Lauréats 2013 du Prix de la fondation Poweo

Le Conseil d’Administration de la fondation Poweo s’est réuni le 16 mai 2013 et a décidé d’attribuer le Prix 2013 à trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie.

Ces trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie sont :

M. Marcel Minoungou, entrepreneur individuel, entreprise TMAGESSE, Tenkodogo, Burkina Faso

Après un CAP mécanique automobile obtenu en 1991, puis un stage électromécanique, et différentes expériences professionnelles, Marcel Minoungou ouvre son propre atelier à Tenkodogo en 2005. Cet atelier de mécanique auto et d’électricité générale va élargir son activité au solaire en 2010 avec l’appui de l’ONG néerlandaise Rural Energy Foundation. Depuis 2010, Tmagesse fournit et installe des kits solaires dans la région de Tenkodogo, pour les particuliers mais aussi pour des écoles, dispensaires, mairies et ONG. Les ventes aux particuliers sont facilitées par un système de prêt-vente qui permet des paiements échelonnés.
Avec deux techniciens et une secrétaire-technicienne, son objectif est de poursuivre ces activités solaires, et de les développer en particulier pour les activités économiques (couveuses, pompage, atelier de couture ou de coiffure).

M. Arnaud Chabanne, sarl CB Energie, Dédougou, Burkina Faso

CB Energie est une entreprise Burkinabée basée à Dédougou, fondée en 2004 par Arnaud Chabanne, ingénieur Burkinabé d’origine française. A.Chabanne a l’ambition, en créant cette entreprise, de concevoir et produire des lampes solaires à un faible coût pour équiper les familles ; les premiers modèles sont diffusés en 2006 et depuis 2009, CB Energie a un atelier dédié exclusivement à la fabrication des lampes CB Yelee. Aujourd’hui la production s’est diversifiée avec des kits radios ou TV, des lampadaires ou encore des chargeurs de cellulaire, PC portable… Il y a aussi une activité dans les installations de pompes solaires, réseaux d’eau, centrales solaires… Avec 32 salariés permanents, 10 temporaires et un réseau de 25 vendeurs agréés, l’entreprise CB Energie est devenue un acteur majeur de l’énergie au Burkina Faso.

Mme Chiata Coulibaly-Kignelman, créatrice de la sarl HICOM Technology, Abidjan, Côte d’Ivoire

Après son diplôme d’Ingénieur commerciale obtenu en 2000, Chiata Kignelman a compris qu’il lui fallait des ressources pour créer sa propre entreprise. Après donc quelques années passées dans des multinationales comme SIEMENS (où elle découvre le solaire), Microsoft puis le groupe Atlantique Télécom, elle démarre une activité indépendante informelle en 2004 pour « se faire la main » jusqu’à la création de la sarl HICOM TECHNOLOGY en 2009. Aujourd’hui HICOM TECHNOLOGY fournit et installe à la fois des équipements informatiques et de télécommunications, et des matériels solaires (kits pour l’éclairage domestique, candélabres pour l’éclairage rural, pompes solaires, … et même des séchoirs solaires pour des coopératives dans le vivrier). L’activité informatique permet de soutenir les actions dans le solaire, les compétences étant proches, ces deux activités ne sont pas incompatibles. Avec un personnel de 7 personnes et un chiffre d’affaires en progression, Chiata Kignelman est en passe de réaliser son rêve.

Pour plus d’informations sur ces entreprises, voir :

www.cb-energie.com

www.hicom-technology.com

et aussi le fichier joint à cet article.

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

Lauréats 2012 du Prix de la fondation POWEO

Le 27 mars 2013, la fondation Poweo a remis ses Prix 2012 à trois nouveaux lauréats africains qui œuvrent au quotidien pour l’accès de tous à l’énergie, dans le respect de l’environnement .

Ces trois nouveaux lauréats sont :

Monsieur Romuald Y.Sambiani, président-directeur de ATODES/Ed au Togo, Association Togolaise pour le Développement de l’Energie Solaire/Environnement et développement. ATODES a développé une activité de fabrication et diffusion de matériels de cuisson et séchage solaire. Situation rare en Afrique, Atodes a diffusé plusieurs centaines de fours, cuiseurs et séchoirs solaires. L’association assure aussi le développement et la promotion de lampes solaires à leds Solux e.v. plus accessibles aux populations que les équipements photovoltaïques classiques.

Monsieur Hery Mina RANDRIAMAMPIANINA, fondateur de l’association FAVORIF à Mahajanga, au nord-ouest de Madagascar, produit et vend des bio-combustibles fabriqués à partir de déchets végétaux non utilisés. Son objectif est de réduire la déforestation et préserver la biodiversité des forêts malgaches, tout en élaborant un combustible domestique facile à fabriquer, plus performant et moins cher que le charbon de bois traditionnel. Aujourd’hui plus de 5000 bioboules sont déjà produites et vendues quotidiennement via un réseau de revendeurs, sans aide extérieure.

Monsieur Abdoulaye Dème, fondateur de l’entreprise KOGNOUMANI en région de Koulikoro au Mali, produit des inserts en céramique destiné à la fabrication des fourneaux Seiwa, fourneaux qui permettent de réaliser 30 à 40% d’économie de charbon. Avec une production de 33 000 unités en 2012, en croissance malgré la crise que traverse le Mali, l’entreprise fournit à la fois la capitale, Bamako, mais aussi les régions (villes de Ségou, Koutiala et Sikasso) et les pays voisins où ces foyers ne sont pas diffusés (Burkina Faso, Guinée et Côte d’Ivoire).

Une présentation de ces entreprises est fournie dans le compte rendu, en pièce jointe, de la journée organisée par la fondation Poweo sur le thème Energie & Cuisson.

pour en savoir plus) : http://www.atodes.org

et aussi les documents joints à cet article.

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

déléguée générale de la fondation Poweo

De nouvelles propositions de soutien aux marchés énergétiques hors réseau présentées au G20

S’exprimant lors du G20 à Moscou où s’est réuni en mai dernier le Groupe de Travail sur le Développement, le directeur de GVEP a préconisé de nouvelles interventions pour résoudre le problème d’accès à l’énergie dans le monde en développement, en reconnaissant le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau.

Au vu des cinq années de relation de GVEP avec le gouvernement russe (qui finance un programme de 30 millions de dollars, géré par la Banque mondiale, et couvrant le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Sénégal), le Directeur de GVEP, Ben Good, a été invité à assister à la réunion du Groupe de travail sur le Développement au G20 qui a eu lien en mai dernier à Moscou. Le but de son intervention était de partager l’expérience de GVEP en matière de développement des marchés de l’énergie hors réseau pour combler le déficit d’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Présentant un nouveau paradigme d’interventions efficaces, qui reconnaît le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau, M. Good a souligné que l’effort pour combler le fossé énergétique devrait moins se concentrer sur la mise en œuvre de projets d’infrastructures à grande échelle et davantage sur les stratégies pour développer des petits marchés énergétiques hors-réseau.

L’expérience de GVEP montre que le problème de l’accès à l’énergie peut être résolu de manière rentable en développant des petits projets hors réseau dans les zones rurales, là où les grandes compagnies ne pourront tout simplement pas intervenir. Si l’accès universel d’ici à 2030 doit être atteint, l’Agence Internationale de l’Energie estime à environ 40% le taux de couverture du déficit d’accès à l’énergie par le développement de réseaux nationaux d’électricité. Les 60% restants devraient être couverts par les mini-réseaux et autres solutions hors-réseau de petite échelle.

« Ceci est important – dit M. Good – parce que les marchés de l’énergie hors réseau préservent naturellement les petites entreprises et les capitaux privés, et non les agences multi et bilatérales, les agences gouvernementales et les organismes parapublics, dont les perspectives ont tendance à dominer les forums politiques internationaux, comme le G20. Par conséquent, cette réunion, au moins en ce qui concerne l’énergie, a besoin d’un autre type d’approche. On doit mettre beaucoup plus l’accent sur la question de savoir comment soutenir le développement des marchés, en mobilisant des capitaux privés, en stimulant la demande et renforçant les capacités des fournisseurs ».

« Sur le marché hors réseau, il y a une occasion unique – stipule Mr Good – pas celle de se demander comment la coopération au développement peut apporter de meilleurs niveaux en matière de fourniture d’infrastructures, mais celle d’observer que le secteur privé fait déjà des progrès, et se demander ensuite comment la coopération au développement peut l’aider à croitre plus vite. »

Selon un rapport récent de l’IFC, 37 milliards de dollars par an sont dépensés dans des solutions énergétiques de faible qualité, en grande partie par la population pauvre. Cela représente un marché largement inexploité pour le secteur privé, même si le rapport note également de nombreux défis importants auxquels le secteur privé doit faire face, tels que le développement de technologies appropriées, la mise en place de canaux de distribution de produits efficaces, et le test et l’adaptation des modèles d’affaires.

Toutefois, le rapport note aussi qu’il y a certains domaines où les gouvernements hôtes et leurs partenaires de développement peuvent également apporter une contribution importante. Il s’agit notamment de mettre à disposition de manière plus large des financements, fournir un soutien au développement des entreprises, gagner la confiance des consommateurs et construire le renforcement des capacités des organismes publics appropriés telles que les autorités de normalisation.

« GVEP International a une foule d’expériences pratiques en matière d’aide au marché de l’énergie hors réseau. Nous sommes impatients de partager cette connaissance avec le groupe de travail de développement et d’influencer les futures politiques, j’espère dans la bonne direction »- dit M. Good.

« L’approche de GVEP est d’accélérer l’accès à l’énergie en soutenant la croissance et le développement des entreprises qui desservent le marché énergétique hors réseau. Notre méthodologie suppose que, pour réussir, une petite entreprise a besoin de mobiliser efficacement ces quatre groupes de ressources : la technologie, les capitaux, les compétences et un réseau de distribution.

C’est souvent difficile pour les petites entreprises en général – et en particulier dans un pays en développement. Par conséquent, nous pouvons ajouter de la valeur en leur permettant d’accéder à ces ressources », conclut Ben Good.

Laure Ego, GVEP

Une nouvelle technologie de capture du méthane d’une station d’épuration enregistrée au MDP

La station de traitement des Eaux usées de Marrakech a été enregistrée au MDP par les Nations Unis le 22 Février 2013. Il s’agit d’une première mondiale pour une station d’épuration utilisant cette technologie et cette méthodologie (AM0080). Elle comporte un système de récupération du méthane pour la cogénération d’électricité. Plus de 100 000 m3 d’eaux usées sont traitées selon ce procédé chaque jour évitant l’émission de plus de 60 000 tonnes de CO2 équivalent.

Pour en savoir plus : voir document annexé à cet article

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Contact : elaske@carbonium.fr

Lancement officiel du Plan Climat Territorial Intégré (PCTI) de la région de Dakar

Ce Plan climat territorial intégré (PCTI) est une première en Afrique et inscrit le territoire de cette région-capitale dans une démarche innovante.

Depuis plus de deux ans, le Conseil Régional de Dakar élabore avec le Conseil Régional d’Ile-de-France, son partenaire de coopération décentralisée, un projet de lutte contre le changement climatique sur l’ensemble de la région. Ce Plan climat territorial intégré (PCTI) est une première en Afrique et inscrit le territoire de notre région-capitale dans une démarche innovante.

L’assise institutionnelle du projet est maintenant assurée, des diagnostics territoriaux ont été menés et de nombreux contacts ont été pris avec les acteurs qui font vivre le territoire. Le Conseil régional de Dakar invite les acteurs du territoire de la région de Dakar, à se rendre les lundi 1er et mardi 2 juillet à l’Hôtel Ngor Diarama.

Ces deux jours seront consacrés au lancement officiel du PCTI sous la présidence du Premier ministre Abdoul Mbaye (à confirmer) ainsi qu’à la tenue des premiers ateliers de concertation. Ce sera l’occasion de partager les deux études réalisées dans le cadre de ce projet : – le Bilan Carbone® Territoire, et l’étude de vulnérabilités de la région face aux changements climatiques.

Pour vous inscrire, c’est ici : http://www.pctidakar.org/?page_id=352 Programme à venir.

Pour en savoir plus, voir le site : http://www.pctidakar.org

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Contact : Djiby SALL, Géographe, urbaniste, chargé de mission PCTI

d.sall@areneidf.org

Des entreprises innovantes stimulées par le Centre d’Innovation Climatique au Kenya

Depuis son lancement en Septembre 2012, le Centre d’innovation Climatique (CIC), qui offre des services d’incubation, de renforcement de capacités et de financement aux entreprises développant des solutions innovantes d’adaptation au changement climatique, a reçu 130 demandes et soutient actuellement 27 entrepreneurs.

Depuis son lancement en Septembre 2012, le Centre d’innovation Climatique (CIC), qui offre des services d’incubation, de renforcement de capacités et de financement aux entreprises développant des solutions innovantes d’adaptation au changement climatique, a reçu 130 demandes et soutient actuellement 27 entrepreneurs.

Le Centre d’Innovation Climatique du Kenya (CIC) est une initiative de la Banque Mondiale et d’infoDev soutenant des entrepreneurs kenyans qui développent des technologies relatives à l’énergie renouvelable, l’agriculture et l’eau. Financé par UK Aid et Danida, le CIC vise à améliorer les moyens de subsistance en proposant des solutions innovantes et localement pertinentes, associées à l’adaptation au changement climatique.

GVEP est l’un des quatre partenaires principaux oeuvrant à la mise en place et en fonctionnement du CIC pour les quatre premières années, et est responsable des composantes du programme liées aux services consultatifs et à l’accès au financement.

« Pour le moment, nous donnons surtout aux entrepreneurs CIC des conseils en entreprise, par exemple, en les aidant à développer des simulations financières et en examinant leurs plans d’affaires. Nous aidons également beaucoup de nos entrepreneurs à préparer des demandes de financement de subvention –non seulement pour la subvention Proof of Concept accordée par le CIC mais aussi pour d’autres programmes de subvention », explique Aliya Anjarwalla, la spécialiste développement des PME de GVEP Afrique de l’Est.

James Kariuki est un entrepreneur qui bénéficie du soutien du CIC. Sa société, IRDA (International Research and Development Africa) a développé le four de cuisson CleanTec à alcool liquide, qui utilise de l’alcool à partir de déchets produits par les usines de sucre au lieu de l’éthanol, réduisant ainsi la pollution de l’air intérieur et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Depuis qu’il a été accepté dans le programme, GVEP a soutenu James dans le développement d’un plan d’affaires et est actuellement en train de l’aider à préparer une demande de financement Proof of Concept.

« Lors de la sélection des entrepreneurs avec lesquels nous travaillons, nous utilisons trois critères principaux : l’idée est-elle réalisable d’un point de vue technique et commercial ? L’entreprise aura-t-elle un impact significatif sur la communauté, les femmes et l’environnement ? Le candidat est-il passé par les premières étapes clés pour faire avancer ce projet ? » explique Aliya.

Le projet d’une mini centrale hydro-électrique pour alimenter l’hôpital de Tenwek est l’exemple d’une telle entreprise ayant un fort impact sur la communauté. L’hôpital dessert 140.000 patients par an, et a augmenté considérablement en taille depuis son lancement au milieu des années 1980. Le CIC offre des conseils financiers à l’équipe de projet et examine les coûts et les données de flux pour augmenter la capacité de la mini-centrale hydro-électrique, actuellement de 250 KW, à 520 kW.

Une autre entreprise choisie par le CIC est Global Supply Solutions Limited, dont l’objectif est de proposer une alternative plus économique, durable et plus propre aux combustibles fossiles utilisés par certaines entreprises pour gérer leurs processus industriels.

« Trouver un financement pour un concept non prouvé nous a pris pas moins de 3 ans. Trouver le CIC a été une étape déterminante pour nous. Après avoir soumis notre proposition et réussi à passer leur processus de sélection, nous avons été choisis comme l’un de leurs rares projets représentant un fort un potentiel en matière d’ impact sur l’environnement, la communauté et l’industrie » explique Allan Marega, Directeur Général de Global Supply Solutions.

« Le CIC n’a pas tardé à apporter un soutien technique et s’est même engagé à soutenir financièrement les tests de matières premières et la mise en place de la phase de conception de notre projet … Nous prévoyons d’être opérationnel au 3ème trimestre 2013. Tout cela est le résultat de ce grand partenariat. »

Laure Ego, GVEP