Burkina Faso : Ouagadougou dispose de sa première usine de production de biocarburant

Le Burkina Faso possède désormais sa première usine de production de biocarburant, a annoncé le ministère en charge de l’industrie.

Dénommée, Belwet Biocarburant SA, l’usine située dans la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou, comprend un bâtiment central logeant les presses et le système de raffinerie, un magasin de stockage des graines de jatropha curcas et des balamites aegyptiaca, une aire de séchage de 500 m2, des bassins d’épuration et de traitement des graines de balamite.

Elle aura une production est de 30 000 tonnes de graines pour 5000 litres de biocarburant.

Cette usine fabrique le biodiesel à partir d’huile raffinée de jatropha curcas ; le savon de lessive et de toilette à base d’huile dominante de jatropha curcas ; le compost à base de tourteau de jatropha curcas ; l’aliment à bétail à base de tourteau de balamites et la glycérine pour la cosmétique et les usages médicinaux.

L’unité pilote qui vient d’être inaugurée est une première et elle est une solution à la crise énergétique, selon le ministre en charge de l’énergie.

L’Union monétaire ouest africaine (Uemoa), à travers son Département de l’énergie, permet à cette usine de réaliser une pépinière moderne d’une capacité de 500 000 pieds à racines.


Source : APAnews

Xavier Dufail

RDC : « 200 sites peuvent accueillir des mini-centrales hydroélectriques »

La République Démocratique du Congo dispose de plus de 200 sites remplissant toutes les conditions techniques pour la construction de mini-centrales hydroélectriques capables de fournir l’énergie à moindre coût aux coins les plus reculés du pays, selon le ministre national de l’Énergie.

Le ministre a fait cette déclaration au cours d’une visite d’une ferme alimentée en courant électrique par une mini-centrale de 360 kVA mise sur pied par une équipe d’ingénieurs congolais sur une chute de la rivière Futuka, dans la périphérie de Lubumbashi.

Émerveillé par cette expérience de production d’énergie électrique par une mini-centrale, le ministre de l’Énergie a promis d’initier au niveau de son cabinet une étude de faisabilité de la construction progressive de mini- centrales hydroélectriques sur les sites réunissant toutes les conditions.

Il a parlé notamment des projets de construction de mini-centrales à Mweka, dans la province du Kasai Occidental et de Kabinda dans la province du Kasai Oriental en voie d’exécution.

Ce projet est au centre des préoccupations du président congolais dans le cadre de son programme de reconstruction et de construction des infrastructures de base, appelé « Cinq chantiers de la République ».


Source : APAnews

Xavier Dufail

Annonce des gagnants des Prix Ashden 2010

Les lauréats des Prix Ashden pour l’énergie durable 2010 ont été annoncés fin juin lors d’une cérémonie organisée à Londres et parrainée par Sir David Attenborough.

Cinq lauréats internationaux et un lauréat du Prix Gold se sont partagés la somme de 140 000 livres sterling pour leur travail de pionnier auprès des communautés à travers le monde et l’économie de milliers de tonnes de CO2 réalisée par l’utilisation innovante de technologies énergétiques durables.

« Ces lauréats sont des champions en matière de mise en place de moyens pratiques pour protéger notre planète et sa précieuse biodiversité grâce à l’utilisation de l’énergie durable. Ils réduisent les émissions de carbone et protègent les écosystèmes locaux, tout en améliorant la vie des personnes qu’ils touchent. Ils méritent d’être récompensés pour leur rôle important dans la lutte contre le changement climatique et la pauvreté « , a déclaré Sir David Attenborough, qui a remis les prix.

Sarah Butler-Sloss, fondatrice et présidente des Ashden Awards a souligné que les « gagnants sont la preuve vivante de l’importante contribution que les initiatives énergétiques locales durables peuvent apporter à la lutte contre la pauvreté, au manque d’accès aux ressources et à la menace du changement climatique. Nous sommes ravis de pouvoir mettre en avant le travail de ces projets pionniers dans l’espoir que les décideurs à travers le monde seront inspirés par ce qui peut être atteint grâce à l’utilisation stratégique des technologies simples et encore innovantes.  »

Sarah Adams, Directrice Générale de GVEP International, faisait partie du jury décernant les prix internationaux. GVEP International apporte également de l’assistance technique et un accès au financement à certains des lauréats.

Cette année, le gagnant de la catégorie « Prix Gold » (£ 40.000) est D Light Design, Inde, sélectionné,selon les termes des juges, pour « sa passion et son dévouement à la cause de débarrasser le monde en développement des problèmes de santé et de pollution liés à l’utilisation de l’éclairage au kérosène, par la conception, la fabrication et la promotion de lanternes solaires durables et abordables en Inde et partout dans les pays en voie de développement. Les juges ont été particulièrement impressionnés par sa stratégie de marketing très efficace qui a mis l’éclairage solaire à la portée de plus d’un million de personnes dans 32 pays avec un important potentiel d’expansion.  »

Cette année, les gagnants de la catégorie “internationale” sont :

CRELUZ, Brésil (£ 20.000) sélectionnés, selon les termes des juges, pour « son attachement à la création d’un système d’approvisionnement en électricité propre et fiable pour les communautés rurales dans le sud du Brésil, par l’utilisation de l’électricité provenant de micro centrales hydroélectriques et pour améliorer considérablement la vie de la population locale. Les juges ont également admiré l’engagement de CRELUZ à rediriger une partie des bénéfices de la coopérative vers des projets sociaux et environnementaux ».

TECNOSOL, Nicaragua (£ 20.000) sélectionné pour : « son engagement énorme et son succès en offrant de nouvelles opportunités aux personnes des collectivités hors réseau à travers le Nicaragua, par l’expansion de l’énergie solaire photovoltaïque et d’autres options d’énergie renouvelable, et pour sa stratégie de marketing à succès, assurant que l’énergie solaire photovoltaïque ne soit pas seulement offert au travers le Nicaragua, mais aussi dans les pays voisins « .

Sky Link Innovators, Kenya (£20,000) sélectionné pour : « son ferme engagement à populariser l’utilisation du biogaz comme source viable de carburant afin de protéger les forêts menacées de disparition au Kenya et pour fournir aux collectivités rurales une alternative propre, bon marché et sûre en matière de cuisson.  »

Rural Energy Foundation, Afrique sub-saharienne (£ 20.000) sélectionné pour : « le rôle important que joue cette organisation dans le développement et l’augmentation de l’énergie solaire en Afrique sub-saharienne et dans la création d’emplois et l’accès à l’électricité pour des milliers de foyers ruraux.  »

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) et la SNV, Vietnam (£ 20.000), choisis pour « leur partenariat fructueux qui a permis la distribution à grande échelle de technologie biogaz à travers le Vietnam d’une manière qui est à la fois durable et a un fort potentiel d’expansion. En popularisant l’utilisation du biogaz chez les éleveurs de porcs, ce programme a attaqué de front le problème des déchets au Vietnam et a apporté des avantages considérables pour les familles d’agriculteurs.  »

Au cours des dix dernières années les lauréats Ashden ont amélioré la vie de 23 millions de personnes dans le monde et, ensemble, économisent trois millions de tonnes de CO2 par an – les gagnants internationaux de cette années ont à eux seuls fait économiser plus de 250.000 tonnes de CO2 au cours des douze derniers mois.

Visitez le site internet des Ashden Awards pour plus d’information sur les projets gagnants.

Laure Ego, GVEP

Ouganda : Opportunités d’entreprises énergétiques en vogue

L’équipe ougandaise de DEEP (Projet de Développement des Entreprises Énergétiques) a organisé son premier événement social réunissant des entrepreneurs, des fournisseurs de services et de produits et des institutions financières le 28 juin dernier à Kampala.

L’objectif du forum était de mettre en avant les liens et réseaux commerciaux, technologiques et financiers ainsi que partager et échanger des informations.

L’événement à permis aux entrepreneurs participants d’obtenir des informations et des conseils sur la manière d’exploiter les opportunités commerciales existantes et la façon d’ accroitre et de diversifier leur entreprise du secteur énergie.

Une large gamme de produits du secteur énergie actuellement sur le marché a été présentée aux participants, allant du portable aux lampes solaires économiques, jusqu’aux grands systèmes solaires domestiques, en passant par une variété de fours améliorés biomasse jusqu’à ceux portatifs à usage domestique ou professionnel, sans oublier les cuisinières sans feu. Le groupe de briquettes propre largement représenté avec le programme DEEP n’a pas été oublié non plus. Pour eux, il y avait un stand de briquettes utilisant des déchets agricoles ou ménagers. Une presse manuelle de briquettes était exposée et a suscité beaucoup d’intérêt.

Francis Munde, le coordinateur Monitoring et Evaluation de GVEP-I Afrique de l’Est a, dans son discours d’ouverture, encouragé les entrepreneurs à profiter de cette demande émergente en sources d’énergie alternative en Ouganda pour élargir leur commerce.

Ceci a été suivi par des présentations du groupe des fournisseurs de produits et de services énergétiques invité ainsi que de celui des institutions financières. De plus, une visite a été organisée durant laquelle les entrepreneurs ont visité les stands montés par les fournisseurs de produits et de services. Cela a été l’occasion d’échanger, de poser des questions et de se remettre les cartes de visite. Les entrepreneurs, principales cibles de cet événement, ont acquis une grande richesse d’informations et, selon les paroles d’un entrepreneur, « sont repartis les yeux bien ouverts »

« Il aurait été impossible d’apporter tous ces produits sous le même toit durant les formations. Les entrepreneurs ont vu clairement tout ce dont on avait parlé durant les sessions de formation », rapporte Wamala Musa, l’expert en développement entrepreneurial de GVEP International et coordinateur de cet événement.

Cet événement aurait du avoir lieu beaucoup plus tôt », dit Sarah Kasoozi, l’un des entrepreneurs impliqué dans les briquettes. Elle a été en mesure de voir pour la première fois la fameuse presse à briquettes qui pourrait ajouter beaucoup de valeur à son entreprise.

« Je suis dans le solaire depuis plus de dix ans mais j’ai vu des choses dans ce forum que je n’avais encore jamais vues », dit Mr. Kennedy de Sun Limit Solar Systems, un entrepreneur bénéficiaire du programme DEEP du quartier de Rakai, à 172 km au Sud Ouest de Kampala.

Pour d’autres, l’événement a été une source de motivation. Certains entrepreneurs étaient frustrés avec leur entreprise énergétique à cause des difficultés qu’ils rencontrent mais ce forum leur a donné de l’énergie et ils sont repartis avec l’envie de dynamiser leur affaire de manière beaucoup plus enthousiaste.

Sam Kyazze, un entrepreneur spécialisé en briquettes et soutenu par le programme DEEP est parti ravi après avoir rencontré et échangé avec l’Institut Ougandais de Technologie Rurale Appropriée (ARTI-U), qui lui a donné des conseils précieux qui l’aideront à faire face aux difficultés technologiques qu’il rencontrait.

Pour couronner le tout, un des fournisseurs invité, spécialisé dans les fours de cuisson améliorés, s’est vu passer une commande par le Directeur de l’hôtel où l’événement a eu lieu, pour construire un four professionnel pour l’hôtel.

« Il n’y a pas plus bel exemple que celui-ci pour démontrer que le marché existe pour des produits énergie modernisé, relate Mr Munde. Il est évident que cette première réunion sociale a été un succès retentissant, qui devrait être répliqué dans d’autres régions pour faire bénéficier beaucoup plus d’entrepreneurs. Grâce à l’équipe ougandaise de DEEP, l’événement a été un lieu d’échange pour les produits, les idées, le renforcement des compétences et le partage d’expérience »– conclut M. Munde.

Cliquez ici pour plus de renseignements sur GVEP International.

Laure Ego, GVEP

La lettre du Riaed n°41

A la Une

Un inventaire des opportunités de réduction d’émissions de GES en Afrique subsaharienne

Un rapport de la Banque mondiale détaille, sur 44 pays d’Afrique subsaharienne, les opportunités de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans 22 domaines. Au travers de l’approche MDP, cette étude a pour objectif d’explorer le potentiel offert par les projets énergétiques à faible contenu en carbone qui peuvent contribuer au développement de l’Afrique subsaharienne. Dans ce but, l’équipe de réalisation de l’étude a identifié les technologies pour lesquelles il existe déjà des méthodologies MDP et qui ont déjà donné lieu à projets MDP dans d’autres régions en voie de développement.

Actualités

Liberia : deux firmes américaines financent la construction d’une centrale hydroélectrique Les firmes Buchanan Renewable Energies (BRE) et Overseas Private Investment Company (OPIC) basées aux États-Unis, ont déboursé 150 millions de dollars pour la construction d’une centrale hydro-électrique à Kakata, dans la région de Margibi (environ 45 kilomètres de la capitale Monrovia).

Maroc : lancement du plus grand parc éolien en Afrique Le Maroc a lancé le 28 juin 2010, au nord du pays, le plus grand parc éolien en Afrique, pour une enveloppe de 2,75 milliards de dirhams (400 millions de dollars) soit une des étapes – clés du Programme marocain intégré de l’énergie éolienne, qui table sur un investissement d’environ 31,5 milliards de dirhams (4 milliards de dollars).

Cap Vert : la CEDEAO ouvre un centre des énergies renouvelables La Communauté économique des États de l’Afrique d l’Ouest (CEDEAO) a ouvert un nouveau centre pour les énergies renouvelable (ECREEE) aux Iles du Cap Vert pour développer le potentiel de la région en énergies renouvelables.

Côte d’Ivoire : l’état relance le barrage de Soubré Dans le cadre des mesures annoncées pour palier aux difficultés dans le secteur de l’énergie électrique, l’état ivoirien va relancer le projet de construction du barrage hydroélectrique de Soubré.

Malawi : un projet de biogaz mène à d’autres services Une unité de production de biogaz de petite échelle au Malawi, récemment créée dans le but d’atténuer le changement climatique, peut également, si elle est bien exploitée, améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les régions rurales du Malawi.

Afrique sub-saharienne : les meilleurs produits d’éclairage hors réseau gagnent le soutien de Lighting AfricaCinq produits innovants ont été sélectionnés lors de la conférence de Lighting Africa et du commerce équitable à Nairobi en mai dernier.

Bénin : projet d’amélioration de l’acccès à l’énergie moderne Le Gouvernement de la République du Bénin a obtenu un crédit auprès de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant équivalant à quarante sept millions cinq cent mille Droits de Tirages Spéciaux (47 500 000 DTS) soit soixante dix millions de dollars US (70 000 000 USD) pour financer le Projet de Développement de l’Accès à l’énergie Moderne (DAEM).

Afrique de l’Est : Les micro-entrepreneurs font leurs entrées dans le marché de l’énergie, à temps pour la coupe du monde Un groupe de 20 micro-entrepreneurs originaires de Ranen, un marché local de l’ouest de Kenya, sont les premiers entrepreneurs DEEP formés et mis en relation avec les institutions financières pour obtenir des facilités de crédits et développer leurs affaires dans le secteur énergétique.

L’Égypte compte ouvrir sa première centrale à énergie solaire fin 2010 L’Égypte compte mettre en service sa première centrale électrique à énergie solaire d’ici la fin de l’année 2010, a indiqué lundi 14 juin 2010 le ministère égyptien de l’Énergie.

Accord entre le Pool d’énergie ouest-africain et la BEI Le président de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) se félicite de la seconde révision de l’Accord de Cotonou et signe avec le Pool d’énergie ouest-africain un accord d’assistance technique en faveur d’un projet dans le secteur libérien de l’énergie.

Colloques, conférences, rencontres, forum…

France : Forum EURAFRIC 2010 La 10ème édition du Forum EURAFRIC « Eau et Énergie en Afrique » se tiendra du 18 au 21 octobre 2010 au Centre des Congrès de Lyon (France).(29/06/2010)

Sénégal : salon ENERBATIM 2011 La deuxième édition du Salon International des Energies Renouvelables et du Bâtiment ENERBATIM en Afrique se tiendra du 6 au 9 avril 2011 au CICES (Dakar).

Tunisie : Congrès international sur les Énergies Renouvelables et l’Environnement Ce congrès aura lieu du 4 au 6 novembre 2010 à Sousse (Tunisie).

Algérie : salon international des énergies renouvelables ERA 2010 Le Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, se tiendra les 19, 20 et 21 octobre 2010 à Tamanrasset (Algérie).

Afrique du Sud : forum Hydropower Africa 2010 Ce forum sur l’hydroélectricité en Afrique aura lieu du 16 au 20 août 2010 à Johannesburg (Afrique du Sud)

Ressources

Derniers documents (études, applications…) proposés en libre téléchargement :

La revue de Proparco – n°6 – mai 2010 Cette revue bimestrielle n°6 de Proparco (groupe AFD) a pour thème : « Capital-investissement et énergies propres : catalyser les financements dans les pays émergents »

Les petits systèmes PV font la différence dans les pays en développement La coopération technique allemande (GTZ), a publié une étude qui fait le point sur l’impact des petites installations photovoltaïques sur le processus d’électrification rurale hors réseau, dans les pays en développement.

L’électricité au cœur des défis africains Manuel sur l’électrification en Afrique
- Auteur Christine Heuraux

Interactions bioénergie et sécurité alimentaire Ce document de la FAO fournit un cadre quantitatif et qualitatif pour analyser l’interaction entre la bioénergie et la sécurité alimentaire.

Blogues du Riaed

Petit site dédié à un projet, une rencontre, une institution… Vous pouvez présenter vos connaissances et proposer des ressources en libre téléchargement.

Accès aux blogues hébergés par le Riaed : http://www.riaed.net/spip.php?rubrique41

Annuaire du Riaed

Inscrivez vous en qualité d’expert, ou inscrivez votre entreprise / institution / projet, etc. dans l’annuaire du Riaed pour être facilement identifiable et joignable. Vous le ferez en ligne, en quelques minutes, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve6. Vous pouvez aussi le faire en adhérant au réseau du Riaed, en qualité de membre, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve11 et en précisant à la fin votre souhait d’être aussi présenté publiquement dans l’annuaire (cocher la case ad hoc).

ASAPE ASAPE ou Association de solidarité et d’appui pour l’environnement

Burkina énergies et technologies appropriées (BETA) BETA est une entreprise solidaire qui a fait le choix de s’investir dans la promotion de l’accès à l’énergie en milieu rural.

Opportunités de financement de projets

EuropeAid – Facilité Énergie n°39 – Newsletter de juin 2010 Ce numéro de la lettre de la Facilité Énergie de la Commission Européenne nous fournit les statistiques sur l’évaluation des notes succinctes.

Formation, stages, partenariat, bourse d’échanges

Maroc : formation continue « La pérennisation des systèmes énergétiques décentralisés » L’objectif de cette session est la formation d’un groupe de techniciens impliqués dans les aspects techniques et socio-économiques de l’introduction de l’énergie solaire photovoltaïque dans l’électrification des zones rurales et isolées.

Burkina Faso : formation continue « Développer son expertise pour économiser l’énergie dans les bâtiments climatisés » L’IEPF et 2iE ont développé une formule qui comprend non seulement la formation proprement dite, mais également le suivi des bénéficiaires de cette formation (en particulier les entreprises industrielles), avec un engagement de leur part à mettre en oeuvre les recommandations des audits, en finançant tout ou partie des coûts.

Sites francophones sur l’énergie

Une liste de sites francophones et de réseaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=34

Autres liens et réseaux

Une liste de sites anglophones et de réseaux internationaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=35

Liberia : deux firmes américaines financent la construction d’une centrale hydroélectrique

Les firmes Buchanan Renewable Energies (BRE) et Overseas Private Investment Company (OPIC) basées aux Etats-Unis, ont déboursé 150 millions de dollars pour la construction d’une centrale hydro-électrique à Kakata, dans la région de Margibi (environ 45 kilomètres de la capitale Monrovia).

Cette infrastructure permettra d’assurer au Liberia un meilleur approvisionnement en électricité dans la capitale et les autres régions du pays.

Buchanan Renewable Energies est une société de production de biomasse qui transforme les copeaux de bois en énergie, à partir des arbres non productifs de caoutchouc.

Le directeur général de la BRE, Liam Mickey, a confirmé lundi que sa société avait déboursé 35 millions de dollars contre 115 millions de dollars de l’OPIC pour le financement du projet.

Il a précisé que les évaluations préliminaires, notamment l’identification du site de construction de la centrale, ont été terminées tandis que les entrepreneurs du projet sont prêts pour le début des travaux.

M. Mickey a ajouté que toutes les dispositions ont été prises pour le lancement des travaux, en attendant le feu vert du gouvernement libérien.

Moins de 30% des habitants de la capitale Monrovia ont actuellement accès à l’électricité.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Maroc : lancement du plus grand parc éolien en Afrique

Le Maroc a lancé le 28 juin 2010, au nord du pays, le plus grand parc éolien en Afrique, pour une enveloppe de 2,75 milliards de dirhams (400 millions de dollars) soit une des étapes – clés du Programme marocain intégré de l’énergie éolienne, qui table sur un investissement d’environ 31,5 milliards de dirhams (4 milliards de dollars).

Le programme marocain de l’énergie éolienne prévoit de nouveaux parcs éoliens qui porteront la puissance électrique installée d’origine éolienne de 280 MW actuellement à 2000 MW en 2020, selon les médias marocains.

Le Maroc pourra réduire ses importations d’énergie en économisant annuellement 2,5 millions de tonnes équivalent pétrole en combustible, évitant ainsi l’émission de près de 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, ajoutent les mêmes sources.

Les centrales fonctionnant avec des énergies renouvelables représenteront 42 % de la capacité électrique totale installée à l’horizon 2020.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Côte d’Ivoire : l’état relance le barrage de Soubré

Dans le cadre des mesures annoncées pour palier aux difficultés dans le secteur de l’énergie électrique, l’état ivoirien va relancer le projet de construction du barrage hydroélectrique de Soubré.

D’une puissance de 275 MW, il sera financé, construit et exploité sous contrat BOO par des investisseurs privés. Les travaux devraient durer 60 mois. Ajouté à la centrale thermique d’une capacité comprise entre 100 et 150 MW dont les travaux vont également être lancés, cela donnera un rajout compris entre 375 et 425 MW qui devrait venir en soutien à la production actuelle.

Sans oublier le projet de centrale thermique que Petroci va lancer en partenariat avec la firme américaine AES corporation.


Source : Abidjan.net.

Xavier Dufail

Cap Vert : la CEDEAO ouvre un centre des énergies renouvelables

La Communauté économique des États de l’Afrique d l’Ouest (CEDEAO) a ouvert un nouveau centre pour les énergies renouvelable (ECREEE) aux Iles du Cap Vert pour développer le potentiel de la région en énergies renouvelables.

Dans un communiqué publié le 7 juillet 2010 par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), l’agence spécialisée de la CEDEAO qui a été mise en place à Praia, devra développer les énergies renouvelables et l’efficacité des marchés d’énergie en Afrique de l’Ouest. Elle devra également formuler des politiques, renforcer les capacités, créer des mécanismes d’assurance de qualité et élaborer des plans de financement.

Ce centre qui bénéficie du soutien de l’ONUDI et des gouvernements d’Autriche, du Cap Vert et d’Espagne va initier des projets de démonstration qui pourront par la suite être développés à une plus grande échelle régionale.

L’ECREEE deviendra ainsi la principale agence d’exécution du programme de 150 millions de dollars qui sera axé sur le calendrier d’accès à l’énergie et à l’efficience énergétique dans les secteurs clés de l’économie.

On estime à 23.000 MW le potentiel hydro-électrique concentré dans cinq pays membres de la CEDEAO, avec seulement 16 % de ce potentiel actuellement exploités.

Source : APAnews.

Xavier Dufail

Malawi : un projet de biogaz mène à d’autres services

Une unité de production de biogaz de petite échelle au Malawi, récemment créée dans le but d’atténuer le changement climatique, peut également, si elle est bien exploitée, améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les régions rurales du Malawi.

L’importance de la production laitière au Malawi

La production laitière des petits exploitants est une activité agricole importante au Malawi ; elle fournit des produits de valeur et assure un revenu régulier pour les ménages pauvres. La production de lait du pays est encore insuffisante, les quantités actuelles traitées vont essentiellement aux consommateurs urbains et péri-urbains. Améliorer la production laitière de petite échelle soutiendrait économiquement les petits agriculteurs grâce à l’augmentation des ventes dans les zones rurales.

Bien que la capacité des cinq grands transformateurs de produits laitiers soit de 126 000 litres de lait par jour, ils ne traitent actuellement que la moitié de ce volume. Ainsi, les experts estiment que le développement de la production et de la qualité du lait contribuerait directement non seulement à la nutrition et à la sécurité alimentaire mais également, de manière significative, à l’accélération de la croissance économique du pays.

Bien que le développement de la production laitière des petits exploitants soit l’un des domaines prioritaires du Ministère de la Santé Animale et du Développement de l’Élevage, la contribution potentielle de cette production aux moyens d’existence durable demeure inexploitée. Et l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les ménages ruraux producteurs de lait est la disponibilité de l’énergie, un problème auquel les biocarburants pourraient être aussi une solution.

Le bois de chauffage comme source d’énergie

À l’heure actuelle, la source d’énergie au Malawi est largement dominé par le bois de chauffage. Ce bois de chauffage, qui provient principalement de forêts indigènes, fournit 93% de tous les besoins en énergie domestique.

La consommation annuelle des ménages en bois de feu et charbon de bois est de l’ordre de quelques 7,5 millions de tonnes, dépassant la production durable d’environ 3,7 millions de tonnes.
La pauvreté et la croissance de la population du pays maintiennent une pression croissante sur les forêts indigènes du Malawi, et par voie de conséquence détruisent rapidement des puits de carbone nécessaires.

Le biogaz peut-il être la réponse ?

Afin de préserver les puits à carbone et de s’orienter vers une alternative au bois de chauffage plus propre et plus efficace, une unité en sous-sol de production de biogaz à petite échelle a été mise en place par le Test & Training Centre in Renewable Energy Technologies (TCRET) de l’Université Mzuzu, l’une des universités publiques du Malawi.
Cette unité est implantée à Ruguwa Mnhlanga Village, un village rural du Nord-Est de la ville de Mzuzu, et le projet est financé par la British High Commission au Malawi.

À la fin du projet, en 2011, 12 digesteurs de biogaz seront installés.

L’emplacement de l’usine a été déterminée sur la base des critères suivants, afin de maximiser l’efficacité des installations et de l’impact :

- le charbon et le bois sont les seules sources d’énergie de chauffe pour les ménages de la zone ;

- le charbon de bois est une source de revenu des ménages de la zone ;

- le fumier provenant du troupeau de vaches laitières pourrait être utilisé comme matières premières dans des digesteurs de biogaz de petite échelle.

Production et avantages

Chaque digesteur utilise le fumier de quatre à six vaches et produit environ 3 m3 de gaz par jour lorsque il travaille à 70% d’efficacité.
On estime que le fumier de bovins de 6 adultes produira 3 m3 de gaz par jour, suffisamment pour faire fonctionner 3 cuisines pendant 4 heures par jour.

L’objectif principal de l’usine était de fournir une source d’énergie alternative au carbone et, à cet égard, il a été un succès – la demande de bois de chauffage a déjà réduit, participant à la préservation de forêts importantes et de puits de carbone naturels.
Il est prévu que l’utilisation de biogaz pour la cuisine à partir des 12 unités permettra d’économiser (par an) 444 hectares de forêts naturelles, d’où le bois de chauffage et le charbon de bois sont librement collectés.

Un deuxième objectif important était d’avoir un impact positif sur l’industrie de production laitière par les petits exploitants de la région.
Avec cette unité de biogaz, il y a un potentiel d’amélioration de la santé animale par la réduction des contraintes de temps, l’amélioration de la production de fourrage, l’accroissement de la production de lait (et donc augmentation des revenus), tout ceci conduisant à l’amélioration du niveau de vie des petits producteurs laitiers.

Un troisième avantage essentiel est que l’unité utilise du fumier comme matière première, qui aurait autrement fermenté en anaérobiose, provoquant ainsi des émissions de méthane.
Avec la fermentation entérique, cette forme de production de méthane représente environ 30%-40% du total des émissions anthropiques de méthane, une des causes principales du changement climatique.
Ainsi, l’unité de biogaz peut également contribuer indirectement à atténuer le changement climatique, ce qui constitue un énorme avantage sur le bois de chauffage et le charbon de bois.

Autres avantages de ce projet :

- La possibilité de mise en bouteille du gaz supplémentaire (comprimé dans des cylindres) et leur vente dans les villes voisines constitue des revenus supplémentaires pour les agriculteurs et réduit la demande de bois-énergie et de charbon dans les villes ;

- L’amélioration de la qualité du lait : on estime que 17% du lait au Malawi sont rejetés par les acheteurs en raison de leur mauvaise qualité. Cela peut être dû à une contamination ou une mauvaise hygiène pendant la traite ou le transport. Toutefois, il est important de refroidir le lait pour en réduire l’activité bactérienne. Le lait peut être refroidi par une seule, ou une combinaison de trois méthodes : soit avec de l’eau, à condition qu’elle soit plus froide que le lait, dans un échangeur de chaleur (l’eau peut encore être collectée et utilisée à d’autres fins) ; en utilisant un chiffon humide pour couvrir les conteneurs de stockage du lait (l’évaporation de l’eau permet de refroidir le lait) ; en utilisant une partie du gaz produit pour alimenter un réfrigérateur.

- Production d’engrais : la boue extraite des digesteurs, qui est un sous-produit du processus de production de biogaz, est connue pour être un meilleur engrais que le fumier brut provenant de bovins. Cette boue peut être utilisée comme engrais pour la production de fourrage, et ainsi améliore l’alimentation des animaux.


Source : Un article de M.G.G. Chagunda, D.J. Roberts, M.L. Chitawo et V. Kasulo, paru le 1er septembre 2009 sur le site RenewableEnergyFocus.com (en anglais).

Xavier Dufail