience au Burkina Faso, Arnaud sait de quoi il parle. Son entreprise CB ENERGIE, créée en 2004, emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et est devenue une référence dans le secteur du solaire en Afrique l’Ouest. C’est sur son site de Dédougou, à 300 km au Nord-Ouest de la capitale, qu’ont été aménagés les ateliers de fabrication des lampes KALO inaugurés le 13 octobre.

Avec LAGAZEL, l’objectif est de changer d’échelle pour répondre à l’énorme défi de l’électrification rurale en Afrique, où plus de 70% de la population vit encore dans le noir. Un atelier de fabrication peut produire jusqu’à 500 lampes par jour, et l’entreprise a mis au point L-BOX, un atelier de fabrication clés en main qui permet d’implanter rapidement une unité de fabrication dans un nouveau pays. De quoi atteindre les objectifs qu’Arnaud et Maxence se sont fixés : commercialiser plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, via une dizaine d’ateliers de fabrication répartis sur le continent africain.

Electrification décentralisée et Développement, un numéro spécial de la revue Facts Reports

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L’Institut Veolia publie un numéro spécial de sa revue Facts Reports consacré à Electrification rurale et Développement. Ce dossier, préfacé par J.-M. Severino, nous fait voyager des Seychelles au Brésil, en passant par Madagascar, le Mali, et bien d’autres lieux où s’inventent de nouvelles organisations pour apporter l’électricité aux ruraux. Mini-grids, energy kiosks, solutions individuelles sont analysés à la fois d’un point de vue technique, économique et social, à travers des situations de terrain. Au-delà de la fourniture d’électricité, les enjeux concernent la fourniture de services : éclairage, services sociaux, services apportés par les entreprises rurales électrifiées, …

Ce dossier téléchargeable (« voir aussi ») comporte 16 articles librement utilisables à condition de citer leurs auteurs. Chaque article est aussi téléchargeable gratuitement sur Facts Reports.

 

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal Un pêcheur cerné par le Typha

Depuis 2011 le Gret mène des projets de production de charbon de Typha en alternative au charbon de bois dans la vallée du fleuve Sénégal. Le Typha, ou Typha australis, est une plante autochtone dont la prolifération était limitée par l’alternance naturelle entre l’eau douce et l’eau salée et par les variations naturelles du débit et du niveau d’eau du fleuve. Le Typha est devenu envahissant au début des années 1990 après la construction du barrage anti-sel de Diama qui a suspendu ces phénomènes d’alternance.

La prolifération du Typha a des effets néfastes, tant pour l’environnement que pour les activités humaines. Par ailleurs la plante se développe dans un contexte sahélien marqué par un faible couvert forestier et une déforestation importante visant à produire du charbon de bois, principal source de combustible pour des millions de ménages sénégalais et mauritaniens. L’accès au bois-énergie est de plus en plus difficile mais l’absence d’alternatives sérieuses explique la persistance de cette source d’énergie.

Face à ces enjeux, le Gret met en oeuvre, en partenariat avec des acteurs locaux, des projets de production de charbon à usage domestique à partir du Typha australis dans des villages le long du fleuve Sénégal.

  • Le projet Typha Mauritanie, mené entre septembre 2011 et avril 2016 a permis la mise au point du produit « charbon de typha »  d’un processus de production adapté aux villages mauritaniens. Sept unités artisanales de production de charbon de typha on été installées dans des villages et une ligne de production semi-industrielle de charbon a été testée ;
  • Suite à cette première phase réussie une nouvelle phase a été initiée au Sénégal à travers le projet Typha Sénégal qui a démarré le 1er mai 2016. Ce projet vise à mettre en place une filière locale de charbon de typha durable et inclusive, créatrice d’activités génératrices de revenus, par un transfert de technologie Mauritanie-Sénégal. Six nouvelles unités artisanales seront mises en places d’ici avril 2018.

Plus d’information sur le projet Typha Mauritanie sur le site du Gret.