Centre d’initiation aux services énergétiques et huile végétale pure de jatropha (Bénin)

Bénin, province du Zou. ONG : Geres. Partenaires locaux : groupements féminins. Aide fondation POWEO : 62 000 €. Autres financeurs : Union européenne, Ministère français des Affaires étrangères.

Contexte :

Dans le contexte rural du Bénin où seulement 10-15 % de la population (chefs-lieux) peuvent être reliés au réseau électrique, le recours aux énergies primaires est une nécessité vitale : bois de feu pour la cuisson, pétrole lampant pour l’éclairage, force musculaire comme énergie motrice.

Le GERES (www.geres.eu) intervient au Bénin en appui au secteur de la transformation agro-alimentaire artisanale et constate que les micros et petites entreprises rurales sont limitées dans leur essor, en particulier par la difficulté pour accéder à des sources d’énergie moderne. La précarité énergétique est d’autant plus marquée que les prix des énergies fossiles augmentent et que 80% des besoins nationaux sont assurés par la filière informelle en provenance du Nigeria.

Afin de pallier ces carences, le GERES propose un accès à des services énergétiques à travers une offre concrète, structurée et globale en faveur du développement économique des populations du département du Zou.

Objectifs :

  • Créer un Centre d’initiation aux services énergétiques (CISE), site pilote et de démonstration de solutions énergétiques.
  • Accompagner les paysans pour la production d’huile pure de jatropha (un agrocarburant tiré de noix non alimentaires)
  • Promouvoir l’utilisation locale d’huile végétale pure (HVP) de jatropha, préparer les équipements existants ou à venir dans le département à la substitution du gasoil par ce carburant.

Résultats :

La construction et l’équipement du CISE sont achevés dans le village de Kodji-Daho. L’inauguration avec une semaine « Portes Ouvertes » a eu lieu en septembre 2010.

Les équipements prévus (plateforme multiservices, recharge de batteries et téléphones, extraction d’huile de jatropha et foyers améliorés) servent de matériels de démonstration en milieu réel mais aussi de support de formation pour les opérateurs et gestionnaires (la plateforme du CISE est la 1ère d’un programme de 30).

La plateforme multiservices comprend un moteur thermique qui entraîne des outils de transformation alimentaire (presse, râpe, moulin…). Les femmes apportent les produits agricoles à la plateforme qui fait, contre paiement, la 1ère transformation, puis les femmes utilisent ou vendent le produit final. La production de graines de jatropha a concerné 401 producteurs et 250 ha en 2010. Les arbustes arrivant en production au bout de 3 ans, on n’a eu qu’une 1ère petite production de 350 kg en 2010.

Du point de vue agronomique, cette activité exige un appui important notamment en raison des difficultés de reprise des plants et du manque de visibilité des paysans sur ce marché. Une vidéo a été réalisée en langue locale pour favoriser les actions d’animation auprès des paysans et un itinéraire technique a été mis au point.

En attendant la production d’huile de jatropha en grandes quantités, l’expérimentation de l’unité d’extraction d’huile est en cours et la plateforme du CISE utilise du gasoil standard. En parallèle, GERES prépare le passage à l’huile de jatropha dans les plateformes multiservices mais aussi chez les artisans ruraux équipés de moteurs ou groupes électrogènes.

www.geres.eu

14e Forum Africain de l’Energie (AEF 2012) – Berlin du 26 au 28 Juin

Le 14e Forum Africain de l’Energie (AEF 2012) aura lieu à Berlin du 26 au 28 Juin. Avec plus de 650 délégués présents l’an dernier venant d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et de Chine, la présence mondiale de l’AEF en a fait la première plate-forme de discussion et d’action sur les possibilités d’investissement dans le secteur de l’énergie de l’Afrique.

L’annonce récente d’appels d’offres dans le secteur de l’électricité en Afrique du Sud a créé un marché très concurrentiel et nous sommes ravis de savoir que l’Afrique du Sud jouera à nouveau un rôle central lors du forum. Les questions relatives à la capacité du secteur de l’électricité d’Afrique du Sud sont pourtant pertinentes et nous attendons avec impatience une plate-forme favorable pour fournir les investissements et les technologies pouvant ajouter une valeur réelle pour la région, en ce moment passionnant.

Parmi les Thèmes Principaux il y a :

• Solutions d’investissement et technologies aidant l’efficacité et l’optimisation des ressources

• Analyse des succès du programme IPP d’Afrique du Sud sur les Énergies Renouvelables

• Fondamentaux pour un projet viable « gaz-à-énergie »

• Solutions Allemandes pour la production des énergies conventionnelle et renouvelables en Afrique

• Avenir des centrales énergétiques à charbon en Afrique

• Mise à jour sur la privatisation du secteur de l’énergie du Nigeria

Si vous désirez recevoir des informations sur le Forum Africain de l’énergie ou en savoir plus : prendre contact avec Bruno cockburn à Bruno@energynet.co.uk ou appelez 44 (0) 20 7384 8072

Jacques Monvois

Une étude évalue le potentiel du marché des briquettes en Ouganda

GVEP International a publié, début 2012, son rapport sur l’industrie des briquettes en Ouganda, avec un focus sur les producteurs de briquettes à petite et très petite échelle.

GVEP a mené une étude sur le potentiel des entreprises de briquettes en Ouganda, en réponse aux préoccupations concernant la viabilité du marché des combustibles de biomasse, dans ce pays. Cette étude se penche sur les conditions dans lesquelles opèrent les producteurs ougandais de briquettes à petite et très petite échelle, ainsi que sur leur potentiel de croissance.

Voici les principaux enseignements de ce rapport :

  • La demande en bois-énergie en Ouganda dépasse l’offre en biomasse, causant un déficit qui entraîne une rapide déforestation.
  • La récente augmentation du prix du charbon a créé un contexte économique favorable aux entreprises de briquettes à destination des marchés domestiques et institutionnels.
  • Une large proportion des entreprises de briquettes desservant le marché domestique utilise de la poudre de charbon de bois recyclé comme matière première, impliquant une dépendance au commerce du charbon qui n’est pas durable. Les déchets organiques solides municipaux et les résidus agricoles représentent une source plus durable de matières premières.
  • Les briquettes issues des déchets ne pourraient contribuer qu’à maximum 6% de la consommation totale de bois en Ouganda (ou 50% de la consommation de charbon) – limitée par les niveaux nationaux de déchets produits – de ce fait, elles ne peuvent être l’unique réponse aux préoccupations concernant la pérennité des ressources en biomasse du pays.

(…)

Lire la suite de l’article

Télécharger l’étude sur les entreprises de briquettes en Ouganda (en anglais).

Laure Ego, GVEP