Electrification solaire du centre de santé rural de Tambonga (Togo)

ONG/collectivité : AJFD (Avenir des Jeunes Filles de Dapaong). Partenaire local : SHD (Service Humanitaire pour le Développement). Aide Fondation POWEO : 10200 €. Autres financeurs : AJFD.

Contexte :

L’association pour l’Aide aux Jeunes Filles de Dapaong a été créée en France par des ressortissants et des amis de Dapaong, au nord du Togo. Elle vient en aide aux populations de cette région des Savanes.

Le centre de santé de Tambonga dessert 48 villages, soit plus de 10 000 habitants. En période d’épidémie (méningite, polio) et en cas de morsure de serpents ou de chiens enragés le manque de vaccins expose les populations à la mort. Par ailleurs les pannes répétées des frigos à gaz ou à pétrole et la rupture d’approvisionnement en carburant ne permettent pas de stocker correctement les vaccins et de maintenir une couverture vaccinale suffisante. La mortalité maternelle atteint 212 décès pour 1.000 naissances, la mortalité infantile 236 pour 1000 enfants de moins de 5 ans.

Par ailleurs, l’ONG locale Service Humanitaire de Développement (SHD) intervient depuis plus de 10 ans dans cette région avec l’UNICEF et l’association Energy-Assistance.

Objectif :

Electrifier le centre de santé et fournir un frigo solaire.

Résultats :

L’installation a été réalisée début 2011 et est opérationnelle : les panneaux solaires (600 W) permettent d’éclairer les différentes salles du centre de santé. 260 W supplémentaires permettent d’alimenter le frigo pour la conservation des vaccins et autres produits médicaux. Le personnel de l’unité de soins et les membres du comité de gestion ont été formés à la bonne utilisation et à la gestion de ces équipements.

Aujourd’hui, dans le centre de Tambonga, l’argent du pétrole et des piles et les frais de déplacements sont économisés au profit des activités du centre. Ces sommes servent à augmenter le volume de la pharmacie qui permet l’autofinancement du centre. Une partie des revenus est épargnée sous forme d’une « caisse solaire » pour le renouvellement ultérieur des batteries et ampoules.

Entre janvier et juillet 2011, le taux d’accouchement a presque doublé : « les femmes sont fières de mettre au monde leurs enfants dans la lumière et n’hésitent plus à venir accoucher à la maternité ». Dans les dispensaires non électrifiés de la région, plus de 70 % des femmes accouchent à domicile alors qu’à Tambonga 69% des femmes vont maintenant au dispensaire. « Elles sont également contentes parce que les produits médicaux sont disponibles et en sécurité ».

De même les cas traités et évacués sont en forte progression, moins de 1000 par an auparavant, aujourd’hui 1248 en 7 mois, ce qui traduit une meilleure utilisation du dispensaire par les populations.

Note de décryptage sur la politique internationale de lutte contre le changement climatique à l’issue de la Conférence de Durban

Emeline DIAZ – Pierre RADANNE – Marie CHERON nous livrent une note de décryptage sur la politique internationale de lutte contre le changement climatique à l’issue de la Conférence de Durban

La 17ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui s’est déroulée à Durban, en Afrique du Sud, du 28 novembre au 11 décembre 2011, n’a pas joué le même rôle que celle politiquement décisive de Copenhague (CdP15), ou encore de Cancún (CdP16) qui devait réussir à reconstruire la confiance en un processus multilatéral menacé par les divisions et les désengagements.

Pourtant, Durban avait la tâche complexe de traiter de front plusieurs sujets, et de gérer des enjeux de natures différentes et à visée temporelle variable :

· D’abord, la mise en oeuvre opérationnelle d’un ensemble de mécanismes et d’instruments : le mécanisme REDD+, le Fonds Vert pour le Climat, le cadre pour l’adaptation, le Comité exécutif pour la technologie, la mise en oeuvre des MAANs, les mécanismes de suivi et de vérification…

· Ensuite, il s’agissait …….

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Jacques Monvois

Biogaz avec les déchets de l’abattoir de Saint-Louis (Sénégal)

ONG/Collectivité : LE PARTENARIAT. Partenaires locaux : BIOECO, SOGAS (abattoirs), commune de Saint-Louis (Sénégal). Aide Fondation POWEO : 19 516 €. Autres financeurs : SOGAS, BioEco, Eaux et Forêts du Sénégal

Contexte :

Le Partenariat, association lilloise de coopération avec la Région de Saint-Louis, intervient en particulier dans les secteurs de la gestion urbaine et de l’environnement.

Avec plus de 150 t de déchets organiques par an, le potentiel de production de l’abattoir de St Louis, géré par la SOGAS, est de 10800 m3/an soit 64800 kWh.

BIOECO fait déjà fonctionner 2 unités tests de biogaz de petite taille à St Louis et Dakar.

Objectifs :

  • fournir 15 ménages voisins de l’abattoir en énergie pour la cuisson par vente directe du gaz
  • lutter contre la pollution du site
  • promouvoir le procédé biogaz, afin d’en faciliter la duplication en milieu urbain et rural.

Résultats :

BIOECO a installé un méthanisateur de 50 m3 sur le site des abattoirs. Les travaux sont achevés début 2012, la production a démarré et un ménage est équipé, 8 autres, voisins de l’abattoir, le seront prochainement. Ces ménages utilisateurs potentiels du gaz ont été informés, avec notamment la visite d’une installation-test.

La technologie utilisée, brevetée par une société chinoise, comprend 5 unités de 10m3, chacune constituée d’un digesteur enterré en béton et 3 gazomètres de stockage avec des cloches en fibre produites par un GIE de St Louis.

Les eaux résiduaires seront stockées dans un bassin fermé et seront utilisées par les maraîchers, de même que le compost.

La SOGAS devrait signer un contrat de concession d’une durée de 20 ans avec un GIE qui exploitera les installations (vente du gaz et du compost, entretien des équipements).

LE PARTENARIAT : www.lepartenariat.org

Production d’huile végétale pure de jatropha (Sénégal)

Sénégal, département de Foundiougne. ONG/Collectivité : Présent d’Avenir. Partenaires locaux : SOPREFF, Performances. Aide fondation POWEO : 30000 €. Autres financeurs : Cap Développement Sénégal, municipalité de Sokone, La Nef

Contexte

La Fédération des Producteurs de Tabanani (= jatropha) de Foundiougne (FPTF) et Performances, un cabinet d’expertise sénégalais, collaborent depuis 2007 en vue d’exploiter la filière courte du Jatropha (production d’agrocarburant et valorisation des sous-produits) et d’améliorer les conditions de vie dans le département de Foundiougne, région isolée du delta du Saloum.

Présent d’Avenir, réseau français d’épargnants solidaires, soutient la mise en œuvre de ce programme. La coordination est assurée par SOPREEF, une entreprise rurale solidaire, basée à Sokone, qui associe la FPTF, le cabinet Performances et le réseau Présent d’Avenir.

Objectif

Construction d’une huilerie au sud de Dakar pour alimenter des moteurs (force motrice) et des petits générateurs (électrification villageoise) avec de l’huile de jatropha, avec une production d’huiles alimentaires en complément.

Résultats :

Les travaux de construction de l’huilerie sont achevés et la presse extrudeuse est mise en service, après différentes péripéties, en janvier 2012. L’huilerie a été inaugurée le 1er février. C’est une presse à vis sans fin type ALPHA M3 AXIA, à oléagineux, de première pression à froid ou à chaud. Elle est fournie par l’Atelier du Lys, petite entreprise française avec laquelle une bonne collaboration a été mise en place.

L’huilerie de SOPREEF sera polyvalente : les capacités humaines et matérielles nécessaires à la production d’un agrocarburant étant identiques à celles nécessaires à l’extraction d’autres huiles végétales, l’activité de l’huilerie sera étendue à des huiles de plus haute valeur ajoutée (sésame, neem…). Cette polyvalence permettra de maintenir à la fois un prix d’achat des graines de Jatropha satisfaisant pour les paysans (100FCFA/kg) et un prix de vente de l’agrocarburant inférieur au cours du gasoil. L’huile de jatropha sera vendue localement pour alimenter des plateformes productives ou des groupes d’électrification villageoise.

Présent d’Avenir : http://presentdavenir.fr

Foyers améliorés pour la production artisanale d’huile de palme (Bénin)

Bénin, province du Zou. ONG : GERES. Partenaires locaux : groupements féminins. Aide fondation POWEO : 12700 €. Autres financeurs : Union européenne

Contexte

L’extraction de l’huile des noix de palme par les femmes est une activité économique pénible et très coûteuse en énergie (9 heures de cuisson au feu de bois en remuant).

Objectif

Concevoir et installer des foyers plus économes en bois.

Résultats

Un modèle de foyer amélioré en terre adapté aux fûts de cuisson de l’huile de palme a été mis au point, 5 exemplaires ont été fabriqués pour la phase de tests (tests théoriques et en situation réelle par des femmes).

Les économies observées sont en moyenne de 20% pour le temps de cuisson et de 24% pour le combustible, mais elles sont plus variables en situation réelle selon les caractéristiques du bois ou des déchets végétaux utilisés par les femmes.

Aujourd’hui 16 potières fabriquent et vulgarisent ce foyer dont plus de 100 exemplaires sont opérationnels.

www.geres.eu

Groupe électrogène à l’huile de palme et développement de l’huilerie (RD du Congo)

République démocratique du Congo, Centre-Est, ville de Kabinda. ONG : PVDD. Partenaires locaux : hôpital de Kabinda. Aide fondation POWEO : 23500 €. Autres financeurs : SCD (volontaire expatrié en 2011)

Contexte

Au centre-est de la République Démocratique du Congo et à 1000 m d’altitude, Kabinda est une ville difficile d’accès où le carburant arrive par avion.

L’hôpital de 215 lits, géré par une communauté religieuse, touche plus de 200000 habitants. 2 groupes électrogènes au fonctionnement aléatoire et des panneaux solaires l’alimentent en électricité.

La production des palmiers à huile est abondante à Kabinda … mais sans débouchés. En 2008, PVDD a mis en place une petite huilerie pour produire une huile non acide utilisable dans un moteur.

Objectif

Alimenter un groupe électrogène à l’huile de palme pour réduire de moitié la facture de carburant.

Résultats :

En 2009, CODEART, ONG belge d’appui aux artisans, a adapté et testé un groupe rustique de 30 kVA à l’utilisation de l’huile de palme (un groupe électrogène EP33TDE avec un moteur Kubota équipé d’une génératrice Leroy-Somer).

Quelques adaptations ont été faites, les procédures ont été rédigées (mise en route, rinçage au gasoil, arrêt, changement de filtre, remplissage du réservoir avec de l’huile préchauffée pour être liquide, vidanges). Le groupe est parti en février 2010 pour un long voyage en bateau puis camion…il est arrivé à Kabinda 8 mois après et a été installé par les techniciens de l’hôpital. Les premiers essais sur site donnent une production de 5.6 kWh/heure de fonctionnement et une consommation de 0.4 l/kWh, soit 2.2 l/heure.

Parallèlement, PVDD a démarré en 2011 une action pour l’amélioration et l’augmentation de la production locale d’huile de palme à Kabinda. Le déroulement de ce projet est ralenti par les nombreuses difficultés logistiques rencontrées dans cette région pauvre et difficile d’accès, ainsi que par le départ de responsables de l’hôpital particulièrement impliqués dans cette action.

www.pvdd.asso.fr